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4 septembre 2023 1 04 /09 /septembre /2023 19:19

 

 

https://aplutsoc.org/2023/09/04/la-gauche-americaine-et-les-armes-pour-lukraine-par-john-riemann/

https://oaklandsocialist.com/2023/08/31/the-u-s-left-and-arms-to-ukraine/

 

La gauche américaine et les armes pour l’Ukraine

Par John Riemann, administrateur d’Oakland Socialist

Lundi 4 Septembre 2023

L’Ukraine est peut-être sur le point de faire une percée significative des lignes russes de défense dans et autour de Robotyne. L’une des principales raisons pour lesquelles cela a pris autant de temps et a été si coûteux en vies ukrainiennes a été les retards du président américain Joseph Biden à fournir les armes dont l’Ukraine a besoin. Il a attendu près de six mois après le début de l’invasion de 2022 avant d’envoyer les fusées Himars à moyenne portée en Ukraine. Il n’a jamais envoyé les fusées à longue portée. Puis, il a attendu près de six mois avant de commencer à envoyer les chars Abrams modernes. Il a encore fallu quatre mois avant que les véhicules de combat Bradley n’arrivent. Les avions de combat de l’armée américaine ne sont autorisés à être envoyés en Ukraine que maintenant et ils arriveront trop tard pour l’offensive actuelle.

Conciliateur toute sa vie politique, Joseph Biden semble faire des compromis entre les deux ailes de son administration, dont l’une a appelé à un soutien militaire total à l’Ukraine tandis que l’autre a appelé Joseph Biden à négocier avec Vladimir Poutine par-dessus la tête de l’Ukraine. L’aile soi-disant progressiste du parti de Joseph Biden est restée silencieuse ou elle a eu tendance à soutenir la position de négocier maintenant et de mettre fin au soutien militaire américain. Il est important de comprendre pourquoi il en est ainsi.

Aux États-Unis, le taux de participation aux élections a tendance à être extrêmement faible. En outre, il y a très peu de groupes politiques indépendants ou même semi-indépendants de l’un des deux principaux partis. Il n’y a pas non plus de véritable moyen pour les travailleurs d’intervenir réellement à l’intérieur du Parti Démocrate. Il n’y a pas d’histoire, par exemple, de quelque chose de similaire aux sections de base du parti travailliste britannique, dans lesquelles les militants de base du parti travailliste peuvent se rencontrer et discuter des questions. C’est parce que, contrairement au parti travailliste britannique, le Parti Démocrate des Etats Unis a toujours été un parti capitaliste depuis la guerre civile américaine. Avant cela, c’était le parti des propriétaires d’esclaves.

Le résultat est que les groupes de gauche de toute taille qui s’orientent vers le Parti Démocrate et vers les électeurs démocrates ont une influence démesurée sur l’aile progressiste de ce parti. Récemment, par exemple, j’ai eu une discussion avec la démocrate progressiste qui est la conseillère municipale de mon district à Oakland, en Californie. Elle s’appelle Niki Fortunato Bas et j’essayais de la convaincre de présenter une motion disant qu’Oakland soutient l’Ukraine. La première question qu’elle m’a posée était de savoir quels groupes organisés à Oakland soutiendraient cela.

Je sais ce qu’elle pensait. Le principal groupe politique progressiste de la ville, ce sont les Democratic Socialists of America (DSA). Ils ont soutenu Fortunato Bas et ils ont, par exemple, mobilisé des militants pour faire du porte-à-porte pour des candidats locaux, y compris pour Fortunato Bas. Même s’il ne s’agit que d’une douzaine de personnes qui font campagne pour une candidate comme elle, lors d’élections locales qui ne comportent presque pas de porte-à-porte, cela peut avoir un impact réel. J’ai dû dire à Fortunato Bas que je ne connaissais aucun groupe de ce type, y compris DSA, qui soutiendrait une résolution pour l’Ukraine. Le résultat a été que Fortunato Bas n’a rien fait.

Un exemple plus important est celui de la députée Pramila Jayapal, leader du caucus progressiste des démocrates au congrès à Washington District of Columbia. Peu de temps avant les élections de mi-mandat de l’année dernière, Pramila Jayapal a envoyé une lettre à Joseph Biden l’exhortant à appeler à un cessez-le-feu en Ukraine. Bien sûr, cela signifie permettre à la Russie de continuer à occuper cette partie de l’Ukraine qu’elle a déjà volée. Alors que la lettre a été rédigée au mois de juillet 2022, Pramila Jayapal l’a envoyée au mois d’octobre 2022. La seule explication raisonnable du motif pour lequel elle l’a envoyé au mois d’octobre 2022 tient compte de sa circonscription électorale, qui comprend une grande partie de Seattle, dans l’état de Washington. A Seattle, les progressistes sont principalement organisés dans les DSA, qui sont pour la paix maintenant et contre le soutien à l’Ukraine. Pramila Jayapal essayait de renforcer son soutien avec ce bloc électoral organisé. Après que d’autres démocrates, y compris ceux qui ont un certain nombre d’américains d’origine ukrainienne dans leurs circonscriptions, aient exprimé leur indignation, Pramila Jayapal a retiré sa lettre.

À l’approche des élections de 2024, cette question et le rôle des groupes de gauche seront de plus en plus importants. Les plus importants sont DSA, Code Pink, qui est dirigé par Jodie Evans et Medea Benjamin, et le Green Party.

Lors de sa convention semestrielle, tenue au mois d’août 2023, DSA a adopté une résolution prenant la position des apologistes de Vladimir Poutine. Entre autres choses, elle appelait à mettre fin à l’aide militaire américaine à l’Ukraine. La résolution a été adoptée par soixante-quinze pour cent des voix des délégués. Un amendement faiblard qui édulcorait légèrement cette résolution, mais qui ne mentionnait même pas directement l’Ukraine, a été rejeté par une majorité de soixante-six pour cent des voix. Dans la période qui a précédé la convention, il y avait eu une faible tentative d’amendement pour l’Ukraine.

Cependant, il n’y a pas eu de campagne cohérente pour obtenir les signatures nécessaires de soutien et le résultat a été que cela n’est même jamais apparu à l’ordre du jour. Il est impossible de savoir exactement quel est le point de vue de la majorité des militants de base des DSA, mais c’est vraiment secondaire.

Ceci découle du fait qu’il n’y a pas de campagne organisée pour le soutien à l’Ukraine, ce qui ne peut signifier que des armes à l’Ukraine, à l’intérieur des DSA. Ainsi, même s’il y a une opposition généralisée à la position officielle des DSA, ce dont il n’y a aucune preuve, cette opposition n’a aucune conséquence.

L’autre grand groupe de paix et de justice aux États-Unis, c’est Code Pink. Code Pink a de l’argent. Selon une étude bien documentée des Fashbusters, au cours des années 2017, 2018 et 2019, Code Pink a généré un chiffre d’affaires total de trois millions de dollars. La majorité de l’argent provenait apparemment d’un fonds immobilier contrôlé par Medea Benjamin. Cependant, il semble que vingt-trois pour cent de celui-ci provenait du Goldman Sachs Philanthropy Fund (GSPF), qui est en réalité un canal, en fait une société écran, de Neville Roy Singham, comme les Fashbusters l’ont maintenant confirmé.

