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27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 17:11

 

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/une-journaliste-placee-en-garde-a-vue-durant-deux-jours-pour-avoir-fait-son-metier-c-est-inedit-l-affaire-ariane-lavrilleux-inquiete-la-profession-2843159.html

 

Une journaliste placée en garde à vue durant deux jours pour avoir fait son métier, c'est inédit, l’affaire d’Ariane Lavrilleux inquiète la profession

La journaliste Ariane Lavrilleux est sortie libre de sa longue garde à vue, Mercredi 27 Septembre 2023. Alors que plusieurs rassemblements de soutien ont eu lieu en France, le gouvernement est resté mutique. La profession s'indigne d'une atteinte inédite à la liberté de la presse et au secret des sources en France.

« Après trente-neuf heures de garde à vue, notre journaliste Ariane Lavrilleux a retrouvé la liberté. L’état français traque nos sources », peut-on lire à la une du site d’investigation Disclose, Jeudi 21 Septembre 2023.

La journaliste Ariane Lavrilleux, qui a participé à une enquête en 2021 autour d'une opération de renseignement française en Égypte, a été visée par une perquisition et placée en garde à vue, Mardi 19 Septembre 2023. Des rassemblements de soutien à l'appel du collectif Prenons la Une, du collectif Presse-Papiers et de Reporters Sans Frontières (RSF) ont été organisés partout en France pour dénoncer une atteinte à la liberté de la presse et au secret des sources.

Ariane Lavrilleux a annoncé sa remise en liberté, Mercredi 27 Septembre 2023. « Je suis libre, merci beaucoup pour votre soutien », a-t-elle écrit sur Twitter en trois langues, un message accompagné d'une photographie, le poing levé devant un drapeau égyptien.

La journaliste qui collabore également à l'émission Complément d’Enquête de la deuxième chaîne de la télévision française, se voit reproché d’avoir compromis le secret de défense nationale et la sécurité du pays. Le rédacteur en chef de l'émission, Hugo Plagnard, a dit à France Info que « ce n'est pas la première fois que des journalistes français sont auditionnés par des agents de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) mais, à ma connaissance, il n'est jamais arrivé ce qui est arrivé à Ariane Lavrilleux, de voir son domicile perquisitionné pendant de longues heures et des policiers qui arrivent avec un magistrat à 6 heures du matin ».

Le collectif Presse-Papiers est sur la même ligne, « une journaliste placée en garde à vue durant deux jours pour avoir fait son métier, c'est inédit ».

Au mois de mai 2019, deux journalistes de Disclose, Geoffrey Livolsi et Mathias Destal, avaient été entendus dans les locaux de la DGSI après la publication d'une note classée confidentielle défense dans leur enquête sur l'utilisation d'armes françaises au Yémen.

Quelques jours plus tard, Ariane Chemin, journaliste du Monde, était entendue dans le cadre d'une enquête pour la révélation de l'identité d'un membre des forces spéciales dans un article sur l'affaire d’Alexandre Benalla.

Au mois de juin 2022, Alex Jordanov, journaliste et auteur d'un livre sur le renseignement intérieur, était mis en examen notamment pour divulgation du secret défense.

« C'est de l'intimidation », selon la journaliste indépendante marseillaise Nina Hubinet, qui a collaboré avec Ariane Lavrilleux dans une autre enquête, « j’étais avec Ariane Lavrilleux à sa sortie de garde à vue et elle m'a confié que c'était dur d’avoir vu une dizaine de policiers débarquer chez elle au petit matin et fouiller sa vie, son ordinateur et son téléphone portable ».

Il n’y a pas de quoi décourager sa consœur, qu'elle dépeint comme plus déterminée que jamais à rendre publiques des informations classées confidentielles, mais qui relèvent de l'intérêt général.

« Pendant deux jours, j'ai eu l'impression de revivre ce que j'ai connu sous une dictature », dit Nina Hubinet, journaliste indépendante.

Militante du collectif Presse Papiers, Nina Hubinet dit ressentir un durcissement en France de la répression contre les journalistes qui travaillent sur des affaires d’état. Après avoir travaillé cinq ans en Égypte, elle se souvient avoir couvert plusieurs manifestations pour faire libérer des journalistes auteurs d'articles compromettants pour le pouvoir en place et elle ose la comparaison avec ce qui se passe en France.

Ce sentiment est conforté par une lettre ouverte du Jeudi 21 Septembre 2023, dans laquelle une quarantaine de sociétés de journalistes ont dénoncé d’une seule voix une situation gravissime dans un contexte de multiplication des procédures contre la presse.

Le gouvernement est resté muré dans son silence suite à cette arrestation. Interpellé dans une conférence de presse, Mercredi 20 Septembre 2023, son porte-parole, Olivier Véran, a éludé les questions d'une journaliste de Mediapart, réaffirmant que la France restait le pays des droits humains.

