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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 15:47

 

 

https://www.marianne.net/monde/nous-constatons-une-guerison-plus-rapide-moussa-seydi-le-medecin-senegalais-qui-s-est-inspire

 

« Nous constatons une guérison plus rapide », Moussa Seydi, le médecin sénégalais qui s'est inspiré des travaux de Didier Raoult

Interview de Moussa Seydi par Célia Cuordifede

Vendredi 17 Avril 2020

Depuis les premiers cas de coronavirus constatés sur son territoire, le Sénégal a généralisé le traitement à la chloroquine. D’après Moussa Seydi, médecin en charge de l’épidémie, les premiers résultats sont encourageants.

En France, la chloroquine divise. Au Sénégal, elle rassemble. En première ligne face à l’épidémie de coronavirus, le docteur Moussa Seydi, infectiologue au centre des maladies infectieuses de l’hôpital Fann à Dakar, a choisi, dès les premiers cas, d’utiliser un traitement à la chloroquine pour faciliter la guérison des patients. Jusqu’ici le pays de la Teranga a enregistré deux cent quatre vingt onze cas positifs, dont cent soixante dix huit ont été déclarés guéris. Cent onze personnes sont toujours hospitalisées, dont une seule en réanimation.

Inspiré par les travaux de l’infectiologue marseillais, Didier Raoult, le docteur Moussa Seydi est devenu une référence en matière de lutte contre le coronavirus dans son pays. « Il faut tout faire pour que la lutte contre l'épidémie réussisse », dit-il. Pour Marianne, il évoque le fruit de ses premières observations qui semblent plutôt encourageantes.

Célia Cuordifede. Le Sénégal enregistre très peu de cas graves et un faible taux de mortalité. Comment expliquer ces bons résultats, alors que les mesures sanitaires sont a priori plus souples que dans d’autres pays du continent ?

Moussa Seydi. L’explication peut tenir en plusieurs points. D’abord, il y a eu des mesures fortes dès le départ concernant la fermeture des frontières, ce qui a empêché la multiplication des cas de coronavirus importés. L’interdiction des grands rassemblements comme les prières du vendredi nous ont également permis de réduire d’emblée le flux de nouveaux cas. Ensuite, nous avons pris en charge les cas que nous avons eus de manière assez précoce. Dès le 19 mars 2020, nous avons mis en place un protocole de prise en charge des patients les moins graves avec un traitement à l'hydroxychloroquine, molécule dérivée de la chloroquine. Traitement sur lequel pour l’instant j’observe de bons résultats concernant la réduction de la charge virale. Enfin, le troisième facteur est la jeunesse de la population. De fait, nous n’avons pas beaucoup de cas graves. Néanmoins nous avons des inquiétudes en ce qui concerne la multiplication des cas communautaires, patients contaminés par une source non identifiée. Il s’agit d’un danger imminent qu’il faut surveiller rigoureusement.

Célia Cuordifede. Dès les premiers cas identifiés au Sénégal, vous avez fait le choix d’utiliser de la chloroquine pour traiter les patients atteints du coronavirus, en vous inspirant des travaux de l’infectiologue marseillais Didier Raoult, pourquoi ?

Moussa Seydi. Cette étude a des failles et des imperfections mais j’ai trouvé ses résultats intéressants malgré tout. Comme le docteur Didier Raoult, nous avons constaté une baisse de la charge virale au bout d’une semaine. Ce qui induit une guérison plus rapide. Le rapport entre le bénéfice et le risque est en faveur des bénéfices. Je considère que je ne perds rien en apportant ce traitement à mes patients. D’autant plus que je n’ai pas constaté d’effets secondaires. Pour l’heure, les résultats sont là. S’ils se confirment à long terme, tant mieux, nous continuerons. Sinon, nous arrêterons. En attendant nous avons une attitude raisonnable. Nos patients sont suivis comme dans un essai clinique. Par ailleurs je tiens à préciser que je ne connais pas Didier Raoult. Je ne l’ai jamais rencontré et je ne savais pas qu’il avait vécu à Dakar. Cette démarche que j’ai vis à vis de la chloroquine n’a donc rien de sentimentale. C’est de l’ordre de l’urgence médicale.

Célia Cuordifede. Justement, en parallèle de cette utilisation, réalisez-vous des études ?

Moussa Seydi. Bien sûr, non seulement nous allons démarrer une étude, mais nous allons même faire une analyse rétrospective. A ce moment-là nous pourrons discuter et analyser les résultats. Nous pourrons aussi définir si les améliorations constatées sur les patients après l'injection du traitement à la chloroquine sont dues à l’effet placebo ou non.

Célia Cuordifede. A-t-il été question de traiter l'ancien président de l'Olympique de Marseille Pape Diouf, décédé le 31 mars 2020 du coronavirus ?

Moussa Seydi. Nous sommes soumis au secret médical. Je ne donnerai donc aucune information particulière sur ce patient. Il est décédé alors qu’il avait été admis en réanimation. De manière générale, je peux vous dire que nous remarquons l’efficacité de l’hydroxychloroquine lorsqu’on l’administre à des patients qui n’ont pas atteint un certain stade de la maladie. Quand on a besoin d’une aide respiratoire, l'hydroxychloroquine n’est pas utile car l’avancée de la maladie est trop importante. La molécule a une utilité pour empêcher les cas de s’aggraver.

Célia Cuordifede. Comment expliquer que l’utilisation de la chloroquine fasse moins débat au Sénégal qu’en France ?

Moussa Seydi. Ici au Sénégal et plus généralement sur le continent africain, tout le monde a bouffé de la chloroquine. C’est une molécule très connue qui a été utilisée dans le traitement contre le paludisme. En Europe, le paludisme n’est pas un problème de santé publique, alors les personnes connaissent moins et se posent davantage de questions. C’est d’ailleurs une réaction normale. Par ailleurs, je constate qu’il y a une sorte d’hystérie collective autour de ce traitement. Ce qui est clair, c’est que l’étude de Didier Raoult a des failles et ceux qui essaient de dénigrer son travail ont jusqu’à présent aussi des failles. Les seules études qui nous permettront d’être plus à l’aise, ce sont celles de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avec un test sur huit cent patients, ou encore l’essai clinique européen Discovery. Il s’agira d’études plus posées et certainement mieux documentées. Celles-ci permettront de se questionner sur nos attitudes et ainsi juger si elles sont condamnables sur le plan scientifique, pas sur le plan médical. Car pour ma part, j’ai un produit entre les mains que je considère comme non dangereux pour mes patients. Et j’ai la possibilité de l’utiliser pour soigner les malades dans l’urgence, alors je l’utilise. Il faut tout faire pour que la lutte contre l'épidémie réussisse.

