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24 juin 2020 3 24 /06 /juin /2020 13:54

 

 

https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/fresque-sur-les-violences-policieres-le-maire-de-stains-ne-sera-pas-le-censeur-du-prefet-23-06-2020-8340864.php

 

Fresque contre les violences policières, le maire de Stains ne veut pas être le censeur du préfet

Alors que Christophe Castaner se dit à son tour choqué par la fresque de Stains, le maire du Parti Communiste Français (PCF) de la ville, Azzedine Taïbi, refuse toute censure.

« Je ne serai pas le censeur du préfet », Azzedine Taïbi, le maire du PCF de Stains écarte toute mise en demeure que l'état lui adresserait concernant la modification du contenu de la fresque rendant hommage à Adama Traoré et à George Floyd, morts à l'issue de leur arrestation, le premier en France, en 2016, et le deuxième aux Etats-Unis, Lundi 25 Mai 2020.

« Je n'ai pour l'instant reçu ni courrier, ni appel du préfet me demandant d'enlever quoi que ce soit », ajoute l'élu qui a inauguré la fresque la semaine passée, en présence d'Assa Traoré, la sœur d'Adama Traoré, mort il y a quatre ans, dans une gendarmerie du Val-d'Oise, après son interpellation.

Le dessin a provoqué la colère du syndicat de policiers Alliance qui a organisé un rassemblement à Bobigny, Lundi 22 Juin 2020. L'organisation dénonce en particulier l'amalgame que ferait la fresque et elle demande le retrait de la mention « policières » de la phrase « contre le racisme et les violences policières ».

Mardi 23 Juin 2020, c'est au tour de Christophe Castaner de réagir à la suite d'une question posée à l'assemblée nationale. Le ministre de l'intérieur s'est dit choqué également par l'amalgame des faits. Il a estimé que les « élus de la république devaient se montrer à la hauteur de ce que font les forces de l'ordre ».

L'Observatoire de la Liberté de Création (OLC), qui réunit sous l'égide de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) une quinzaine d'associations, a adressé une lettre ouverte au préfet. « Faut-il vous rappeler qu'il ne vous appartient pas de restreindre la liberté d'expression et de création et d'ordonner de modifier une fresque et que la liberté d'expression est protégée par la déclaration universelle des droits de l'homme », a rappelé l'OLC dans son courrier.

De son côté, Azzedine Taïbi ne s'en laisse pas compter et il veut aller plus loin, « j'appelle au débat et j'invite à Stains le préfet, les associations, les citoyens, les syndicats de police et le défenseur des droits ».

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24 juin 2020 3 24 /06 /juin /2020 13:38

 

 

https://www.bfmtv.com/police-justice/gilets-jaunes-4-crs-mis-en-examen-pour-violences-volontaires_AV-202006230169.html

 

Gilets Jaunes, quatre policiers de la quarante troisième Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) de Chalons sur Saône mis en examen pour des violences volontaires

Quatre policiers de la quarante troisième CRS ont été mis en examen, Mardi 23 Juin 2020. Ils sont soupçonnés de violences volontaires contre des Gilets Jaunes pendant la manifestation parisienne du troisième acte du mouvement des Gilets Jaunes, Samedi Premier Décembre 2018.

Après avoir été placés en garde à vue, Lundi 22 Juin 2020, quatre policiers de la quarante troisième CRS ont été mis en examen, Mardi 23 Juin 2020, a appris BFM Télévision de source judiciaire. Ils sont soupçonnés d'avoir exercé des violences volontaires contre des Gilets Jaunes lors de la manifestation parisienne du troisième acte du mouvement des Gilets Jaunes. Samedi Premier Décembre 2018, la situation s'était une nouvelle fois envenimée entre les forces de l'ordre et les manifestants.

Certains, pris à la gorge par l'abondance des gaz lacrymogènes, s'étaient réfugiés dans le Burger King de l'avenue Wagram à proximité de la place de l'Etoile.

Informés de cette intrusion, des policiers de la quarante troisième CRS étaient intervenus en renfort dans le restaurant. On leur avait signalé que les manifestants l'avaient vandalisé et que, parmi eux, se trouvaient peut-être des éléments radicaux.

Une fois à l'intérieur, une douzaine de policiers de la quarante troisième CRS avaient frappé, parfois violemment, les Gilets Jaunes, comme en témoignaient des images de vidéo amateur. Manon était présente ce soir-là avec son époux et elle est encore très choquée. « Ce passage m'a beaucoup traumatisée et je ne l'oublierai jamais. J’ai toujours mal au bras », raconte-t-elle la gorge serrée.

Les quatre policiers de la quarante troisième CRS mis en cause ont été placés en garde à vue, Lundi 22 Juin 2020, pour des violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique avant d'être présentés à un juge, Mardi 23 Juin 2020. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Il leur est interdit d'entrer en contact les uns avec les autres, d'exercer la fonction de policier sur la voie publique et de détenir ou de porter une arme.

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23 juin 2020 2 23 /06 /juin /2020 15:11

 

 

https://www.egora.fr/actus-pro/controverse/59752-les-opposants-a-l-hydroxychloroquine-achetes-par-l-industrie?page=0%2C1

 

Les opposants à l’hydroxychloroquine achetés par l’industrie pharmaceutique, une pétition lancée contre le professeur Christian Perronne

Choqués par des propos qualifiés d'inacceptables tenus par le professeur Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Raymond Poincaré de Paris, lors d'interviews, des médecins ont lancé une pétition pour lui demander de rendre des comptes.

