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21 janvier 2018 7 21 /01 /janvier /2018 17:38

 

 

L'armée turque pénètre en Syrie, mais elle se heurte aux miliciens kurdes (Reuters)

 

Des troupes turques sont entrées Dimanche 21 Janvier 2018 en territoire syrien, dans la région d'Afrin, a annoncé le commandement turc au troisième jour d'une opération visant à chasser les milices kurdes des unités de protection du peuple (YPG) de cette enclave du nord de la Syrie.

Les YPG, soutenues par les Etats-Unis mais considérées par Ankara comme une organisation terroriste, affirment avoir repoussé l'armée turque et ses alliés au prix de combats farouches.

L'opération Rameau d’Olivier, préparée dans la nuit du Jeudi 18 Janvier au Vendredi 19 Janvier 2018 par des tirs de barrage d'artillerie, a été suivie Samedi 20 Janvier 2018 par des raids de l'aviation et elle a été formellement lancée par le président Recep Tayyip Erdogan.

Selon Birusk Hasaka, porte-parole des YPG à Afrin, plusieurs localités ont encore été visées Dimanche 21 Janvier 2018 par des pilonnages d'artillerie et des frappes aériennes, tandis que des combats au sol se déroulaient au nord et à l'ouest d'Afrin.

« L'opération Rameau d’Olivier se poursuit comme prévu et les opérations au sol ont commencé », a annoncé l'armée turque, deuxième plus gros contingent de l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) derrière celui des Etats-Unis.

Cité par la chaîne de télévision Haber Turk, le premier ministre turc Binali Yildirim a déclaré qu'Ankara entendait créer une zone de sécurité s'avançant d'une trentaine de kilomètres en territoire syrien.

« Nos avions ont décollé et commencé à bombarder et l'opération au sol est en cours. On voit les YPG fuir Afrin », a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan, « nous les pourchasserons. Si dieu le veut, nous achèverons cette opération très rapidement ».

Environ vingt cinq mille rebelles de l'Armée Syrienne Libre (ASL) participent à l'opération au côté de l'armée turque dans le but de reprendre la ville arabe de Tal Rifaat et des localités alentour capturées par les YPG au mois de février 2016, a déclaré Dimanche 21 Janvier 2018 à Reuters un officier de l'ASL.

Le commandant Yasser Abdoul Rahim, chef de Failak al Cham, l'une des principales factions de l'ASL, a assuré que ses forces ne chercheraient pas à entrer dans Afrin, ville à majorité kurde, mais qu'elles espéraient l'encercler et forcer ainsi les YPG à la quitter.

Une roquette a été tirée de Syrie sur la ville-frontière turque de Reyhanli, Dimanche 21 Janvier 2018, faisant un mort, un ressortissant syrien, et trente deux blessés, selon le maire de la ville cité par la chaîne de télévision turque NTV. Trois roquettes au total ont été tirées sur Reyhanli, a rapporté la chaîne de télévision CNN Turk.

Recep Tayyip Erdogan a accusé certains alliés de la Turquie d'avoir fourni en munitions aux YPG l'équivalent de deux mille cargaisons d'avion et cinq mille cargaisons de camions.

Son ministre des affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a déclaré que quiconque s'opposerait à l'intervention turque serait considéré par Ankara comme complice de groupes terroristes et traité en conséquence.

Le chef de la diplomatie turque, qui s'adressait à des journalistes, a également dit attendre de la France qu'elle soutienne l'opération.

Paris a exhorté Dimanche 21 Janvier 2018 Ankara à agir avec retenue et demandé une réunion urgente du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur la situation dans l'ensemble de la Syrie.

L'Iran, allié de Damas, a de son côté réclamé l'arrêt immédiat de l'intervention.

Des membres de l’ASL ont dit s'être emparés d'un village kurde sans qu'on leur oppose de résistance et avoir entamé des opérations de déminage.

Du côté des YPG, on affirme toutefois avoir repoussé l'offensive terrestre turque.

« Toutes les attaques terrestres contre Afrin ont pour l'heure été repoussées et ils ont été contraints à la retraite », a déclaré Nouri Mahmoudi, un responsable des YPG.

Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la ville frontalière d'Amouda dans le nord-ouest de la Syrie en promettant de résister à l'occupation turque, a rapporté un témoin.

A Ankara et à Istanbul, les forces de sécurité turques ont dispersé à l'aide de gaz au poivre des manifestants kurdes protestant contre l'opération.

L'armée turque a déclaré que ses avions de combat avaient touché Dimanche 21 Janvier 2018 quarante cinq cibles, abris et dépôts d'armes, liées aux YPG.

Présent du côté turc de la frontière, un journaliste de Reuters a pu entendre dans la matinée les détonations des projectiles lancés par l'armée turque, au rythme d'environ un tir toutes les trois minutes.

Plusieurs convois militaires ont en outre été aperçus prenant la direction de la frontière. L'un transportait plusieurs chars.

Ankara assimile les YPG aux séparatistes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui combat les forces turques depuis 1984 dans le sud-est de la Turquie. Mais les YPG sont aussi les alliés de Washington au sein des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), dont elles sont le fer de lance de la lutte contre les groupes djihadistes.