Un groupe appelé China Media Project (CMP) a récemment publié un article. Cet article révèle, premièrement, les liens extrêmement étroits entre Neville Roy Singham et le Parti Communiste Chinois (PCC). Cet article révèle, deuxièmement, que Neville Roy Singham, qui est le mari de la cofondatrice de Code Pink, Jodie Evans, a une influence accrue sur Code Pink. Ces dernières années, Code Pink a mené des tournées en Iran étroitement coordonnées avec ce régime répressif, anti-ouvrier, homophobe, misogyne et théocratique. En 2018, une lettre ouverte leur a été envoyée, les exhortant à abandonner ces tournées. Non seulement cela n’a servi à rien, mais Code Pink est revenu d’Iran avec un rapport qui, en réalité, était un rapport de soutien à ce régime et à son ministre des affaires étrangères. Maintenant, Code Pink se tourne vers l’organisation de tournées similaires en Chine.

Selon la même étude des Fashbusters mentionnée ci-dessus, le GSPF a fait don de quatre-vingt-quatre millions de dollars à quatre groupes de gauche. Il a donné quinze millions de dollars au People’s Forum. Il a donné quarante millions de dollars à l’United Community Fund (UCF). Il a donné quinze millions de dollars au Justice and Education Fund (JEF). Il a donné treize millions de dollars à Tricontinental de Vijay Prashad et il a donné seulement vingt mille dollars à l’Association for Investment in Popular Action Committees (AIPAC). Ce sont des sommes importantes. Combinées aux confusions qui ont toujours sévi aux États-Unis, y compris à gauche, cela signifie que les apologistes de Vladimir Poutine ont une influence démesurée au sein de la gauche en général.

En 2016, le Green Party a présenté Jill Stein à la présidence des Etats Unis. Celle-ci a effectivement défendu Vladimir Poutine et Donald Trump. Elle est allée à cet infâme banquet à Moscou où elle s’est rapprochée de Vladimir Poutine et du fasciste Mike Flynn. Elle a prononcé un discours de soutien à Vladimir Poutine à Moscou à ce moment-là. Pendant sa campagne, elle a dit qu’Hillary Clinton était pire que Donald Trump. Dans une interview de 2016, elle a défendu l’annexion de la Crimée par Vladimir Poutine et elle a déclaré que Donald Trump serait le président de la paix.

Récemment, le célèbre intellectuel de gauche Cornel West a annoncé qu’il se présenterait à l’investiture du Green Party pour la présidence des États-Unis. Cornel West, qui facture des prestations de conférences entre cinquante mille et cent mille dollars, est un opportuniste. Il prend des positions progressistes sur divers sujets mais, au mois de mai 2023, il a écrit un éditorial dans le Wall Street Journal faisant l’éloge des réformes racistes de l’éducation du gouverneur de Floride, Ron de Santis. En 2007, il avait fait campagne pour le démocrate Barack Obama. Maintenant, il dénonce l’ensemble du Parti Démocrate et a annoncé qu’il se présenterait à l’investiture du Green Party pour les élections présidentielles. Répondant aux arguments des apologistes de Vladimir Poutine et à leur domination de la gauche qui en résulte aux États-Unis, Cornel West excuse également l’invasion de Vladimir Poutine. Jill Stein mène la campagne pour que le Green Party désigne Cornel West comme candidat du Green Party aux élections présidentielles et elle réussira presque certainement.

Beaucoup, y compris moi-même, pensent que la campagne de Cornel West pourrait entraîner une division du vote contre Donald Trump et conduire à l’élection de Donald Trump ou de son substitut. Les apologistes du Green Party nient cela, affirmant que ceux qui votent pour le Green Party n’auraient pas voté de toute façon pour les candidats du Parti Démocrate. Il est impossible d’en être vraiment sûr d’une manière ou d’une autre, mais une chose est certaine, la campagne de Cornel West aidera à faire avancer et à solidifier les positions des défenseurs de Vladimir Poutine aux États-Unis. Elle rendra politiquement plus difficile pour Joseph Biden de continuer à soutenir l’Ukraine et, si la campagne de Cornel West aboutit à l’élection de Donald Trump ou d’un autre candidat républicain de la même veine que Donald Trump, ce qui est certainement possible, cela signifiera la fin presque immédiate des livraisons d’armes américaines à l’Ukraine.

Ceux qui à gauche, socialistes et autres, s’opposent sincèrement à l’impérialisme et soutiennent véritablement les droits démocratiques pour tous, soutiennent le droit de l’Ukraine à se défendre contre l’invasion criminelle et impérialiste de la Russie. Nous savons que des paroles et des négociations aimables ou raisonnables n’arrêteront pas Vladimir Poutine.

La seule façon d’arrêter son invasion passe par une défaite militaire. Les ukrainiens ne peuvent pas y parvenir avec des bâtons et des pierres, ni avec des fusils de chasse et des armes de poing. Ils ne peuvent le faire qu’avec des armes modernes de guerre et l’Ukraine est beaucoup plus petite et elle a beaucoup moins de ressources que la Russie. La seule façon pour elle de pouvoir utiliser de telles armes est de les obtenir des États-Unis et d’autres pays, principalement des pays de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). C’est laid et c’est horrible, mais la seule alternative est encore pire. Ceux qui s’opposent aux livraisons d’armes à l’Ukraine appellent en fait à une victoire de Vladimir Poutine et de son régime fasciste.

C’est pourquoi une campagne systématique contre cette position de la gauche influencée par Vladimir Poutine aux États-Unis devrait être la priorité absolue. Pour être pleinement efficaces, nous devons exposer les liens malpropres qu’entretiennent les apologistes de Vladimir Poutine. Cela brûlera de nombreux ponts avec cette gauche. Qu’il en soit ainsi. Nous ne sommes pas devenus des adversaires de tous les impérialismes, y compris la Russie, pour nous faire des amis. Nous l’avons fait parce que nous croyons sincèrement à la solidarité internationale de la classe ouvrière.

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4 septembre 2023 1 04 /09 /septembre /2023 17:57

 

 

https://www.bfmtv.com/police-justice/affaire-hedi-apres-la-remise-en-liberte-du-policier-mis-en-cause-le-jeune-homme-denonce-une-forme-d-injustice_AN-202309020326.html

 

Après la libération du policier mis en cause, Hedi dénonce une forme d'injustice

Le policier de la Brigade Anti Criminalité (BAC) de Marseille en détention provisoire pendant quarante jours, auteur du tir de Lanceur de Balle de Défense (LBD) qui a grièvement blessé Hedi, a été libéré, Vendredi Premier Septembre 2023. Le jeune homme dénonce une forme d'injustice, alors que le fonctionnaire a admis le tir.