Invité par Sud Radio, Mardi 16 Juin 2020, le professeur Christian Perronne n’a pas mâché ses mots quant à son analyse de l’épidémie de coronavirus. S’il a assuré avoir conseillé beaucoup de gouvernements sur toutes les crises sanitaires, le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Raymond Poincaré de Paris a d’abord affirmé à l’antenne « ne pas comprendre comment toutes ces institutions ont été manipulées pour nous conduire dans cette impasse terrible ».

Défenseur du traitement proposé par le professeur Didier Raoult et à l’origine d’une pétition au mois d’avril 2020, avec l’ancien ministre de la santé Philippe Douste-Blazy, pour assouplir d’urgence les possibilités de prescription de l’hydroxychloroquine, il a expliqué à l’antenne que, à ses yeux, « tous les opposants à ce traitement sont achetés par l'industrie pharmaceutique. Vingt cinq mille morts auraient pu être évités en France si la combinaison de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine avait été prescrite massivement ».

A propos des sociétés savantes, sur lesquelles le ministre de la santé, Olivier Véran, affirmait se baser, il estime qu’elles sont complètement corrompues. « La plupart des sociétés savantes ont des centaines de milliers voire des millions d’euros sur leur compte en banque qui viennent de l’industrie pharmaceutique. J’étais totalement scandalisé de ces liens de beaucoup d’experts avec l’industrie pharmaceutique et cette corruption. On n’ose pas dire le mot, mais moi je le dis, c’est de la corruption », dit-il.

Pour lui, cette corruption est à l’origine de dizaines de milliers de morts de français, « il ne faut pas avoir peur des mots. Il y a eu près de trente mille français qui sont morts et, quand on regarde les résultats de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine dans beaucoup de pays qui l’ont fait systématiquement dès les premiers jours dans les formes pas trop sévères, il y a eu très peu de morts c’est-à-dire que nous aurions pu éviter à mon avis vingt cinq mille morts en France ».

De plus, dans une autre interview, Jeudi 18 Juin 2020, le professeur Christian Perronne accuse des médecins d’avoir « laissé crever » son beau-frère. « J’ai perdu mon beau-frère parce qu’il était hospitalisé à Nantes. Il aurait pu être sauvé par le traitement. Ils ont laissé crever mon beau-frère », lâche-t-il.

Face à la demande de précisions du présentateur de l’émission, le professeur Christian Perronne explicite ensuite son propos, « les médecins de l’hôpital ne l'ont pas soigné, ils n’ont pas traité, ils ont refusé le traitement ».

Choqués, des médecins ont décidé de réagir en créant une pétition, déjà signée par plus de mille six cent personnes, afin d’interpeller le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) sur ces propos qualifiés d'inacceptables et qui contreviennent à l’article trente neuf du code de déontologie médicale stipulant que « les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé ».

D’après le texte de présentation de cette pétition, ces propos ne tiennent pas non plus compte de l’article treize du code de déontologie médicale rappelant que « lorsque le médecin participe à une action d'information du public de caractère éducatif et sanitaire, quel qu'en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public ».

Ils relèvent enfin un dernier article du code de déontologie médicale pouvant être invoqué dans ce cas, « les médecins doivent entretenir entre eux des rapports de bonne confraternité ».

« Christian Perronne n’a en effet pas cherché une conciliation par le CNOM, mais il a préféré accuser directement sur les chaînes de télévision publique des collègues médecins d’avoir laissé crever un malade », expliquent-ils.

Ils demandent au CNOM de réagir en urgence en condamnant ses propos et en convoquant Christian Perronne afin qu’il s'explique et rende des comptes. De son côté, le collectif Fake Med a également tenu à réagir par la voix de son président, « cette personne s’est déjà illustrée en soutenant l’existence d’une forme chronique de la maladie de Lyme, dont il n’existe à ce jour aucune preuve scientifique. Dans ce cadre, ce médecin revendique des traitements pouvant avoir des effets indésirables multiples, en dehors de toute indication et recommandation, au risque de ne pas chercher une autre cause à leurs problèmes de santé. L’accusation extrêmement grave portée contre des médecins qui ont mis en œuvre tout ce qu’il était possible de faire pour soigner des patients porteurs d’une pathologie émergente et inconnue est de nature à nuire gravement à la confiance nécessaire que doivent avoir nos concitoyens envers notre système de santé. Ces paroles dangereuses ne peuvent rester sans réponse », dénonce Cyril Vidal.

A l’inverse, une pétition de soutien au professeur Christian Perronne a émergé sur les réseaux sociaux, lancée par l’association Vaincre Lyme, qui a déjà recueillie plus de vingt six mille signatures.

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23 juin 2020 2 23 /06 /juin /2020 14:41

 

 

https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/le-prefet-met-en-demeure-le-maire-de-stains-de-retoucher-la-fresque-contre-les-violences-policieres-22-06-2020-8340219.php

 

Le préfet du département de la Seine Saint Denis met en demeure le maire de Stains de retoucher la fresque contre les violences policières

Le syndicat de police Alliance a demandé et obtenu l’effacement du terme « policières », dans la formule « violences policières », de la fresque en hommage à George Floyd et Adama Traoré peinte à Stains.