L'offensive fait suite à de nombreux avertissements lancés ces dernières semaines par le pouvoir turc. Ankara a été particulièrement heurtée par l'annonce que les Etats-Unis allaient prendre en charge la formation d'une force de trente mille hommes dans l’est syrien contrôlé par les FDS.

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21 janvier 2018 7 21 /01 /janvier /2018 17:18

 

 

http://www.liberation.fr/planete/2018/01/21/apres-un-an-de-presidence-trump-la-women-s-march-se-tourne-vers-l-action_1624022

 

Après un an de présidence de Donald Trump, la Women's March se tourne vers l'action

 

Par Frédéric Autran, envoyé spécial de Libération à Morristown, dans l'état du New Jersey

 

Des centaines de milliers de femmes ont défilé Samedi 20 Janvier 2018 à travers les Etats-Unis, avec en ligne de mire, les élections de mi-mandat de novembre et la défense des immigrés.

 

Elles ont ressorti les pancartes, les slogans et les Pussy Hats, ces bonnets roses à oreilles de chat devenus un symbole féministe contre Donald Trump. Un an après l’inauguration du président américain et la gigantesque Women’s March organisée le lendemain à Washington, des centaines de milliers de manifestants, dont une majorité de femmes, ont à nouveau battu le pavé, Samedi 20 Janvier 2018, aux quatre coins des Etats-Unis.

Washington, New York, Los Angeles, San Francisco et Chicago, sans surprise, les plus gros rassemblements ont eu lieu dans les principales villes américaines. Mais de Milwaukee à Montgomery et de Memphis à Cleveland, des centaines de défilés étaient organisés. A Morristown, ville de dix neuf mille habitants, dans l'état du New Jersey, entre dix mille et quinze mille personnes ont marché, sous un soleil radieux.

« J’étais à Washington l’an dernier avec mes deux filles », raconte Kelly, la cinquantaine, venue de la petite ville voisine de Madison, « nous étions encore sous le choc de l’investiture de Donald Trump, cela faisait un bien fou d’être au milieu de cette foule positive. Un an plus tard, l’ambiance a changé. Nous sommes mieux organisées et plus déterminées. 2018 doit être l’année de la riposte ».

Cette riposte pourrait venir dans les urnes, lors des élections de mi-mandat, au début du mois de novembre 2018. « Power to the polls », « le pouvoir dans les urnes », est d’ailleurs le thème choisi par l’organisation officielle Women’s March pour sa convention nationale, qui se déroule à Las Vegas, Dimanche 21 Janvier 2018. Sur la scène dressée sur la place centrale de Morristown, l’une des organisatrices harangue la foule, « cette année, nous allons provoquer une massive vague électorale, grâce à toutes les femmes qui iront voter et à celles, de plus en plus nombreuses, qui se présentent ».

Tamara Harris est l’une de ces candidates. Au mois de juin 2018, elle tentera de remporter la primaire démocrate dans la onzième circonscription du New Jersey, pour espérer défier au mois de novembre 2018 le député républicain sortant. « L’élection de Donald Trump a été un électro choc. Je me suis demandé comment avoir un réel impact. Et je suis arrivée à la conclusion que le meilleur moyen était d’être candidate », confie cette mère de famille au parcours atypique. Après une enfance modeste, elle est devenue cheffe d’entreprise après avoir travaillé dans la finance en Asie et elle parle chinois et espagnol.

Outre le rejet de Donald Trump, l’affaire d’Harry Weinstein et le mouvement Me Too, avec son torrent de révélations de harcèlement ou d’abus sexuels, ont également renforcé, ces derniers mois, la détermination des femmes à se faire davantage entendre. « S’il y a eu un motif d’espoir au cours de l’année écoulée, il est venu de ces milliers de femmes qui ont trouvé leur voix pour riposter. Nous n’accepterons plus les agissements des hommes qui pensent avoir du pouvoir sur nous ou sur nos corps », a lancé à la tribune Tammy Murphy, la femme du nouveau gouverneur démocrate du New Jersey, Phil Murphy. Dans une intervention poignante, la First Lady du New Jersey a révélé pour la première fois avoir été victime d’une agression sexuelle, lorsqu’elle était étudiante.

Si la lutte contre le harcèlement sexuel fait l’unanimité, certains redoutent toutefois que l’ampleur médiatique prise par le sujet occulte d’autres priorités, à commencer par la défense des femmes immigrées et issues des minorités. L’an dernier, la Marche des Femmes avait été accusée de trop se concentrer sur les droits reproductifs, avortement et contraception, et les sentiments des femmes blanches aisées et progressistes. Cette année, des efforts ont été faits pour rendre le mouvement plus inclusif. A Morristown, par exemple, l’association de défense des migrants Wind of the Spirit a été l’un des principaux organisateurs.

« Je n’ai jamais participé à une marche des femmes avant, car je n’ai jamais eu le sentiment que ces marches parlaient de mes problèmes », confie Karol Ruiz, vice-présidente de Wind of the Spirit, « le harcèlement sexuel est un problème pour toutes les femmes et, bien sûr, il faut s’y attaquer. Mais ce n’est pas, à mes yeux, le problème principal. Je marche pour les droits des immigrées, le droit à l’éducation, à l’alimentation et au logement, et le droit de ne pas être séparée de sa famille et de ses enfants par une procédure d’expulsion ».