« La ministre de la culture défend toujours la liberté de la presse, mais elle ne commente jamais une procédure judiciaire en cours », a dit le cabinet de la ministre de la culture à l’Agence France Presse (AFP).

« La situation de la journaliste Ariane Lavrilleux montre qu'il faut maintenant ouvrir un chantier sur la loi en vigueur », a écrit, sur Twitter, Christophe Deloire, le délégué général des états généraux de l'information promis par l'Elysée et qui s'ouvriront Mardi 3 Octobre 2023.

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27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 16:40

 

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/tourcoing/un-journaliste-de-liberation-raconte-son-audition-a-la-pj-de-lille-une-tentative-d-intimidation-2844386.html

 

Un journaliste de Libération raconte son audition à la police judiciaire de Lille, une tentative d'intimidation

Trois reporters du quotidien Libération ont été convoqués en audition libre par la police judiciaire de Lille dans le cadre d'une série d'articles sur la mort d'Amine Leknoun, un roubaisien tué par un tir d'un agent de la Brigade Anti Criminalité (BAC) au mois d’août 2022. Fabien Leboucq, l'un d'eux, revient sur cette procédure qu'il juge extrêmement grave.

Une vingtaine de minutes chacune, l’audition libre des trois journalistes de Libération dans les bureaux de la police judiciaire de Lille aura été relativement brève. Elle fait suite à une convocation après une série d’articles sur la mort d'Amine Leknoun, un jeune roubaisien tué par un policier de la BAC, à Tourcoing, à la fin du mois d’août 2022.

Fabien Leboucq, comme ses deux autres collègues du journal, Ismaël Halissat et Antoine Schirer, s'est présenté devant les inspecteurs de la brigade criminelle, Jeudi 21 Septembre 2023 à 14 heures 30. Comme eux, accompagné de l'avocat du journal, il a gardé le silence pendant la totalité de l'interrogatoire.

Ce rendez-vous, dont ils se seraient tous bien passés, s'inscrit dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lille pour violation du secret de l’instruction, recel de violation du secret de l’instruction et diffamation publique à raison de la fonction ou de la qualité de dépositaire de l’autorité publique, des motifs relatifs à leur enquête en trois volets.

« Les articles ont-ils déplu au point que les magistrats ont voulu se saisir du dossier », demande le journaliste du service social de Libération. Dans l'un de leur papier, les journalistes évoquaient la frêle enquête judiciaire qui semble avoir été délaissée par l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) et la juge d’instruction.

Quelle qu'en soit la motivation première, cette audition visait à identifier les sources, les interlocuteurs ou bien les documents, des journalistes au cours de leur investigation.

« Ils devaient bien se douter que nous n’allions pas répondre », dit Fabien Leboucq, « le secret des sources est la valeur cardinale de notre métier. Si ce n'est pas une tentative d'intimidation, je ne vois pas ce que cela peut-être d'autre ». Dans un communiqué du Jeudi 21 Septembre 2023, la Société des Journalistes et du Personnel de Libération (SJPL) et la direction de la rédaction de Libération dénoncent une procédure inadmissible et indigne d’un pays démocratique où la liberté de presse ne doit en aucun cas être entravée.

D'autant que celle-ci survient quelques jours après la perquisition et la garde à vue de trente-neuf heures de la journaliste d'investigation de Disclose, Ariane Lavrilleux. « Même si notre convocation est sans commune mesure avec ce qui lui est arrivé, nous considérons que c'est extrêmement grave », dit Fabien Lebucq.

En réaction à ces deux actualités récentes, Reporters Sans Frontières (RSF) s'est indigné de la situation et réclame une révision sans plus tarder de la loi sur la protection du secret des sources. Contactée, la police judiciaire de Lille ne souhaite pas s'exprimer sur cette affaire.

 

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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 17:00

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/conflit-en-attendant-les-missiles-atacms-la-contre-offensive-ukrainienne-marque-des-points

 

En attendant les missiles ATACMS, la contre-offensive ukrainienne marque des points

L’armée de Kiev aurait percé les lignes défensives russes près du village de Verbove, dans le sud de l’Ukraine. C’est un petit gain territorial, mais significatif, qui s’accompagne d’une importante nouvelle venue de l’autre côté de l’Atlantique. Les États-Unis auraient enfin consenti à fournir les missiles à longue portée ATACMS à l’Ukraine.

Samedi 23 Septembre 2023

Comme le résume très bien en quelques mots le Wall Street Journal (WSJ), la situation actuelle sur le front est la suivante, « les combats les plus importants en Ukraine se déroulent autour de quelques champs et lignes d’arbres, près d’un village agricole du sud-est qui, avant la guerre, ne comptait que quelques centaines d’habitants ».