Il se dit très déçu. Hedi, grièvement blessé en juillet par un tir de LBD en marge des émeutes à Marseille, a réagi Samedi 2 Septembre 2023 sur BFM Télévision à la libération du fonctionnaire qui a avoué l'avoir visé, « cela va un peu mieux. Sur le plan psychologique, la décision de la libération du policier m’a mis un coup. Je dénonce une forme d'injustice. Je me dis qu'on lui donne l'occasion de sortir, alors qu'il a avoué après tellement de mensonges. Ce n'est pas honnête ».

Hedi, vingt-deux ans, a réaffirmé qu'il ne participait pas aux émeutes la nuit où il a été blessé et il a expliqué qu’il n’a pas vu ce que le policier a vu, « on ne peut pas avoir peur de moi, je suis gentil, je n'ai fait aucun geste menaçant, je n'ai rien jeté ».

Selon le récit d'Hedi, quatre policiers de la BAC l'auraient passé à tabac et laissé pour mort, après l'avoir touché d'un tir de LBD à Marseille en marge des émeutes, provoquées par la mort du jeune Nahel, dans la nuit du Samedi Premier Juillet au Dimanche 2 Juillet 2023. « Je maintiens mes accusations », a dit Hedi, Samedi 2 Septembre 2023.

Grièvement blessé, le jeune homme a vu une partie de son crâne amputé après les interventions chirurgicales qu'il a subies. Son audition, débutée à l'hôpital, a dû être interrompue à cause de son état de santé et elle se poursuivra Mercredi 6 Septembre 2023.

« Mon neurochirurgien pense que cela va. Il a pu programmer la prochaine opération », qui consistera à remettre la partie manquante de son crâne, a détaillé le jeune homme, qui reste toutefois diminué par les séquelles de ses blessures, « j’ai de temps en temps de la paralysie, ce n'est pas évident, mais il y a une possibilité que cela ne reste pas à vie ».

Le policier marseillais, mis en examen pour violences volontaires aggravées sur le jeune homme, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire, Vendredi Premier Septembre 2023, après quarante jours de détention provisoire.

Il est désormais placé sous contrôle judiciaire et il a interdiction d'exercer sa profession, a précisé dans un communiqué la procureure de la république de Marseille, Dominique Laurens. La décision d'envoyer derrière les barreaux ce policier auteur du tir de LBD qui a grièvement blessé Hedi, avait provoqué la colère de nombreux de ses collègues à travers la France.

« Hedi est consterné », avait réagi Vendredi Premier Septembre 2023 l'avocat d'Hedi sur BFM Télévision, « il a l'impression que, de la part des juges, il n’y a pas de la complaisance, mais il y a un manque de prise en compte de la gravité des faits ».

Dans cette affaire, quatre policiers de la BAC de Marseille ont été mis en examen pour des violences volontaires aggravées par trois circonstances, le fait d'avoir été commises en réunion, le fait d’avoir été commises avec usage ou menace d'une arme et le fait d’avoir été commises par des personnes dépositaires de l'autorité publique dans l'exercice de leurs fonctions.

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4 septembre 2023 1 04 /09 /septembre /2023 17:35

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Rencontre-Sophie-Binet-Macron-le-retour-au-dialogue-social-nous-emmene-dans-le-mur

 

Rencontre entre Sophie Binet et Emmanuel Macron, le retour du dialogue social nous emmène dans le mur

Mardi 29 Août 2023, Sophie Binet a été reçue par Emmanuel Macron pour discuter des dossiers de la rentrée. Vincent Duse, militant de la Confédération Générale du Travail (CGT) de Peugeot Société Anonyme (PSA), réagit à cette tentative de la CGT de revenir au dialogue social.

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a été reçue par Emmanuel Macron, avant la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) et avant le mouvement des entreprises de France (MEDEF), afin de tourner la page des retraites et de revenir au dialogue social, une rencontre qui n’a jamais été discutée dans les syndicats et qui pose un problème de méthode démocratique important, à tous les niveaux. De nombreux militants de la CGT ont reçu le compte rendu aux structures envoyé suite au rendez-vous, qui montre non seulement que la direction de la CGT a abandonné toute envie d’organiser le combat, sans consulter à un seul moment la base des syndicats, a contrario du discours des leaders qui est de dire que c’est la base de la CGT qui décide. Nous en sommes loin.

La conclusion du compte-rendu de la rencontre montre jusqu’au bout les problèmes de logique politique des leaders de la CGT. « Le déroulement de ce rendez-vous est une preuve du rapport de force et de l’impasse dans laquelle se trouve le pouvoir, obligé de descendre de sa tour d’ivoire », dit Sophie Binet, pour qui le seul fait d’avoir pu introduire une réunion avec le président de la république est une victoire politique. Six mois d’affrontement, au terme desquels le gouvernement a gagné sur toute la ligne, et nous aurions gagné le droit d’être écouté par le président ? Tous les militants, tous ceux qui ont fait grève savent que c’est la construction d’un rapport de force, dans la lutte des classes et dans les grèves contre le patronat et le gouvernement, qui peut nous faire gagner. Personne ne croit qu’une discussion peut changer la politique du gouvernement. Dans ce contexte, le retour au dialogue social est une traîtrise qui va nous emmener dans le mur. C’est ce que disaient les ouvriers en grève au printemps, cela n’a pas changé. Nous ne luttons pas pour obtenir des réunions, nous luttons pour gagner sur nos revendications.

De plus, nous apprenons dans ce compte-rendu que « la direction de la CGT réclame l’organisation d’un référendum sur les retraites et d’une conférence de financement lors de laquelle nous pourrons enfin présenter nos solutions ». Cette revendication n’a jamais été une revendication de la CGT. C’était une revendication de ceux qui voulaient éviter la grève. Dans le cadre de cette démocratie bourgeoise, dans un régime qui a piétiné toutes les libertés et dans lequel Emmanuel Macron est un véritable monarque présidentiel, qui peut croire que le gouvernement accepterait une telle demande ? Faire croire que nous pourrions obtenir par un vote ce qui n’a pas été obtenu par la lutte est illusoire et sème des illusions dans notre propre camp.

La proposition est d’autant plus problématique qu’elle s’est imposée sans aucune consultation des syndicats et des militants de la CGT. Il aura fallu une note de compte rendu pour apprendre ce changement d’orientation. Alors que Sophie Binet a d’ores et déjà annoncé ne pas vouloir prendre de revanche contre Emmanuel Macron, la direction de la CGT montre qu’elle veut enterrer les six mois de lutte militante et de colère.