Le préfet de Seine-Saint-Denis, Georges-François Leclerc, a annoncé, Lundi 22 Juin 2020, après avoir reçu une délégation du syndicat de police Alliance en marge d'une manifestation à Bobigny, qu'il allait mettre en demeure le maire du Parti Communiste Français (PCF) de Stains, Azzedine Taïbi, de retirer la mention « policières » de la fresque réalisée dans sa commune en hommage à George Floyd et Adama Traoré.

Le préfet de Seine-Saint-Denis accède ainsi au souhait des policiers, ulcérés par cette œuvre murale représentant les portraits des deux hommes avec la mention « contre le racisme et les violences policières ».

Elle avait été inaugurée Jeudi 18 Juin 2020 en présence de l'élu communiste et d'Assa Traoré, la fondatrice du comité pour la vérité et la justice pour Adama Traoré. L'américain George Floyd et le val d'oisien Adama Traoré ont tous les deux trouvé la mort lors de leur interpellation, par la police américaine pour George Floyd et par la gendarmerie française pour Adama Traoré.

Le syndicat Alliance avait d'abord appelé à un rassemblement devant la fresque à Stains, Lundi 22 Juin 2020, avant de se raviser, ne voulant pas que le rassemblement dégénère. « Nous ne voulons pas semer le chaos », affirme Fabien Vanhemelryck, secrétaire national d'Alliance.

En réaction, la sœur d'Adama Traoré avait indiqué qu'elle se rendrait également devant la fresque, Lundi 22 Juin 2020, avec ses soutiens. Le face-à-face s'annonçait houleux. Finalement, contrairement au collectif, les policiers n'étaient pas présents devant les deux portraits, mais devant la préfecture du département de la Seine Saint Denis à Bobigny, en nombre, Lundi 22 Juin 2020 à 16 heures.

« Nous ne voulons pas qu'il y ait d'amalgame entre le racisme, la violence et la police. Il n'a jamais été question de recouvrir la fresque. Nous ne sommes pas non plus contre la liberté d'expression. Ce qui nous pose problème, ce n'est pas cette fresque, mais le fait qu'un maire, élu de la république, l'inaugure officiellement comme il le ferait pour une médiathèque », a dit un responsable du syndicat Alliance Police Nationale (APN).

L’ambiance était radicalement différente, on s'en doute, autour d'Assa Traoré à Stains.

 « S'il y a une tâche de peinture, si cette fresque disparaît ou si une lettre disparaît, nous tiendrons pour seul responsable le syndicat de police Alliance », dos à la peinture murale réalisée en hommage à son frère, Adama Traoré, et à l'américain George Floyd, Assa Traoré fait face à un autre mur, celui formé par les journalistes. « Nous avons attendu les policiers, ils ne sont pas venus, c'est une victoire », s'est-elle félicitée devant plusieurs dizaines de personnes venues la soutenir.

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23 juin 2020 2 23 /06 /juin /2020 14:16

 

 

https://www.bfmtv.com/police-justice/mort-de-cedric-chouviat-son-pere-dit-n-avoir-aucune-indulgence-a-l-egard-des-policiers-mis-en-cause_AN-202006230052.html

 

Mort de Cédric Chouviat, son père dit n'avoir aucune indulgence à l'égard des policiers mis en cause

Dans une interview au Parisien, Christian Chouviat réagit à la publication des derniers mots prononcés par son fils lors de son interpellation.

« Une souffrance indescriptible », après la publication par le Monde et Mediapart des derniers mots prononcés par son fils Cédric Chouviat lors de son arrestation, dont « j’étouffe » dit à sept reprises, Christian Chouviat ne cache pas son indignation. Dans les colonnes du Parisien, il affirme ne plus avoir confiance en la police et il réclame une requalification pénale de l'enquête en cours.

Le 3 janvier 2020, Cédric Chouviat, un père de famille de quarante deux ans travaillant comme livreur, est victime d'un malaise cardiaque aux abords de la Tour Eiffel après avoir été plaqué au sol, casque sur la tête, par trois policiers au terme d'un contrôle routier tendu. Transporté dans un état critique à l'hôpital, il meurt le 5 janvier 2020 des suites d'une asphyxie avec fracture du larynx, selon les éléments de l'autopsie communiqués par le parquet de Paris.

« L’enregistrement produit par le micro du casque de Cédric Chouviat nous apprend qu’il n’adresse aucune insulte aux policiers au cours de son arrestation », observe son père, amer, « certes, il leur dit des choses, comme bande de clowns ou bande de guignols, mais c’est le maximum. Rien ne justifie une réaction aussi forte ».

Christian Chouviat insiste sur le fait que son fils n'a jamais été violent envers les fonctionnaires, « il n’a jamais levé la main contre eux. Cédric Chouviat ne portait ni arme ni objet dangereux. Sa seule arme, c’était son téléphone ».

Les quatre policiers ont été entendus Mercredi 17 Juin 2020 en garde à vue, une audition préalable à une éventuelle mise en examen. Selon Radio Télévision Luxembourg (RTL), le magistrat instructeur les a convoqués au début du mois de juillet 2020 et ils pourraient faire l'objet de poursuites. Interrogé sur les agents mis en cause, Christian Chouviat dit n'avoir aucune indulgence à l’égard de l’un ou l’autre de ces policiers et il souhaite une peine maximale en cas de procès.