La petite commune en question est la commune de Verbove, un village situé à l’est de Robotyne, qui a été repris par les forces de Kiev à la fin du mois d’août 2023. Presque entièrement détruite par la guerre, Verbove se situe sur la route pour arriver à la mer d’Azov, un des grands objectifs de la contre-offensive ukrainienne sur le front sud, lancée avant le début de l’été.

« Les parachutistes ukrainiens ont percé la principale ligne de défense russe à l’ouest du village de Verbove à la fin du mois d’août 2023 », écrit le WSJ, « et maintenant ils ont également réussi à créer une voie pour faire passer des véhicules blindés ».

Ainsi, rapporte à son tour un journaliste du média italien de la Repubblica sur place, « la brèche est devenue un couloir et des images tournées par des drones, Mercredi 20 Septembre et Jeudi 21 Septembre 2023, ont permis de géolocaliser des véhicules Stryker, Marder et Mrap en mouvement vers Verbove suivi de véhicules de déminage et de transport de troupes ».

« Stratégiquement, la prise de Verbove pourrait être importante car elle offrirait aux ukrainiens une route alternative vers la ville de Berdyansk, sur la côte d’Azov, ce qui pourrait obliger la Russie à disperser ses troupes », écrit le WSJ.

Les troupes russes sont actuellement focalisées sur la défense de la petite ville de Tokmak, à trente kilomètres au sud de Robotyne, sur la route vers la mer d’Azov. Ces défenses pourraient être contournées en passant par Verbove, même si tout le territoire est défendu par la ligne russe de Serge Sourovikine, du nom du général qui l’a conçue.

« Nous continuons à avancer, mais pas aussi rapidement que prévu », commente le général ukrainien Alexandre Tarnavsky, interviewé par le média américain Câble News Network (CNN), décrivant une situation à la fois encourageante et frustrante.

Celle-ci pourrait néanmoins être débloquée par une nouvelle qui vient d’arriver des États-Unis. Le Washington Post écrit que « les États-Unis vont envoyer à l’Ukraine des missiles à longue portée de type ATACMS ».

Cette information n’est pas encore officielle, mais elle a déjà été largement relayée par la presse américaine et par la presse ukrainienne, comme par exemple le Kiev Independent qui se demande déjà si ces armes pourront changer le cours de la guerre.

« Ce que l’Ukraine pourrait obtenir grâce aux missiles ATACMS dépend de la variante du missile qu’elle obtiendra et il en existe plusieurs, chacune avec un niveau de précision et d’impact différent », explique le média anglophone, « certains missiles ATACMS ont une portée de seulement cent soixante kilomètres, tandis que d’autres peuvent atteindre des cibles à trois cent kilomètres. SI l’Ukraine recevait cette version des missiles ATACMS, elle pourrait alors atteindre presque n’importe quelle cible dans les territoires occupés par la Russie et, théoriquement, même des objectifs en territoire russe, même si Kiev s’est engagé à utiliser ces armes seulement à l’intérieur de ses frontières ».

Ce n’est pas suffisant néanmoins pour renverser complètement le cours de la guerre, tempèrent plusieurs experts, mais la livraison des missiles ATACMS constitue certainement une avancée sensible pour l’arsenal ukrainien, même par rapport aux missiles Storm Shadow fournis initialement par le Royaume-Uni, « les missiles Storm Shadow ont une portée maximale de deux cent cinquante-neuf kilomètres, mais ils doivent être lancés depuis les airs, ce qui rend leur utilisation dépendante des conditions météorologiques et des vieux avions de l’ère soviétique de l’arsenal ukrainien », écrit le Kiev Independent.

C’est pourquoi, l’Ukraine voudrait recevoir aussi davantage d’avions de guerre moderne de ses alliés occidentaux, mais c’est une autre longue négociation, encore plus compliquée à débloquer.

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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 16:36

 

 

https://www.liberation.fr/plus/communiques/des-journalistes-de-liberation-convoques-par-la-pj-communique-de-la-sjpl-et-de-la-direction-de-la-redaction-20230921_6RI32VEXTVCVRPEBDBPXMI26NM/

 

Des journalistes de Libération convoqués par la police judiciaire

Communiqué commun de la Société des Journalistes et du Personnel de Libération (SJPL) et de la direction de la rédaction de Libération

Les trois journalistes étaient convoqués par la police judiciaire après une série d’articles sur la mort d’Amine Leknoun, tué par un policier au mois d’août 2022.

Jeudi 21 Septembre 2023, trois journalistes de Libération, Ismaël Halissat, Fabien Leboucq et Antoine Schirer, étaient convoqués pour être entendus en tant que suspects sous le régime de l’audition libre par la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille.

Les motifs d’infractions de violation du secret de l’instruction, de recel de violation du secret de l’instruction et de diffamation publique à raison de la fonction ou de la qualité de dépositaire de l’autorité publique, retenus par le parquet visent la publication d’une série d’articles sur la mort d’Amine Leknoun, tué par un policier de la Brigade Anti Criminalité (BAC), à Neuville-en-Ferrain, dans le département du Nord, au mois d’août 2022.