Célia Cuordifede. L’OMS est assez réservée au sujet de la chloroquine. N’avez-vous pas l’impression d’aller contre son avis ?

Moussa Seydi. L’OMS dit qu’il ne faut pas l’utiliser mais c’est normal, c’est une organisation. Elle utilise l’orthodoxie. Mais nous ne sommes pas dans la même position. Les positions des uns et des autres peuvent influer sur la posture. Je ne suis ni contre, ni avec l'OMS. Mais si j’y travaillais et que je n’avais pas de malades entre les mains, mais la charge de la santé mondiale, je ne m’engagerai pas sur un traitement dont on n’a pas prouvé à cent pour cent l’efficacité. Néanmoins, je crois que les cas particuliers, ce n’est pas à l’OMS de les gérer. Pour ma part, j’ai des malades dans les hôpitaux de mon pays et j’ai un traitement que je peux utiliser, qui n’est pas nocif, alors je l’utilise. Ces patients sont sous ma responsabilité. Je suis professeur à l’université et chercheur mais je suis médecin avant tout.

Célia Cuordifede. L’Institut Pasteur de Dakar, en partenariat avec la société britannique Mologic, s’est fixé l’objectif de mettre sur le marché dès le mois de juin 2020 des tests rapides pour diagnostiquer les personnes atteintes du coronavirus en dix minutes. Il est nécessaire de tester le plus de monde possible ?

Moussa Seydi. Aujourd’hui au Sénégal, nous ne testons que les personnes qui ont des symptômes et qui nécessitent une prise en charge immédiate. Et là je vous parle de Dakar, les moyens ne sont pas les mêmes dans les autres régions du Sénégal. Alors, si nous avons des tests qui peuvent faire le diagnostic en dix minutes et qui ne coûtent pas cher, il faut absolument faire le dépistage massif. Dépister c’est permettre de connaître les cas et de les isoler pour éviter qu’ils ne contaminent plus de monde. Même si vous dépistez mille personnes pour n’en trouver qu’une seule positive, c’est utile. Plus nous faisons de dépistages, mieux c’est. Cette initiative est une très bonne chose. J’admire ce qu’il se fait en Corée du Sud où l’on dépiste même dans la rue.

Célia Cuordifede. Le Sénégal a une réelle histoire en recherche et développement en matière d'épidémies. L’Institut Pasteur de Dakar a notamment produit un vaccin contre la fièvre jaune. Cette crise du coronavirus peut-elle être l’occasion de montrer que la capacité d’innovation en Afrique est importante ?

Moussa Seydi. Oui la capacité d’innovation est réelle. Elle l’est pour tous les pays à des degrés différents. L’Institut Pasteur, que nous avons la chance d’avoir au Sénégal, est très puissant et il sera capable de produire des vaccins contre l’épidémie. Maintenant je ne veux pas faire de publicité. Chercheurs et médecins, nous devons tous faire notre travail. Nous, pays africains, nous devons prendre notre destin en main malgré les retards que nous avons en matière d’infrastructures. Nous ne devons pas rester là, à consommer sans produire. Si nous voulons des vaccins il faut en produire. Nous en sommes capables.

Célia Cuordifede. Pour l’instant la catastrophe annoncée sur l’ensemble du continent n’a pas lieu. Il faut être prudent, mais qu’en pensez-vous ?

Moussa Seydi. Le pire n’est pas encore arrivé et nous souhaitons que cela n’arrive jamais, mais nous devons continuer de nous préparer. A l’heure où nous sommes, le fait que la catastrophe ne soit pas arrivée ne veut pas dire que nous en sommes exemptés. C’est l’erreur fatale, monumentale et inacceptable, à ne pas commettre. Nous devons considérer que le pire peut encore arriver sur le contient africain. Parce que c’est quand nous nous préparons au pire que nous pouvons faire face en situation de difficulté.

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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 10:24

 

 

https://fr.news.yahoo.com/coronavirus-didier-raoult-possible-un-mois-plus-cas-covid19-pays-temperes-163002236.html

 

Pour Didier Raoult, « il est possible que d'ici un mois, il n'y ait plus de cas dans la plupart des pays tempérés »

Mardi 21 Avril 2020

Le désormais célèbre directeur de l’Institut Hospitalier Universitaire (IHU) Méditerranée Infection, Didier Raoult, persiste et signe, l’épidémie de coronavirus est sur une vague descendante, qui pourrait mener à une diminution drastique du nombre de nouveaux cas dans les semaines à venir, en France comme dans d’autres pays.

Devenu en quelques semaines une célébrité en France, et même une icône pour certains, le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, est de plus en plus optimiste concernant la perspective d’une sortie de crise sanitaire dans le pays.

« Nous avons maintenant à Marseille une diminution constante du nombre de cas diagnostiqués, mais aussi du nombre de cas hospitalisés en réanimation », affirme l’infectiologue dans une nouvelle vidéo publiée sur You Tube, Mardi 21 Avril 2020, « pour ce qui est du nombre de morts, ce sera un peu plus long, parce que les personnes meurent souvent plus d’un mois après avoir été infectés. Nous avons les mêmes données dans la région Provence Alpes Côte d’Azur (PACA), plus ou moins décalées, les mêmes données en France, dans la plupart des pays d’Europe et en Amérique du Nord », explique le professeur Didier Raoult, qui avait déjà indiqué un recul de l’épidémie la semaine dernière dans sa précédente vidéo.

« Nous sommes sur une vague descendante », confirme le directeur de l’IHU de la Timone, « je ne prédis pas l’avenir mais, si les choses continuent comme cela, nous avons bien l’impression que ce qui était l’une des possibilités de cette maladie, c’est-à-dire une maladie saisonnière, est en train de se réaliser ».

« Il est possible que d’ici un mois, il n’y ait plus de cas du tout dans la plupart des pays tempérés », avance Didier Raoult, « c’est une possibilité qui n’est pas négligeable et qui va amener à une réflexion de fond autour du constat que l’arrivée d’une maladie nouvelle aiguë est une chose à laquelle l’ensemble des pays riches n’est pas prêt ». Difficile d’affirmer le contraire, vue l’étendue des dégâts causé par le coronavirus.

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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 10:08

 

 

https://www.arte.tv/fr/videos/083310-000-A/tous-surveilles-7-milliards-de-suspects/

 

Tous surveillés, sept milliards de suspects

Des caméras de Nice à la répression chinoise des ouïghours, cette enquête dresse le panorama mondial de l'obsession sécuritaire, avec un constat glaçant. Le totalitarisme numérique est pour demain.