Depuis le début de l'affaire, la famille de la victime a dénoncé une bavure policière causée par des techniques d'interpellation dangereuses. Le père du livreur demande également une requalification de l’information judiciaire, ouverte pour homicide involontaire, en violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

« Notre famille a confiance en la justice. Elle fait son travail et l’enquête semble être menée sérieusement. A l’inverse, je n’ai plus confiance en la police, coupable à mes yeux de beaucoup trop de mensonges depuis le premier jour », affirme-t-il au Parisien.

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23 juin 2020 2 23 /06 /juin /2020 13:54

 

 

https://actu17.fr/gilets-jaunes-a-paris-4-crs-deferes-pour-des-violences-illegitimes-dans-un-burger-king/

 

Gilets jaunes à Paris, quatre policiers de la quarante troisième Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) déférés pour des violences illégitimes dans un Burger King

Plusieurs personnes avaient été frappées et molestées dans un Burger King à Paris lors du troisième acte des Gilets Jaunes, Samedi Premier Décembre 2018. Quatre policiers de la quarante troisième CRS ont été présentés à un juge d’instruction, Mardi 23 Juin 2020.

Les faits remontent au troisième acte des Gilets Jaunes, Samedi Premier Décembre 2018. La manifestation parisienne avait été le théâtre de nombreuses scènes de violences extrêmes, de pillages et de dégradations.

La situation avait largement dégénéré à plusieurs reprises et des manifestants s’étaient réfugiés dans le restaurant de la chaîne Burger King de l’avenue Wagram dans le septième arrondissement de Paris, à proximité de l’Arc de Triomphe. Des policiers de la quarante troisième CRS de Chalon-sur-Saône avaient alors pénétré à leur tour dans le fast food, frappant et molestant plusieurs personnes.

Un homme avait reçu vingt sept coups de matraque notamment, portés par plusieurs policiers, comme l’a montré l’enquête de l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN). Une vidéo amateur montrant la scène filmée par un journaliste indépendant avait été largement partagée sur les réseaux sociaux. L’enquête a déterminé qu’une quinzaine de policiers de la quarante troisième CRS avaient pénétré dans le restaurant.

Quatre policiers de la quarante troisième CRS ont été placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire, Lundi 22 Juin 2020 dans les locaux de l’IGPN, rapporte La Chaîne Info (LCI). Les quatre fonctionnaires ont été déférés Mardi 23 Juin 2020 au parquet de Paris et présentés à un juge d’instruction. Ces derniers pourraient être mis en examen pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique.

Une information judiciaire avait été ouverte au mois de mai 2019 dans ce dossier. Plusieurs coups portés par les policiers de la quarante troisième CRS avaient été jugés illégitimes et injustifiés par les enquêteurs de l’IGPN.

Au cours de leurs auditions, les mis en cause ont reconnu avoir fait usage d’une force disproportionnée, rappelant dans le même temps qu’ils avaient été confrontées, lors de cette journée, à une violente extrême et des scènes proches d’une guérilla urbaine, évoquant également une forte fatigue.

Des milliers de casseurs et d’émeutiers s’en étaient violemment pris aux forces de l’ordre au cours de cette manifestation qui avait totalement dégénéré. De nombreux magasins avaient également été pillés.

En outre, une voiture de police avait été attaquée dans la rue Saint-Honoré, dans le premier arrondissement de Paris et une autre voiture de police avait été incendiée à proximité d’un commissariat du huitième arrondissement de Paris. Des policiers de la Direction de l'Ordre Public et de la Circulation (DOPC) avaient eux aussi été attaqués et ils s’étaient fait dérober un fusil d’assaut.

La soixantaine de policiers de la quarante troisième CRS avaient fait usage de mille huit cent grenades lacrymogènes et Grenades à Main de Désencerclement (GMD) et ils avaient utilisé leurs Lanceurs de Balles de Défense (LBD) à plus de trois cent reprises. Une trentaine de fonctionnaires avaient été blessés au cours de ces violences.

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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 15:29

 

 

https://www.elwatan.com/edition/actualite/vive-polemique-sur-les-reseaux-sociaux-28-05-2020

 

Documentaire « Algérie mon amour » de Mustapha Kessous, vive polémique sur les réseaux sociaux

Jeudi 28 Mai 2020

Grosse polémique sur les réseaux sociaux suite à la diffusion, Mardi 26 Mai 2020, par la cinquième chaîne de la télévision française, du documentaire « Algérie, mon amour ». Les commentaires sur les réseaux sociaux étaient très hostiles après la diffusion du film réalisé par Mustapha Kessous, journaliste au Monde.

Le réalisateur est accusé pêle-mêle d’être à l’origine d’une vaste fumisterie, d’avoir fait l’impasse sur les revendications du hirak ou encore de défendre les agendas perfides de la France coloniale, complice du pouvoir d’Alger.

« Un documentaire sur le hirak sans le hirak, sans intérêt », constate Amar Mohand Amar sur sa page Facebook, le soir de la diffusion du documentaire suivi d’un débat, Mardi 26 Mai 2020. « Ce n’est qu’un faux haineux, écœurant et perfide. Il est insipide et traître. Ce n’est en fait qu’une grosse manipulation », tranche la moudjahida Louiza Ighilahriz.

Le documentaire, précédé par une campagne de promotion élogieuse, était attendu de ce côté-ci de la Méditerranée.

L’angle choisi par son réalisateur pour raconter une séquence exceptionnelle de l’Algérie a fortement déplu, trop de clichés qui ne rendent pas compte des revendications fondamentales des algériens sortis le 22 février 2019. « Je m’attendais à mieux. Ma déception a été grande. Le documentaire raconte ou insinue que le problème en Algérie est entre un pouvoir qui s’éternise et une certaine jeunesse privilégiée, citadine et avide d’une certaine liberté. Les préoccupations sociales, politiques et économiques ne sont pas analysées, ou à peine effleurées », relève Mejdoub Klifa.

