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22 décembre 2023 5 22 /12 /décembre /2023 17:19

 

 

https://www.defenseurdesdroits.fr/projet-de-loi-immigration-la-defenseure-des-droits-salarme-du-choix-de-la-preference-nationale-530

 

Le droit des étrangers régulièrement établis sur le territoire à ne pas subir de discriminations à raison de leur nationalité a été consacré par le conseil constitutionnel et par la Cour Européenne des Droits Humains (CEDH). En prévoyant, pour ces mêmes étrangers, de différer dans le temps l’accès à un certain nombre de prestations sociales, le texte élaboré par la Commission Mixte Paritaire (CMP) dans le cadre du débat parlementaire relatif au projet de loi contre l’immigration, remet en cause des droits fondamentaux et il porte une atteinte grave aux principes d’égalité et de non-discrimination, socle de notre république.

Dans son avis relatif à la version du texte issue du Sénat, le défenseur des droits a alerté sur les nombreuses atteintes aux droits et sur la profonde remise en cause des principes républicains de dignité et d’égalité inscrites dans le texte. Il déplorait notamment un texte ciblant particulièrement les personnes vulnérables et tendant à renforcer leur précarité.

Les dispositions du texte dans son dernier état prévoient que des personnes étrangères régulièrement établies en France seront privées, pendant plusieurs années, de prestations essentielles concourant à l’effectivité de droits fondamentaux, alors même qu’elles auront satisfait à toutes les règles relatives au droit des étrangers et notamment aux conditions d’intégration que le projet de loi se propose par ailleurs de renforcer.

De telles dispositions auront des effets redoutables de précarisation des personnes présentes sur notre territoire, au détriment de la cohésion sociale. Les retombées du dispositif envisagé sont d’autant plus inquiétantes qu’elles vont spécifiquement affecter des personnes particulièrement vulnérables compte tenu de la nature des prestations sociales concernées. Le défenseur des droits alerte le parlement sur un texte qui heurte de plein fouet les principes de notre république.

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22 décembre 2023 5 22 /12 /décembre /2023 17:09

 

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/immigration/loi-immigration-le-lot-et-la-seine-saint-denis-n-appliqueront-pas-les-restrictions-de-l-allocation-personnalisee-d-autonomie_6256224.html

 

Les trente-deux départements de gauche n'appliqueront pas les restrictions de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)

L'intention est insupportable, a dit Serge Rigal, le président du département du Lot, Mercredi 20 Décembre 2023 à France Info, ajoutant qu'il refuse d'appliquer la préférence nationale pour l’APA, comme les trente-deux départements de gauche.

Les trente-deux départements de gauche n'appliqueront pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'APA prévu par la nouvelle loi contre l’immigration, qualifiée d’injuste et d’inefficace, ont-ils annoncé à l'Agence France Presse (AFP), Mercredi 20 Décembre 2023.

L'APA est accordée par les conseils départementaux. Avec la nouvelle loi contre l’immigration adoptée Mardi 19 Décembre 2023 par l'Assemblée Nationale française, elle doit être conditionnée à cinq ans de présence sur le territoire français, ou deux années et demie de cotisation, pour les étrangers. « Présidents des départements de gauche, nous refusons l'application du volet concernant l’APA de cette loi inspirée par l'extrême-droite, portée par un exécutif qui prétendait incarner la modération et qui n'est désormais plus que l'illustration de la compromission », ont-ils déclaré dans un communiqué.

Serge Rigal souhaite proposer une allocation universelle, au-delà de l'APA, lors de la prochaine séance du conseil départemental, « c’est un cri du cœur républicain, car cette allocation concerne des personnes âgées totalement dépendantes, que vous devez doucher, nourrir et faire leur toilette. Ce n'est pas possible pour nous, si un allocataire est là depuis moins de cinq ans, que nous ne lui portions pas secours avec son âge avancé. Je ne sais pas exactement combien d'allocataires seraient concernés dans mon département, mais ce n'est pas le nombre d'allocataires qui compte. Si cela concerne une personne, il faut la considérer. Ce n'est pas le nombre qui compte, c'est l'intention et l'intention est insupportable. Le gouvernement ne devrait pas faire voter une loi sans réfléchir aux conséquences dans la vie quotidienne ».

Le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a lui aussi pris des engagements similaires à ceux de son homologue Serge Rigal, « je mettrai tout en œuvre pour que le département de la Seine Saint Denis soit un bouclier républicain contre la préférence nationale. Tous les habitants de Seine-Saint-Denis méritent la solidarité et l’humanité, d’où qu’ils viennent. Nous continuerons de verser l’APA aux étrangers en situation régulière ».

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22 décembre 2023 5 22 /12 /décembre /2023 16:50

 

 

https://www.aa.com.tr/fr/monde/france-39-députés-demandent-la-levée-de-l-immunité-parlementaire-de-meyer-habib/3089607

 

Trente-neuf députés français demandent la levée de l’immunité parlementaire de Meyer Habib pour des propos tenus dans l’hémicycle sur Gaza pouvant s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre.