Plus de cinq cent millions de caméras sur la planète offrent aux autorités la capacité de nous surveiller, à peu près partout et à chaque instant. Sous couvert de lutte contre le terrorisme ou la criminalité, les grandes puissances se sont lancées dans une dangereuse course aux technologies de surveillance.

Dorénavant, l'incroyable perfectionnement de l'intelligence artificielle valide l'idée d'un regard total. Aux États-Unis, les forces de police utilisent la reconnaissance faciale pour identifier les suspects. En Chine, les caméras peuvent repérer les criminels de dos, à leur simple démarche. En France, la police utilise des caméras intelligentes qui analysent les émotions et les comportements des passants. Marquée par l'attentat au camion du 14 juillet 2016, qui a fait quatre vingt six morts et qui s'est produit en dépit des deux mille caméras scrutant la ville, Nice se situe désormais à l'avant-garde de l'expérimentation. Le centre de supervision et les zones dédiées à la reconnaissance faciale sont les chevaux de bataille du maire Christian Estrosi, qui veut faire de sa ville une safe city. Comme un virus, l'idéologie du tout sécuritaire se répand à la mesure d'une révolution numérique à la puissance exponentielle. Va-t-elle transformer notre monde en une planète habitée par sept milliards de suspects ? Quel niveau de surveillance nos libertés individuelles peuvent-elles endurer ?

On le surnomme le marché de la peur, estimé à quarante milliards de dollars par an. Colossaux, les enjeux de la surveillance intelligente aiguisent les appétits de sociétés prêtes à promouvoir le modèle Big Brother pour engranger les plus grands bénéfices. L'enquête internationale de Sylvain Louvet démonte les rouages de cette machine aux innombrables facettes et elle dévoile la relation incestueuse qui se noue entre les industriels et les pouvoirs publics. En Israël, elle souligne les liens entre l'armée, le Mossad et les start-up technologiques, soupçonnées de tester la reconnaissance faciale aux check points. En France, elle met en lumière l'influence du secteur privé, dans les orientations choisies par le maire de Nice, Christian Estrosi. Aux États-Unis, l'enquête donne la parole à ceux qui dénoncent la faillibilité du logiciel de reconnaissance faciale d'Amazon couplé à un fichage biométrique généralisé.

Le documentariste a également réussi à enquêter en Chine, pays où l'obsession sécuritaire est en passe de donner naissance à une nouvelle forme de régime, la dictature trois zéro. Arrestations préventives arbitraires, mise en place d'un système de notation des citoyens, fichage de l'Acide Desoxyribo Nucléique (ADN) et persécution systématisée, allant jusqu'à l'apposition d'un Quick Response code sur la porte des appartements, de la minorité musulmane des ouïghours. L'arsenal de la répression connaît un degré de raffinement inédit dans l'histoire de l'humanité. Un camp du goulag numérique, telle est la vision du futur dessinée par ce documentaire aussi percutant que glaçant.

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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 09:56

 

 

https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-usa-casualties/u-s-coronavirus-cases-top-800000-doubling-in-two-weeks-reuters-tally-idUSKCN2232YU

 

Le nombre de morts dus au coronavirus aux États-Unis dépasse quarante cinq mille morts, doublant en un peu plus d'une semaine

Les morts dus au coronavirus aux États-Unis ont dépassé quarante cinq mille morts, Mardi 21 Avril 2020, doublant en un peu plus d'une semaine et augmentant d'un montant presque record en une seule journée, selon un décompte de Reuters.

Les États-Unis ont de loin le plus grand nombre de cas confirmés de coronavirus au monde, avec plus de huit cent dix mille cas, soit près de quatre fois plus que l'Espagne, le pays avec le deuxième plus grand nombre. À l'échelle mondiale, les cas ont dépassé deux millions cinq cent mille cas, Mardi 21 Avril 2020.

Mardi 21 Avril 2020, les morts aux États-Unis ont augmenté de plus de deux mille sept cent cinquante morts, soit presque le pic de deux mille huit cent six morts supplémentaires en une seule journée, Mercredi 15 Avril 2020.

Mardi 21 Avril 2020, le New Jersey, la Pennsylvanie et le Michigan ont chacun déclaré leur nombre de morts liés au coronavirus le plus élevé, plus de huit cent morts au total dans les trois états. L'état de New York, épicentre de l'épidémie américaine, a signalé quatre cent quatre vingt un morts supplémentaires.

Les responsables de la santé ont noté que les morts sont un indicateur tardif de l'épidémie, qui survient des semaines après que les patients soient tombés malades, et qu'ils ne signifient pas que les restrictions de maintien à domicile ne parviennent pas à ralentir la propagation du virus.

Les nouveaux cas signalés aux États-Unis semblent ralentir cette semaine, augmentant de moins de trente mille cas par jour au cours des quatre derniers jours jusqu'au Mardi 21 Avril 2020. Les États-Unis ont enregistré un record de trente cinq mille trois cent quatre vingt douze cas quotidiens supplémentaires, Samedi 4 Avril 2020.

Des états, dont la Géorgie et la Caroline du Sud, ont assoupli les restrictions imposées pendant la pandémie, qui ont fermé des entreprises et confiné en grande partie des habitants chez eux, à la suite de manifestations au Michigan, en Pennsylvanie, en Californie et ailleurs.

Un sondage d'opinion d’Ipsos pour Reuters publié Mardi 21 Avril 2020 a montré qu'une majorité d'américains pensaient que les ordonnances de maintien à domicile devraient rester en place jusqu'à ce que les responsables de la santé publique déterminent que leur levée soit sûre, malgré les dommages causés à l'économie américaine.

Les mesures ont contraint plus de vingt deux millions de personnes à demander des allocations de chômage au cours du mois de mars 2020 et elles ont provoqué une chute des prix du pétrole, la pandémie ayant provoqué l'effondrement de la demande de carburant.

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21 avril 2020 2 21 /04 /avril /2020 11:12

 

 

https://www.change.org/p/muriel-pénicaud-abandon-des-poursuites-contre-anthony-smith

 

Abandon des poursuites contre Anthony Smith

 

Depuis le Mercredi 15 Avril 2020, Anthony Smith, un inspecteur du travail du département de la Marne, ancien secrétaire général du Syndicat National du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (SNTEFP) de la Confédération Générale du Travail (CGT), membre de son bureau national et représentant des inspecteurs du travail, ne peut plus exercer sa mission, parce qu'il a été mis à pied par la ministre du travail Muriel Pénicaud.

 

On lui reproche d'avoir prescrit l’utilisation de masques pour les aides à domicile, tout en adressant régulièrement des lettres de rappel de la réglementation aux entreprises de son secteur. En réalité, Anthony Smith a simplement fait son travail qui est de protéger les salariés.