Dans leur enquête, les journalistes de Libération soulignaient les manquements de l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) et de la juge d’instruction dans la conduite des investigations concernant la mort d’Amine Leknoun.

Parce qu’elle constitue un gaspillage des ressources de la police et de la justice, et, surtout, dans la foulée de la perquisition et de la garde à vue de trente-neuf heures infligées à notre consœur de Disclose, Ariane Lavrilleux, une nouvelle tentative d’intimidation de journalistes, la SJPL et la direction de Libération dénoncent une procédure inadmissible et indigne d’un pays démocratique où la liberté de presse ne doit en aucun cas être entravée.

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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 16:08

 

 

https://www.ldh-france.org/france-harcelement-judiciaire-contre-la-journaliste-ariane-lavrilleux-une-atteinte-intolerable-a-la-liberte-de-la-presse/

 

Le harcèlement judiciaire contre la journaliste Ariane Lavrilleux est une atteinte intolérable à la liberté de la presse

Communiqué commun de la Ligue des Droits Humains (LDH) et de l’Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits Humains (OPDDH) du Vendredi 22 Septembre 2023

Ariane Lavrilleux, journaliste du média d’investigation Disclose, a été placée pendant trente-neuf heures en garde à vue par les services secrets français, dans le but d’identifier ses sources dans l’affaire des Mémos de la Terreur.

Ce placement en garde à vue, ordonné en représailles de son travail légitime de journaliste, est indigne d’un état de droit. Comme tous les journalistes d’investigation, Ariane Lavrilleux joue un rôle indispensable dans la garantie de la liberté d’information et dans la divulgation d’informations d’intérêt public. Toutes les intimidations contre elle doivent cesser.

Arrêter une journaliste pour n’avoir fait que son travail est une pratique qui va à l’encontre du respect de la liberté de la presse, ainsi que de la liberté d’information dans une société démocratique. Pourtant, Mardi 19 Septembre 2023, le domicile de la journaliste d’investigation Ariane Lavrilleux a été perquisitionné par des agents de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure française (DGSI). La journaliste a ensuite été placée en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour compromission du secret de la défense nationale et pour révélation d’informations pouvant conduire à identifier un agent protégé, ouverte au mois de juillet 2022, sur la base d’une plainte déposée par le ministère des armées. Cette plainte fait suite à la publication par le média d’investigation indépendant français Disclose, au mois de novembre 2021, de la série d’enquêtes des Mémos de la Terreur, cosignée par Ariane Lavrilleux et révélant la complicité de la France dans une série d’exécutions arbitraires orchestrée par le gouvernement égyptien entre 2016 et 2018. Ariane Lavrilleux a été libérée, Mercredi 20 Septembre 2023, après trente-neuf heures en garde à vue, et l’enquête se poursuit.

« Le travail des journalistes révélant des violations des droits humains est indispensable au fonctionnement d’une démocratie saine, la liberté d’information ne se négocie pas. Nous sommes effarés par l’arrestation d’Ariane Lavrilleux. C’est un véritable scandale d’état. Nous exigeons que ce harcèlement judiciaire cesse et nous attendons des excuses de la part de l’exécutif », a dit Gerald Staberock, secrétaire général de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT).

Parmi les révélations des Mémos de la Terreur, les journalistes ont mis au jour l’existence de l’Opération Sirli, une opération antiterroriste des renseignements français, utilisée et détournée par les autorités égyptiennes, qui ont exécuté en dehors de tout cadre juridique ce qui semble être des trafiquants d’armes, de drogue ou de migrants à la frontière libyenne. Des journalistes ont prouvé que les autorités françaises avaient connaissance que leurs informations servaient à commettre ces crimes extra-judiciaires. Aucune mesure n’a pourtant été prise, notamment pour ne pas compromettre les accords de vente d’armes conclus avec l’Égypte.

« Le travail de journaliste lanceur d’alerte doit être protégé par les autorités et il ne doit pas être réprimé », a déclaré Antoine Madelin, directeur du plaidoyer de la Fédération Internationale des Droits Humains (FIDH), « Ariane Lavrilleux a mis en lumière la manière avec laquelle la France s’est rendue complice de violations des droits humains, ouvrant la voie à l’établissement des responsabilités pour ces crimes. Plutôt que d’intimider des journalistes, les enquêteurs feraient mieux de chercher à savoir pourquoi et comment la France a failli à ses obligations internationales et à mettre en place une stratégie efficace de poursuite des auteurs des violations ».

« Le placement en garde à vue d’Ariane Lavrilleux, après une surveillance de plusieurs mois, constitue une atteinte disproportionnée à la liberté de la presse et au secret des sources, qui sont consacrés par le droit français. Il est intolérable de voir qu’Ariane Lavrilleux est traitée comme une délinquante, alors qu’elle n’a fait que révéler des informations d’intérêt public dans le cadre de son travail. Il est primordial qu’aucune charge ne soit retenue contre elle et, par ailleurs, de telles mesures d’intimidation contre les journalistes doivent cesser », a déclaré Patrick Baudouin, président de la LDH et président d’honneur de la FIDH.