Trente-neuf députés français du groupe d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), du groupe du Parti Socialiste et du groupe du Mouvement de la France  Insoumise (MFI), demandent la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue Meyer Habib, député des Républicains, pour des propos tenus dans l’hémicycle sur Gaza, dans une lettre adressée Jeudi 21 Décembre 2023 à la présidente de l’Assemblée Nationale française, Yaël Braun Pivet, ont rapporté des médias locaux, Vendredi 22 Décembre 2023, en raison d’une phrase prononcée par le député de la huitième circonscription des français établis hors de France lors de la séance des questions au gouvernement, Mardi 19 Décembre 2023.

« Alors que la ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, était invitée à réagir à la mort d’un agent du ministère français des affaires étrangères suite à des bombardements israéliens contre un bâtiment d’habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a dit distinctement, et par deux fois, que ce n’était pas fini, des propos pouvant s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre. Les rédacteurs de la lettre demandent une peine disciplinaire lourde contre Meyer Habib et la réunion de la commission d’application de l’article vingt-six de la constitution française, afin qu’elle examine la levée de l’immunité parlementaire de Meyer Habib, qui a dénoncé pour sa part une manipulation grossière des trente-neuf signataires de la lettre », écrit le Parisien.

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22 décembre 2023 5 22 /12 /décembre /2023 16:31

 

 

https://news.un.org/fr/story/2023/12/1141817

 

Dans le nord de Gaza, les patients blessés attendent de mourir, alors que le dernier hôpital ferme ses portes

Il n'y a plus d'hôpitaux fonctionnels dans le nord de Gaza et les patients blessés qui doivent être opérés et ne peuvent pas être déplacés attendent de mourir, a déclaré l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Jeudi 21 Décembre 2023, dans un appel à un cessez-le-feu afin de livrer plus d'aide dans l'enclave en ruines.

La dernière évaluation grave de l'OMS intervient après que des équipes de l'Organisation des Nations Unies (ONU) aient atteint l'hôpital al Ahli Arab et l'hôpital al Shifa, Mercredi 20 Décembre 2023, sur fond d'une intensification des opérations terrestres des Forces de la Défense Israélienne (FDI) et de la poursuite des frappes aériennes dans la bande de Gaza, en réponse aux attaques terroristes menées par le Hamas le Samedi 7 Octobre 2023 contre le sud d'Israël.

« Les patients criaient de douleur, mais ils criaient aussi pour que nous leur donnions de l'eau », a indiqué le coordinateur des équipes médicales d'urgence de l'OMS, Sean Casey, en décrivant la scène à l'hôpital al Ahli Arab, où le personnel médical s'efforçait de faire face à l'absence de nourriture, de carburant et d'eau, « cela ressemble plus à un hospice qu'à un hôpital, mais un hospice implique un niveau de soins que les médecins et les infirmières ne sont pas en mesure de fournir. Il est assez insupportable de voir des patients avec des plâtres sur plusieurs membres, un fixateur externe sur plusieurs membres, sans eau potable et pratiquement sans perfusion. Pour l'instant, c'est un endroit où les patients attendent de mourir à moins que nous puissions les déplacer vers un endroit plus sûr où ils peuvent recevoir des soins ».

Soulignant la nécessité de soulager la crise humanitaire qui s'aggrave à Gaza, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré, Jeudi 21 Décembre 2023, que les combats intenses, le manque d'électricité, le carburant limité et les télécommunications perturbées, avaient gravement limité les efforts de l'ONU pour fournir une aide vitale aux habitants de l'enclave, « les conditions permettant des opérations humanitaires à grande échelle doivent être rétablies immédiatement ».

La mission à haut risque menée dans le nord de la bande de Gaza par l'OMS, l’Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), l’United Nations Mine Action Service (UNMAS) et l’United Nations Department of Safety and Security (UNDSS) de l’ONU, a permis de livrer sept palettes contenants des médicaments, des fluides intraveineux et des fournitures pour les opérations chirurgicales et les traitements des blessés, ainsi que du matériel pour aider les femmes à accoucher.

Bien que la livraison de fournitures médicales dans le nord soit importante pour soulager les patients, la pénurie, croissante et déjà généralisée, de nourriture et d'eau est beaucoup plus préoccupante.

« Nous sommes en retard. Il n'y a pas assez de nourriture, chaque personne à qui je parle, où que j'aille à Gaza, a faim », a dit Sean Casey, s'adressant à des journalistes à Genève, « c’est maintenant qu'il faut agir. Nous avons affaire à des patients affamés, des adultes et des enfants, c'est insupportable. Partout où nous allons, les patients nous demandent de la nourriture, même à l'hôpital, je me suis promené dans le service des urgences, des patients avaient des plaies ouvertes qui saignaient, ils avaient des fractures ouvertes et ils ont demandé de la nourriture. Si ce n'est pas un indicateur du désespoir, je ne sais pas ce que c'est ».