 

La décision de la ministre du travail est proprement honteuse.

 

Exigeons la levée immédiate des sanctions contre Anthony Smith.

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21 avril 2020 2 21 /04 /avril /2020 10:53

 

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/cotes-d-armor/gueri-du-covid-19-rene-louail-se-dit-optimiste-j-ai-confiance-nouveau-monde-est-construire-1817742.html

 

 

Guéri du coronavirus, René Louail se dit optimiste, « j’ai confiance, un nouveau monde est à construire »

 

La maladie n'a pas entamé d'un iota son militantisme légendaire. Le coronavirus, après l'avoir terrassé, conforte le paysan écologiste, dans ses convictions, l'urgence de tourner la page du productivisme. René Louail, soixante huit ans, s'est relevé, plus combatif que jamais.  

 

René Louail, soixante huit ans, né à Collinée, dans le département des Côtes-d'Armor, est un homme politique et paysan syndicaliste breton. Il a été porte-parole de la Confédération Paysanne entre 2000 et 2004 et conseiller régional de Bretagne d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) entre 2010 et 2015.

 

Interview de René Louail par Catherine Bazille

 

Catherine Bazille. Comment êtes-vous tombé malade ?

 

René Louail. Ce n’était pas du tout les symptômes annoncés. Au début, j’ai ressenti des courbatures énormes, très douloureuses, pendant une semaine. C’était atroce, je ne savais plus dans quelle position me mettre. Même me coucher c’était insupportable. Ensuite, je me suis rendu compte que j’étais incapable de lire. Me concentrer sur un livre était devenu impossible alors que je lis beaucoup habituellement. J’ai consulté un médecin, « c’est peut-être le coronavirus ou autre chose ». Je suis rentré chez moi. Je n’avais pas de fièvre. Brutalement, le lendemain, dans l’après-midi, en trois ou quatre heures, je suis passé d’une température normale à plus de quarante degrés. Cela va très vite. Je commençais à être essoufflé. J’ai appelé le 15 qui m’a conseillé d’aller à l’hôpital. Je savais le temps compté. Taxi ou Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU), mon épouse m’a proposé de m’accompagner. En pesant tous les risques, j’ai décidé de prendre ma voiture, seul, jusqu’au centre hospitalier de Pontivy, vingt minutes de route environ. J’ai pris toutes les précautions possibles. En arrivant, la distance à parcourir entre le parking et les urgences m’a semblé interminable, j’ai cru que je ne pourrais pas y arriver. On m’a mis immédiatement sous oxygène. En deux heures, j’ai ressenti plus de facilité à respirer. L’équipe a appliqué le protocole lié au virus, batterie d’examens et questionnaire très précis. Le test au coronavirus s’est révélé positif bien plus tard. Le médecin m’a avoué qu’il n’avait rien en magasin à proposer comme traitement. Nous avons eu une discussion sur la chloroquine, un échange de très bonne qualité. Il a été hyper honnête, en m’expliquant les risques et les effets indésirables. Je me suis senti accompagné. Après des examens cardiaques, j’ai pris trois cachets de chloroquine par jour. Au bout de vingt quatre heures, la fièvre et la tension artérielle se sont stabilisées. La situation s’est améliorée après quelques jours. J’ai pu rester à l’hôpital une dizaine de jours. En rentrant à la maison, j’étais sonné. J’ai un besoin de sommeil encore très important. Mais les douleurs ont disparu et je reprends une vie normale, un peu de jardinage, de lecture. C’est plus violent que je ne l’avais imaginé. C’est fulgurant. Mon épouse a aussi été très fatiguée pendant deux semaines, sans aggravation. Elle va mieux maintenant.

 

Catherine Bazille. En temps d’épidémie, l’hôpital de proximité prend-il tout son sens ?

 

René Louail. S’il avait fallu parcourir une distance plus longue, je ne sais pas dans quel état je serais arrivé. Après ce coronavirus, j’espère que nous aurons une analyse de la situation de ces services de proximité. Nos hôpitaux de campagne ont une importance capitale. La bagarre pour les préserver ne devrait plus être d’actualité. Il y a des compétences et une dimension humaine extraordinaire. En tant que malade, j’étais constamment sous surveillance. Les infirmières et les médecins étaient très présents, ils prenaient le temps d’échanger et de discuter, jour et nuit. Ce n’est pas l’usine. Nous pouvons avoir les mêmes compétences qu’ailleurs mais sans attendre des heures dans les couloirs. La vie, c’est plus qu’un budget. Ce service de soins ne peut pas être comptable. Nous ne devons pas gérer la santé comme nous gérons une entreprise avec des bilans financiers. La restructuration, l’éloignement des lieux de soin n’est pas acceptable. Le maillage des structures de santé en Bretagne doit être conservé, quel que ce soit son coût. La question ne devrait même plus se poser.

 

Catherine Bazille. Comment imaginez-vous l’après ?

 

René Louail. Après cette épidémie, nous allons nous poser la question de la répartition spatiale des populations. Est-ce que nous allons continuer à entasser les personnes dans les métropoles ? Il faut avoir une vraie réflexion sur un redéploiement des habitants vers les zones rurales. Il y a de la place pour installer des jeunes en agriculture. Nous avons besoin de beaucoup de monde. La moitié des paysans ont plus de cinquante ans et des terres se libèrent. La priorité c’est de doubler le nombre de fermes chaque année. Des décisions doivent être prises pour que les aides n’aillent plus aux grandes fermes mais aux petites structures, les aides doivent soutenir le développement de l’agriculture biologique. Nous voyons la fragilité de la politique des échanges internationaux, il faut revenir à la souveraineté alimentaire. Cela doit se faire dans une dynamique européenne. C’est essentiel pour la santé, le climat et l’emploi. A la sortie de la crise, il faudra être fort. Il y aura des heurts entre le système qui a échoué et ceux qui veulent changer de système. Je reste optimiste. Il y a une prise de conscience. Une frange extrêmement importante de la population a envie d’autre chose. La région Bretagne devra renoncer à la politique du caméléon. Nous ne pourrons pas au mois de décembre soutenir les poulaillers géants et parler d’agro-écologie au printemps. J’entends de plus en plus d’agriculteurs dire qu’ils voudraient changer, mais qu'ils ne savent pas comment faire. Les tenants du productivisme sont malheureux. Nous allons continuer à nous battre avec le monde associatif et avec la société civile pour tourner la page de l’agriculture industrielle. Cette crise sanitaire va nous aider à accompagner ce changement. J’ai confiance. Un nouveau monde est à construire. Il faut s’y mettre tout de suite. 

