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1 décembre 2021 3 01 /12 /décembre /2021 12:56

 

 

https://www.stoparmesmutilantes.org/?na=v&nk=8-103867b0ae&id=33

 

Emmanuel Macron nous fait la guerre et sa police aussi

« Nous sommes en guerre », a répété inlassablement Emmanuel Macron dans son discours du 16 mars 2020, très inspiré de l'appel du 18 juin de Charles de Gaulle. En relançant l'invocation de l'esprit de résistance contre l'ennemi, déjà utilisé depuis les attentats terroristes de 2015, ce discours avait surtout comme but de forcer les français à se ranger derrière ce nous, sous peine d'être soupçonnés de dissidence et de s'exposer à diverses formes de répression.

En effet, depuis cette guerre déclarée au coronavirus, nous avons vu se succéder des mesures attentatoires aux libertés, attestations, couvre-feux et passeport sanitaire, qui ont été adoptées dans le cadre d'un état d'urgence régulièrement prolongé sans réel débat démocratique.

Déclarer un pays en guerre permet ainsi d'habituer les citoyens à voir leurs libertés rognées, avec comme corollaire l'adoption de mesures d'exception qui peuvent se retrouver banalisées et introduites dans la loi commune.

La particularité de ce type de guerre est d’être menée contre des ennemis de l'intérieur. Dès lors, c'est chaque citoyen qui devient suspect et tout mouvement de contestation peut être accusé, à la discrétion des décideurs, de nuire à la sécurité du pays.

De fait, les guerres lancées contre les ennemis de l'intérieur ne manquent pas. Il y a la guerre contre les chômeurs de la réforme qui démolit l'assurance chômage du mois d'octobre 2021. Il y a la guerre contre l'islamisme ressemblant davantage à une guerre menée contre les musulmans à la lecture de la loi contre le séparatisme du mois d'août 2021. Il y a la guerre contre les jeunes des quartiers pauvres, les manifestants, les Gilets Jaunes, les migrants, les teufeurs, les féministes et les écologistes radicaux, en application de la loi de sécurité globale du mois de mai 2021.

Une guerre contre les ennemis de l'intérieur justifie de surveiller et de contrôler les suspects, c'est-à-dire toute la population, et de réprimer la part la moins docile de cette population. En attestent la loi de renseignement du mois de juillet 2021 et la loi relative aux drones en cours d'adoption. Une guerre de ce type nécessite la constitution et la formation de l'armée des forces de l'ordre. En témoigne la visite d'Emmanuel Macron à Montpellier pendant laquelle il n'a pas hésité à qualifier d'école de guerre  la nouvelle académie de police qui y serait créée. Mais à qui donc la police est-elle censée faire la guerre ?

Cela se traduit aussi concrètement par une évolution des tenues et des équipements des forces de l'ordre qui ressemblent à des soldats suréquipés. Elles incarnent des êtres inhumains surpuissants contre les civils que les forces de l'ordre croisent et qu'elles sont censées protéger. Leurs armures virilistes les inciteraient-elles à se défaire de toute humanité ? Cette militarisation de la police contribue notamment à faire régner la peur pour dissuader toute contestation sociale de l'ordre établi et des nouveaux choix politiques.

De fait, et sauf rare exception, l’armement des forces de l'ordre ne cesse d’augmenter. Pour bénéficier de réductions dans les transports publics lors de leurs déplacements privés, que sont en train de perdre les cheminots, les policiers sont maintenant tenus d’avoir sur eux leur arme de service. En parallèle, l’usage des armes policières mutilantes, faussement présentées comme non-létales, s’étend. C’est au tour des surveillants des prisons de Lyon de disposer de Lanceurs de Balles de Défense (LBD) depuis la fin de l'année 2020 et de certaines polices municipales comme à Angers depuis le mois de novembre 2021.

L'industrie de l'armement est, nous le savons, l'un des fleurons français. Toutes les catégories d'armement sont concernées, des sous-marins aux LBD. Tandis que les ventes d'armes meurtrières à d'autres pays en conflit sont régulièrement contestées, l'exportation des armes dites non-létales est moins connue. La carte et le dossier établis par Maxime Reynié donnent à voir cette influence française qui s'étend notamment en Afrique et au Moyen-Orient.

La France peut d'ailleurs se targuer d'héberger deux des congrès mondiaux les plus prestigieux dans le domaine, Eurosatory et Milipol. Ce dernier, consacré à la sureté et à la sécurité, s'est tenu du 19 octobre au 22 octobre 2021 à Villepinte. En 2019, il avait accueilli mille quatre vingt neuf exposants, cent soixante sept délégations et vingt six stands commercialisant des armes dites à létalité réduite, un vrai succès. Parmi les nouveautés de 2021, Street Press mentionne une arme non-létale, Byrma Max, d'origine sud-africaine, envoyant des balles chargées d'un mélange de poivre et de de gaz lacrymogène. Grâce à l'impact cinétique et à l'effet irritant du mélange, la victime peut alors être immobilisée pendant une quinzaine de minutes. Elle sera bientôt dans les rues.

Les armes policières mutilantes contribuent à la dynamique de militarisation des polices nationales et des polices municipales. Contrairement aux discours des autorités et des constructeurs, les armes mutilantes ne diminuent pas l'usage des armes à feu. Au contraire, leur usage décomplexe les tirs par armes létales. Par ailleurs, que ce soit en zone rurale, dans les Zones A Défendre (ZAD), à Bure, en centre-ville et dans les quartiers périphériques, y compris lors de veillées funéraires, l'utilisation régulière des armes mutilantes par la police provoque des scènes de guerre, nuages de gaz lacrymogènes, grenades, tirs tendus de balles de défense, tirs et explosions des Grenades à Main de Désencerclement (GMD) à l’utilisation massivement non-réglementaire, donnant lieu à des morts et à des mutilés.