Alors que le ministre de l’éducation Gabriel Attal a ouvert la rentrée avec une offensive islamophobe en interdisant les abayas à l’école, Sophie Binet, sur France Inter, a dit qu’elle ne s’opposait pas à cette circulaire et qu’il fallait avoir des règles claires, dont l’interdiction de l’abaya, qui s’inscrivent dans le cadre de la loi de 2004 soutenue par la CGT. Depuis, celle-ci n’est pas revenue sur ses propos et, selon son propre compte rendu, elle reproche seulement au gouvernement d’en avoir fait une circulaire et une annonce au journal télévisé de 20 heures. Pendant que le gouvernement fait la part belle à l’extrême droite et pendant qu’il réprime les quartiers populaires, la direction de la CGT fait un virage à droite, défendant la loi de 2004 alors que, à l’époque, la CGT s’était abstenue. Il est toujours inacceptable d’accepter des mesures islamophobes, d’autant plus lorsque cette acceptation vient de la plus grande centrale syndicale ouvrière. Il en va de l’unité de notre classe. Nous ne pouvons pas regretter l’ascension de l’extrême droite et la division de notre classe un jour et regretter le manque de syndicalisation dans les milieux les plus précaires et souvent les plus racisés et empêcher les filles de nos collègues de s’habiller comme elles le veulent le lendemain.

Le même problème se pose avec la manifestation du Samedi 23 Septembre 2023 contre les violences policières. La CGT y met si peu d’entrain que ces manifestations ne sont pas du tout préparées au niveau national. Cette journée de mobilisation pourtant centrale devrait être au cœur de notre militantisme syndical contre les violences policières, contre un état qui veut museler tous ceux qui subissent les oppressions et les violences d’état.

Plus que jamais, la direction confédérale de la CGT doit arrêter toutes les formes de dialogue social avec le gouvernement et elle doit s’atteler à la construction de la revanche contre Emmanuel Macron et sa clique. Dans ce sens, la seule perspective de la journée d’action du 13 octobre 2023, une énième journée isolée pour des augmentations de salaires, ne convainc personne. C’est une journée de routine sans volonté de gagner quoi que ce soit, qui ne convaincra jamais des millions d’ouvriers de se mettre en grève. La grève sera le moyen de faire plier nos adversaires, mais des journées isolées sans plan de bataille ne feront qu’épuiser nos forces et perdre la confiance qu’ont encore des millions de salariés dans les syndicats.

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3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 15:29

 

 

https://www.reuters.com/world/europe/ukraine-names-powerful-businessman-kolomoisky-suspect-fraud-probe-sbu-2023-09-02/

 

Le magnat ukrainien Igor Kolomoisky arrêté dans une affaire de fraude (Reuters)

Un tribunal ukrainien a ordonné Samedi 2 Septembre 2023 la détention pour deux mois du magnat Igor Kolomoisky, soupçonné de fraude et de blanchiment d'argent, une décision frappante contre un des hommes d'affaires les plus puissants du pays.

La détention d’Igor Kolomoisky, qui fait l'objet de sanctions américaines et qui est un ancien partisan du président Volodymyr Zelensky dont il a soutenu l'élection en 2019, intervient alors que Kiev tente de signaler des progrès dans la répression de la corruption en temps de guerre.

Les avocats de la défense ont déclaré qu’Igor Kolomoisky ferait appel de la décision, remettant en question sa légalité, mais qu'il ne verserait pas une caution de près de quatorze millions de dollars afin d'obtenir sa libération, a écrit Radio Liberty.

Après une audience devant un tribunal de district de Kiev, Samedi 2 Septembre 2023, Igor Kolomoisky, l'un des hommes les plus riches d'Ukraine, a été montré en train d'être emmené vêtu d'une veste de survêtement bleue dans des images télévisées. Il n'a pas pu être joint pour commenter.

Le service de sécurité d’Ukraine (SBU) a annoncé Samedi 2 Septembre 2023 l'ouverture des poursuites contre Igor Kolomoisky, en publiant sur Telegram Messenger des photographies le montrant se faire signifier des documents par des agents de sécurité et les signer.

« Il a été établi que, entre 2013 et 2020, Igor Kolomoisky a légalisé plus de cinq cent millions de hryvnias, soit quatorze millions de dollars, en les retirant à l'étranger et en utilisant l'infrastructure des banques sous son contrôle », a écrit le SBU dans un communiqué.

Après le jugement, Volodimir Zelenskiy a semblé faire une allusion indirecte à l'affaire dans son discours quotidien du Samedi 2 Septembre 2023, remerciant les forces de l'ordre d'avoir fait preuve de détermination pour traduire en justice des affaires de longue date, « il n'y aura sans aucun doute plus de décennies de statu quo pour ceux qui ont pillé l'Ukraine et qui se sont placés au-dessus de la loi et de toutes les règles. La loi doit être appliquée ».

Igor Kolomoisky est considéré comme l’un des oligarques qui ont accumulé d’énormes richesses industrielles après l’effondrement de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) en 1991 et qui ont exercé une influence politique et économique démesurée.

Avant l’invasion russe du mois de février 2022, Volodimir Zelensky et son équipe ont adopté une loi obligeant les oligarques à s’enregistrer et à rester en dehors de la politique. La guerre a érodé le pouvoir des oligarques, les actifs industriels ayant été détruits à l'est et au sud et leurs chaînes de télévision émettant sous un signal centralisé.

Avant de remporter la présidence, Volodimir Zelensky s’était fait connaître en tant que comédien et il avait joué le rôle de président dans une émission diffusée sur une chaîne de télévision appartenant à Igor Kolomoisky. Il nie qu’Igor Kolomoisky ait eu une quelconque influence sur le gouvernement.

Depuis le début de la guerre, Volodimir Zelensky a mis l'accent sur la répression de la corruption en Ukraine alors que Kiev a demandé à rejoindre l'Union Européenne et espère obtenir des dizaines de milliards de dollars pour aider à reconstruire le pays après une guerre qui n'a pas de fin en vue.

La détention d’Igor Kolomoisky n'est pas la première mesure le concernant en temps de guerre.

Au mois de novembre 2022, l’état ukrainien a pris le contrôle de participations dans de grandes entreprises stratégiques, dont certaines étaient associées à Igor Kolomoisky, invoquant les lois du temps de guerre pour soutenir l'effort de guerre.

Plus tôt cette année, des agents de sécurité ont perquisitionné le domicile d’Igor Kolomoisky dans le cadre d'une enquête distincte sur le détournement de fonds et l'évasion fiscale des deux plus grandes compagnies pétrolières du pays qui lui appartiennent en partie.

Igor Kolomoisky est un ancien propriétaire de la grande banque ukrainienne Privat Bank, qui a été nationalisée à la fin de l’année 2016 dans le cadre d'un nettoyage du système bancaire.

Il a possédé des actifs dans les secteurs de l'énergie, de la banque et d'autres secteurs, notamment une chaîne de télévision influente.

Les États-Unis ont imposé des sanctions contre Igor Kolomoisky en 2021, en raison de son implication dans une corruption importante. Les autorités américaines ont également affirmé qu’Igor Kolomoisky et un partenaire commercial avaient blanchi des fonds volés aux États-Unis. Igor Kolomoisky a nié tout comportement illégal.