Le réalisateur Hocine Redjala estime que le reportage « non documenté et détourné rabaisse les aspirations d’un peuple en marche. Cette composition d’images qui risquent de mettre les jeunes qui ont témoigné fougueusement dans de mauvaises situations, vu la sociologie implacable de la société, démontre que ceux qui ont pensé ce film, l’ont fait pour faire mal et rabaisser en déstructurant ce mouvement révolutionnaire sobre et insaisissable. Pour un réalisateur qui avait une file interminable d’intervenants dans le générique, il parle bien de nous sans nous. Nous sommes, en fin de compte, devenus des étrangers à nos situations intimes. Les haltes qui font les articulations du film sont survolées de la façon la plus vile possible. A titre d’exemple, aucun traître mot sur les mouvements et les manifestations précédents qui ont abouti à cette prise de conscience incroyable. La corruption et ses ramifications internationales sont minimisées, le survol du squat de l’indépendance est décevant et le silence flagrant sur les détenus dénote de l’implication de la mafia en place dans la supervision du film ».

D’autres internautes, polémiquant à fleurets mouchetés avec les premiers, ont défendu le documentaire, son réalisateur et les jeunes intervenants.

« Je viens de visionner le documentaire « Algérie, mon amour ». C’est le portrait de cinq jeunes algériens qui ont décrit le hirak comme ils l’ont vécu, ni plus ni moins. Je ne vois absolument aucun élément choquant là-dedans. Au contraire, eu égard aux réactions hostiles, je m’attendais à ce que des sujets tabous soient évoqués et approfondis. C’est là ma seule déception. Je note juste que, comme toujours, notre histoire continue d’être filmée et documentée par la France et c’est ce qui a, je crois, blessé plusieurs de mes amis », regrette Amar Kessab.

Regrettant une hystérie générale et un lynchage en règle des jeunes hirakistes, des facebookers estiment que les algériens « oublient qu’ils polémiquent sur un produit made in France et destiné en premier à des téléspectateurs français, avec parfois les clichés horribles sur les habitants de l’ancienne colonie ».

Riadh Touat estime que la polémique a prouvé une chose, « le manque flagrant de contenu algérien autour du hirak pendant cette révolution historique, puisque nos propres médias ont d’abord choisi de se taire, quasiment aucun média public n’a pipé mot entre le 22 février et le 24 février 2019, puis ils ont couvert les manifestations de manière timide, avant de se transformer en tribune du système, et certains d’entre eux osent maintenant se la ramener en disant que ce document ne les représente pas. Sans blague et à qui la faute, nous payons votre silence ».

Réalisateur de documentaire, Malek Bensmail constate à raison que « nous nous regardons à travers le regard de l’autre, alors comment se débarrasser de l’autre qui nous regarde, problématique non réglée ».

Fait regrettable, des attaques contre les intervenants, certains auraient été obligés de fermer leurs pages ou même d’apporter des précisions sur leur participation, comme la jeune Sonia Siam, « le marketing de ce film s’est surtout axé sur le hirak, ce qui explique les vives réactions, mais n’en justifie en aucun cas la violence, le produit fini n’est peut-être pas à la hauteur des ambitions des uns ou des espoirs des autres et j’estime que ce n’est pas à moi de le défendre ou de le fustiger. Pour finir, j’aimerais rappeler à certains que même si je ne suis pas l’image qu’ils veulent donner de l’Algérie ou que je ne ressemble pas à l’idée de la femme algérienne qu’ils se font, je suis tout aussi algérienne que vous ».

D’autres internautes, dépités par la tournure prise par la polémique, ont voulu recadrer le débat et évoquer des questions autrement plus actuelles. « Pendant ce temps, la loi de finances passe comme une lettre à la poste et la demande de liberté provisoire pour Khaled Drareni est refusée », écrit Jugurtha Abbou sur sa page.

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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 14:59

 

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/06/18/la-cour-supreme-juge-illegal-le-decret-de-donald-trump-mettant-fin-a-la-protection-de-650-000-jeunes-migrants_6043329_3210.html

 

La cour suprême des Etats Unis inflige un camouflet à Donald Trump sur l’immigration

La cour suprême des Etats Unis a tranché en faveur des dreamers, les sans-papiers arrivés enfants aux Etats-Unis, en s’opposant, Jeudi 18 Juin 2020, à l’annulation par l’administration de Donald Trump du Deferred Action for Childhood Arrivals (DACA), un statut provisoire légué par son prédécesseur démocrate, Barack Obama.

Les dreamers, les sans-papiers arrivés enfants aux Etats-Unis, peuvent respirer. La cour suprême des Etats Unis a tranché en leur faveur en s’opposant, Jeudi 18 Juin 2020, à l’annulation par l’administration de Donald Trump d’un statut provisoire légué par son prédécesseur démocrate, Barack Obama. Ce statut, le DACA, leur a permis depuis 2012 de mener une existence au grand jour, poursuivre des études, occuper un emploi ou servir sous les drapeaux sans redouter une expulsion.