Plus d'un ménage sur quatre à Gaza souffre d'une faim catastrophique, selon un nouveau rapport sur la sécurité alimentaire publié Jeudi 21 Décembre 2023 par des organisations humanitaires, dont le Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l’ONU.

Le rapport de l’Integrated Food Security Phase Classification (IFSPC) confirme qu'il existe un risque de famine dans l'enclave dévastée, à moins que l'accès à une nourriture adéquate, à l'eau potable et aux services de santé et d'assainissement ne soit rétabli. Il analyse les données afin de déterminer la gravité et l'ampleur des crises alimentaires, conformément aux normes scientifiques internationalement reconnues.

Ces chiffres montrent que deux millions deux cent mille palestiniens de Gaza vivent dans une situation de crise, voire pire, d'insécurité alimentaire aiguë. Ils soulignent que cinq cent soixante-dix-sept mille palestiniens de Gaza ont épuisé leurs réserves et leurs capacités de survie et qu’ils sont désormais confrontés à une faim catastrophique et à la famine.

« Le PAM prévient de cette catastrophe à venir depuis des semaines. Tragiquement, sans l'accès sûr et constant que nous demandons, la situation est désespérée et personne à Gaza n'est à l'abri de la famine », a déclaré Cindy Mac Cain, directrice exécutive du PAM.

Selon l'IFSPC, il existe un risque de famine dans les six prochains mois si la situation actuelle de conflit intense et d'accès humanitaire restreint persiste.

« Ce ne sont pas seulement des chiffres, ce sont des enfants, des femmes et des hommes, qui se cachent derrière ces statistiques alarmantes », a dit Arif Husain, économiste en chef du PAM, « la complexité, l'ampleur et la rapidité, avec lesquelles cette crise s'est développée sont sans précédent ».

Selon l’OMS, seuls neuf des trente-six établissements de santé de Gaza sont partiellement fonctionnels et ils sont tous sont situés dans le sud.

« Il n'y a plus de salles d'opération dans le nord en raison du manque de carburant, d'électricité, de fournitures médicales et de personnel de santé, notamment de chirurgiens et d'autres spécialistes », a déclaré depuis Jérusalem Richard Peeperkorn, représentant de l'OMS et coordinateur humanitaire par intérim de l’ONU dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO), « à l'hôpital al Ahli Arab, une dizaine de membres du personnel, tous des médecins débutants et des infirmières, ont continué à prodiguer les premiers soins à quatre-vingt patients qui ont trouvé refuge dans une église située dans l'enceinte de l'hôpital. Certains d'entre eux sont gravement blessés et ils attendent une intervention chirurgicale depuis deux semaines ou ils ont été opérés, mais ils risquent maintenant une infection post-opératoire en raison du manque d'antibiotiques et d'autres médicaments. Tous ces patients ne peuvent pas se déplacer et ils doivent être transférés d'urgence pour avoir une chance de survivre ».

Selon la dernière mise à jour de l’OCHA sur la crise, d'intenses bombardements israéliens depuis l'air, la terre et la mer, se sont poursuivis dans la bande de Gaza, Mercredi 20 Décembre 2023. Les bombardements les plus intenses ont été signalés à Beit Lahiya, à Gaza, à Khan Younis et à Rafah.

L'OCHA a également fait état d’opérations terrestres intenses et d'affrontements continus entre les forces israéliennes et les groupes armés palestiniens à Gaza et à Khan Younis, ainsi que de tirs de roquettes par des groupes armés palestiniens en direction d'Israël.

Les derniers chiffres des autorités sanitaires de Gaza communiqués Mardi 19 Décembre 2023 par l’OCHA indiquent que vingt mille palestiniens ont été tués à Gaza depuis le Samedi 7 Octobre 2023, dont soixante-dix pour cent seraient des femmes et des enfants. Plus de cinquante-deux mille palestiniens ont été blessés, selon la même source, qui signale que beaucoup d'autres sont portés disparus, probablement ensevelies sous les décombres.

Le rapport de l'ONU indique également que deux soldats israéliens ont été tués à Gaza, Mardi 19 Décembre et Mercredi 20 Décembre 2023, « depuis le début des opérations terrestres, cent trente-quatre soldats israéliens ont été tués à Gaza et sept cent quarante soldats israéliens ont été blessés, selon l'armée israélienne ».

Le rapport quotidien de l’ONU a également signalé un nouvel ordre d'évacuation immédiate de l'armée israélienne datant du Mercredi 20 Décembre 2023 et couvrant environ vingt pour cent du centre et du sud de la ville de Khan Younis. La zone a été indiquée sur une carte en ligne publiée sur les médias sociaux.