L’arrestation d’Ariane Lavrilleux a suscité des réactions également au niveau européen, où un nouvel acte législatif visant à harmoniser et renforcer la protection offerte aux journalistes dans toute l’Union Européenne est en train d’être négocié à Bruxelles. Dans le cadre des négociations, la France a plaidé en faveur d’une exception qui permettrait d’enquêter contre les journalistes au nom de la sécurité nationale. Des telles exceptions, que d’autres états européens soutiennent, sont dangereuses en raison des risques qu’elles posent pour la protection de la liberté de la presse et du droit à défendre les droits humains en Europe. Vera Jourova, commissaire aux valeurs et à la transparence de l’Union Européenne, a commenté en rappelant l’importance de concilier le besoin de la sauvegarde de la sécurité nationale et le respect des droits fondamentaux.

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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 15:41

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Six-mois-apres-Sainte-Soline-Serge-n-aura-connu-que-3-semaines-hors-de-l-institution-hospitaliere

 

Six mois après Sainte-Soline, Serge n’aura connu que trois semaines hors de l’institution hospitalière

Six mois après sa blessure et trois mois après sa sortie du coma, l’état de Serge est encore incertain et l’étendu des dommages est encore inconnue. Ses camarades font le point dans un communiqué que nous relayons.

Mardi 26 Septembre 2023

Serge a été grièvement blessé le 25 mars 2023 à Sainte Soline. Six mois après les faits, voici où nous en sommes.

Passé le soulagement après le temps de l’incertitude du réveil, de nouveaux champs d’incertitudes sont apparus, sur ce que notre camarade allait pouvoir récupérer, comment et en combien de temps. Nous avons eu la joie de le retrouver, lui et ses souvenirs, ses convictions et sa détermination.

Pourtant, l’étendue des dommages s‘est révélée chaque jour. Le choc cérébral, qui a entrainé le retrait d’une partie de sa boîte crânienne pour maîtriser un œdème qui lui aurait été fatal, a laissé des traces importantes. Le traumatisme crânien a causé une paralysie faciale et des difficultés de mobilité des membres, des troubles importants de la vision qui fragilisent sa capacité à se déplacer seul sans risquer l’accident, des difficultés de concentration et une fatigue chronique. La grenade qui l’a percuté a détruit une oreille interne, mettant à mal son équilibre et provoquant une surdité définitive de l’oreille impactée ainsi qu’une baisse de vision. Nous ne sommes pas en mesure de dresser un constat définitif. Il a fait des progrès notables grâce à la rééducation et nous espérons qu’il parviendra à récupérer ce qui n’est pas définitivement perdu.

Il a récemment subi une opération visant à reconstituer sa boite crânienne, la pose d’une prothèse appelée volet, une opération cruciale pour estomper tout risque de dommage cérébral supplémentaire. Malheureusement, cette opération a échoué. En effet, après un mois d’infection, de fièvre, de galère de cicatrisation, d’antibiotiques, d’entraves dues à des cathéters et d’ennui, le volet a dû lui être retiré. Serge est maintenant encore gardé sous surveillance et nous espérons qu’il pourra sortir rapidement pour reprendre le travail de rééducation. Il devra subir à nouveau cette opération chirurgicale dans quelques mois, sans garantie de réussite.

En définitive, depuis sa sortie du coma, Serge n’aura connu que trois semaines hors de l’institution hospitalière. Nous y avons donc passé suffisamment de temps pour constater à quel point ici comme ailleurs le capitalisme poursuit son écrasement en quête de marge financière et les patients comme les travailleurs du soin en sont la variable d’ajustement. Malgré la bienveillance du personnel hospitalier, l’hospitalisation reste une situation d’enfermement, avec son lot de dépossession, d’entrave et d’isolement, qui s’ajoute au traumatisme de la blessure initiale. Y faire face n’est pas toujours facile et le soutien est une ressource primordiale.

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées et se mobilisent encore, concerts de soutien, visites quotidiennes à l’hôpital, compils de soutien, tags, banderoles, actions, logements prêtés, affiches, collectes financières et dons, qui permettent notamment d‘assumer sereinement les frais médicaux de l’hospitalisation et des prothèses auditives et les aménagements nécessaires à la vie quotidienne, mais aussi d‘amortir l’impact financier pour Serge et ses proches.

Nous remercions aussi tous ceux qui, deux fois par jour depuis cinq mois, préparent des repas pour Serge et lui apportent à l’hôpital. Nous remercions tous ceux qui l’ont accompagné à marcher et qui ont été présents pour le soutien moral. Nous remercions ses collègues, qui lui envoient quotidiennement des photographies, lui rappelant une partie de sa vie d’avant.