Car évidemment, tout ce développement guerrier serait une farce grotesque et coûteuse d’un nouvel Ubu roi s’il n’y avait pas des conséquences concrètes et des victimes en chair et en os.

Inévitablement, la guerre et ses armes produisent des victimes, des gueules cassés et des vies brisées. Malgré les polémiques et les postures intenables qui visent à nier ces victimes et les violences policières, l’action de la police tue et la tendance n’est pas à la baisse. Elle mutile aussi, marquant à vie les victimes et traumatisant les témoins de ces violences, qu'ils en soient conscients ou qu'ils n'en soient pas conscients.

Le mois de novembre 2021 a ainsi commencé avec un jeune de quatorze ans, défiguré par un tir de LBD en réplique à des tirs de feux d’artifices à Argenteuil. Aussi, l’intervention policière brutale, avec tirs de grenades lacrymogènes et de LBD, lors de la free-party de Redon le 18 juin et le 19 juin 2021 a provoqué de nombreuses blessures dont une main arrachée.

Pire, les forces de l'ordre n’ont pas permis que les secours interviennent et le mutilé a été amené aux urgences par des particuliers. Refus de porter secours d’autant plus cynique que cette fête était un hommage à Steve Maia Caniço, mort par noyade lors d’une autre intervention policière pendant la fête de la musique à Nantes au mois de juin 2019 et dont les responsables commencent à peine à être jugés.

C'est un autre aspect de la guerre. La justice semble faire exception quand il s'agit de juger les soldats de l'ordre sur le terrain ou leurs supérieurs hiérarchiques. Aucune sanction administrative n'a été demandée contre le policier responsable du tir de grenade lacrymogène ayant tué Zined Redouane le 2 décembre 2018, malgré la reconstitution experte des faits. La famille de Rémi Fraisse, écologiste tué en 2014 par une grenade offensive, ne réussit pas à obtenir un procès complet, bien que la responsabilité de l'état commence à être reconnue.

Pour mettre fin à ce regain guerrier voulu par le pouvoir en place, pour que la liste des gueules cassées et des morts cesse de s'allonger et pour défendre nos libertés de circuler et de manifester, l'interdiction des armes policières mutilantes est et demeure une étape indispensable.

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30 novembre 2021 2 30 /11 /novembre /2021 18:04

 

 

https://www.marianne.net/monde/ameriques/bresil-a-un-an-de-la-presidentielle-lula-favori-des-sondages-fait-campagne-a-paris

 

A un an des élections présidentielles au Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, favori des sondages, fait campagne à Paris

Grand favori des prochaines élections présidentielles au Brésil, au mois d'octobre 2022, l’ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva s’offre une tournée européenne destinée à réaffirmer sa stature internationale face à son principal adversaire, l’actuel président brésilien Jair Bolsonaro.

Il a regretté de n'avoir pu croiser Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac. Présent à Paris Mardi 16 Novembre et Mercredi 17 Novembre 2021 avant de s'envoler pour l’Espagne, Luiz Inacio Lula da Silva a multiplié les interventions publiques et les rendez-vous politiques privés et il ne désespère pas de relancer ces partenariats stratégiques franco-brésiliens avec l’homme ou la femme qui sortira des urnes dans l'hexagone, au mois d'avril 2022, soit six mois avant les élections présidentielles brésiliennes pour lesquelles le dernier sondage Genial Quest du Jeudi 11 Novembre 2021 le crédite de quarante-huit pour cent des intentions de vote, contre vingt et un pour cent pour Jair Bolsonaro.

Outre l’écologie, que Luiz Inacio Lula da Silva distingue d’un abandon de la souveraineté brésilienne sur l’Amazonie, mais qui implique selon lui la sauvegarde de sa précieuse biodiversité, l’accent de cette campagne reste solidement ancré sur les plus démunis des deux cent quinze millions de brésiliens, ceux que le syndicaliste à la tête du Parti des Travailleurs, vainqueur des élections présidentielles de 2002 et de 2006, puis membre du gouvernement en 2016, affirme avoir aidé à sortir de leur condition, en faisant alors passer le pays de la douzième économie mondiale à la sixième économie mondiale.

« Entre 2012 et 2014, nous avions créé vingt-deux millions d’emplois, les pauvres avaient accédé à la classe moyenne, ils consommaient et nous étions sortis de la liste établie par l’Organisation des Nations Unies (ONU) des pays où sévit la famine », rappelle-t-il, en déplorant le gâchis du bilan de l’actuel président inapte, incapable de gouverner, mentant cinq fois par jour et coupable de choix politiques désastreux qui aboutissent à une inflation galopante et à un chômage record touchant quinze millions de brésiliens, dont six millions ne recherchent même plus d’emploi. Quant à la faim, elle frappe de nouveau dix-neuf millions d’entre eux.

Au palmarès des attaques contre Jair Bolsonaro, il y a sa gestion de la crise sanitaire. Le président génocidaire porte en effet selon Luiz Inacio Lula da Silva la responsabilité de six cent mille morts, qui auraient pu être évités si les vaccins recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avaient été achetés et distribués et si son adversaire n’avait pas constamment nié la gravité d'une maladie qu'il qualifiât de gripette.

Luiz Inacio Lula da Silva, qui a vu l'ensemble de ses condamnations pour corruption annulées pour vice de forme et partialité du juge, est redevenu éligible au mois de mars 2021 et il repart donc de plus bel en campagne, avec de larges chances de l’emporter, « si l’on a cherché à m’empêcher de sortir vainqueur des élections présidentielles en 2018, parce que je gênais, ce que l’on a oublié, c’est que, au-delà de moi, il y avait tous les brésiliens que je représentais qui manifestaient par milliers, chaque jour, pour exiger ma libération ». Des brésiliens et futurs électeurs évidemment blessés par les incessantes atteintes à la démocratie portées sous la mandature de Jair Bolsonaro. Elles semblent une arme de campagne supplémentaire pour le candidat Luiz Inacio Lula da Silva.