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21 avril 2020 2 21 /04 /avril /2020 10:23

 

 

https://reflets.info/articles/covid-19-les-impossibles-chiffres-chinois

 

 

Les impossibles chiffres chinois

 

Le gouvernement de Pékin est fortement suspecté d'avoir menti sur le nombre de morts.

Le nombre de morts à Wuhan pourrait tourner autour de cinquante mille morts au premier trimestre 2020 contre quatorze mille morts en temps ordinaire. Des témoignages, fragments de vérité face au rouleau compresseur de la propagande du Parti Communiste Chinois (PCC), apparaissent.

 

Samedi 11 Avril 2020

 

« Trouver la réalité des chiffres des morts du coronavirus en Chine est quasi impossible », déclare Marie Holzman, sinologue et spécialiste de la Chine contemporaine, « il faudra beaucoup de temps. Pour les morts de la famine du grand bond en avant, on estime le nombre de morts entre trente et quarante millions, c’est à dire une fourchette de dix millions de morts, et il a fallu cinquante ans pour que cela sorte ».

 

Le gouvernement chinois a-t-il menti ? « Nous pouvons en être certains », déclare Marie Holzman, « le gouvernement chinois ne va pas confiner quarante millions de personnes à Wuhan pour deux mille six cent morts. Ce mensonge me révulse, c’est un crime contre l’humanité. En tardant à parler, il a contribué à l’ampleur de la pandémie que nous connaissons. Si le gouvernement avait reconnu l’épidémie à Wuhan plus tôt, nous nous serions mieux protégés. Sa seule préoccupation a été et reste la vie du PCC ».

 

D’après le South China Morning Post, qui cite des informations classifiées du gouvernement chinois, le nombre de patients positifs mais exclus des statistiques chinoises s’élève à quarante trois mille, alors que la Chine a déclaré quatre vingt un mille neuf cent soixante six cas à la date du 31 mars 2020. Mais il pourrait y en avoir beaucoup plus. Selon la presse britannique, des scientifiques auraient informé Boris Johnson que la Chine pourrait avoir minimisé le nombre de cas confirmés dans un facteur de quinze à quarante. Nous voyons la difficulté d’avoir des chiffres fiables.

 

Peut-on évaluer néanmoins le nombre de morts à Wuhan ? La fête des morts, Dimanche 5 Avril 2020, a donné lieu à des distributions d’urnes funéraires pour les enterrements. Cinq cent urnes auraient été remises aux familles chaque jour pendant douze jours dans chacun des huit funérariums de Wuhan, selon plusieurs sources locales. Et le gouvernement a reconnu que cela ne serait pas suffisant pour remettre les cendres aux familles. « Cela donne un minimum de quarante huit mille morts, sans compter les urnes remises après ces douze jours », calcule Marie Holzman, « donc nous pouvons estimer la surmortalité en comparant avec le nombre de morts dans la ville l’année dernière, mais nous n’aurons pas les chiffres précis avant des années ». Il y a eu cinquante six mille six crémations en 2019 à Wuhan, mille cinq cent quatre vingt trois de plus qu’en 2018, soit quatorze mille par trimestre en moyenne. Nous voyons alors la sous-estimation potentielle du nombre de mort à l’épicentre de la pandémie. Le calcul donne le vertige.

 

« La propagande chinoise est omniprésente, tout est fait aussi pour que les chiffres ne sortent pas », raconte Marie Holzman, « par exemple, dans les queues pour récupérer les urnes funéraires, des délateurs du PCC surveillaient pour éviter les photographies, empêcher les échanges avec des journalistes et même éviter les crises de larmes trop voyantes. Tout est très encadré et surveillé ».

 

Mais des témoignages, qui ne donnent bien sûr qu’une vision très parcellaire de ce qu’a été la situation à Wuhan, sortent au compte-gouttes. Tracy Wen Liu, une chinoise résidant au Texas, a recueilli les récits d’un cardiologue, d’une infirmière et d’une anesthésiste durant des semaines. Elle a raconté leurs témoignages sur le média indépendant Project Syndicate. Nous en publions des extraits.

 

Ce matin-là, après avoir traversé plusieurs sas de désinfection, le docteur Li, cardiologue du quatrième hôpital de Wuhan, est entré dans la zone de contamination de l’hôpital, où il a tout de suite rencontré un homme qui s’est affalé sur le sol, portant un masque, recouvert d’un dessus-de-lit, avec un teint jaune vert. A deux pas de là, une autre personne était à plat ventre sur un banc, gravement malade et pouvant à peine respirer. Un jeune homme assis à côté hurlait dans un téléphone, demandant de l’aide. Et beaucoup d’autres patients étaient allongés sur le sol dans le couloir de la clinique, le souffle court. Tout autour, des patients et les membres de leur famille étaient assis, ou tout simplement allongés sur le sol. D’après Li, leurs visages étaient impassibles, comme s’ils s’étaient habitués, ou du moins résignés, à leur triste sort. 

 

Dans les premiers jours de confinement, Li m’a dit que le nombre de patients hospitalisés chaque jour se comptait par milliers. Les personnes attendaient quatre ou cinq heures pour s’enregistrer, puis elles attendaient quatre ou cinq heures de plus, soit pour recevoir des médicaments à emporter à domicile, soit pour être admis dans une salle de perfusion au deuxième étage, où ils rejoignaient plusieurs centaines d’autres personnes en attendant que des lits se libèrent. 

 

Deux jours plus tard, le 29 janvier 2020, Li m’a appelée, dans tous ses états. Alors qu’il était de service ce jour-là, les membres de la famille d’un patient récemment décédé ont attaqué l’un de ses collègues et ils ont arraché son masque en criant, « si nous sommes malades, nous serons malades ensemble. Si nous devons mourir, nous mourrons ensemble ». L’organe de presse chinois Caixin a par la suite publié un article sur cet incident. Li était furieux. Ses messages au groupe étaient truffés de points d’exclamation.

 

Mais il était également épuisé. Il nous disait qu’il n’en pouvait quasiment plus. « Depuis longtemps, je me prépare psychologiquement à être infecté », m’a-t-il dit, en faisant de nouveau référence à la pénurie d’Equipements de Protection Individuelle (EPI) adéquats.