Nous remercions pour les messages de soutien, les chansons et les vidéos, qui donnent de la force. Cette solidarité est exemplaire. Nous avons conscience d’être bien lotis, comparés à tous ceux qui subissent seuls la répression, à l’ombre des chaumières, sans force collective pour contrecarrer toutes les misères qu’elle charrie.

Parce que nous pensons qu’il est primordial de prendre collectivement en charge la répression qui s’abat contre les mouvements révolutionnaires, nous proposerons bientôt un retour sur notre expérience propre autour de la blessure de Serge. Nous y présenterons les différentes questions logistiques et politiques auxquelles nous avons été confrontés, comment nous avons su ou bien comment nous n’avons pas su y répondre. Ce bilan n’est qu’un bilan d’étape, dans la mesure où nous sommes bien loin d’en avoir fini et où aucun retour à la normale ne se pointe à l’horizon. Ce n’est certainement pas le règlement judiciaire de l’affaire, quelle que soit l’issue de la plainte qui vise l’action de l’état à Sainte Soline, qui y mettra un terme.

Depuis que l’état existe, sa police mate, fracasse, tue et terrorise. Un seuil a probablement été franchi en France au moment où les blindés des forces spéciales ont tenté de prendre le contrôle de la rue sans hésiter à tirer contre la foule au petit malheur la chance pour éteindre la révolte déclenchée par le meurtre de Nahel. Ainsi, depuis les émeutes de 2005, combien y a-t-il d’yeux crevés, de membres fracassés, de cas de surdité, d’assassinats plus ou moins légaux, de viols et de vies réduites en miettes au nom du maintien, coûte que coûte, d’un monde d’exploitation ? Combien y a-t-il de séquelles et combien d’années de rééducation reste-t-il une fois que les médias ont fait leurs choux gras ?

La solidarité doit se poursuivre pour que les blessés et les enfermés de nos luttes se relèvent de la meilleure des manières et pour que nos morts ne se soient pas fait tuer pour rien. Les capitalistes n’ont qu’un seul objectif de faire du fric en nous abîmant, en nous détruisant et en détruisant tout ce qui est viable sur le globe.

Plus que jamais, la lutte des prolétaires du monde entier est vitale pour trouver le chemin de ce foutu monde meilleur.

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 18:00

 

 

https://www.lindependant.fr/2023/09/22/guerre-en-ukraine-avancee-majeure-de-la-contre-offensive-ukrainienne-les-forces-de-kiev-ont-franchi-pour-la-premiere-fois-la-derniere-ligne-defensive-russe-11470915.php

 

Les chars ukrainiens ont franchi la dernière ligne de défense russe dans l'ouest de l'oblast Zaporijjia, signe de progrès importants de la contre-offensive ukrainienne, selon l'Institute for the Study of War (ISW).

Il s'agit du premier cas observé de troupes de Volodimir Zelensky traversant la couche défensive russe composée de fossés contre les chars et d'obstacles en dents de dragon, d'après l'ISW.

Néanmoins, l'ISW ne peut pas confirmer que les soldats ukrainiens ont complètement percé la couche défensive russe près de Verbove, mais cela indique tout de même des progrès dans la contre-offensive.

« La présence de véhicules blindés ukrainiens au-delà de la dernière ligne de la couche défensive russe actuelle indique que les ukrainiens ont suffisamment sécurisé leur brèche dans les deux premières lignes de cette couche pour pouvoir faire passer des véhicules à travers la brèche. Les forces ukrainiennes ont probablement suffisamment supprimé l'artillerie russe et d'autres systèmes contre les chars dans la zone pour faire avancer leurs véhicules », écrit l'ISW, « la capacité ukrainienne à amener des véhicules blindés vers et à travers les défenses russes les plus redoutables destinées à les arrêter et à faire fonctionner ces véhicules à proximité de positions défensives russes préparées sont des signes importants de progrès dans la contre-offensive ukrainienne ».

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 17:50

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-l-armee-russe-montre-de-premiers-signes-d-epuisement-sur-le-front-sud-estime-une-journaliste-ukrainienne_6081141.html

 

L’armée russe montre de premiers signes d'épuisement sur le front sud, estime une journaliste ukrainienne

Alors que la contre-offensive lancée au début de l'été peine à reprendre des territoires occupés par l'armée russe, Kiev a percé les premières lignes de défense de Moscou dans la région de Zaporijia.

Les soldats de l'armée russe sont contraints de se retirer petit à petit du front sud en Ukraine, où ils montrent de premiers signes d'épuisement, a déclaré Dimanche 24 Septembre 2023 à France Info Tatiana Ogarkova, journaliste et responsable du département international de l'Ukraine Crisis Media Center.