Placés en tête du cortège, les membres de Wind of the Spirit portent une grande pancarte, « les immigrés sont les bienvenus ici ». Alors que, à Washington, le débat politique âpre sur l’immigration et le sort des dreamers a provoqué Vendredi 19 Janvier 2018 la fermeture partielle du gouvernement fédéral, les manifestants veulent mettre l’accent sur les plus fragiles. « Les femmes les plus durement affectées par les politiques de Donald Trump sont les femmes de couleur, les immigrées et les travailleuses pauvres », martèle Renata Mauriz, « ce sont elles qui risquent d’être privées d’assurance santé, d’être exploitées ou expulsées ».

Cette jeune brésilienne de vingt quatre ans est l’une des bénéficiaires du Deferred Action for Childhood Arrivals (DACA), le programme créé en 2012 par Barack Obama pour protéger les migrants entrés illégalement aux Etats-Unis quand ils étaient enfants. Grâce à cette protection, Renata Mauriz a pu étudier à la Brown University, l’une des plus prestigieuses du pays. Elle en sortira diplômée au mois de mai 2018 mais elle redoute désormais, comme huit cent mille autres dreamers, de devoir « retourner vivre dans l’ombre ». Au début du mois de septembre 2017, Donald Trump a en effet abrogé le programme DACA, demandant au congrès de trouver une solution législative d’ici au début du mois de mars 2018.

A la tribune, Cinthia Osorio, vingt deux ans, elle aussi bénéficiaire du DACA, a pris la parole au nom de l’association Wind of the Spirit. « Je suis une battante, mais le combat ne me concerne pas uniquement moi. Il concerne toutes les femmes », lance d’une voix puissante la jeune femme, arrivée du Mexique à l’âge de trois ans. Elle évoque sa grand-mère, ancienne femme de chambre employée illégalement dans un hôtel de la ville, « ces travailleuses pauvres, qui se lèvent à 4 heures du matin tous les jours et qui prennent deux trains et un bus pour gagner un peu d’argent pour leur famille, ces petites filles qui vivent dans la peur que leurs parents soient expulsés, continuez à voter, à marcher et à protester », exhorte-t-elle, sous les applaudissements de la foule.

A trois cent kilomètres de là, à Washington, Donald Trump a sans doute suivi à la télévision les manifestations organisées à travers le pays. Pour cause de shutdown, le président a dû renoncer à se rendre dans sa luxueuse résidence de Floride, où il devait fêter Samedi 20 Janvier 2018 son premier anniversaire au pouvoir. Coincé à la Maison Blanche, le milliardaire n’a pas pu s’empêcher d’adresser un message ironique, sur Twitter, aux centaines de manifestantes descendues dans les rues pour critiquer sa politique, « une belle météo partout dans le pays, une journée parfaite pour que toutes les femmes puissent marcher. Sortez pour célébrer les étapes historiques, le succès économique sans précédent et la création de richesses qui ont lieu ces douze derniers mois. Le taux de chômage chez les femmes est au plus bas depuis dix huit ans ».

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21 janvier 2018 7 21 /01 /janvier /2018 16:42

 

 

https://www.infolibre.es/noticias/politica/2018/01/13/miles_personas_manifiestan_bilbao_para_reclamar_fin_dispersion_los_presos_eta_74061_1012.html

 

Des milliers de personnes manifestent à Bilbao pour demander la fin de la dispersion des prisonniers d’Euskadi Ta Askatasuna (ETA)

 

Avec cette marche, sous le slogan « nous sommes prêts à avancer ensemble, droits de l'homme, solution et paix », les manifestants ont dénoncé « une politique pénitentiaire cruelle, fondée sur la haine et la vengeance »

 

« Nous espérons que l'année prochaine nous n'aurons pas à être dans cette manifestation et nous continuerons à travailler pour que des mesures soient prises », a dit le porte parole de l'association des proches des prisonniers de l'ETA.

 

Des milliers de personnes ont participé Samedi 13 Janvier 2018 à Bilbao à la manifestation organisée par le réseau citoyen SARE qui demande la fin de la dispersion des prisonniers d'ETA. Une mobilisation soutenue entre autres par Sortu, Euskal Herria Bildu, les syndicats ELA et LAB ou la coordination des prêtres d'Euskal Herria, rapporte Europa Press.

Sous le slogan « nous sommes prêts à avancer ensemble, droits de l'homme, solution et paix », le traditionnel rendez vous annuel comptait tout au long de la journée avec diverses activités revendicatives et, à la fin de la marche, devant la mairie de Bilbao, Kike Amonarriz, présentateur d’ETB, et Beatriz Talegon, ancienne membre du comité fédéral du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), ont fait la lecture d'une déclaration, qui a également appelé à la libération des prisonniers politiques catalans.

Au cours de la lecture, ils ont affirmé « qu’Euskal Herria est un pays qui veut la paix, la justice et la solution ». Dans cette ligne, ils ont dénoncé une politique pénitentiaire cruelle, fondée sur la haine et la vengeance. « Merci de montrer votre générosité et votre engagement, de savoir comment défendre la dignité et les droits contre l'appartenance partisane idéologique, c’est comme cela que se construit un pays », ont-ils déclaré.