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3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 15:09

 

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/non-lieu-dans-laffaire-adama-traore-sa-soeur-appelle-a-une-mobilisation-mardi-a-paris-02-09-2023-V6BPEHRKWZHDNN2NZJSXNNXXTE.php

 

Non-lieu dans l’affaire Adama Traoré, sa sœur Assa Traoré appelle à la mobilisation, Mardi 5 Septembre 2023, Place de la République à Paris

Assa Traoré dénonce un déni de justice. Après le non-lieu dont ont bénéficié, Vendredi Premier Septembre 2023, les trois gendarmes impliqués dans l’interpellation mortelle de son frère, Adama Traoré, Assa Traoré appelle à la mobilisation, Mardi 5 Septembre 2023, Place de la République, à Paris, a-t-elle déclaré à France Info, Samedi 2 Septembre 2023, « nous contestons ce non-lieu qui est une honte pour la justice française et pour la France. Tous les éléments sont là pour dire que les gendarmes sont bien responsables de la mort d’Adama Traoré. Si la justice faisait son travail correctement, ils seraient mis en examen ».

La famille d’Adama Traoré, mort en 2016 après son interpellation à Beaumont-sur-Oise, a déjà annoncé qu’elle allait faire appel de cette décision. « Cette ordonnance de non-lieu qui contient des contradictions, des incohérences et de graves violations du droit, déshonore l’institution judiciaire », a réagi sur Instagram leur avocat, Yassine Bouzrou, après l’annonce du non-lieu.

Dans son réquisitoire, le parquet de Paris avait estimé à la fin du mois de juillet 2023 que ni les faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique, ni ceux de non-assistance à personne en péril, ne sont constitués. La famille du défunt, qui a versé plusieurs avis médicaux, est convaincue que son asphyxie résulte du plaquage ventral que lui ont imposé les gendarmes interpellateurs.

« Dans ce dossier, il n’y a aucune violence et donc la décision rendue est une décision logique », a dit Rodolphe Bosselut, l’un des avocats des trois gendarmes, à France Info, « c’est une satisfaction que la justice, après sept ans, ait décidée de dire qu’il n’y a rien contre eux ».

Le dernier rassemblement en hommage à Adama Traoré avait rassemblé plusieurs milliers de personnes, Place de la République à Paris, au mois de juillet 2023, malgré l’interdiction de la préfecture de police de Paris. Une enquête pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique avait été ouverte et confiée à l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) après l’interpellation lors de cette marche d’un frère d’Adama Traoré, Youssouf Traoré. Plusieurs journalistes avaient également dénoncé des violences commises contre eux par les Forces De l’Ordre (FDO).

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3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 14:53

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/guerre-en-ukraine-la-fondation-nobel-snobe-la-russie-et-annule-l-invitation-de-son-ambassadeur

 

La Fondation Alfred Nobel snobe la Russie et elle annule l’invitation de son ambassadeur

Critiquée pour avoir invité les ambassadeurs de Russie, de Biélorussie et d’Iran, en Suède, la Fondation Alfred Nobel a changé d’avis, Samedi 2 Septembre 2023.

Pour Câble News Network (CNN), la Fondation Alfred Nobel a fait demi-tour après une décision controversée. Jeudi 31 Août 2023, elle avait décidé d’inviter les ambassadeurs de Russie, de Biélorussie et d’Iran, à la prochaine remise de ses célèbres prix le 10 décembre 2023, mais les réactions ne se sont pas fait attendre, écrit Svenska Dagbladet. Alors deux jours plus tard, Samedi 2 Septembre 2023, elle est revenue sur son choix. « La Fondation Alfred Nobel recule et snobe la Russie lors de la cérémonie », écrit le Göteborg Posten.

En 2022, suite à la situation en Ukraine, le groupe qui décerne les prestigieuses récompenses avait préféré ne pas inviter l’ambassadeur russe. En 2023, raconte le Washington Post, la Fondation Alfred Nobel tenait à inviter tout le monde, y compris ceux qui ne partagent pas ses valeurs, dans une volonté de promouvoir le dialogue et de contrer une tendance de polarisation croissante dans le monde.

L’Ukraine a rapidement fustigé ce choix. Muharrem Demirok, le leader du Parti du Centre de Suède, a dit que, même s’il avait envie de participer à la cérémonie, il ne pouvait pas y assister en présence de l’ambassadeur russe. Karin Karlsbro, députée du Parti Libéral de Suède au parlement européen, a regretté une décision extrêmement inappropriée. « Alors que c’est le roi de Suède qui remet les prix en personne, la maison royale a également exprimé son point de vue et elle a fait part de sa surprise face à la décision, le roi déclarant qu’il n’avait pas encore décidé s’il assisterait ou non à la cérémonie de remise des prix », écrit le Göteborg Posten.

« Nous avons pris note des fortes réactions en Suède, qui ont complètement éclipsé ce message », a expliqué la Fondation Alfred Nobel dans un communiqué en faisant allusion à son désir de rassembler autour de ses valeurs, « par conséquent, nous choisissons de répéter l’exception de l’année 2022 à notre pratique régulière, c’est-à-dire de ne pas inviter les ambassadeurs de Russie, de Biélorussie et d’Iran ».

Le communiqué a semblé satisfaire le premier ministre suédois Ulf Kristersson qui a salué ce revirement dans un tweet, écrivant que « les nombreuses et fortes réactions ont montré que la Suède se tient sans ambiguïté aux côtés de l’Ukraine dans l’épouvantable guerre d’agression menée par la Russie ».

L’Ukraine, de son côté, a évoqué une victoire de l’humanisme. Marta Stenevi, leader du Parti de l’Environnement Les Verts (PELV) en Suède, envisage désormais de ne plus boycotter l’événement, constate le Washington Post.

À la question de savoir si la Fondation Alfred Nobel prendrait la même décision l’an prochain, Vidar Helgesen, directeur exécutif de la Fondation Alfred Nobel, a répondu au Göteborg Posten que « j’ai du mal à imaginer que nous ne ferons pas cette exception tant que l’agression russe se poursuivra ».

En revanche, les ambassadeurs des trois pays en Norvège restent invités à la cérémonie du prix Nobel de la Paix, remis à Oslo. Radio Free Europe et Radio Liberty signale dans le même temps que le comité du Nobel en Norvège condamne la décision de Moscou de désigner le journaliste Dimitri Mouratov comme agent de l’étranger.

Politico indique avec ironie que le Kremlin avait fait l’éloge de son courage et de son talent quand il avait reçu le prix Nobel de la paix en 2021. « La désignation de Dimitri Mouratov comme agent de l’étranger, utilisé régulièrement contre les critiques du président russe Vladimir Poutine et les opposants à la guerre en Ukraine, signifie que Dimitri Mouratov devra adhérer à des règles strictes concernant son activité politique. Il n’a pas le droit d’avoir une vie publique », écrit Politico.

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3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 14:30

 

 

https://www.chroniquepalestine.com/russie-joue-double-jeu-palestine/

https://ramzybaroud.net/friend-or-foe-russias-west-jerusalem-consulate-is-very-worrying/

 

La Russie joue-t-elle un double-jeu en Palestine ?

Par Ramzy Baroud, auteur et rédacteur en chef de Palestine Chronicle

Vendredi 25 Août 2023

Depuis le début de la guerre en Ukraine, une guerre froide mondiale s’est également enclenchée.