Selon un général ukrainien interrogé par Câble News Network (CNN), l'armée de Kiev a en effet percé les premières lignes de défense de Moscou à Verbove, dans la région de Zaporijia, dans le cadre de sa contre-offensive dans le sud-est du pays.

« C'est une ligne de défense renforcée par les troupes russes depuis de longs mois, donc cela signifie un certain succès pour les troupes ukrainiennes », affirme la journaliste Tatiana Ogarkova, « si nous arrivons à briser cette ligne de défense, le chemin sera ouvert vers les localités de Tokmak et de Melitopol, l'objectif étant de couper ce corridor entre les territoires occupés par la Russie et la Crimée annexée. Si les ukrainiens arrivent à le faire, cela va changer radicalement le cours de cette guerre. D’ici à briser toutes les lignes de front, il y a du chemin, mais nous pouvons parler d'une certaine parité entre l'artillerie russe et ukrainienne, ce qui n'était pas du tout le cas il y a un an seulement. Ces progrès sont très lents et très difficiles, mais ils sont là ».

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 17:38

 

 

https://www.geo.fr/geopolitique/ukraine-maxar-planet-labs-iceye-satellite-du-peuple-comment-renseignement-geospatial-aide-kiev-a-cibler-les-russes-crimee-216743?abvariant=rrgeo_v2.1

 

Maxar, Planet Labs et le Satellite du Peuple, comment le renseignement géospatial aide l'Ukraine à cibler les russes

Avec son satellite payé par le financement participatif, grâce à ceux de ses alliés ou aux services d'entreprises privées, l'Ukraine dispose de beaucoup d'yeux dans l'espace, qui lui permettent de mieux viser les cibles russes, la preuve en Crimée.

Dans la nuit du Mardi 12 Septembre au Mercredi 13 Septembre 2023, l'Ukraine réussissait un coup notable. Des missiles Storm Shadow frappaient une cale sèche dans les environs de Sébastopol, en Crimée occupée. Ils endommageaient jusqu'à la destruction un imposant navire de débarquement de classe Robucha et, c'est plus étonnant de la part d'un pays à la marine si faible et dans un conflit supposé se passer sur la terre ferme, un sous-marin de classe Kilo, le Rostov-sur-le-Don.

Mercredi 20 Septembre 2023, c’est un nouveau succès littéralement frappant dans ce que Radio France Internationale (RFI) a nommé la guerre navale de Kiev et qui, ainsi que l'a détaillé le Wall Street Journal, place Moscou dans une situation défensive des plus difficiles. Dans la même région de Sébastopol, cette fois près de l'aérodrome de Balbek, c'est cette fois le quartier général de la flotte russe de la Mer Noire qui était visé par des missiles lancés par les armées ukrainiennes, une attaque couronnée de succès selon Kiev, comme l'a rapporté Newsweek.

Dans les deux cas et dans bien d'autres de ces attaques aux résultats spectaculaires contre des cibles à haute valeur militaire, notamment des aérodromes et leurs précieux chasseurs bombardiers, l'Ukraine a dû et elle a pu compter sur le renseignement géo spatial et sur les yeux qu'elle a en orbite, les siens propres, ceux de ses alliés et ceux d'entreprises privées qui mettent parfois leurs satellites à son service.

L'une de ces capacités spatiales, de manière notable, a été payée par le financement participatif. Elle est surnommée le Satellite du Peuple. Comme le rapportait Reuters au mois d’août 2022, la star télévisuelle ukrainienne Serge Prytula et sa fondation ont organisé une grande campagne de donations publiques pour signer un contrat avec la firme finlandaise Iceye.

Celle-ci mettait au service de l'Ukraine ses capacités spatiales et, pour reprendre les termes du communiqué de l'entreprise, des satellites d'imagerie capables de fournir des images en haute résolution de la terre de jour, la nuit ou au travers des nuages. Tous les drones du monde ne peuvent remplacer un tel atout, imperturbable par les éléments et intouchable par l'ennemi.

Un peu plus d'un an plus tard, le renseignement militaire ukrainien (GUR) peut célébrer l'accord. C’est selon le GUR ces satellites qui, en partie, ont permis à l'Ukraine de réussir ses récentes frappes en Crimée et sans doute bien d'autres avant cela. Comme le rapporte Newsweek, les yeux en orbite d'Iceye ont joué un rôle très important dans ces frappes, explique ainsi le service dirigé par Cyril Boudanov dans un message posté sur Telegram.

Le Satellite du Peuple est, ajoute le GUR, crucial pour recevoir des données critiques pour les opérations de combat et pour brûler chaque jour des tonnes d'équipements ennemis mortels.

S'il le fait de manière exclusive, l'engin d'Iceye est loin d'être le seul, depuis son orbite terrestre, à œuvrer pour les armées d'Ukraine. Il y a bien sûr le cas de la constellation satellitaire Starlink et de l'accès universel à internet qu'elle permet, devenu très épineux ces dernières semaines, notamment depuis la parution d'une biographie d'Elon Musk par Walter Isaacson dont l'Express a détaillé les points saillants.