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30 novembre 2021 2 30 /11 /novembre /2021 17:43

 

 

http://alencontre.org/asie/inde/inde-debat-la-victoire-des-agriculteurs-les-manoeuvres-electorales-et-les-alliances-de-modi-des-defis-pour-la-gauche.html

 

La victoire des agriculteurs indiens, les manœuvres électorales et les alliances de Narendra Modi, des défis pour la gauche

Jeudi 25 Novembre 2021

Déclaration de Radical Socialist India

Après plus de quinze mois de mobilisation des agriculteurs, le premier ministre indien, Narendra Modi, a finalement dû accepter sa défaite et il a annoncé l’abrogation des trois lois agricoles qui avaient provoqué la mobilisation des agriculteurs. C'est une victoire historique.

Le régime de Narendra Modi avait réussi à démanteler le mouvement contre le National Register of Citizens Citenzenship Amendment Act (NRC CAA), loi adoptée par le parlement au mois de décembre 2019. Cette loi utilisait, pour la première fois, un critère religieux pour déterminer la citoyenneté indienne et pour discriminer ainsi les musulmans. Il avait réussi à démanteler ce mouvement en mettant en scène les émeutes de Delhi, qui ont fait des dizaines de morts parmi les familles musulmanes au mois de février 2020, et en jetant en prison les militants contre la culture de la race hindoue, idéologie d’extrême-droite en faveur d’une homogénéisation de ladite majorité hindoue.

La mobilisation des agriculteurs représentait un deuxième défi formidable pour le régime de Narendra Modi. Les membres de Radical Socialist India saluent la volonté indomptable et la persévérance de si nombreux agriculteurs, de leurs familles et de leurs partisans qui ont forcé ce régime autoritaire à s’incliner. La leçon positive à tirer est la suivante, seul un mouvement profondément enraciné dans le peuple et de caractère anti-néolibéral peut massivement défier le gouvernement d’extrême droite de Narendra Modi.

Le moment particulier choisi pour cette annonce, Vendredi 19 Novembre 2021, faite par Narendra Modi est significatif à deux égards. Premièrement, c’est le jour du Gurpurab, fête renvoyant à la naissance du premier guru des Sikhs, Guru Nanak Dev Ji. Cette tactique est révélatrice d’une perception importante du régime de Narendra Modi. Il ne veut pas mécontenter la minorité sikhe et il souhaite l’inclure dans son acception construite de ce qui constitue la communauté hindoue indigène élargie. La mobilisation des agriculteurs a allumé une lueur d’espoir chez les musulmans, dans l’actuel environnement communautarisé. Elle les a rassurés en suscitant une prise de conscience qu’ils ne sont pas seuls dans la lutte contre l’extrême droite hindoue. L’opposition des agriculteurs a mis une sorte de frein à la hargne de la culture de la race hindoue.

Deuxièmement, il y a les élections à venir, en particulier celles de l’Uttar Pradesh et du Pendjab. La large assemblée paysanne de Muzaffarpur, dans l'état du Bihar, et une opinion publique opposée au gouvernement de l’Uttar Pradesh, après l’incident de Lakhimpur Kheri du 3 octobre 2021 pendant lequel un gros véhicule a heurté des agriculteurs qui manifestaient et a tué quatre agriculteurs, sont des indicateurs du mécontentement croissant à l’égard du gouvernement du Bharatiya Janata Party (BJP).

La Bharatiya Kisan Union (BKU), le syndicat des agriculteurs, dirigé par Rakesh Tikait, qui en est le porte-parole, membre d’une famille de dirigeants quasi héréditaires, a un passé trouble dans l'état d’Uttar Pradesh. En effet, en 2013, après la mort de trois hindous, un pogrom s’est déroulé suite à une assemblée paysanne organisée par la BKU conjointement avec le BJP. Les frères Rakesh et Naresh Tikait font l’objet d’une plainte pour avoir attisé cette violence communautaire. Naresh Tikait, le frère aîné et président du BKU, a déclaré qu’ils avaient été trompés par le BJP. Le BKU va-t-il maintenant abjurer ses anciens alliés politiques? Nous pouvons nous  attendre à ce que le BJP fasse encore plus d’efforts pour polariser la situation sur le terrain, comme il l’a fait lors des manifestations contre le NRC CAA.

L’Akali Dal, parti politique sikh, a salué la décision d’abrogation. Seul l’avenir nous dira s’il renouvellera son alliance avec le BJP. L’ancien premier ministre du Penjab, Amarinder Singh, premier ministre du 16 mars 2017 au 19 septembre 2021, a déjà formé un nouveau parti, le Punjab Lock Congress Punjab People Congress (PLC PPC), créé le 2 novembre 2021. Il a exprimé sa volonté de travailler avec le BJP lors des prochaines élections au Pendjab.

Le moment est venu pour la gauche de faire également une introspection. Si le Communist Party of India Marxist Leninist (CPIML), maoïste, a raison de critiquer la préoccupation constante pour les élections de la gauche traditionnelle plutôt que de donner la priorité au soutien aux mouvements, il est important de souligner que le travail de masse n’implique pas d’ignorer la politique électorale. N’oublions pas que ce sont les élections qui ont porté la droite nationaliste hindoue aux commandes et que ce sont des préoccupations électorales qui ont aussi poussé le BJP à abroger les trois lois.