En tant qu’allié de Washington et foyer d’un grand nombre de juifs russes, de juifs ukrainiens et de juifs d’Europe de l’Est, il était tout à fait naturel que Tel Aviv soit au cœur des tensions mondiales.

Lorsque la guerre a commencé, Israël était alors dirigé par une coalition très hétéroclite, réunissant des partis politiques de droite, de centre et de gauche.

Ces partis étaient conscients de l’importance électorale des juifs russes israéliens, arrivés pour la plupart en Israël après l’effondrement de l’ancienne Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) à la fin des années 1980 et au début des années 1990.

Cet électorat important et en croissance rapide est largement contre Moscou, comme l’ont montré les sondages d’opinion.

Ces données démographiques, ajoutées à la loyauté d’Israël envers Washington, ont compliqué la position israélienne.

D’une part, Israël a voté en faveur d’une résolution de l’Organisation des Nations Unies (ONU) au mois de mars 2022 qui condamnait la Russie. En réponse, Moscou a exprimé sa déception à l’égard d’Israël.

En outre, Israël a ouvert ses portes aux ukrainiens et aux juifs russes qui souhaitaient fuir les zones de guerre.

D’autre part, le premier ministre israélien de l’époque, Naftali Bennett, a prétendu jouer le rôle de médiateur en organisant des réunions avec le président russe Vladimir Poutine et avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

En outre, Israël a été proposé à plusieurs reprises comme lieu de rencontre possible pour de futures négociations, ce qui lui aurait conféré un statut étrange d’artisan de la paix, bien que cela n’ait pas été plus loin qu’une couverture médiatique.

Cela n’a abouti à rien. En fait, cette idée a donné lieu à de multiples controverses, notamment une querelle diplomatique en cours sur ce qu’Israël considère comme la vénération par l’Ukraine des collaborateurs nazis.

Un autre épisode embarrassant a suivi les allégations de Naftali Bennett selon lesquelles Volodimir Zelensky avait cherché à obtenir, par l’intermédiaire du leader israélien lui-même, l’assurance que Vladimir Poutine ne le ferait pas liquider. L’Ukraine a nié qu’un tel marchandage ait eu lieu.

Pourtant, alors que Naftali Bennett tentait d’insérer Israël dans le conflit en tant que puissance ayant son mot à dire, Yair Lapid, alors ministre israélien des affaires étrangères, condamnait ouvertement la Russie.

La position israélienne peut avoir reflété la composition politico-démographique d’Israël. Il est également possible qu’il s’agisse en grande partie d’un stratagème politique, Naftali Bennett tentant d’apaiser Moscou, tandis que son partenaire de coalition, Yair Lapid, cherchait à rassurer Washington.

Malgré les critiques occasionnelles d’Israël par les États-Unis et la par Russie, le langage utilisé par les deux parties n’était guère comparable aux menaces proférées contre d’autres pays qui refusaient de se plier à leur ligne de conduite.

En fait, l’avertissement le plus ferme de Moscou à Israël est intervenu au mois de février 2023, lorsque la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré aux journalistes que « tous les pays qui fournissent des armes à l’Ukraine doivent comprendre que nous considérerons ces armes comme des cibles légitimes des forces armées de la Russie ».

Cette déclaration de Maria Zakharova a été comprise comme une déclaration contre Israël, puisqu’elle faisait suite à une interview de Câble News Network (CNN) du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

Dans cette interview, Benjamin Netanyahou avait déclaré que son pays envisageait d’envoyer d’autres types d’aide, en plus de l’aide humanitaire à l’Ukraine.

Dans la même interview, Benjamin Netanyahou a dit que les relations entre Tel-Aviv et Moscou étaient complexes, précisément en raison de leurs intérêts contradictoires en Syrie et des liens étroits entre Moscou et Téhéran, l’ennemi juré d’Israël dans la région.

Contrairement aux deux premiers ministres précédents, Naftali Bennett et Yair Lapid, Benjamin Netanyahou a tenu à conserver une certaine neutralité dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine et dans le conflit mondial qui en a résulté.

Que Benjamin Netanyahou ait été sincère ou non, il semble que Moscou soit beaucoup plus à l’aise avec la nouvelle position de Tel-Aviv qu’avec celles des gouvernements précédents.

Par exemple, au mois de juillet 2022, le ministère russe de la justice a déclaré une guerre légale à l’Agence Juive pour Israël, dont la mission, depuis un siècle, est de faciliter l’immigration juive en Palestine puis ensuite en Israël.

L’action de la Russie était clairement politique et elle visait à envoyer un message clair à Israël que la Russie dispose de nombreux outils au cas où Israël dévierait trop du côté ukrainien.

Israël a réagi en bombardant la Syrie à une fréquence plus élevée qu’auparavant, afin de faire comprendre à Moscou qu’il dispose lui aussi d’options.

En réalité, les mesures juridiques prises contre l’Agence Juive ont suscité de vives inquiétudes en Israël. Elles démontrent le sérieux de la Russie dans sa lutte contre la politique et les agendas mixtes d’Israël.

Pourtant, la dégradation des relations entre la Russie et Israël n’a pas encore eu d’impact positif direct pour les palestiniens. Il y a plusieurs raisons à cela.

Premièrement, historiquement, le point de vue de la Russie, et auparavant de l’URSS, sur Israël a été basé sur les propres priorités politiques de Moscou.

Deuxièmement, le discours de politique étrangère de la Russie, au cours des dernières décennies, a été largement lié à la position collective des pays arabes à l’égard de Tel-Aviv.

Cela s’est traduit par la rupture des liens entre Moscou et Tel-Aviv après la guerre de 1967 et par la reprise des liens lors des pourparlers de paix en 1991.

L’absence d’une position arabe unie concernant la Palestine rend peu pressant un renforcement de la pression russe contre l’occupation israélienne.

Troisièmement, les leaders palestiniens n’ont pour la plupart pas réussi à naviguer dans les espaces géopolitiques qui se sont ouverts depuis la guerre entre la Russie et l’Ukraine, ce qui en fait un élément marginal dans les calculs politiques de la Russie.

En fait, dès qu’Israël a commencé à adopter une position cohérente et moins agressive sur la guerre en Ukraine, il a commencé à en récolter les fruits.

Au mois de juillet 2023, le ministre israélien des affaires étrangères, Eli Cohen, a célébré le succès diplomatique de son pays à la suite de la décision russe d’ouvrir des bureaux consulaires à Jérusalem-Ouest.

Cette annonce surprenante s’est accompagnée de l’utilisation, par certains médias financés par le gouvernement russe, du terme Jérusalem-Ouest au lieu de Tel-Aviv pour désigner la capitale d’Israël.

Nous pourrions faire valoir que la position russe sur la Palestine est malgré tout constante et que les concessions de la Russie à Israël sont probablement temporaires, simplement rendues nécessaires par la guerre.

Cela pourrait en effet être le cas, surtout si l’on garde à l’esprit la forte composante pro-arabe du Kremlin et du parlement fédéral russe.