Déjà révélées par le Financial Times au mois d’octobre 2022, à nouveau mises en lumière par une longue enquête du journaliste Ronan Farrow dans le New Yorker sur la trahison de Starlink, les valses-hésitations du patron de Tesla et Space X ont ainsi fait grincer beaucoup de dents. En coupant subitement l'accès à Starlink, Elon Musk aurait ainsi, comme l'expliquait Courrier International au début du mois de septembre 2023, empêché l'Ukraine de mener de premières attaques contre la flotte russe de la Mer Noire.

Malgré cette coupure, causée par la peur d'Elon Musk d'être considéré comme l'acteur central d'une guerre et de sa possible escalade nucléaire côté russe, Starlink a joué un rôle vital et même existentiel pour l'Ukraine, notamment pour les centaines de drones qu'elle utilise quotidiennement sur le champ de bataille, mais également pour ses populations civiles, dont les infrastructures de communication n'ont cessé d'être saccagées par les attaques de Moscou.

« Sans Starlink, nous aurions perdu la guerre », avait ainsi déclaré un commandant militaire ukrainien en 2022, comme l'a récemment rappelé France Info. C'est sans doute également vrai des satellites de renseignement des armées alliées de l'Ukraine, mais aussi de Maxar, de Planet Labs et d'autres firmes du même domaine, qui œuvrent dans le renseignement géospatial au service des structures et des états qui le demandent et qui financent le service rendu.

Comme l'expliquait Wired au mois de mars 2022, quelques semaines donc après le début de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, ces entreprises se sont retrouvées prises dans le conflit et leurs satellites ont très rapidement eu une utilité majeure pour Kiev et ses alliés, pour l'évaluation des forces en présence, pour leur ciblage ou, après les frappes, pour l'information ou la propagande qui suit nécessairement.

La Russie, historiquement puissante dans le domaine spatial avec Roscosmos, dispose bien sûr elle aussi de grandes capacités en termes de renseignement géospatial, mais la petite Ukraine, avec l'appui de ses alliés occidentaux mais aussi de quelques firmes privées qui n'ont eu d'autre choix que de l'épauler au quotidien, comme son adversaire, a réussi à se trouver de multiples yeux en orbite, qui démultiplient ses capacités militaires.

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 17:18

 

 

https://www.lindependant.fr/2023/09/25/guerre-en-ukraine-larmee-ukrainienne-se-felicite-davoir-liquide-viktor-sokolov-commandant-de-la-flotte-russe-en-mer-noire-et-plus-haut-grade-tue-jusquici-11477177.php

 

L'armée ukrainienne se félicite d'avoir liquidé Viktor Sokolov, commandant de la flotte russe de la Mer Noire et plus haut gradé tué jusqu'ici

L'une des attaques de la semaine passée aurait été fatale à Viktor Sokolov, personnage central de l'armée russe en Crimée où il dirigeait la flotte navale.

Le commandant de la flotte de la mer Noire, Viktor Sokolov, serait mort à Sébastopol lors de l'attaque contre le bâtiment du quartier général, Vendredi 22 Septembre 2023, annoncent les médias ukrainiens, Lundi 25 Septembre 2023.

Il s’agirait ainsi du premier amiral russe et du commandant le plus haut gradé éliminé depuis le début de l’invasion de l'Ukraine.

Viktor Sokolov avait pris le commandement de la flotte russe de la Mer Noire au mois d’août 2022 en remplacement d'Igor Ossipov, démis de ses fonctions et dont le sort reste inconnu à ce jour. Igor Ossipov avait été débarqué quelques jours après les explosions sur l'aérodrome de Saka en Crimée.

L'Ukraine estime que l'amiral Viktor Sokolov était impliqué dans un certain nombre de crimes de guerre. Il aurait ainsi donné des ordres pour les lancements réguliers des missiles Kalibr contre l'infrastructure énergétique de l'Ukraine.

Il y aurait ainsi une dizaine d'attaques contre différentes centrales électriques imputées à l'amiral Viktor Sokolov, frappes qui auraient conduit à la fermeture temporaire de dizaines d'établissements d'enseignement, d'hôpitaux et d'autres institutions sociales locales.

Vendredi 22 Septembre 2023, une nouvelle attaque ukrainienne a frappé directement le quartier général de la flotte navale russe à Sébastopol, en Crimée occupée par les russes.

Les forces spéciales ukrainiennes affirmaient, Lundi 25 Septembre 2023, qu’elles avaient éliminé trente-quatre officiers, dont l'amiral et commandant de la flotte de la mer Noire, Viktor Sokolov, durant cette attaque qui aurait fait cent cinq blessés.

Les russes, de leur côté, n'évoquent aucune perte civile dans cette attaque qui n'aurait, de plus, pas touché les infrastructures civiles.

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