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 17:36

 

 

https://news.un.org/fr/story/2023/12/1141742

 

La disparition forcée d’Alexis Navalny suscite de vives inquiétudes, selon une experte de l’Organisation des Nations Unies (ONU)

La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits humains dans la Fédération de Russie, Mariana Katzarova, a fait part Vendredi 15 Décembre 2023 aux autorités russes de ses préoccupations concernant la disparition forcée d'Alexis Navalny, figure de l'opposition russe de premier plan, dont ses avocats ignorent où il se trouve depuis plus de dix jours, notamment parce qu'il ne s'est pas présenté à une audience prévue Vendredi 8 Décembre 2023.

« Je suis très préoccupée par le fait que les autorités russes ne divulguent pas le lieu où se trouve Alexis Navalny ni d’information sur son état de santé pendant une période aussi prolongée, ce qui s'apparente à une disparition forcée. J’ai appris que l'audience sur les violations des droits humains en détention contre Alexis Navalny, prévue Vendredi 8 Décembre 2023, n'a pas eu lieu. Les avocats d’Alexis Navalny, qui n'ont pas pu le rencontrer depuis le Mercredi 6 Décembre 2023, ont été informés par le tribunal que leur client n'était plus détenu dans la région de Vladimir, sans fournir d'autres détails », a dit Mariana Katzarova.

L'experte s'est dit préoccupée par la persistance des mauvais traitements contre Alexis Navalny en détention et par le manque d'accès à des soins médicaux adéquats depuis le 17 janvier 2021, ce qui a pour effet d'aggraver son état de santé et de mettre sa vie en péril.

La famille et les avocats d’Alexis Navalny ont envoyé des lettres à toutes les colonies pénitentiaires pour tenter de savoir où il se trouve. Ils ont reçu une première information selon laquelle il pourrait se trouver dans une colonie pénitentiaire d'Omsk, mais cette information a été rejetée par la suite.

« Les autorités pénitentiaires russes se préparent à le transférer dans une colonie pénitentiaire au régime plus sévère après qu'il ait été condamné le 4 août 2023 à dix-neuf ans supplémentaires pour des accusations d’extrémisme sans fondement », a déclaré la rapporteuse spéciale, en avertissant que les détenus sont les plus vulnérables pendant les transferts, ce qui entraîne des risques élevés de graves violations des droits humains, « la persécution pénale implacable d’Alexis Navalny a été largement condamnée au niveau international, ce qui témoigne d'un abus flagrant du système judiciaire à des fins politiques ».

En outre, le 13 octobre 2023, trois des avocats d’Alexis Navalny ont été arrêtés pour extrémisme et ils risquent à présent d'être eux-mêmes condamnés à une longue peine de prison.

« Avec l'arrestation de ses avocats, les autorités russes ont tenté de priver Alexis Navalny de tout contact et de toute communication au-delà des limites de la prison, ainsi que de le priver de son droit à la défense. Ces mesures s'inscrivent dans un contexte de persécution persistante des avocats spécialisés dans la défense des droits humains dans la Fédération de Russie, qui représentent des voix dissidentes, et d'utilisation dangereuse des accusations d’extrémisme dans des affaires motivées par des considérations politiques. J’appelle les autorités russes à respecter leurs obligations internationales en matière de droits humains. Le terme d’extrémisme n'a aucun fondement dans le droit international et, lorsqu'il déclenche la responsabilité pénale, il constitue une violation des droits humains qui doit être condamnée. Alexis Navalny et tous les prisonniers politiques détenus arbitrairement devraient être libérés immédiatement et ils devraient bénéficier de recours et de réparations pour tous les préjudices subis, conformément aux obligations internationales en matière de droits humains » a dit Mariana Katzarova.

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 17:11

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Deploiement-des-forces-arabes-a-Gaza-et-evacuation-du-Hamas-un-plan-saoudien-soumis-au-Quai-d-Orsay

 

Déploiement des forces arabes à Gaza et évacuation du Hamas, un plan saoudien soumis au ministère français des affaires étrangères

Un document confidentiel, consulté par le Monde, révèle l’existence d’un plan de paix saoudienne, dont le caractère officiel n’est pas encore confirmé, qui prévoit l’évacuation à Alger de la direction du Hamas, l’occupation arabe de Gaza et la formation d’un conseil unifié de gouvernance.

Si la diplomatie française s’est illustrée par ses incohérences et ses hésitations depuis le Samedi 7 Octobre 2023 sur fond d’un soutien très important accordé à l’état d’Israël et à l’opération génocidaire de l’armée israélienne à Gaza, le ministère français des affaires étrangères aurait reçu un projet de plan de paix saoudien. Rédigé par le Gulf Research Center, un think thank saoudien, après un entretien entre Abdelaziz al Sager et Anne Grillo, directrice du département du Moyen-Orient au ministère français des affaires étrangères, le document, dont l’officialité n’est pas encore attestée, pourrait refléter certaines positions du gouvernement saoudien. Le document confidentiel, que le Monde a pu consulter, suggère, entre autres, d’évacuer les leaders militaires et sécuritaires du Hamas à Alger, de déployer des forces arabes de maintien de la paix à Gaza, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU), et de créer un conseil de transition conjoint, réunissant les différentes composantes de la résistance palestinienne, du Fatah au Hamas en passant par le Jihad Islamique. Sans que son authenticité puisse être pour l’heure confirmée, ce plan va dans le sens de l’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien par les différentes bourgeoisies arabes dans le cadre de la reconfiguration des rapports de force au Moyen-Orient.