La gauche indienne doit proposer une stratégie alternative de lutte aux masses populaires qui soit axée sur l’organisation patiente du monde du travail et sur les mouvements de masse, avec un œil sur la politique électorale, mais qui ne soit pas subordonnée à la logique du parlementarisme.

Le processus de privatisation et la régression de la paysannerie sont des phénomènes qui durent depuis des décennies. Les travailleurs s’efforcent de gagner leur vie grâce à un travail salarié combiné à un travail indépendant, y compris l’agriculture. L’alliance occasionnelle des maoïstes avec les fondamentalistes sikhs dans la lutte des agriculteurs est un produit de leur conception orthodoxe qui laisse présager de dangereuses conséquences à l’avenir. Le rôle de l’agitation et des protestations qui mènent à la construction d’un mouvement est fondamental. Les socialistes ont toujours souligné que l’organisation patiente des travailleurs ainsi que des paysans en dehors du parlement décide du sort de la société, même si nous faisons un usage tactique des mécanismes parlementaires lorsque cela est possible.

Le monstre est toujours vivant et souffle dans notre nuque. La paupérisation des travailleurs se poursuivra comme avant les trois lois agricoles. Les petits agriculteurs seront poussés à la marge et les agriculteurs marginaux seront carrément exclus alors que les agriculteurs dalits, les intouchables, seront torturés. Le spectre du NRC CAA plane toujours sur la minorité musulmane. Des militants de gauche et musulmans, des militants dalits et des intellectuels pourrissent toujours dans les prisons. Il y a encore beaucoup de choses à combattre, comme le retrait de la loi d’amendement sur l’électricité, passée au mois d'août 2021 et donnant un rôle plus important au secteur privé, centralisant le système de distribution et rendant impossible l’accès à l’électricité pour les secteurs sociaux les plus vulnérables. A cela s’ajoute l’obtention d’une assurance d’une garantie légale pour le Minimum Support Price (MSP) pour toutes les cultures.

L’émergence du mouvement des agriculteurs a fait naître l’espoir d’un renouveau de la politique de gauche mais, jusqu’à présent, la gauche n’a pas réussi à sortir de ses cocons idéologiques obsolètes, même si son implication dans cette lutte l’a aidée à se développer, au moins, à coup sûr, au Pendjab.

Il est temps pour la gauche de réexaminer ses élaborations et de se reconstruire. Radical Socialist India se joint à la multitude des paysans et des citoyens engagés pour célébrer ce qui a été un net recul du gouvernement autoritaire du BJP. La mort tragique de plus de sept cent agriculteurs n’a pas été vaine. Nous espérons que cette victoire sera un tremplin pour permettre la construction d’une alliance entre les travailleurs, les agriculteurs et les groupes opprimés, une alliance qui permettra de s’opposer aux réformes du code du travail et aux attaques contre les libertés civiles et qui conduira à la transformation sociale nécessaire.

Salut aux martyrs, non à la privatisation, justice pour les victimes de Lakhimpur, punissez les coupables et retirez toutes les charges contre les agriculteurs.

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30 novembre 2021 2 30 /11 /novembre /2021 12:46

 

 

https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/crise-sociale-en-martinique-les-negociations-reportees-pour-l-instant-1167583.html

 

Crise sociale en Martinique, les négociations reportées pour l'instant

Les sept ateliers prévus Lundi 29 Novembre 2021 ne se sont pas ouverts. Selon l'accord de méthode, les discussions devaient débuter Lundi 29 Novembre 2021. Une confusion est née quant à l'organisation et au calendrier des négociations.

Les échanges devaient se dérouler Lundi 29 Novembre 2021 entre l'intersyndicale, le préfet et le président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), après un accord de méthode signé par les différentes parties, Samedi 27 Novembre 2021.

Les signataires ont retenu sept ateliers, santé, jeunesse, vie chère, carburant, gaz, transport, chlordécone, pêche et culture. La date, le lieu et la composition des ateliers thématiques ont été arrêtés et paraphés sur le protocole d'accord de méthode.

Les représentants de la préfecture, désignés par la préfecture pour débuter les travaux, ont attendu les syndicalistes, Lundi 29 Novembre 2021. Ces derniers pensaient plutôt à l'élaboration d'un calendrier de rencontres et à une réunion préparatoire avant l'ouverture de discussion. De plus les syndicats avancent que le format des participants n'avait pas été défini.

Dans un communiqué la préfecture précise qu'un entretien a eu lieu avec l’intersyndicale pour constater ces impossibilités. Face à cette confusion, la date du Mercredi Premier Décembre 2021 a été retenue, une information qui sera confirmée dans les prochaines heures.

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30 novembre 2021 2 30 /11 /novembre /2021 12:18

 

 

https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/l-impossible-dialogue-entre-le-ministre-des-outre-mer-et-les-membres-du-collectif-1167520.html

 

L'impossible dialogue entre le ministre de l'Outre-Mer et les militants du Collectif des Organisations en Lutte (COL)

Alors que l'agenda du ministre prévoyait une rencontre avec une délégation du COL, ces dernières ont choisi de se contenter de lui remettre les principaux points de leurs revendications et la méthode de travail qu'ils souhaitent établir pour mener ces négociations.

La rencontre aura été très brève Lundi 29 Novembre 2021 entre le ministre et les quatre représentants du COL, quatre parce que, cette fois encore, il s'agissait avant tout de signifier à Sébastien Lecornu le cadre souhaité par eux pour mener d'éventuelles négociations, puisque leur souhait demeure d'être tous présents pour mener ces discussions avec le ministre sur les points qu'ils sont allés lui rappeler.

En face, Sébastien Lecornu est resté sur ses positions de principe, attendant du COL qu'il condamne tous les actes de violence qui ont eu cours dans l'archipel depuis le début de la crise.