La marche, qui a commencé après 17 heures 30 dans les environs de la Casilla, a été conduite par les camionnettes de Mirentxin, qui transportent chaque semaine les familles des prisonniers de l'ETA lors de leurs voyages dans les prisons. Chacune d’entre elles portait un panneau indiquant la distance qui les sépare des détenus.

Derrière eux se trouvaient les membres d'Etxerat et les enfants de prisonniers qui portaient des ballons violets en forme d'étoile. Plus loin, il y avait Beatriz Talegón, Nahikari Otaegi, Péru del Hoyo, Asun Lasa, Inaki Lasagabaster, Anais Funosas, Kirmen Uribe, Xavi Sanchez, Jérôme Gleizes et Ramon Zallo.

Peru del Hoyo est le fils de l’ancien prisonnier Kepa del Hoyo décédé en prison l’année dernière. Asun Lasa est la sœur d’une victime du GAL, José Antonio Lasa. Xavi Sanchez est le frère de l’ancien président de l’Assemblée Nationale Catalane (ANC), Jordi Sánchez. Jérôme Gleizes est conseiller municipal d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) à Paris.

« Nous sommes heureux de participer. Nous sommes également très heureux de recevoir la solidarité des prisonniers basques et des organisations qui demandent la liberté des prisonniers et qui manifestent leur solidarité avec les prisonniers catalans », a dit Xavi Sanchez dans la manifestation.

Il y avait aussi le coordinateur général d’Euskal Herria Bildu, Arnaldo Otegi. Il y avait les trois députés d’Euskal Herria Bildu, Maddalen Iriarte, Iker Casanova et Pello Urizar. Il y avait le porte-parole au congrès d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), Joan Tardà. Il y avait l'ancien député de la Candidature d’Unité Populaire (CUP), David Fernández. Il y avait Arkaitz Rodríguez, secrétaire général de Sortu. Il y avait Adolfo Munoz, secrétaire général d'ELA, et Garbine Aranburu, secrétaire général de LAB.

Arnaldo Otegi a qualifié de bonne nouvelle le fait que le gouvernement français ait confirmé qu'il allait modifier sa politique pénitentiaire et qu’il allait procéder dans les prochaines semaines au rapprochement des détenus de l’ETA.

« Je pense que les basques du sud devraient tirer des leçons de ce qui se passe au pays basque du nord, où toutes les forces politiques et les mouvements sociaux ont été capables d'accepter une voie de dialogue avec le gouvernement français », a-t-il déclaré. 

Podemos Euskadi était également représenté par son secrétaire général, Lander Martínez, accompagné d’Andena Larrea, secrétaire à la communication, et de Nagua Alba, députée d'Unidos Podemos.

De cette façon, entre les cris en faveur du retour des détenus à la maison et de l'indépendance, les participants ont montré les revendications de l'association des proches des prisonniers de l'ETA, Etxerat.

Urtzi Errazkin, le porte-parole de l'association, a demandé que, une fois pour toutes, le régime d’exception subi par leurs proches emprisonnés prenne fin.

Quelques minutes avant de participer à la manifestation, Urtzi Errazkin a souligné que, ce week-end, les proches des prisonniers de l'ETA ne rendaient pas visite à leurs proches incarcérés.

D'autre part, il a dit qu'ils allaient à la marche pour recueillir « la chaleur et la solidarité que la société basque nous montre afin de pouvoir affronter les week-ends et les nombreux kilomètres auxquels nous sommes confrontés tout au long de l'année. Nous espérons que l'année prochaine nous n'aurons pas à être dans cette manifestation et nous continuerons à travailler pour que des mesures soient prises », a-t-il ajouté.

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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 15:58

 

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/19/proche-orient-la-brutalite-incoherente-de-trump_5244006_3232.html

 

La brutalité incohérente de Donald Trump

 

Editorial du Monde

 

Le gel des fonds américains destinés aux réfugiés palestiniens met en danger la stabilité des camps où sont installées des millions de personnes.

 

En décidant, Mardi 16 Janvier 2018, de geler une partie des fonds américains alloués aux réfugiés palestiniens, le président Donald Trump prétend incarner la rupture avec ses prédécesseurs. Sa cible est l'United Nations Relief and Works Agency (UNRWA), l’agence de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui vient en aide à plus de cinq millions de personnes. Réparties entre la Jordanie, la Syrie, le Liban, la Cisjordanie et la bande de Gaza, ce sont les victimes et les descendants des victimes de la nakba, la grande catastrophe, soit l’expulsion de centaines de milliers de palestiniens de leurs villages au moment de la guerre israélo-arabe et de la fondation de l'état d’Israël, il y a soixante-dix ans.

Il est légitime de s’interroger sur le périmètre d’une mission qui se voulait à l’origine provisoire. Il n’est pas tabou de discuter de la définition d’un réfugié palestinien, même si les conventions internationales limitent les divagations sur ce sujet. Nous pouvons souligner l’ambiguïté de la puissance quasi étatique de l’UNRWA, par exemple dans la bande de Gaza.