Dans l’hypothèse où le document émanerait d’une instance officielle du gouvernement saoudien, il illustre l’infléchissement relatif de la position saoudienne. Engagée, avant le Samedi 7 Octobre 2023, dans un processus de normalisation de ses relations avec Israël, dans le cadre d’un accord de coopération sécuritaire et nucléaire sous la tutelle des Etats Unis, l’Arabie Saoudite ne peut désormais plus reléguer la question palestinienne au second plan. Contrainte par le massacre en cours et le fort sentiment de soutien au peuple palestinien dans le pays à prendre ses distances à l’égard de l’état israélien, la monarchie saoudienne risquait de perdre en influence au profit de l’Iran et des autres pays arabes qui affichent un soutien plus net en même temps qu’intéressé à la cause palestinienne.

Déjà à la tête du comité arabo-islamique, formé au début de la guerre, pour convaincre les puissances impérialistes occidentales de la nécessité d’un cessez-le-feu, ce plan permettrait à la monarchie de conserver son avantage politique dans la région tout en permettant au Fatah, officine sécuritaire supplétive de l’état colonial et désormais sans doute définitivement disqualifiée pour les palestiniens, de restaurer son autorité à Gaza, dont l’organisation est absente depuis 2006, au lendemain de la guerre. En militant pour la réunification de la résistance dans un conseil unifié, sauvant le Fatah d’une crise de légitimité politique et de ses divisions internes, l’Arabie Saoudite pourrait renforcer son influence au détriment de l’Iran et des organisations soutenues par l’Iran.

Ce plan permettrait, en outre, au régime saoudien de conserver ses relations diplomatiques avec Israël tout en apparaissant comme un acteur de la paix au Moyen-Orient, faisant des états arabes les nouvelles forces de direction et de contention des territoires sous blocus.

Si l’ambassadeur d’Alger à Paris n’a pas répondu aux questions du Monde, l’Algérie semble de plus en plus clairement vouloir jouer un rôle dans le processus de stabilisation de la région, comme en témoigne la plainte contre Israël qu’elle a déposée devant la Cour Pénale Internationale (CPI). L’Algérie avait déjà accueilli sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune les discussions de l’accord de réconciliation, signé au mois d’octobre 2022, par quatorze factions de la résistance palestinienne, dont le Fatah et le Hamas, et le président algérien a reçu, Dimanche 17 Décembre 2023, le secrétaire du comité central du Fatah, Jibril Rajoub, qui a profité de la visite pour formuler un appel à l’unité des rangs sous le drapeau algérien.

Alors que l’Algérie s’apprête à entrer au conseil de sécurité de l’ONU, comme membre non-permanent, et qu’elle entretient des relations stables avec l’Iran et avec les Frères Musulmans, elle pourrait profiter de cette médiation pour s’imposer comme un acteur important dans les relations diplomatiques régionales et pour contribuer à une pacification du conflit et à une normalisation de la situation coloniale favorable à la continuation de ses échanges gaziers avec Israël.

En dépit de l’incertitude qui plane autour du document transmis au ministère français des affaires étrangères, son contenu reflète les tentatives d’instrumentalisation de la guerre coloniale par les puissances arabes bourgeoises opportunistes. En organisant l’unification de la résistance sous l’égide du Fatah collaborationniste et en déployant des troupes à Gaza, les bourgeoisies arabes ratifieraient une fois de plus la mise à l’écart de la question de l’autodétermination palestinienne tout en entérinant le statu quo colonial, apparaissant à la fois comme des faiseurs de paix et comme des alliés politiques et économiques du gouvernement israélien.

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 16:47

 

 

https://www.cgt.fr/actualites/france/interprofessionnel/solidarite/la-cgt-appelle-la-mobilisation-et-la-desobeissance-civile-contre-la-loi-de-la-honte

 

La Confédération Générale du Travail (CGT) appelle à la mobilisation et à la désobéissance civile contre la loi de la honte

La loi contre l’immigration vient d’être adoptée par le parlement grâce aux voix de la droite et de l’extrême droite.

Son contenu reprend les principales propositions du Rassemblement National et il remet en cause nos principes républicains, comme l’illustrent notamment les mesures suivantes.

Le principe de préférence nationale est appliqué et il conduira à exclure les étrangers de l’accès aux allocations familiales et aux Aides Personnalisées au Logement (APL).

Le droit du sol est remis en cause et l’acquisition de la nationalité française ne sera plus automatique pour les enfants nés en France mais dont les parents sont étrangers. Les étudiants étrangers devraient fournir une caution pour avoir accès à un titre de séjour. Une réforme de l’Aide Médicale d’Etat (AME) est annoncée.