Mais ses interlocuteurs ne comptaient pas discuter. Ils voulaient uniquement lui rappeler leurs revendications.

En réalité, si l'on reprend l'appellation du COL, sa raison d'être première est de lutter contre l'obligation vaccinale et le passeport sanitaire. Point de départ du mouvement, ce motif aura surtout été une porte ouverte sur une plate-forme de revendications beaucoup plus amples, avec pas moins de trente deux points.

Or précisément, la plupart de ces points relève de la responsabilité des collectivités locales. Seule la question liée à l'obligation vaccinale dépend de l'état. Dans le second point de sa plate-forme, le COL demande rien moins que l'abrogation de cette loi. Mais, fondée dans une loi  pour une république une et indivisible, la gestion de la crise sanitaire voulue par l'état s'applique de la même manière sur tout le territoire. En le rappelant dès son arrivée, le ministre a cependant ouvert des possibilités de discussions directes avec les soignants réfractaires à la vaccination et avec les pompiers.

De fait, en faisant entrer sur sa plate-forme tous les points portés par les organisations qui le composent, le COL avait d'autres motivations que le seul règlement de la question sanitaire des soignants. Plus encore, en élaborant cette plate-forme, le COL cherche à mettre en évidence deux principes parallèles, l'incapacité des collectivités locales à assumer toutes leurs responsabilités et de fait souligner la notoriété ou l'utilité du Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) pour régler les problèmes de la Guadeloupe.

C'est probablement la raison pour laquelle Sébastien Lecornu estime ne pas avoir à prolonger des discussions en Guadeloupe qui ne relèvent pas des compétences de l'état. Raison aussi pour laquelle il prône des discussions sectorielles pour que les niveaux de compétences soient clairement identifiés et que les réponses soient données selon ces niveaux.

Une statégie qui ne peut convenir au LKP refondu au sein du COL. Les discussions sectorielles ne lui permettraient pas de garder la main sur cette multiplicité de domaines qui ne concernerait que les syndicats intéressés et qui ne concernerait pas le COL en tant que tel.

De fait, au milieu de cette guerre des nerfs ou la position du ministre et celle du COL ne peuvent pas se rejoindre et risquent d'évoluer vers une intensification du mouvement, la clé de sortie de crise se trouve peut-être entre les mains des élus de la Guadeloupe.

En premier lieu parce qu'il est de leur intérêt de faire valoir leur rôle dans les attentes du COL pour que ce dernier ne les mette pas sur la touche et pour qu'il ne cherche pas à discuter directement avec l'état sur leur champ de compétence.

Ensuite, parce que l'aggravation de la situation pourrait avoir de lourdes conséquences pour la Guadeloupe, des conséquences qu'il leur reviendra ensuite d'assumer. Or, selon le principe selon lequel il vaut mieux prévenir que guérir, les élus qui ont manifesté leur volonté de prendre toute leur part dans le règlement de cette crise et qui le font désormais d'une seule voix, ont tout à gagner de jouer un tel rôle. Bien qu'ils aient renvoyé à des temps meilleurs la question de la domiciliation des pouvoirs, ils pourront déjà démontrer leur plein engagement pour y parvenir en réussissant à mettre un terme au conflit actuel.

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29 novembre 2021 1 29 /11 /novembre /2021 18:19

 

 

https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/independance-en-partenariat-corps-electoral-non-participation-et-espoir-de-report-du-referendum-ce-que-l-on-peut-retenir-de-l-interview-de-jean-creugnet-membre-de-l-uni-1167097.html

 

Indépendance en partenariat, corps électoral, non-participation et espoir de report du référendum, ce que nous pouvons retenir de l'interview de Jean Creugnet, militant de l’Union Nationale pour l’Indépendance (UNI)

Le troisième vice-président du Congrès était l’invité, Dimanche 28 Novembre 2021, du journal télévisé de Nadine Goapana. Il a évoqué la stratégie de non-participation au référendum des partis indépendantistes, l'espoir d'un report de sa date et les consignes passées pour le bon déroulement du scrutin.

Le membre du groupe de l’UNI est revenu avec Nadine Goapana sur les sujets qui font l'actualité politique, à deux semaines de la troisième consultation référendaire sur la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie.

Interrogé sur la relation à redéfinir avec le gouvernement central, après la consultation du 12 décembre 2021, Jean Creugnet estime que « le document du oui et du non traite d'une indépendance en rupture avec la France, alors que le groupe de l’UNI, depuis 2018, a déjà déposé un document auprès de l’état, qui précise ses propositions pour élaborer une indépendance en partenariat avec la France. Ce document, et nous l'avons déjà dit, est à charge contre le oui et il ne développe pas la possibilité qui a été exprimée par les experts français Ferdinand Mélin-Soucramanien et Jean Courtial d'établir, en cas de oui, une indépendance en partenariat ».

Revenant sur l'ouverture du corps électoral provincial, mentionné dans le document de l’état sur les conséquences du oui et du non, le troisième vice-président du Congrès rappelle l'opposition de son groupe à cette mesure, « pour l’UNI, le socle minimum est de rester sur le corps électoral tel qu'il est défini dans l'Accord de Nouméa ».