 

Mais il n’était pas préparé au traumatisme dû au fait de devoir se défendre face à des patients poussés à bout par la panique et le désespoir. Il avait vu d’autres médecins se faire insulter, se faire battre et se faire traîner par terre dans les couloirs de l’hôpital. Il craignait que ce ne fût qu’une question de temps avant qu’il ne subisse le même traitement. Les messages de Li témoignaient d’une situation qui empirait de jour en jour. De plus en plus de gens mouraient. Mais parce que les EPI étaient si rares, il y avait des moments où le personnel médical n’entrait pas dans les salles, même pour emporter les cadavres. Li, assis à côté des cadavres, tentait de se distraire en écrivant mécaniquement des ordonnances pour ceux qui étaient encore en vie. C’était un véritable enfer.

 

Dans les premiers jours du confinement, le funérarium local s’était équipé d’une camionnette pour transporter les cadavres de l’hôpital. Mais très vite, il a fallu utiliser un camion. Un jour, après son service, Li a vu les employés de l’hôpital mettre des cadavres, il en a compté sept ou huit, dans des sacs mortuaires et les jeter sur le plateau du camion. Cette scène l’a marqué.

 

Éveillé, il ne pouvait cesser d’y penser. Quand il réussissait à dormir, il faisait des cauchemars. Il était submergé par un sentiment d’impuissance. Alors que les médias d’état décrivent les professionnels de santé comme des héros, il consacrait son temps et son énergie à soigner des patients qui ne se rétabliraient pas. « Nous sommes loin d’être des héros », dit-il.

 

Autre témoin, une écrivaine chinoise reconnue, Fang Fang a tenu un journal de quarantaine. Elle a été une des rares voix qui n’ait pas été totalement étouffée par la censure chinoise. Elle écrit le 29 février 2020, « il fait beau, de nouveau. Il fait mauvais un jour, beau le lendemain, c’est comme mon journal, autorisé un jour, bloqué le lendemain ». Si elle n’est pas directement sur le front, elle recueille des témoignages de connaissances.

Comme une vidéo qui parle de la tragédie qui se joue à huis-clos. « Ma collègue m’a envoyé une vidéo montrant l’équipe de secours du Ciel Bleu accueillie à son retour de Wuhan à Zibo, dans le Shandong. Les membres de l’équipe, revenus sains et saufs, étaient au bord des larmes. En voyant cela, j’ai eu comme eux envie de pleurer. Si Wuhan n’avait pas reçu d’aide extérieure, nous avons du mal à imaginer ce que la ville serait devenue. S’ils pleuraient, c’est parce qu’ils savaient combien il est dangereux de travailler dans la ville et qu’ils s’estimaient heureux d’avoir pu en revenir entiers ».

 

Le 12 février 2020, elle s’insurge contre les louanges que s’adressent les autorités alors que les cadavres sont encore chauds. Dans un bref message intitulé « Le tournant n’est pas encore là, qui entonne déjà un chant de triomphe », elle écrit que « la douleur des habitants de Wuhan, ce n’est pas en hurlant des slogans qu’on la dissipera ».

 

Le comité central de propagande du PCC a édité un ouvrage intitulé « le grand combat national contre l’épidémie ». Le livre souligne la vision stratégique du président, son dévouement pour le peuple, son sens de la mission envers la nation, et ses réalisations de puissant leader. Le livre chante aussi les progrès dans la prévention de la maladie. Mais la tragédie n’est pas terminée, il n’était peut-être pas urgent de publier ce livre si vite, pensent beaucoup. Le premier mars 2020, Fang Fang écrit que « nos larmes n’ont pas encore fini de couler ».

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21 avril 2020 2 21 /04 /avril /2020 09:55

 

 

https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-usa-casualties/u-s-coronavirus-deaths-top-41000-as-protesters-demand-restrictions-end-reuters-tally-idUSKBN22228D

 

 

Les morts dus au coronavirus aux États-Unis dépassent quarante deux mille morts alors que des manifestants demandent la fin des restrictions (Reuters)

 

Les morts dus au coronavirus aux États-Unis ont dépassé quarante deux mille morts, Lundi 20 Avril 2020, selon un décompte de Reuters, alors que de plus en plus de manifestants se sont rassemblés dans les capitales des états pour exiger la fin rapide des blocages, tandis que les responsables ont plaidé pour la patience jusqu'à ce que davantage de tests soient disponibles.

 

Les mesures de maintien à domicile, jugées essentielles par les experts pour ralentir la propagation du virus respiratoire, ont paralysé l'économie et elles ont obligé plus de vingt deux millions de personnes à demander des allocations de chômage au cours du mois de mars 2020.

 

Les États-Unis ont de loin le plus grand nombre de cas confirmés de coronavirus au monde, avec plus de sept cent soixante quatorze mille infections, soit une augmentation quotidienne supplémentaire de vingt mille cas, Lundi 20 Avril 2020, et plusieurs états n'ont pas encore signalé leurs chiffres. Les nouveaux cas signalés aux États-Unis semblent ralentir, l'augmentation était d'environ trente mille cas par jour la semaine dernière.

 

Le Montana n'a pour la première fois signalé aucun nouveau cas Lundi 20 Avril 2020 après avoir réalisé cent trente trois tests au cours des dernières vingt quatre heures, selon le site internet de l'état.

 

Les morts ont également ralenti ces derniers jours, augmentant d'environ mille cinq cent morts, Lundi 20 Avril 2020, contre plus de deux mille morts par jour pendant la majeure partie de la semaine dernière. Mercredi 15 Avril 2020, les États-Unis avaient enregistré un record de deux mille huit cent six morts quotidiens supplémentaires.

 

Des points chauds émergent cependant à Chicago, Boston et Philadelphie. Le Connecticut a enregistré une augmentation record des cas et des morts alors qu'il révisait son nombre en raison de nouvelles classifications des Centers for Disease Control and Prevention (CDCP) des États-Unis. Les CDCP ont conseillé aux états de compter les cas et les morts probables, mais non testés.

 

De nombreux manifestants réclamant la fin des blocages obligatoires ont exprimé leur critique des experts de la santé et leur scepticisme quant à l'ampleur réelle de la pandémie, accusant les responsables de prendre des mesures qui avaient causé plus de tort que le virus lui-même.

 

Des experts de la santé et des législateurs en première ligne de la bataille pour juguler la pandémie ont averti que le pays pourrait faire face à une deuxième vague d'infection encore plus meurtrière si les fermetures se terminaient prématurément.

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20 avril 2020 1 20 /04 /avril /2020 16:27

 

 

https://www.emancipation69.fr/?discriminer-la-population-selon-l,088.html

 

Discriminer la population selon l’âge, un projet antidémocratique, mortifère et imbécile, vite retiré, mais en partie seulement

Mercredi 15 Avril 2020, devant la commission des lois du sénat, Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique d'Emmanuel Macron avertissait, comme s’il lui appartenait de décider, que dix huit millions de personnes devraient demeurer assignées à résidence, au-delà du Lundi 11 Mai 2020, sans limitation de durée. Etaient menacées de ce projet les personnes jugées comme étant les plus à risque de développer une forme grave de coronavirus.