Contrairement à ce que le gouvernement prétend, cette loi ne facilite en rien les régularisations par le travail. En effet, l’arbitraire des préfets sera renforcé sans aucune garantie pour les travailleurs. Nous notons d’ailleurs que les cinq cent travailleurs sans papiers qui, grâce à leur grève lancée il y a plusieurs mois par la CGT ont contraint leurs employeurs à leur donner toutes les preuves de leur travail, ne sont toujours pas régularisés.

Cette loi est un naufrage politique et moral. Cette loi et les débats qui l’entourent depuis six mois sont une violence pour tous les immigrés. Elle repose sur un énorme mensonge. L’immigration n’est pas responsable de l’insécurité.

Au contraire, l’immigration est une richesse pour notre pays. Chaque année, les travailleurs étrangers font rentrer soixante milliards de cotisations sociales et d’impôts. En Ile-de-France, vingt pour cent des emplois sont occupés par des travailleurs étrangers. Vingt pour cent des thèses soutenues dans les universités françaises sont des thèses soutenues par des étudiants étrangers.

Sans travailleurs étrangers, il y aura beaucoup moins de médecins dans nos hôpitaux, d’aides à domicile, de cuistots, de livreurs ou de maçons par exemple.

Les premières lignes, encensées pendant l’épidémie de coronavirus, pour beaucoup, ce sont eux et le gouvernement leur explique maintenant qu’il faudrait qu’ils continuent à travailler en baissant la tête sans vivre avec leur famille ni avoir accès aux droits sociaux.

La CGT exige la régularisation de tous les travailleurs sans papier sur simple preuve de travail. C’est une mesure de justice sociale. C’est un moyen indispensable de lutte contre le dumping social.

Rien de tel pour le patronat que d’avoir une main d’œuvre sans papier donc corvéable à merci, obligée d’accepter des conditions de travail indignes.

Les régulariser, c’est leur permettre de faire respecter leurs droits, de gagner des augmentations de salaires et d’empêcher le patronat de tirer tous nos droits vers le bas.

Comme le reconnaît le président de la république, cette loi est contraire à notre constitution sur de nombreux points. Il doit en tirer toutes les conséquences et ne pas la promulguer. Cette loi qui déshonore notre pays ne doit pas s’appliquer. D’ores et déjà, la CGT appelle tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette loi à la résistance et à la désobéissance civile, à l’image des trente-deux conseils départementaux qui annoncent qu’ils n’appliqueront pas cette loi de la honte.

Montrons que la France, c’est la liberté, l’égalité et la fraternité. Montrons que la France, c’est la solidarité que chaque jour nous faisons vivre sur nos lieux de travail en nous entraidant entre travailleurs quelle que soit notre religion ou notre nationalité.

Montrons que la France c’est l’humanité que nous faisons vivre dans nos écoles en nous mobilisant pour refuser l’expulsion des enfants d’immigrés et en nous battant pour que toutes les familles puissent avoir un toit.  

La CGT prendra toutes les initiatives pour contribuer à une riposte la plus large possible pour enterrer ce texte de la honte.

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 15:22

 

 

https://www.humanite.fr/politique/loi-immigration-darmanin/monsieur-le-president-ne-promulguez-pas-la-loi-immigration

 

Ne promulguez pas la loi contre l'immigration

À l’initiative de l’Humanité, des élus, des syndicalistes, des intellectuels et des artistes, exhortent Emmanuel Macron à renoncer à une législation qui fracture les fondements de la république, en instillant le poison xénophobe de la préférence nationale.

À la dernière élection présidentielle, des millions de voix se sont reportées sur Emmanuel Macron au second tour pour faire barrage à Marine Le Pen. « Ce vote m’oblige », avait assuré le président élu. La loi immigration, véritable marchepied à l’idéologie nationaliste de l’extrême droite, est une trahison de cet engagement solennel pris devant les français.

Soutenu par le Rassemblement National, ce texte, adopté sans réel débat au parlement, fracture le camp présidentiel mais, surtout, les fondements de notre république. En instillant le poison xénophobe de la préférence nationale et en remettant en cause le droit du sol, il bafoue les principes d’égalité et de non-discrimination, socle de notre démocratie fraternelle.

Cette loi de haine et de division fait peser une lourde menace sur le sort de nos semblables, étrangers ou immigrés, donc sur la cohésion de notre société. Elle ouvre la voie au pire.

Face à ce danger, citoyens soucieux du vivre-ensemble, nous appelons le chef de l'état à se ressaisir. Ne promulguez pas ce texte de tous les dangers.