L'UNRWA y a offert depuis dix ans et fort heureusement une bouée de sauvetage à une population à l’agonie, mais en permettant au Hamas, d’une certaine façon, de fuir ses responsabilités.

Rien, cependant, ne justifie la méthode employée par Washington que seule la droite israélienne, en pleine dérive nationaliste, a applaudie. Sa brutalité et le chantage à l’argent mettent en danger la stabilité des camps de réfugiés. Ils dégradent un peu plus l’image du principal contributeur à cette mission de l’ONU. Ils sont, surtout, contre-productifs. Au lieu de pousser la direction palestinienne à entrer en négociation avec Israël, ils la radicalisent.

Donald Trump accorde visiblement plus d’importance à l’argent qu’à la parole de l'état et à sa continuité d’un président à l’autre, démocrate ou républicain, sur des dossiers fondamentaux.

Le conflit israélo-palestinien est l’un d’entre eux. Depuis vingt-cinq ans, les Etats-Unis s’efforcent de jouer un rôle de médiateur pour parvenir à une solution négociée. Leur échec, qui est d’abord celui des parties impliquées, ne signifie pas que l’horizon privilégié était incorrect.

Les Etats-Unis n’ont jamais été un médiateur impartial. Leur penchant naturel en faveur d’Israël, allié stratégique, était clair. Cela n’a pas empêché les administrations successives d’apporter un soutien financier robuste à l’Autorité Palestinienne et à l’UNRWA. Une fois élu, Donald Trump a voulu imprimer sa marque. Mais la méthode employée est schizophrène.

Le président américain affirme vouloir réussir le deal du siècle. Ses envoyés spéciaux ont multiplié les contacts dans la région. Mais, parallèlement, l’administration de Donald Trump a compromis son statut de médiateur. Elle a nommé un ambassadeur à Tel-Aviv, David Friedman, partisan déclaré des colonies, hostile à un état palestinien. Elle ne prend plus la peine de condamner les constructions israéliennes en Cisjordanie, comme si le droit international était devenu accessoire. Enfin, elle a offert à Israël, sans contrepartie, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale.

Depuis, le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, ne veut plus entendre parler de médiation américaine. Amer et isolé, il creuse une tranchée face à Washington. Connaît-il déjà le plan américain en gestation ou devine-t-il son orientation ? On voit mal, en l’état, à quel succès pourrait mener ce début d’affrontement diplomatique et financier.

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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 15:43

 

 

Les zadistes débloqueront la route des chicanes, Lundi 22 Janvier 2018 (Reuters)

 

Les opposants à la construction de l'aéroport de Notre Dame Des Landes, dans le département de la Loire Atlantique, ont annoncé Samedi 20 Janvier 2018 qu'ils commenceraient à dégager la route des chicanes, Lundi 22 Janvier 2018.

Les occupants de la Zone A Défendre (ZAD) devraient commencer le nettoyage de la route départementale 281, surnommée la route des chicanes, Lundi 22 Janvier 2018 à 10 heures du matin et jusqu’au Mercredi 24 Janvier 2018, conformément à la demande du gouvernement. L'axe qui traverse la zone où devait se construire l'aéroport est fermé depuis 2013.

« Le projet étant abandonné, il n'y avait plus de prétexte à ce que cette route départementale ne retrouve pas sa vocation antérieure », a déclaré Julien Durand, porte-parole de l'Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame Des Landes » (ACIPA), principale association d'opposants au projet d'aéroport.

« Ce serait quand même un peu malvenu de ne pas jouer la carte de l'apaisement alors que nous avons obtenu un abandon », a-t-il ajouté.

Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a réclamé Jeudi 18 Janvier 2018 la réouverture à la circulation des trois routes qui traversent le site de Notre Dame Des Landes d'ici la fin de la semaine prochaine.

Les occupants de la ZAD avaient montré leur volonté d'obtempérer. Ils refusent toutefois « toute expulsion de celles et de ceux qui sont venus habiter ces dernières années dans le bocage pour le défendre et qui souhaitent continuer à y vivre ».

Engagés dans un travail de réflexion sur l'avenir de leur mouvement, ils ont signifié par communiqué Vendredi 19 Janvier 2018 après une assemblée générale qu'il leur faudrait de « longs débats et un travail soutenu pour arriver à une formulation détaillée de notre projet. Nous aurons besoin de temps pour en trouver les formules de mise en place », ont-ils ajouté.

Le premier ministre Edouard Philippe a donné jusqu'au 31 mars 2018, fin de la trêve hivernale, aux trois cent occupants de la ZAD pour quitter le site.

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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 15:29

 

 

Les opérations militaires ont débuté à Afrin, annonce Recep Tayyip Erdogan (Reuters)

 

Les opérations militaires conduites par la Turquie contre la poche tenue dans le secteur syrien d'Afrin par des combattants kurdes ont commencé, a annoncé Samedi 20 Janvier 2018 le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Ces opérations suivent une série de bombardements menés depuis le territoire turc, distant d'à peine vingt kilomètres.