Il est également très probable que la politique étrangère de la Russie à l’égard d’Israël et de la Palestine soit actuellement entièrement conditionnée par les priorités russes.

Cela signifie que Moscou ne peut pas être considéré comme un allié solide des palestiniens et qu’une reconnaissance pure et simple par Moscou de Jérusalem comme capitale d’Israël n’est pas totalement exclue.

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2 septembre 2023 6 02 /09 /septembre /2023 12:37

 

 

https://www.aa.com.tr/fr/politique/fidan-et-lavrov-préparent-la-prochaine-rencontre-erdogan-poutine/2980300

 

Hakan Fidan et Serge Lavrov préparent la prochaine rencontre entre Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine

Les deux ministres se réunissent Jeudi 31 Août 2023 à Moscou pour discuter des questions bilatérales et des sujets régionaux et mondiaux

Le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré que, lors de sa rencontre avec le ministre russe des affaires étrangères, Serge Lavrov, ils discuteront de questions régionales et mondiales, notamment de la revitalisation de l’Initiative des Céréales de la Mer Noire (ICMN) et d'une fin juste et pacifique de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

Hakan Fidan et Serge Lavrov ont fait des courtes déclarations, Jeudi 31 Août 2023, avant leur rencontre à Moscou.

Hakan Fidan, qui effectue sa première visite à Moscou en tant que ministre des affaires étrangères, a remercié son homologue pour son hospitalité chaleureuse.

Il a déclaré que l'ordre du jour de la réunion avec Serge Lavrov était chargé et qu'ils discuteraient de questions bilatérales ainsi que de questions régionales et mondiales.

Les consultations bilatérales serviront également de préparation à la rencontre entre Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine à Sotchi.

« La revitalisation de l’ICMN et la fin de la guerre entre la Russie et l’Ukraine par une paix juste seront également à l'ordre du jour. Nous aborderons également un certain nombre de questions régionales et mondiales, en particulier la Syrie et le Caucase du Sud », a-t-il indiqué.

Le ministre russe des affaires étrangères a souhaité à Hakan Fidan de réussir dans ses nouvelles fonctions de ministre des affaires étrangères et il a déclaré que la réunion du Jeudi 31 Août 2023 tombait bien.

Soulignant que Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine se préparent également à tenir une réunion prochainement, Serge Lavrov a déclaré que « nous pouvons examiner en détail les questions qui seront à l'ordre du jour de la réunion des deux leaders ». Il a ajouté qu'il pensait que sa rencontre avec le ministre Hakan Fidan serait utile.

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2 septembre 2023 6 02 /09 /septembre /2023 12:12

 

 

https://www.ldh-france.org/la-ldh-rend-hommage-a-francois-geze/

 

La Ligue des Droits Humains (LDH) rend hommage à François Gèze

Avec la disparition de François Gèze, Lundi 28 Août 2023, à l’âge de soixante-quinze ans, la LDH a perdu un ami proche et un soutien fidèle.

Militant du Parti Socialiste Unifié (PSU) après le mois de mai 1968, il a rejoint le centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM) fondé par l’économiste Gustave Massiah. Il a été le premier président du Centre International de Culture Populaire (CICP) en 1976. Pendant plus de trente ans, il a été, de 1982 à 2014, le Président Directeur Général (PDG) des éditions de la Découverte qui ont pris la suite des éditions François Maspero, que celui-ci lui avait transmises après plusieurs années d’une étroite collaboration commencée en 1975 lorsque François Maspero avait dû fermer sa librairie de la Joie de Lire à Paris, dans le Quartier Latin.

Comme l’avaient fait les éditions Maspero, il y a publié de nombreux ouvrages portant sur la lutte des peuples pour leurs droits et libertés, à commencer par ceux d’Argentine et du Chili, ainsi que sur les luttes anticoloniales en Asie, en Afrique et en Amérique Latine. Il a accordé une attention particulière à l’histoire de la colonisation de l’Algérie et de sa guerre d’indépendance, tout en documentant les atteintes aux droits humains dans l’Algérie indépendante, notamment lors de la décennie noire des années 1990.

Il a également, entre autres, créé la collection de poche Repères en 1983 et il a été partie prenante de la fondation en 2005 du portail de revues Cairn Info, société dont il a été le président jusqu’à sa mort.

Cela l’a conduit à publier de nombreux ouvrages en collaboration avec la LDH, en particulier de 2004 à 2013, chaque année, ceux de la série de l’état des droits humains en France.

Après avoir quitté la direction des éditions de la Découverte tout en continuant à y diriger des collections et suivre des auteurs, il a participé à la fondation en 2017 du site Histoire Coloniale qui poursuivait le travail du site de la LDH de Toulon dont une grande partie était consacrée à l’histoire coloniale et à ses héritages dans notre présent. Il s’y est fortement investi jusqu’à sa mort, en étroite collaboration avec les historiens Alain Ruscio, Fabrice Riceputi et Gilles Manceron, et il est toujours resté attaché au lien de ce site avec le combat de la LDH dont il partageait les récentes prises de position.

La LDH transmet ses condoléances et sa sympathie à son épouse, ses enfants, ses proches et ses amis. Elle ne l’oubliera pas.

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2 septembre 2023 6 02 /09 /septembre /2023 10:28

 

 

http://www.kasparov.ru/material.php?id=64F22BD10F522&section_id=50A6C962A3D7C

 

Appel aux citoyens de la Fédération de Russie

Par Alexander Skobov, Igor Yakovenko, Maxim Reznik et Igor Eidman

Vendredi Premier Septembre 2023

 Pour le démantèlement complet de la Russie nazie

Le régime de Vladimir Poutine a plongé la Russie dans la saleté et le déshonneur. Après avoir piétiné la constitution, les lois et les droits des citoyens, il a lancé une guerre agressive, invasive, méprisable et criminelle. Ni l'Ukraine ni l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) n'ont attaqué la Russie et n'avaient l'intention de le faire. La seule raison de cette guerre est l'obsession maniaque des leaders russes pour l'expansion illimitée de leur pouvoir. Ils mènent une guerre pour affirmer leur droit à dicter leur volonté aux autres nations.

En attaquant l'Ukraine, la kleptocratie du Kremlin a déjà tué des centaines de milliers de personnes, des défenseurs ukrainiens de leur pays et des civils, dont plus de cinq cent enfants, mais les russes transformés en envahisseurs et en occupants par le Kremlin, qui ont trouvé leur fin ignominieuse en Ukraine, ont également été tués par ceux qui les y avaient envoyés.

Le régime de Vladimir Poutine a ramené en Europe un bain de sang, une souffrance et un chagrin qu'elle n'avait pas connus depuis Adolf Hitler. Le régime de Vladimir Poutine est le régime du nouvel Adolf Hitler. Son idéologie, que beaucoup appellent le rashisme, est une forme d'idéologie nazie adaptée aux conditions de l'ère post-industrielle.