Jean Creugnet confirme que l'appel des partis indépendantistes à la non-participation ne fera pas l'objet de clips ou de tracts, dans le cadre de la campagne officielle du référendum qui a débuté Lundi 29 Novembre 2021, « les trois groupes habilités à faire campagne ont indiqué au haut-commissaire qu'ils ne déposeraient pas les documents de propagande que sont les circulaires et les professions de foi. Nous avons clairement indiqué que nous ne participerions pas à cette campagne. Nous avons également décidé de ne pas répondre à la proposition du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) de faire des clips pour expliquer notre non-participation. Nous avons donc décidé de ne pas participer à la campagne officielle audiovisuelle et nous ne participerons pas non plus aux débats qui pourraient être organisés sur votre antenne. La non-participation, cela veut dire que nous demandons aux électeurs, tout simplement, de ne pas aller voter. Nous recherchons un taux d'abstention maximum. Nous avons pour cela organisé des réunions de travail avec nos différents responsables des différentes structures des partis politiques. Ce sera à eux que nous confierons la responsabilité de s'organiser pour pouvoir expliquer sur le terrain et pour pouvoir donner les consignes pour le jour du vote, mais également les consignes pour que la consultation se passe dans les meilleures conditions ».

L'élu de l'UNI se montre rassurant quant à la bonne tenue du vote du 12 décembre 2021, « nous n'avons pas l'intention de mettre en œuvre des actions qui viendraient bloquer ceux qui veulent aller voter. Nous sommes pour la démocratie et il faut qu'elle s'exprime. Nous voulons néanmoins que les électeurs ne votent pas le 12 décembre 2021 si la date de la consultation est maintenue. Nous avons demandé aux maires indépendantistes de continuer à assurer leur responsabilité et à faire en sorte que les bureaux de vote soient bien ouverts le jour du scrutin, s'il est maintenu ».

Alors qu'une soixantaine de scientifiques ont demandé le report du référendum, dans une tribune parue dans le Monde, Jeudi 25 Novembre 2021, dix députés européens ont fait de même en envoyant une lettre au président de la république. Jean Creugnet développe la position indépendantiste, « le gouvernement d’Emmanuel Macron a toujours la possibilité de reporter cette consultation. Nous pensons que l'ensemble des différents soutiens qui, depuis quelques semaines, vont dans notre sens consistent à dire que, si la date est maintenue, le contrat moral va être rompu et que cela n'est pas de nature à assurer une bonne discussion sereine et un avenir économique et politique stable pour la Nouvelle-Calédonie ».

Cette analyse a notamment été livrée à Sébastien Lerconu, ministre de l’Outre-Mer, lors de sa récente visite. « La situation ainsi créée ne permettra pas à la Nouvelle-Calédonie d'avoir un développement économique stable et elle n'amènera pas non plus les conditions nécessaires à ce que les politiques puissent discuter, en sérénité, pour aborder l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie », dit Jean Creugnet, « nous allons devoir faire l'analyse des différents jugements qui seront rendus sur les différents recours que nous allons mettre en place si la consultation est maintenue. Dès la fin du mois de septembre 2021, il nous est rapidement apparu que cela n'allait pas être possible de faire campagne dans de telles conditions et c'est pourquoi nous avons demandé le report de la consultation. Nous avons expliqué nos arguments au ministre, lorsqu'il est venu. Nous lui avons proposé, dans ce laps de temps, de réfléchir à une nouvelle organisation du jour du vote, des élargissements d'horaires et de nouvelles modalités sur les procurations. Pourquoi par exemple ne pas voter sur deux jours, pour prendre en compte l’existence du coronavirus ? Nous faisons bien la différence entre le travail institutionnel qui doit être réalisé dans les provinces, les communes, au gouvernement et au Congrès, si la date n'est pas reportée, et ce qu'il pourrait advenir ensuite, en terme de calendrier. Je crois qu'il est important que les citoyens fassent attention à ce qui est en train de se passer. La question porte sur l'accession du pays à sa pleine souveraineté. Nous entendons que la population est divisée. Il y en a qui en profitent et qui disent que c'est le moment d'aller voter pour dire que vous n'êtes pas d'accord avec les décisions qui sont prises par les responsables indépendantistes. A ceux-là nous voulons dire non, que ce n'est pas le moment et que ce n'est pas la question qui est posée. Remettre en cause les responsables politiques en place, cela se fera au moment des élections provinciales de 2024. Il ne faut pas se tromper de question. Nous sommes engagés dans le calendrier qui a été fixé par le président Louis Mapou et qui va nous conduire jusqu’au mois de juin 2024, pour pouvoir mettre en place les différentes réformes et pour donner le temps à la discussion de se faire au niveau des groupes politiques ».

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29 novembre 2021 1 29 /11 /novembre /2021 17:52

 

 

https://www.france-palestine.org/Lettre-a-Josep-Borrell-haut-representant-de-l-Union-europeenne-pour-les

 

Cent dix organisations européennes dont l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) envoient une lettre ouverte à Josep Borrell, haut représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité

Jeudi 25 Novembre 2021

En tant qu’organisations basées en Europe, nous souhaitons vous alerter sur la situation extrêmement grave créée par les calomnies de l'état d’Israël contre six des organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme les plus importantes et de renommée internationale, Addameer, al Haq, Bisan, Defense for Children International Palestine (DCIP), l’Union des Comités de Travail Agricole et l’Union des Comités des Femmes Palestiniennes.

Après leur classification comme organisations terroristes, le 22 octobre 2021, et avec l’ordre d’interdiction militaire qui a suivi, le 7 novembre 2021, elles sont en grand danger. Leurs locaux peuvent être envahis ou fermés, leur matériel peut être confisqué, leurs leaders et leur personnel peuvent être arrêtés et leur financement est mis en péril. Les services de protection qu’elles fournissent à la population palestinienne, ainsi que leur capacité à informer les instances internationales des violations des droits humains en Palestine, sont eux-mêmes mis en danger par cette décision. L’Union Européenne doit rester fidèle à ses propres valeurs. Elle doit les protéger.