Il concerne six cent cinquante mille personnes âgées de moins de trente et un ans lors de son entrée en application, arrivées aux Etats-Unis avant leur seizième année et dépourvues de casier judiciaire. La suppression de ce statut avait été annoncée au mois de septembre 2017 par le ministre de la justice, Jeff Sessions, conformément à la lutte contre l’immigration illégale prônée par le président Donald Trump. Même si elle avait été immédiatement bloquée par des procédures judiciaires, elle fragilisait la situation de ses bénéficiaires en dépit de leur image très positive dans l’opinion publique américaine. Selon un sondage publié par le site Politico, Mercredi 17 Juin 2020, soixante et un pour cent des personnes interrogées souhaitent que les dreamers puissent rester aux Etats-Unis et qu'ils deviennent des citoyens américains, vingt sept pour cent se prononcent en faveur du statu quo, avec un statut de résidents, et seules douze pour cent sont favorables à leur expulsion.

La victoire des sans-papiers n’est cependant que partielle. Le président de la cour suprême, John Roberts, nommé par le président républicain George Bush, soutenu par les quatre juges choisis par des présidents démocrates, a en effet contesté dans l’arrêt qu’il a rédigé non pas la légitimité de l’annulation sur le fond, mais ses modalités. Il a donné raison aux associations et aux cours inférieures qui avaient jugé que la suppression de ce statut était apparue comme arbitraire et capricieuse, faute d’explications claires de la responsable alors chargée du département à la sécurité intérieure, Elaine Duke.

John Roberts s’inspire de décisions précédentes pour appuyer son argumentaire. « Nous ne décidons pas si le DACA ou sa révocation sont de bonnes politiques, la sagesse de ces décisions n’est pas notre préoccupation. Nous cherchons seulement à savoir si l’administration a respecté les exigences de la procédure et si elle a fourni une explication raisonnable de son action », écrit le président de la cour suprême avant de conclure par la négative. John Roberts estime que le recours approprié est donc de renvoyer ce dossier au département de la sécurité intérieure, afin qu’il puisse considérer de nouveau le problème.

La proximité de l’élection présidentielle laisse cependant peu de temps à Donald Trump pour obtenir un succès en la matière. Le statut provisoire maintenu Jeudi 18 Juin 2020 découle d’un décret présidentiel signé par Barack Obama. Le parti républicain a toujours affirmé que le président démocrate avait outrepassé ses fonctions en créant ce statut. Le démocrate s’y était résigné en l’absence d’accord au congrès entre les démocrates et les républicains en faveur d’une réforme globale de l’immigration. La chambre des représentants, alors républicaine, a ainsi refusé en 2013 de se saisir d’un projet de loi bipartisan voté par le sénat. La rhétorique incendiaire adoptée par Donald Trump sur ce sujet depuis son entrée en politique, il y a tout juste cinq ans, et sa focalisation sur la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique ont rendu encore plus illusoire le moindre compromis.

L’arrêt rendu Jeudi 18 Juin 2020 par la cour suprême constitue le quatrième revers consécutif pour le président en quatre jours. La plus haute instance juridique a déjà refusé de se saisir de cas présentés par des défenseurs des armes à feu, puis elle a conservé le statut de ville sanctuaire pour les municipalités qui refusent d’assister la police de l’immigration dans sa lutte contre les sans-papiers. Six juges, dont John Roberts et Neil Gorsuch, nommé par Donald Trump, ont, enfin, étendu les protections prévues par la loi contre les discriminations à l’embauche aux personnes homosexuelles et transgenres, au grand dam de la droite religieuse.

Donald Trump a d’ailleurs dénoncé immédiatement sur son compte Twitter, Jeudi 18 Juin 2020, des décisions horribles et politiquement orientées, comparées à « des coups de fusil dans le visage de ceux qui ont la fierté de se présenter comme républicains ou conservateurs. Avez-vous l’impression que la cour suprême ne m’aime pas », s’est-il interrogé, alors qu’il a nommé deux juges depuis son arrivée à la Maison Blanche, Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh.

Le président des Etats-Unis a argué des défaites essuyées devant la plus haute instance juridique des Etats-Unis pour affirmer la nécessité pour le camp conservateur, qui y est pourtant majoritaire avec cinq voix, de disposer de nouveaux juges parmi les neuf qui y sont nommés à vie.

Donald Trump a annoncé la publication au mois de septembre 2020 d’une liste de candidats potentiels. Il a agité la menace d’un cataclysme en cas d’alternance à la Maison Blanche. « Si les gauchistes radicaux-démocrates prennent le pouvoir, votre second amendement, concernant le droit de posséder des armes à feu, le droit à la vie, des frontières sûres et la liberté religieuse, entre autres choses, disparaîtront », a-t-il affirmé.

La composition actuelle de la cour suprême permet d’en douter. Les deux juges les plus âgés, Ruth Bader Ginsburg, quatre vingt sept ans, et Stephen Breyer, quatre vingt un ans, ont, en effet, été nommés par des présidents démocrates. Leur remplacement par un président également démocrate, dans l’hypothèse d’une victoire de l’ancien président Joseph Biden, ne modifierait pas l’équilibre entre les conservateurs et les progressistes. La composition de la cour suprême avait été un facteur de mobilisation important du camp républicain, en 2016, parce qu’un siège était devenu vacant après la mort brutale du juge Antonin Scalia, nommé par le républicain Ronald Reagan.

Le doyen des juges conservateurs, Clarence Thomas, n’est âgé que de soixante et onze ans. Le dernier à avoir pris sa retraite, Anthony Kennedy, également nommé par Ronald Reagan, a quitté la cour suprême à quatre vingt deux ans.