Cette idéologie nie la subjectivité des peuples et des nations, leur égalité, la démocratie, les droits humains et l’état de droit en tant que tels. Elle repose sur le concept purement nazi de l'exclusivité de la soi-disant civilisation russe et de sa supériorité sur le monde occidental. Le caractère purement nazi du régime de Vladimir Poutine est mis en évidence par la déclaration selon laquelle les ukrainiens sont une sous-nation erronée et par le fait qu'il s'est donné pour mission de modifier par la force leur identité nationale et culturelle.

Comme le régime hitlérien, le régime nazi de Vladimir Poutine cherche à renverser les limites légales et morales de la violence et de la cruauté développées par l'humanité et à établir la loi de la jungle avec sa permissivité de la force. Il détruit l'ordre international qui assure la stabilité et la sécurité, replongeant le monde dans l'archaïsme et la sauvagerie. Il fait peser sur la civilisation la même menace mondiale que le régime hitlérien.

L’Ukraine est devenue un champ de bataille mondial entre la civilisation et la barbarie, entre la liberté et la tyrannie. C'est une guerre pour l'ordre mondial futur, pour le mode de vie et pour les valeurs. C'est une guerre existentielle dans laquelle, d'un côté, se trouvent ceux qui sont convaincus qu'il est possible d'attaquer, d'assujettir, de voler, de tuer et de démembrer leurs voisins, et, de l'autre côté, il y a ceux qui croient que ce n'est pas permis, qu'il n'est pas permis de prendre la propriété d'autrui. Il est impossible de trouver un compromis entre eux.

Citoyens de Russie, nous sommes en faveur d'un monde dans lequel il est impossible de prendre ce qui ne nous appartient pas, dans lequel les peuples et les nations sont égaux et peuvent vivre sans maîtres, qu'ils soient nationaux ou étrangers, et dans lequel ils choisissent librement leurs leaders, leurs amis et leurs alliés. Pour y parvenir, nous pensons qu'il faut le rétablissement inconditionnel des frontières internationalement reconnues de l'Ukraine en 2013 et le refus inconditionnel de la Russie de toute tentative de dicter la politique étrangère, de défense et intérieure de l'Ukraine, y compris la politique linguistique et culturelle.

Il faut l’indemnisation de l'Ukraine par la Russie pour les dommages qui lui ont été infligés pendant la guerre, dont le montant doit être déterminé par une conférence internationale représentative.

Il faut traduire devant un tribunal international les leaders militaires et politiques actuels de la Fédération de Russie, dont Vladimir Poutine, pour avoir commis des crimes contre la paix en déclenchant et en menant une guerre d'agression en Ukraine.

Il faut la dénucléarisation et l’élimination de l’arsenal nucléaire de la Russie. Le chantage systématique à la première frappe nucléaire exercé par de hauts représentants du régime de Vladimir Poutine, y compris Vladimir Poutine lui-même, ne doit pas rester sans conséquences.

Il faut la déverticalisation et la désimpérialisation de la Russie, son rétablissement en tant que confédération volontaire de ses territoires constitutifs, qui conservent le droit de se retirer de la confédération et une redistribution radicale des pouvoirs de l'exécutif vers les organes représentatifs du pouvoir d’état à tous les niveaux.

Cela ne peut être réalisé que par une défaite militaire du régime de Vladimir Poutine et son renversement. Nous rejetons catégoriquement les tentatives de geler le conflit dans son état actuel. Cela ne fera que légitimer l'agression et l'annexion comme moyen d'atteindre des objectifs politiques et cela finira par enterrer l'ordre juridique international. Nous rejetons les tentatives visant à trouver une sorte de compromis avec le régime de Vladimir Poutine qui tienne compte de ses préoccupations. Un agresseur qui a violé toutes les normes internationales et qui a porté atteinte à l'avenir de l'humanité ne devrait rien obtenir.

Nous demandons aux leaders occidentaux de mettre fin à la politique consistant à éviter l'escalade du conflit. Cette politique ne fait que permettre à Vladimir Poutine de faire chanter l’occident avec cette même escalade dans l'espoir de le contraindre à une capitulation géopolitique. Tout ordre juridique international ne tient que tant que celui qui le viole reçoit une réponse collective et tant que ses cofondateurs sont prêts à se battre pour lui.

Nous exigeons une expansion de principe de l'assistance militaire à l'Ukraine. L’Ukraine doit recevoir des garanties de sécurité contraignantes dès maintenant et pas après la fin de la guerre.

Nous appelons les leaders occidentaux à mettre de côté leurs craintes quant à une éventuelle désintégration de la Fédération de Russie à la suite de la chute du régime. Aucune conséquence douloureuse ne l'emportera sur le danger de maintenir un état impérial qui reproduira l'agressivité et le revanchisme. Soit la Russie devient confédérale, démocratique et pro-occidentale, renouant avec ses racines européennes, soit elle doit disparaître en tant qu'entité à part entière.

Nous saluerons le renversement de la dictature de Vladimir Poutine, quel que soit le groupe qui procédera à ce renversement et quels que soient les moyens qu'il utilisera, mais il ne nous suffit pas de remplacer le dictateur ou quelques-uns de ses hommes de main les plus proches. Nous sommes en faveur d'un changement radical des élites corrompues de Vladimir Poutine. Elles doivent partir et répondre de leurs actes, ne serait-ce qu'en perdant leur richesse et leur statut. Ce n'est qu'ainsi qu'il sera possible de démanteler le système tyrannique et agressif.

Nous saluons toute forme de résistance à l'agression de Vladimir Poutine, du simple refus de soutenir publiquement le régime au refus de servir dans l'armée, en passant par la transmission de renseignements à l'Ukraine.

Dans le contexte du bain de sang déclenché par le régime de Vladimir Poutine en Ukraine et de l'élimination des dernières possibilités de protestation légale en Russie, nous considérons qu'il est hypocrite de déclarer que la violence est inadmissible pour faire face à ce régime. Si nous reconnaissons inconditionnellement le droit de l'Ukraine à une réponse armée à l'agresseur, nous reconnaissons également le droit des citoyens russes à une lutte armée contre la dictature de Vladimir Poutine.

Nous ne pensons pas, cependant, que la protestation pacifique publique contre la guerre et la dictature ait perdu son sens, mais il n'existe pas de moyens sûrs d'exprimer son désaccord. Toutes peuvent entraîner des conséquences répressives d'un type ou d'un autre. Pour faire face au mal absolu du régime de Vladimir Poutine, il faut être prêt à sacrifier son bien-être, sa carrière, sa liberté, voire sa vie, pour le bien de notre monde, dans lequel les théâtres, les hôpitaux, les écoles et les tours d'habitation ne peuvent pas être bombardés et dans lequel nous ne pouvons pas prendre ce que nous ne voulons pas.

Nous n'accepterons pas que Vladimir Poutine ait détruit ce monde qui est le nôtre. Nous nous battrons pour le reconstruire. Nous n'avons pas besoin du monde de Vladimir Poutine. Nous proposons aux citoyens de la Fédération de Russie qui partagent notre point de vue de se considérer comme des membres du Front de Résistance contre Vladimir Poutine.

Victoire pour l'Ukraine, liberté pour la Russie

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