La déclaration du porte-parole du Service Européen pour l'Action Extérieure (SEAE) du 28 octobre 2021 n’était pas à la hauteur de la gravité de cette menace. En affirmant que l’Union Européenne prend ces allégations extrêmement au sérieux et en engageant les autorités israéliennes à fournir davantage d’informations, elle donne du poids à des allégations contre des partenaires que l’Union Européenne connaît parfaitement depuis des années et elle légitime l’idée que l’état d’Israël aurait une raison légitime de se saisir de la question. Ceci est doublement faux, d’une part parce que ces organisations sont soumises au droit palestinien et que l’état d’Israël n’est en rien qualifié pour les déclarer illégales, d’autre part parce que les dirigeants israéliens qui les accusent sont les mêmes qui pourraient être mis en cause par les procédures de la Cour Pénale Internationale (CPI), qui elles-mêmes pourraient se fonder sur les informations et les dossiers d’enquête fournis par ces ONG.

Nous vous demandons donc tout d’abord une déclaration publique beaucoup plus claire sur cette question. En particulier, nous vous demandons de rejeter clairement les allégations israéliennes qui remettent en cause leur légitimité.

Nous vous demandons de renouveler publiquement votre confiance dans ces organisations de défense des droits humains, qui font un travail remarquable et indispensable sur le terrain.

Nous vous demandons de demander formellement au gouvernement israélien de revenir sur ses décisions de les désigner puis de les interdire.

Nous vous demandons d’informer tous les donateurs et intermédiaires financiers de votre rejet des décisions prises par l’état d’Israël et de votre confiance dans les ONG en question.

Nous vous demandons de recevoir officiellement, à votre niveau, les leaders de ces ONG et de les assurer de votre soutien total.

Nous vous demandons de soutenir publiquement et financièrement l’action de la CPI y compris pour le cas de la Palestine.

Au-delà de ces déclarations indispensables, il est nécessaire de passer à l’action.

Le premier acte que vous pouvez poser, avec la commission européenne dont vous êtes le vice-président, concerne l’accord associant Israël au programme de recherche et développement Horizon Europe. Si nous pouvons imaginer que même le simple respect des lignes directrices du mois de juillet 2013 n’était pas franchement approuvé par Israël, la commission européenne a probablement voulu faire un geste positif envers Israël en déclarant le 18 octobre 2021 que les négociations étaient terminées. Nous connaissons le résultat, quatre jours plus tard, l’état d’Israël lançait la plus grave offensive de son histoire contre les organisations palestiniennes de défense des droits humains. Et quelques jours plus tard, le 30 octobre 2021, l’ambassadeur israélien déchirait à la tribune de l’Organisation des Nations Unies (ONU) le rapport du Comité des Droits de l’Homme (CDH) de l’ONU.

Dans un tel contexte, la signature de cet accord, prévue le 9 décembre 2021, serait une honte pour l’Europe. Nous vous demandons de prendre les mesures nécessaires pour suspendre la signature de cet accord. Il s’agit d’une simple mesure de décence. Au-delà, des mesures plus contraignantes devront être prises si l’état d’Israël persiste dans sa position.

Premières organisations signataires

European Coordination of Committees for Palestine (ECCP), Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH), Sinn Féin, Europe Ecologie Les Verts (EELV), Confédération Générale du Travail (CGT), Irish Congress of Trade Unions (ICTU), Parti Communiste Français (PCF), Parti de Gauche, Ensemble, Mouvement des Jeunes Communistes de France (MJCF), Confédération Paysanne, Union Syndicale Solidaire (USS), Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP), Plateforme des Organisations Non Gouvernementales Françaises pour la Palestine (PONGFP), Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Association pour le Jumelage entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF), Mouvement de la Paix, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPRPO), Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)

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29 novembre 2021 1 29 /11 /novembre /2021 14:25

 

 

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/levez-les-brevets-sur-les-vaccins-contre-le-covid-20210220_UNEEUEQLPFHRDKHLJOVBOAOU3U/

https://melenchon.fr/2021/02/22/levez-les-brevets-sur-les-vaccins-contre-la-covid-tribune-de-melenchon-lula/

 

Levez les brevets sur les vaccins contre le coronavirus

Samedi 20 Février 2021

Parce que l’argent ne doit pas être un frein à la santé mondiale, les vaccins ne doivent pas être traités comme des marchandises mais comme des biens communs. Il est temps de mettre en place des licences permettant leur fabrication libre, appellent des personnalités de la gauche internationale, dont Jean-Luc Mélenchon, Jean Ziegler et Luiz Inacio Lula da Silva.

Depuis un an, l’humanité est confrontée à l’épidémie de coronavirus. Plus de deux millions de personnes sont déjà mortes de cette maladie à travers le monde. L’existence de milliards d’êtres humains a été perturbée par les confinements et toutes les mesures de restrictions utilisées dans la lutte sanitaire. Les premières victimes sont les pauvres.

Ils vivent dans les logements surpeuplés où la diffusion du virus est plus importante et ils exercent les métiers les plus exposés, mais leur accès à des soins de qualité est souvent limité. Ebranlés par l’arrêt temporaire de l’économie, ils sont nombreux à basculer dans la pauvreté.

A la fin de l’année 2020, des vaccins ont commencé à être autorisés dans plusieurs régions du monde. Ils ont été développés en un temps record et il en existe déjà plusieurs, utilisant des techniques scientifiques différentes. Cet exploit est le résultat de la mobilisation exceptionnelle de milliers de chercheurs à travers le monde, notamment dans les institutions publiques comme les universités. C’est aussi la conséquence des financements des états, c’est-à-dire des peuples du monde, qui ont versé plus de dix milliards de dollars pour la recherche directe sur les vaccins.