Premiers signataires

Martine Aubry, Étienne Balibar, Patrice Bessac, Sophie Binet, Manuel Bompard, Rachida Brakni, Ian Brossat, Laure Calamy, Éric Cantona, Sorj Chalandon, Patrick Chamoiseau, André Chassaigne, Cyrielle Chatelain, Jean-Pierre Darroussin, Carole Delga, Grégory Doucet, Cécile Duflot, Annie Ernaux, Laurent Escure, Elsa Faucillon, Olivier Faure, Léa Filoche, Fabien Gay, Benoît Hamon, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Patrick Kanner, Mathilde Larrère, Philippe Martinez, Jean-Luc Mélenchon, Sébastien Menesplier, Gérard Mordillat, Stanislas Nordey, Erik Orsenna, Mathilde Panot, Antonin Peretjatko, Ernest Pignon-Ernest, Monique Pinçon-Charlot, Éric Piolle, Philippe Rio, Johanna Rolland, Pierre Rosanvallon, Fabien Roussel, Michèle Rubirola, Lydie Salvayre, Anthony Smith, Benoît Teste, Bernard Thibault, Marine Tondelier, Boris Vallaud, Najat Vallaud-Belkacem, Marie-Christine Vergiat

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20 décembre 2023 3 20 /12 /décembre /2023 18:21

 

 

https://www.francebleu.fr/infos/politique/loi-immigration-au-lendemain-de-l-adoption-du-texte-crise-ouverte-au-sein-de-la-majorite-6798255

 

Certains volets de la loi contre l'immigration peuvent se retravailler, estime Emmanuel Macron

L'adoption du texte de la loi contre l’immigration, Mardi 19 Décembre 2023, a déclenché une crise ouverte dans le camp d’Emmanuel Macron. Plusieurs députés de la majorité ont voté contre et Aurélien Rousseau, ministre de la santé, a démissionné.

Après l'adoption, Mardi 19 Décembre 2023, dans la douleur, de la loi contre l’immigration portée par le gouvernement, la majorité présidentielle vit une crise ouverte dans ses rangs. Malgré les déclarations de la première ministre Elisabeth Borne, Mercredi 20 Décembre 2023 sur France Inter, qui nie toute crise dans son camp, le texte contre l’immigration suscite un profond malaise chez les députés de la Renaissance, notamment en raison du soutien de dernière minute au texte par le Rassemblement National, qui s'est déclaré vainqueur idéologique de la séquence.

Après l'interview de la première ministre, Mercredi 20 Décembre 2023 dans la matinée, Emmanuel Macron s'exprimera Mercredi 20 Décembre 2023 dans la soirée dans une émission de la cinquième chaîne de la télévision française, signe qu'il y a bien un incendie à éteindre.

À l'issue du conseil des ministres, qui s'est tenu Mercredi 20 Décembre 2023 en fin de matinée, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a annoncé qu'Emmanuel Macron, en personne, saisira le conseil constitutionnel, Mercredi 20 Décembre 2023. Il s'agit de demander au conseil constitutionnel de statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi à la constitution, a précisé le ministre, alors que la crise politique est ouverte dans la majorité. La première ministre Élisabeth Borne a reconnu Mercredi 20 Décembre 2023 dans la matinée que certaines mesures étaient inconstitutionnelles et que le texte serait amené à évoluer.

« Il y a dans cette loi des choses que nous n'aimons pas, mais qui ne nous déshonorent pas. Pour certaines des mesures, nous réinterrogerons celles-ci dans un avenir proche », a déclaré Olivier Véran, ajoutant que ce texte n'avait rien à voir avec la préférence nationale et dénonçant une véritable escroquerie du Rassemblement National.

Le ministre de la santé avait confié au Monde, Mardi 19 Décembre 2023 en début de soirée, que « ma décision ne fait aucun doute. Si le texte est voté, je pars ». C'est désormais chose faite, Aurélien Rousseau a démissionné du gouvernement, a confirmé mercredi Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, à l'issue du conseil des ministres, Mercredi 20 Décembre 2023. La ministre déléguée Agnès Firmin Le Bodo assurera l'intérim au ministère de la santé.

De son côté, la ministre de la culture Rima Abdul Malak a démenti sur son compte Instagram des rumeurs de démission la concernant à la suite de l'adoption du projet de loi controversé sur l'immigration, « contrairement aux rumeurs qui ont circulé, je n'ai pas envisagé de démissionner du gouvernement. Ma détermination à poursuivre mes combats est totale. Au nom des larmes de mes parents quittant leur Liban natal et au nom de cette France qu'ils ont choisie pour sa devise de liberté, d’égalité et de fraternité, que je ne cesserai jamais de défendre et de servir, vous me trouverez encore rue de Valois tant que le président de la république et la première ministre m'accorderont leur confiance prête à poursuivre ces justes combats ».