Dans un communiqué, l'état-major turc annonçait Samedi 20 Janvier 2018 avoir visé des abris et des caches utilisés par les miliciens kurdes des unités de protection du peuple (YPG), le parti de l'union démocratique (PYD) et le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

« Nous détruirons progressivement le corridor de la terreur comme nous l'avons fait lors des opérations de Jarablous et d’al Bab. De facto, les opérations d'Afrin ont commencé sur le terrain. Manbij suivra », a-t-il prévenu.

Les groupes de combattants kurdes constituent le fer de lance des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), une alliance de rebelles syriens soutenue par les Etats-Unis qui a enregistré de nombreux succès dans la guerre contre les djihadistes de l'Etat Islamique.

La Turquie entend empêcher les YPG d'établir une continuité territoriale entre le canton d'Afrin et d'autres zones que les kurdes contrôlent dans le nord-est de la Syrie.

L'objectif est de pouvoir contrôler une bande de territoire s'étendant d’al Bab al Haoua jusqu'à la ville de Jarablous, à l'ouest de l'Euphrate, et vers le sud jusqu'à celle d’al Bab.

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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 15:17

 

 

Le gouvernement fédéral américain en situation de shutdown (Reuters)

 

Un an jour pour jour après l'investiture de Donald Trump à la Maison Blanche, le gouvernement fédéral américain se retrouve officiellement Samedi 20 Janvier 2018 à court d'argent, faute d'accord entre républicains et démocrates.

Alors que la chambre des représentants avait adopté Jeudi 18 Janvier 2018 une proposition de loi visant à prolonger le financement du gouvernement fédéral jusqu'au 16 février 2018 et éviter ainsi le shutdown, il a manqué dix voix au sénat pour que le texte passe.

Pour la première fois depuis le mois d’octobre 2013, le gouvernement fédéral va devoir fermer des dizaines d'agences à travers le pays et suspendre le versement des salaires de centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux non essentiels mis en congé d'office.

Les sénateurs avaient jusqu’au Vendredi 19 Janvier 2018 à 24 heures pour s'entendre. Les républicains, qui ne contrôlent le sénat qu'à une voix de majorité, n'ont pu convaincre que cinq démocrates de s'allier à eux, insuffisant pour réunir la majorité qualifiée fixée à soixante voix, d'autant que cinq élus républicains ont voté contre.

Donald Trump, qui avait renoncé à se rendre dans sa résidence floridienne de Mar a Lago pour y fêter sa première année au pouvoir, a aussitôt condamné les démocrates.

« Ils ont fait passer la politique politicienne au-dessus de notre sécurité nationale, des familles de nos militaires, des enfants vulnérables et de la capacité de notre pays à servir tous les américains », a rapporté la Maison Blanche dans un communiqué.

La présidence ajoute qu'il n'est pas question de débattre de l'immigration tant que l'administration fédérale fonctionnera au ralenti.

« Nous ne négocierons pas le statut des immigrants illégaux tant que les démocrates retiendront en otage les citoyens avec leurs exigences irresponsables. C'est un comportement de perdants obstructionnistes, ce n’est pas un comportement de législateurs », prévient-elle.

Car les démocrates, bien avant ce vote, avaient annoncé vouloir trouver un accord sur l'immigration, sous peine de ne pas voter cette loi de financement.

Au mois de septembre 2017, l'administration de Donald Trump a annoncé l'abrogation du programme Deferred Action for Childhood Arrivals (DACA), qui protège des jeunes migrants clandestins, une suppression programmée pour le début du mois de mars 2018, mais qui est à ce stade bloquée par la décision d'un juge de San Francisco.

Grâce au programme DACA, instauré par Barack Obama en 2012, près de sept cent mille jeunes, connus sous le nom de dreamers, entrés illégalement sur le territoire américain avec leurs parents, sont protégés de toute expulsion des Etats-Unis et autorisés à travailler légalement.

Aussi Chuck Schumer, leader du groupe démocrate au sénat qui avait été reçu Vendredi 19 Janvier 2018 par Donald Trump, a-t-il imputé l'entière responsabilité de l'échec des négociations au président républicain, rappelant qu'il avait fermé la porte à une proposition bipartisane au cours de la semaine.

Chuck Schumer et son homologue républicain, Mitch Mac Connell, ont cependant exprimé leur détermination à trouver un accord le plus vite possible pour mettre un terme à cette situation de shutdown, le premier depuis le mois d’octobre 2013.

L'administration fédérale, sous la présidence de Barack Obama, avait alors tourné au ralenti pendant seize jours.

Même si, par le passé, les paralysies du gouvernement fédéral n'ont pas eu d'impact négatif durable sur l'économie américaine, les intervenants de marchés financiers pourraient s'inquiéter si aucune perspective de solution n'était trouvée avant Lundi 22 Janvier 2018.

Mitch Mac Connell espère à présent rassembler une majorité suffisante pour prolonger les financements fédéraux jusqu'au 8 février 2018. Le camp démocrate propose lui une extension plus limitée, de cinq jours seulement, pour contraindre les deux partis à s'engager sérieusement dans des négociations sur le dossier de l'immigration.

Pour Donald Trump, ce shutdown est un revers, lui qui avait estimé en 2013 que la responsabilité de la précédente crise budgétaire incombait au président Barack Obama, les problèmes, avait-il alors expliqué sur la chaîne Fox, « partent du sommet et doivent être réglés au sommet. Le président est le leader, il doit réunir tout le monde dans une pièce et il doit diriger ».