Étaient notamment visées les personnes d’un certain âge, au-dessus de soixante cinq ou de soixante dix ans, les personnes ayant des Affections de Longue Durée (ALD) et des sujets jeunes ayant une pathologie mais aussi obèses, selon les termes de Jean-François Delfraissy. « Tout cela, cela fait dix huit millions de personnes », indiquait-il. Pour ces personnes, « on continuera le confinement ».

« Pour combien de temps, je ne sais pas », disait-il, « en attendant peut-être un médicament préventif ».

Ce projet, c’était une sorte de coup d'état contre dix huit millions de citoyens qui, à la différence du reste de la population, n’auraient pas retrouvé le droit de libre circulation et la possibilité d’activités de plein air et de vie sociale. Ce projet complétait le dispositif visant à renvoyer au travail, le plus vite possible, les personnes non touchées par cette limite d’âge.

C’était le prix que l’on devait payer pour la politique de destruction de l’hôpital public et d’asphyxie de la recherche.

Jean-François Delfraissy s’était peut-être un peu trop engagé devant le sénat, mais il n’avait rien inventé. Il s’inscrivait dans la continuité de l’allocution présidentielle du Lundi 13 Avril 2020. Simplement, Emmanuel Macron avait été légèrement plus prudent dans son propos, « pour leur protection, nous demanderons aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées, en situation de handicap sévère, et aux personnes atteintes de maladies chroniques, de rester confinées même après le Lundi 11 Mai 2020, tout au moins dans un premier temps. Je sais que c’est une contrainte forte. Je mesure ce que je vous demande et nous allons, d’ici le Lundi 11 Mai 2020, travailler à rendre ce temps plus supportable pour vous. Mais il faudra essayer de s’y tenir pour vous protéger et pour votre intérêt ».

Mais lui-même ne contestait pas la déclaration de la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, qui venait de déclarer le Dimanche 12 Avril 2020 que « sans vaccin il faut limiter autant que possible les contacts des seniors ». Cela implique de maintenir le confinement des personnes âgées, « les enfants et les jeunes jouiront plus tôt de davantage de liberté de mouvement que les personnes âgées et celles avec des antécédents médicaux », expliquait-elle, espérant le développement d’un vaccin vers la fin de l’année.

Ce qui n’était sans doute pas prévu, c’est le tollé de protestations qui s’éleva, protestations des personnes menacées d’abord et protestations de médecins et de psychologues également. Par exemple, un chef de service en médecine gériatrique rappela que, en ce qui concerne les personnes résidant dans les Etablissements d'Hébergement des Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), « certaines sont en train de se laisser mourir ».

Et là, ce qu’on programmait, c’était la mort lente pour dix huit millions de personnes, EHPAD ou pas EHPAD, toutes condamnées à péricliter sur place, un sacré moyen de faire des économies pour les caisses de retraites. Et en cas de canicules, ces millions de vieux et de personnes jugées fragiles auraient été condamnées à rester enfermées dans les fournaises urbaines, combien de morts en perspective ?

Dans la soirée du Jeudi 16 Avril 2020, l’Académie de Médecine prenait position avec force contre un déconfinement par tranche d’âge.

Une psychologue clinicienne parlait de mesure « arbitraire, injuste, discriminante et anticonstitutionnelle » et elle s’inquiétait, « une colère sourde est en train de monter dans les rangs des seniors ». Des proches du pouvoir s’en inquiétèrent. C’est le cas d’Alain Minc, « vous allez voir monter la révolte des vieux, la révolte en cheveux blancs, très fortement dans les semaines qui viennent », disait-il Jeudi 16 Avril 2020 à France Info.

Mais le pire, c’est que ce projet est imbécile. Il prétend protéger les vieux mais, en les enfermant, il anéantit l’essentiel de leur possibilité d’activité physique, sportive et sociale, réduisant ainsi leur espérance de vie, et il vise à les détruire moralement.

Il prétend aussi s’appliquer aux personnes ayant des ALD, quel que soit l’âge, mais certaines de ces ALD exigent au contraire que la personne touchée ait une activité physique et sportive importante.

Il menace les personnes obèses alors qu’elles ont besoin d’activité. Et comment ferait la police pour les contrôles, au faciès pour les vieux ou bien avec un pèse-personne pour les obèses ?

Renoncer à ce projet était devenu inévitable, au moins pour un temps et sous cette forme.

L’annonce est tombée Vendredi 17 Avril 2020, en début de soirée, directement de l’Elysée, « le chef de l'état ne souhaite pas de discrimination entre nos concitoyens après le Lundi 11 Mai 2020 et il en appellera à la responsabilité individuelle ». En précisant que le chef de l'état a souhaité faire cette mise au point en voyant « monter le débat sur la situation de nos aînés, après les déclarations du professeur Jean-François Delfraissy ».

L'affaire n'est pas réglée, car les médias oublient l’autre versant des déclarations faites par le président du conseil scientifique institué par Emmanuel Macron.

Rappelons que le professeur Jean François Delfraissy porte deux casquettes. D’abord, il est président du comité consultatif national d’éthique. Ensuite, il est devenu président du nouveau conseil scientifique créé le 11 mars 2020. C’est sur ce conseil que s’est appuyé Emmanuel Macon pour justifier le maintien des élections municipales.

« Il y a un conflit d’intérêt entre devenir le porte-parole de la stratégie gouvernementale et la présidence du comité d’éthique », écrit à juste titre un scientifique marseillais.

Lors de son audition devant la commission sénatoriale, Jean-François Delfraissy indique avec cynisme que, à côté des dix huit millions de personnes qui resteraient confinées, figurent cinquante millions de personnes pouvant reprendre une activité même si elles tombent malades.