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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 14:31

 

 

https://mobile.francetvinfo.fr/faits-divers/disparition-de-steve-a-nantes/l-amertume-est-toujours-la-a-nantes-plusieurs-milliers-de-personnes-reclament-justice-pour-steve-maia-canico_4016763.html

 

« L'amertume est toujours là », à Nantes, plusieurs milliers de personnes réclament justice pour Steve Maia Caniço

Trois mille cinq cent personnes ont participé Dimanche 21 Juin 2020 à la marche organisée en mémoire du jeune éducateur périscolaire de vingt quatre ans, disparu lors de la fête de la musique de 2019.

« Tu étais venu pour danser toute la nuit. Tu pensais rentrer avant midi. Maintenant dansez pour lui », composée en mémoire de Steve Maia Caniço, cette chanson a illuminé la marche d'hommage au jeune homme. Dimanche 21 Juin 2020 à Nantes, trois mille cinq cent personnes environ ont battu le pavé pour réclamer justice pour Steve Maia Caniço, un slogan qui n'a guère changé depuis l'intervention de police menée sur le quai Wilson, il y a un an jour pour jour, lors de la fête de la musique de 2019.

« La musique alternative peine à trouver sa place dans notre société », a déclaré Aliyah, lors d'une prise de parole au pied de la grue Titan, à quelques mètres du lieu où a été retrouvé le corps de son ami, le 29 juillet 2019, « la free party, c'est un sentiment de liberté dans un monde qui nous opprime. C'est ce qu'était Steve Maia Caniço. C'était une partie intégrante de sa vie et c'est ce qu'on essaie de détruire ». Kro, une autre amie, s'est elle aussi lancée au micro pour dénoncer la mauvaise image des teuffers en France, « depuis quand un goût musical t'impose une mentalité. Nous avons un look atypique et une musique qui dérange, mais nous continuons à nous battre pour avoir le droit de vivre ».

En tête de cortège, une sono crachait du hard core et du hard style, ces sous-genres de la musique techno tant chéris par Steve Maia Caniço, qui font vibrer tout le corps. Au moment des hommages et de la minute de silence, la famille de l'éducateur périscolaire, très discrète depuis le début de l'affaire, est restée à l'écart, des roses blanches à la main. Et quand Aliyah a salué le courage exemplaire d'Oscar Maia Caniço, en ce jour de fête des pères, ce dernier s'est contenté d'un signe de la tête, rempli de chagrin. Stéphane, le parrain du jeune homme, a toutefois tenu à remercier la foule, fier de cette diversité fidèle à Steve Maia Caniço.

Dans le cortège, les participants de la fête du quai Wilson se souviennent encore des gaz lacrymogènes, de la cohue et des scènes de panique. L'amertume est toujours là, résume Romain, qui dénonce une intervention aussi disproportionnée que dangereuse. Pour le jeune homme, ce qui est arrivé à Steve Maia Caniço est d’autant plus injuste qu'il représentait « des valeurs de partage et de musique communes à nous tous. A aucun moment, on ne pouvait le voir comme une menace ». « Dans la nuit du Vendredi 21 Juin au Samedi 22 Juin 2019 », dit une autre participante, « j'ai pris des gaz et puis j'ai vu mon petit copain coursé par les policiers et un ami en sang ». Encore marquée par la scène, elle attend toujours des réponses de l'enquête, dépaysée à Rennes.

Cette marche était le seul événement autorisé par la préfecture pendant le week-end, après les arrêtés préfectoraux interdisant les événements festifs de la fête de la musique et un autre rassemblement annoncé pour Dimanche 21 Juin 2020 à 18 heures. De leur côté, et par égard pour les proches, les organisateurs avaient interdit les slogans politiques ou hostiles à la police pendant la marche, avec plus ou moins de succès, tant la colère était vive parmi certains participants, passant du slogan « tout le monde déteste la police » au slogan « la police déteste tout le monde ». La marche s'est toutefois déroulée sans heurts, en présence d'une escorte des forces de l'ordre chargée de faire appliquer le tracé validé par les autorités.

A Nantes, l'affaire a laissé de profondes cicatrices dans les esprits. Comme l'an passé, la fontaine de la place Royale est de nouveau constellée d'affiches réclamant justice et dénonçant toutes les violences policières. Pour Nathalie, qui a l'âge des parents du jeune homme, « cette ville culturelle est aujourd'hui comme amputée par cette mort survenue lors d'une fête de la musique. Steve Maia Caniço est un peu devenu l'enfant de tout le monde ». Il faut dire que le profil de l'éducateur périscolaire, décrit par ses amis comme une personnalité attachante, sympathique et douce, a suscité un fort sentiment d'injustice dans une partie de la population.

Cette incompréhension et cette colère ont rejailli dans les slogans, « un an écoulé, une rage pas écoulée » et « pas de justice, pas de paix ». Après les enquêtes administratives contestées de l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) et de l'Inspection Générale de l’Administration (IGA), les soutiens de Steve Maia Caniço mettent tous leurs espoirs sur l'information judiciaire ouverte pour homicide involontaire. Deux autres enquêtes sont ouvertes, une enquête pour mise en danger de la vie d'autrui concernant l'intervention policière et une autre enquête pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, s'agissant de la prise à partie des forces de l'ordre.