La réunion qu'il a eue Vendredi 19 Janvier 2018 pendant une heure et demie avec Chuck Schumer, sans aucun représentant du parti républicain, semblait pourtant avoir esquissé une solution.

Selon une source informée de la teneur de leurs échanges, les deux hommes s'étaient mis d'accord pour tenter de définir un accord global qui aurait donné gain de cause aux démocrates sur les sept cent mille dreamers tandis que Donald Trump aurait obtenu plus de fonds pour son projet de mur le long de la frontière mexicaine.

En début de soirée cependant, ce plan était mort-né. Entre-temps, Donald Trump s'était entretenu avec des républicains conservateurs et semble avoir été frappé par leurs objections, ajoute-t-on de même source.

« Il n'a pas fait pression sur son parti pour qu'il l'accepte », a confié Chuck Schumer.

« Donald Trump n'est pas capable de mener à bien ce genre de discussions complexes », a déploré John Yarmuth, élu démocrate à la commission des affaires budgétaires de la chambre des représentants, « il n'a pas la capacité d'attention nécessaire. Cela ne l'intéresse pas. Tout ce qu'il veut faire, c'est montrer qu'il s'engage dans le processus ».

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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 17:21

 

 

http://r.mailing4.agirpourlenvironnement.org/7qgtxdzrzv7pvf.html

 

Le gouvernement vient d’annoncer l’abandon du projet contestable et contesté d’aéroport de Notre Dame Des Landes. Mieux, le gouvernement s’est engagé à préserver le caractère agricole des lieux.

Après cinquante ans de lutte contre ce projet climaticide supposé accueillir en son temps le Concorde, cette décision d’abandonner un projet d’infrastructure climaticide et énergivore est historique.

Cette victoire met en évidence un élément important.

La mobilisation citoyenne, lorsqu’elle est déterminée et inscrite dans le temps long, paie. 

Engagée depuis 2008 aux côtés de l’Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame Des Landes (ACIPA), l'association Agir pour l'Environnement a fédéré plus de cent cinquante mille personnes aux travers de pétitions en ligne.

Elle a fait envoyer des dizaines de milliers de lettres et de pétitions aux décideurs.

Elle a participé et elle a appelé aux rassemblements à Nantes et à Notre Dame Des Landes pendant plusieurs années.

Elle a réédité le premier appel contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes signé par quatorze structures nationales.

Elle a publié plusieurs sondages mettant en évidence, y compris dans le Grand Ouest, l'opposition des habitants à cet aéroport.

Elle a coordonné la publication du petit livre noir des Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) ainsi que le livre « désobéir aux projets inutiles » parus aux éditions du Passager Clandestin. 

Nous ne boudons pas notre plaisir et nous tenons en particulier à remercier l’ensemble des acteurs, dans toute leur belle diversité, qui ont pu nous permettre d’avoir aujourd’hui le sourire.

En un mot comme en cent, merci à vous toutes et à vous tous pour votre engagement qui a eu raison de ce projet fou. 

Cette victoire doit renforcer notre détermination. Partout en France, il y a des projets inutiles, soutenus par des élus sans imagination, à Bure contre le centre d’enfouissement des déchets nucléaires, à Roybon contre le complexe touristique Center Parc, à Gueugnon contre la ferme usine des quatre mille bovins, à Rouen contre le Contournement Est, entre Lyon et Saint Etienne contre l’autoroute 45, contre le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Lyon et Turin ou celle envisagé entre Bordeaux, Toulouse et Irun. 

Nous devons nous engager avec détermination. Nous vous donnons donc rendez-vous pour de prochaines luttes que nous espérons victorieuses. 

Ensemble, nous pouvons aujourd'hui espérer de nouvelles victoires.

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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 17:00

 

 

https://agone.org/elements/quandlagaucheessayait/

 

« Quand la gauche essayait », les leçons du pouvoir en 1924, en 1936, en 1944 et en 1981

 

Par Serge Halimi, directeur du Monde Diplomatique

 

Troisième édition établie par Thierry Discepolo

 

La première édition est parue aux éditions Robert Laffont en 1993 sous le titre « Sisyphe est fatigué ».

 

La deuxième édition est parue aux éditions Arléa en 2000.

 

Longtemps, la gauche au pouvoir a caboté entre deux récifs. Tantôt sa volonté de transformation sociale butait sur les contraintes imposées par l’ordre capitaliste. Tantôt sa pratique du pouvoir devançait les préférences et les exigences de ses adversaires. En France, au cours du vingtième siècle, les périodes associées au Cartel des Gauches entre 1924 et 1926, au Front Populaire entre 1936 et 1938, à la Libération entre 1944 et 1947 et aux premières années de l’ère mitterrandienne entre 1981 et 1986, ont illustré cette tension entre espérance et renoncement et entre audace et enlisement.

 

La gauche a chevauché au pouvoir la puissance de passions collectives, dont celle de l’égalité. Mais elle a accepté ensuite de les dompter, avant de les étouffer sous une couverture de rationalité technique. Cette retraite bureaucratique et cette nouvelle conscience qui ne voit dans le monde que moyens et machines ont forgé les barreaux de sa cage de fer.