Pourtant, ce sont quelques multinationales du Big Pharma qui raflent la mise. Le laboratoire américain Pfizer a prévu que la vente de son vaccin lui rapporterait quinze milliards de dollars en 2021. Les vaccins, si vitaux pour l’humanité, sont traités comme des marchandises. Les entreprises privées décident à qui elles livrent et à quel prix. Cette privatisation des vaccins, pourtant des biens communs, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), freine leur diffusion. Une minorité de pays riches s’est approprié l’essentiel des doses disponibles.

Dans le reste du monde, certains états doivent payer deux fois plus cher pour les mêmes vaccins. L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Oxfam estime qu’un vaccin ne doit pas coûter plus de trois dollars et quarante cents pour que son accès soit réellement universel. Nous en sommes pour l’instant bien loin. Même en Europe, les laboratoires privés ne sont pas capables d’assurer la production et les livraisons de vaccins aussi rapidement qu’ils l’avaient promis.

C'est pourquoi nous proposons de lever les brevets sur les vaccins et les futurs traitements contre le coronavirus. L’argent ne doit pas être un frein à la santé mondiale. Dans beaucoup de pays, il existe des dispositifs de licences libres, licences d’office ou licences obligatoires. Ils permettent la fabrication et la diffusion libre des vaccins. Nous appelons les dirigeants de ces pays à les utiliser le plus rapidement possible. Cette action permettra d’abaisser le prix des vaccins et d’en accélérer la production. Elle peut sauver des millions de vies humaines.

Au début du mois de janvier 2021, la Plateforme Intergouvernementale scientifique et politique sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques (PIBSE) a prévenu que nous pourrions entrer, du fait des dégâts écologiques, dans une ère des pandémies. Nous n’y ferons pas face en privilégiant les intérêts privés et les fortunes du Big Pharma. Au contraire, nous devons construire à l’échelle mondiale une société de l’entraide. Nous pouvons commencer maintenant en affirmant que les vaccins et les traitements contre le coronavirus sont des biens communs.

Premiers signataires

Jean-Luc Mélenchon, Luiz Inácio Lula da Silva, Rafael Correa, Jean Ziegler, James Galbraith, Ignacio Ramonet, Aminata Traoré, Gerardo Pisarello, Juan Carlos Monedero, Eric Toussaint, Kostas Lapavitsas

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29 novembre 2021 1 29 /11 /novembre /2021 12:47

 

 

https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/la-fin-de-non-recevoir-du-collectif-des-organisations-en-lutte-1166944.html

 

La fin de non-recevoir du Collectif des Organisations en Lutte (COL)

Dimanche 28 Novembre 2021

Alors que le ministre de l'Outre-Mer venait d'atterrir en Guadeloupe, le COL a exprimé ses conditions pour que des échanges aient lieu, sept conditions dont certaines restent très éloignées de celles que le représentant du gouvernement peut accepter.

C'est peut-être la seule simultanéité que l'on pourra trouver entre la visite du ministre de l'Outre-Mer et le COL, ils se sont exprimés en même temps. Un signe aussi du dialogue de sourds auquel la Guadeloupe est appelée à assister durant les prochaines vingt quatre heures.

Vingt quatre heures, c'est le temps prévu pour cette visite de Sébastien Lecornu qui, en soi, est déjà le premier problème du COL qui compte imposer son rythme et ses conditions au ministre et, plus largement, au gouvernement.

Dans un premier temps, le COL refuse le nombre limité à six personnes pour composer la délégation qui irait rencontrer le ministre. Il estime que cette rencontre doit être ouverte à tous ses membres.

Sur le fond, le COL estime que ces premiers échanges ne peuvent être que ceux qui détermineront les discussions à venir et la méthode de discussion.

Enfin, le COL émet sept exigences qui, pour certaines comme l'arrêt des procédures et poursuites prononcées et en cours contre les militants, les manifestants, le peuple et singulièrement les jeunes, auront forcément du mal à passer du côté du gouvernement.

La déclaration du COL se termine par un appel au renforcement des piquets de grève. En somme, la démonstration, si besoin était, que ces discussions relèvent pour l'heure de l'impossible.

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28 novembre 2021 7 28 /11 /novembre /2021 17:07

 

 

https://europalestine.com/2021/11/25/100eme-jour-de-greve-de-la-faim-pour-hesham-abu-hawwash/

 

Centième jour de grève de la faim d'Hisham Abu Hawwash

Hisham Abu Hawash, âgé de trente-neuf ans, palestinien de Dura à Hébron, père de cinq enfants, était en grève de la faim depuis cent jours, Mercredi 24 Novembre 2021. Il est dans un état critique, refusant toute nourriture pour protester contre sa détention administrative, c’est à dire sans inculpation, sans jugement, sans possibilité pour un avocat de le défendre en l’absence de dossier et sans connaître la durée de sa peine de prison.

Il se trouve dans l’infirmerie de la prison de Ramle, surnommée la boucherie par l’ensemble des détenus. Il perd souvent conscience, il souffre de douleurs aigües dans tout le corps et il peut difficilement dormir.

Il est dans les prisons israéliennes depuis le mois d'octobre 2020, sa détention a déjà été renouvelée deux fois sans la moindre explication et elle pourrait l’être à l’infini.

Un autre palestinien est en grève de la faim. Luai al-Ashqar, âgé de quarante-cinq ans, vient de passer quarante jours sans manger, pour les mêmes raisons. Il est père de huit enfants et il habite à Seida dans la région de Tulkarem.

Il refuse d’absorber des suppléments vitaminés, ni d’être examiné par un médecin israélien. Il a déjà perdu vingt-sept kilogrammes. Sa vue se détériore et il a des vertiges, indique le Club des Prisonniers Palestiniens (CPP).

Qui va faire cesser cette barbarie et qui va obliger Israël à cesser de pratiquer cette forme de détention totalement contraire au droit international ?

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