En amont de cette marche, Vendredi 19 Juin 2020, la maire du Parti Socialiste de Nantes, Johanna Rolland, avait déjà rencontré la famille du jeune homme et elle avait réclamé que toute la lumière soit faire sur les motivations et les modalités d'intervention des forces de l'ordre. Pour Loïc, ami de Steve Maia Caniço, le temps judiciaire paraît trop long, d'où sa présence ici, pour cet ami qui est tombé dans la Loire et qu'il ne reverra jamais. Entre deux consignes aux participants et vêtue d'une chasuble orange, Kro a ressenti « plein d'émotions à la fois devant cette foule mêlant toutes les générations et toutes les opinions, des plus militants aux plus pacifistes. Et cela, il n'y a qu'une personne qui pouvait le faire, c'est Steve Maia Caniço ».

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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 13:59

 

 

https://fr.theepochtimes.com/pekin-condamne-avocat-chinois-specialise-droits-de-lhomme-a-quatre-ans-de-prison-1422229.html

 

Pékin condamne un avocat chinois spécialisé dans les droits de l’homme à quatre ans de prison

Yu Wensheng, un avocat chinois spécialisé dans les droits de l’homme qui a été détenu pendant plus de neuf cent jours depuis son arrestation au mois de janvier 2018, a été condamné à quatre ans de prison.

La sentence contre Yu Wensheng a été confirmée lorsque sa femme, Xu Yan, a remis un enregistrement vocal aux médias. Selon Apple Daily, qui a obtenu l’enregistrement, Xu Yan a déclaré que son mari avait été condamné dans la matinée du Mardi 16 Juin 2020.

Désemparée, Xu Yan a déclaré dans l’enregistrement que les autorités chinoises n’ont pas contacté la famille de Yu Wensheng ni les avocats de la défense, car ils ont prononcé la peine de prison en secret. Elle a demandé s’il y avait un quelconque état de droit en Chine, car Yu Wensheng a été condamné sans un procès équitable et sans accès à sa représentation.

Xu Yan a ajouté que son mari avait clairement indiqué qu’il ferait appel de la sentence. Elle a ensuite déclaré à Apple Daily que ses avocats feraient appel dans les dix prochains jours. Elle a appelé la communauté internationale à l’aide pour empêcher la Chine d’intimider illégalement et arbitrairement son peuple.

Yu Wensheng a attiré la colère du régime chinois après avoir posté une lettre ouverte sur Twitter au mois de janvier 2018, adressée aux hauts responsables du Parti Communiste Chinois (PCC) qui se réunissaient à Pékin pour une importante réunion politique.

Dans cette lettre, il a proposé plusieurs suggestions pour réformer le système politique chinois, comme par exemple que le dirigeant chinois soit choisi démocratiquement.

Le lendemain de sa publication, la police locale a placé Yu Wensheng en détention près de son domicile à Pékin. Il a ensuite été emmené dans la ville de Xuzhou, dans la province côtière chinoise du Jiangsu, et il a été placé en résidence surveillée.

Yu Wensheng a été soumis à un procès secret à Xuzhou le 9 mai 2019. Ni Xu Yan ni ses avocats n’ont été contactés à l’avance.

Au mois d'avril 2020, le bureau du procureur de Xuzhou a accusé Yu Wensheng d'ingérence dans les fonctions publiques et d'incitation à la subversion du pouvoir de l'état, une accusation fourre-tout que Pékin utilise souvent contre les dissidents.

Xu Yan a déclaré qu’elle craignait que son mari ne soit confronté à une situation pire que celle qu’a connue son collègue Wang Quangzhang, avocat spécialisé dans les droits de l’homme.

Wang Quangzhang a été libéré au début du mois d'avril 2020 après avoir purgé une peine de quatre ans et de six mois de prison pour subversion du pouvoir de l'état.

Yu Wensheng était autrefois l’avocat de Wang Quangzhang. Tous les deux sont bien connus pour avoir défendu des militants et des pratiquants du groupe spirituel Falun Gong, une pratique de méditation qui a été sévèrement persécutée par le régime chinois depuis 1999.

Michael Caster, défenseur des droits de l’homme et cofondateur de l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) espagnole Safeguard Defenders, a déclaré que la condamnation était scandaleuse.

« Une fois de plus, un avocat des droits de l’homme en Chine qui, dans un monde meilleur, serait hautement décoré pour sa détermination, a été injustement condamné après une longue disparition », a écrit Michael Caster dans un tweet.

Patrick Poon, militant des droits de l’homme basé à Hong Kong, a tweeté que la condamnation de Yu Wensheng était une honte pour le système de justice pénal chinois.

Le parti pour la démocratie de Hong Kong, Demosistō, a comparé le cas de Yu Wensheng à l’imminente loi de sécurité nationale qui doit être mise en œuvre dans la ville dirigée par les chinois.

« Un procès secret a été tenu et sa femme n’a été informée qu'après la décision. C’est ainsi que la Chine utilise la loi de sécurité nationale. Maintenant, Pékin l’applique à Hong Kong et le gouvernement de Hong Kong prétend qu’elle n’a aucun impact sur les libertés civiles », a déclaré le parti Demosistō dans un tweet.

Le 28 mai 2020, la Chine a adopté une loi de sécurité nationale pour Hong Kong après un vote solennel de son corps législatif. La loi criminalisera ceux qui se livrent à des activités liées à la subversion, à la succession, au terrorisme et à l’ingérence étrangère. La loi sera mise en œuvre une fois que les détails auront été rédigés par Pékin.

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