 

Réédition, légèrement revue, d’un ouvrage épuisé depuis plus de dix ans, ce livre reste la seule étude comparative sur les réalisations et les échecs de la gauche française.

 

Directeur du Monde Diplomatique, Serge Halimi est notamment l’auteur des Nouveaux Chiens de Garde en 1997 et du Grand Bond en Arrière en 2004.

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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 16:36

 

 

https://cdkf.fr/2018/01/17/erdogan-donne-lordre-dattaquer-efrin-manbij-nord-de-syrie/

 

 

Recep Tayyip Erdogan donne l’ordre d’attaquer Afrin et Manbij au nord de la Syrie

 

L’armée turque et al Qaïda en action sur ordre de Recep Tayyip Erdogan

 

Le groupe djihadiste Hayet al Tahrir, précédemment connu sous le nom de Jabhat al Nusra ou al Qaïda et basé à Idlib, a procédé à des tirs d’artillerie contre la région kurde d'Afrin, juste après les déclarations de Recep Tayyip Erdogan, Samedi 13 Janvier 2018. Le groupe extrémiste a ciblé les villages d’Iska et de Celeme, au sud du canton d’Efrin.

 

L’armée turque a par ailleurs bombardé les positions des forces kurdes des unités de protection du peuple (YPG), dans le village de Dir Belot, près du district de Shaykh al Hadid.

 

Samedi 13 Janvier 2018, les groupes extrémistes et l’armée turque ont attaqué les villages de Qere Baba, Ferferke et Pira Hesrekiya, près de la frontière turque.

 

Des sources locales ont indiqué que l’armée turque, stationnée dans la région d’Azaz, à l’ouest d’Alep, avait pris pour cible les villages du district de Shera, dans le canton d'Efrin, avec des tirs de mortier. Jusqu’à présent, sept obus de mortier ont été tirés, l’un d’eux est tombé dans une zone d’habitation, dans le village de Kafar Jannah, et les autres dans des oliveraies et sur une route située entre les villages de Qetma et Kafar Jannah.

 

Les tirs continuent de façon intermittente. Les sources locales ont également signalé de nouveaux déploiements de chars de l’armée turque dans la région.

 

Les troupes turques sont entrées à Idlib il y a trois mois, suite à un accord avec la Russie et l’Iran pour tenter de réduire les combats entre les forces gouvernementales syriennes et les combattants rebelles dans la plus grande partie du territoire encore tenu par les insurgés.

 

Cependant, les quelques postes d’observation que l’armée turque dit avoir établis sont proches de la ligne de démarcation entre les terres rebelles arabes et la région d'Efrin contrôlée par les kurdes.

 

En 2016, la Turquie a lancé son offensive militaire Bouclier de l’Euphrate dans le nord de la Syrie pour repousser l’État Islamique de la frontière et pour empêcher ainsi la jonction des régions contrôlées par les kurdes.

 

« Avec l’opération Bouclier de l’Euphrate, nous avons coupé le couloir terroriste au milieu et nous les avons frappés une nuit par surprise. Avec l’opération d’İdlib, nous sommes en train de détruire l’aile ouest », a déclaré Recep Tayyip Erdogan, faisant référence à Efrin.

 

Il a également déclaré que la Turquie pourrait chasser les kurdes de la ville de Manbij située à l’ouest de l’Euphrate.

 

Plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues de Manbij, Dimanche 14 Janvier 2018, pour protester contre la Turquie et contre d’autres puissances étrangères qui veulent semer le chaos dans la région.

 

Les manifestants ont défilé dans les rues de la ville avec des banderoles, « non à l’occupation turque », « s'élever pour l’amour de la Syrie et la paix » et « non à l’oppression, oui à la paix et la fraternité du peuple ».

 

Manbij avait été libérée de l’Etat Islamique en 2016 par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS).

 

Efrin a été l’une des régions les plus stables et les plus sûres de la Syrie au cours des cinq dernières années. C’est pourquoi elle héberge actuellement autant de réfugiés que le nombre initial de ses habitants.

 

L'Organisation des Nations Unies (ONU) et la coalition Internationale doivent assurer le maintien de la stabilité et de la sécurité d’Efrin et la protéger contre les attaques externes.

 

Efrin n’est pas une menace pour la Turquie et n’a jamais attaqué qui que ce soit. L’état turc attaque Efrin pour entraver les avancées kurdes. Cette réalité ne doit pas être négligée et les attaques de l’état turc doivent être prévenues.

 

La Russie, qui a le contrôle de l’espace aérien d’Efrin, ne doit pas être spectatrice des attaques de la Turquie et elle doit empêcher toute agression.

 

Les attaques de l’état turc contre Efrin, le Rojava et le nord de la Syrie dans son ensemble, sont bénéfiques à l’Etat Islamique et à d’autres groupes salafistes. La coalition Internationale contre l’Etat Islamique doit prendre des mesures préventives et elle doit empêcher les attaques de l’armée turque.

 

L'état turc est une force d’occupation en Syrie. La communauté internationale doit obliger l’armée turque à quitter le sol syrien.

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