Nous devons prendre connaissance des deux versants de cette intervention telle qu’il l’a formulée et en particulier de la fin du passage suivant, « quelle population nous allons avoir devant nous quand nous allons sortir du confinement ? Nous pouvons, de façon extrêmement schématique, diviser la France en trois parties. Premièrement des personnes qui sont les plus à risques de développer une forme grave. Cela va rester. Ce sont les personnes d’un certain âge disons, dans lesquelles d’ailleurs je suis, donc au-dessus de soixante cinq ou de soixante dix ans. Ce sont les personnes qui ont des ALD, des multi pathologies et des insuffisances respiratoires ou cardiaques, et puis ce sont des sujets jeunes ayant une pathologie mais aussi obèses puisque vous savez que c’est un facteur de gravité pour les formes graves. Alors tout cela, cela fait dix huit millions de personnes. Donc, de toute façon, numérique ou pas numérique, nous avons à la sortie du confinement dix huit millions de personnes qui risquent d’être contaminées et de continuer à développer une forme grave. Pour ces dix huit millions de personnes, ce n’est pas un scoop, nous continuerons le confinement. Dans des conditions, pour combien de temps, je ne sais pas, en attendant qu’on trouve peut être un médicament préventif, mais il faudra poursuivre le confinement parce qu’elles sont à risque de développer une forme grave. Deuxièmement il y a les cinquante millions de français plus jeunes beaucoup moins à risque de développer, finalement, faisant ou pouvant faire un coronavirus dans des conditions, je dirais tout à fait raisonnables, qui sont et qui posent la question de la remise dans une certaine forme d’activité et avec le questionnement plus particulier des plus jeunes, qui est une question qui est un peu à part. Puis il y a une troisième population d'environ un million de personnes qui sont les Sans Domicile Fixe (SDF), les personnes en grande précarité, un certain nombre de migrants sur lesquels nous avons très peu de données et vous avez vu qu’il y a beaucoup de mouvement, beaucoup de notes concernant ces populations les plus fragiles mais somme toute nous avons très peu de données. Si vous me demandez la prévalence du coronavirus dans ces populations, il n’y a aucune bonne étude actuellement qui permet tout à fait de le réaliser ».

Ce président du conseil scientifique passe par pertes et profits un million de personnes. C’est déjà scandaleux. Mais pour le plus grand nombre, il considère qu’ils peuvent reprendre une certaine forme d’activité, car ils peuvent faire un coronavirus sans problème majeur, de façon tout à fait raisonnable. C’est exactement la position du mouvement des entreprises de France (MEDEF). On prend quelques dispositions préventives et on va au boulot.

Le confinement des vieux n’était donc que le pendant de la reprise du travail par les autres, comme les deux faces d’une même médaille.

Alain Minc n'a pas dénoncé cela et Emmanuel Macron ne le remet pas en cause, puisque c’est exactement l’objectif qui est le sien, au compte du patronat. C’est donc l’entièreté de ce dispositif qui doit être combattu.

Combattre pour le droit des salariés à un strict respect des conditions sanitaires sur le lieu de travail et combattre contre tout projet, qui peut revenir, de confinement sans fin des non productifs sont les deux faces d’un même combat.

Cela passe par quelques exigences simples, en particulier par la satisfaction immédiate de toutes les revendications des personnels hospitaliers, par le droit de retrait maintenu sans pertes de salaires ni de jours de congés, par le droit de contrôle et d’opposition des salariés sur toute éventuelle reprise et par le paiement à cent pour cent des salaires.

Cela passe par le refus d’une reprise scolaire sans tests et garanties sanitaires et par le refus d’une pseudo reprise dont l’objectif n’est que d’assurer la garde des enfants pour que les parents puissent reprendre le travail.

Cela passe par la réquisition de toutes les entreprises nécessaires à la santé publique et par l'abrogation de la loi d’urgence sanitaire qui met en cause les droits démocratiques et des ordonnances.

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20 avril 2020 1 20 /04 /avril /2020 10:06

 

 

http://merejkowskypierre.over-blog.com/2020/04/coronovirus-il-m-a-dit-que.html

 

Il m'a dit que

Par Pierre Merejkowsky

Vendredi 17 Avril 2020

Evidemment, vous avez parfaitement raison, je préfère me réfugier derrière « il m’a dit que » plutôt que délivrer un message clair net et concis qui donnerait une directive qui ne s’adresserait pas qu’à moi-même  ainsi que le souligne un militant trotskiste de mon entourage et, comme je l’ai su par un bruit de couloir, un membre de la commission d’attribution des fonds européens pour les aides aux nouvelles technologies numériques audio-visuelles.

Ce « il m’a dit que », qui n’est pas sans présenter quelques similitudes avec les ritournelles  des informateurs du KGB ou d’un proviseur, lève cependant toute ambigüité sur mes propos. Je ne suis pas un de ces spécialistes de la géostratégie qui a apporté la preuve que le Mouvement Chasse d’Eau que nous avions créé dans la cour du lycée dans les années 1970 ne présentait politiquement qu’un intérêt des plus limités ainsi que l’avait très brillamment noté mon voisin de table à la cantine scolaire qui allait devenir un imminent spécialiste de la géopolitique. Ce « il m’a dit que » signifie que je ne suis pas un journaliste chargé de communiquer au plus grand nombre et toute objectivité une parole citoyenne et que les propos que je prétends rapporter s’inspirent de mes propres abstractions dérivatives. Je n’appartiens pas au corps des sociologues qui décrètent sans aucune démonstration que leur je n’a aucune influence sur les liens qui les unissent à leurs interlocuteurs sujets de leurs études sociologiques. Je tiens à souligner que les rmistes qui m’ont reçu dans un village d’une province retirée m’ont tous dit qu’ils ne se considéraient pas comme des assistés contrairement à ce qu’ils avaient dit en présence d’un sociologue émérite qui voulait à tout prix leur vendre sa sauce nationaliste et insoumise fondée sur le respect du travail et de ses traditions culinaires. C’est ainsi que j’affirme que, en ce me concerne personnellement, c'est en toute sérénité et sans aucune crainte qu’il m’a dit qu’avec le télétravail qu’a instauré la mairie où il travaille en sa qualité d’employé de mairie,  il n’a plus de petits chefaillons incompétents sur le dos et il peut  fumer une cigarette quand il veut à un mètre de distance de sa compagne et de son chien. Il m'a également dit que, ayant été classé dans la catégorie de personnel indispensable nécessitant le recours au télétravail, il ne manquera pas de rappeler le caractère indispensable de son activité à la prochaine réunion paritaire entre les syndicats et les élus de la mairie. Il m'a ensuite dit  que la solitude de certains employés qui se sentent seuls ne s’accentuera pas avec le télétravail puisqu'ils se sentaient déjà seuls au boulot. C’est triste. Il m'a dit ensuite qu’il avait dit à son sous cheffaillon qu’il n’avait pas d’ordinateur ni de table où poser l’ordinateur ni de tapis de souris désinfecté, que c’était à lui de fournir le matériel de travail et qu’il ne pouvait par conséquent être mis à pied pour faute grave. Une personne de mon entourage relativement proche m’a ensuite dit que « cela ne m'étonne évidemment pas qu’il travaille dans une mairie communiste, le parti communiste n’a jamais réellement souhaité instaurer un contrôle ouvrier sur l’appareil de production ».

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