Face aux critiques virulentes de la gauche, des associations et d'une partie de sa majorité, contre ce texte marqué à droite, Elisabeth Borne, profondément humaniste, a assuré que « j’ai veillé à ce que ce texte respecte nos valeurs. J’ai le sentiment du devoir accompli, après l'adoption de mesures utiles, efficaces et attendues par nos concitoyens. Je ne tiens pas compte des voix du Rassemblement National, puisque le texte, voté à l'Assemblée Nationale par trois cent quarante-neuf voix contre cent quatre-vingt-six voix, aurait pu être adopté sans les quatre-vingt-huit voix du Rassemblement National qui a fait le coucou. Des mesures de la loi sont probablement contraires à la constitution et le texte sera amené à évoluer. Je n’exclue pas de revenir sur certaines dispositions, comme les Aides Personnalisées au Logement (APL), qui ont cristallisé les derniers débats ».

Quelques heures avant le vote, plusieurs ministres défavorables au texte ont mis leur démission dans la balance avant de se réunir avec d'autres tenants de ce même courant, dont le ministre des transports Clément Beaune, le ministre du logement Patrice Vergriete et la ministre de l’enseignement supérieur Sylvie Retailleau.

Plusieurs figures de la majorité ne cachaient pas Mercredi 20 Décembre 2023 dans la matinée leur gêne, accentuée par le ralliement de Marine Le Pen à ce texte qui a pour but de faciliter les expulsions des migrants illégaux et de rendre moins attractif pour les étrangers le système de protection sociale français. Le président de la commission des lois, Sacha Houlié, qui a voté contre le texte, a dit sur Radio-Télévision Luxembourg (RTL) qu’il a un peu la gueule de bois, car cette loi contre l’immigration n'est pas le projet de la majorité et qu’elle comprend une trentaine de mesures inconstitutionnelles.

Le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, a dénoncé une crise politique comme nous n’en avons pas connue depuis des années et un malaise général dans la majorité. Il juge inouï que des membres de la majorité expliquent qu'ils votent des sujets anticonstitutionnels, en semblant espérer une censure des dispositions les plus controversées, « c’est une grande première. Le travail qu'ils n'ont pas fait eux-mêmes, ils demandent au conseil constitutionnel de le faire. Je n'ai jamais vu cela. Le conseil constitutionnel n'est pas la lessiveuse des consciences. Cette loi est très grave. Pour la première fois, nous avons introduit dans la loi un principe pour lequel Jean-Marie Le Pen combattait depuis quarante ans, le principe de préférence nationale. Le combat contre cette loi réunira-t-il la gauche éparpillée ? Il y a une évidence, il s'est passé quelque chose et nous devons tous en prendre conscience ».

« Emmanuel Macron peut encore ne pas promulguer la loi contre l’immigration », a déclaré Sophie Binet, secrétaire générale de la Confédération Générale du Travail (CGT), Mercredi 20 Décembre 2023 sur France Culture, « j’appelle solennellement le président de la république à ne pas promulguer cette loi qui déshonore la France à l'international et qui rompt fondamentalement avec toutes les valeurs de la république. Je rappelle que le droit du sol est un acquis de la révolution française, le président de la république doit avoir un sursaut, il ne doit pas promulguer cette loi pour garantir la cohésion de sa majorité qui est en train d'exploser et il doit surtout garantir la cohésion du pays ».

Des départements dirigés par la gauche ont annoncé qu'ils n'appliqueraient pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Mercredi 20 Décembre 2023, le département du Lot a indiqué qu'il allait refuser d’appliquer la préférence nationale instituée selon lui par la loi contre l’immigration pour l'attribution de l’APA, selon un communiqué.

« Le département du Lot, fidèle à ses valeurs de solidarité, refuse et refusera d'appliquer le principe de la préférence nationale pour nos aînés », affirme dans ce texte Serge Rigal, président divers gauche du conseil départemental, qui propose de créer une nouvelle allocation d'autonomie universelle qui donnera exactement les mêmes droits aux lotois qui seraient exclus par cette loi.

Même position pour le Lot-et-Garonne et la Seine-Saint-Denis, dont son président, le socialiste Stéphane Troussel, a annoncé qu'il n'appliquera pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l’APA. « Je mettrai tout en oeuvre pour que le département soit un bouclier républicain contre la préférence nationale. Tous les habitants de Seine-Saint-Denis méritent la solidarité et l'humanité, d’où qu'ils viennent. Nous continuerons de verser l'APA aux étrangers en situation régulière », a déclaré sur X le président du conseil départemental de ce territoire de banlieue parisienne qui compte une forte population issue de l'immigration.

Le département de la Gironde n'appliquera pas non plus cette mesure. Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental, estime que la loi contre l’immigration est une honte pour la république. Paris n'appliquera pas la loi contre l’immigration, a également annoncé la maire de Paris, Anne Hidalgo, Mercredi 20 Décembre 2023.

Parmi les nouvelles mesures ajoutées à la loi contre l’immigration dans l'accord trouvé entre la majorité et les Républicains, la mise en place d'une caution à déposer pour les étudiants étrangers demandant un titre de séjour visant à couvrir le coût d'éventuels frais d'éloignement ne passe pas auprès des présidents des universités. Mardi 19 Décembre 2023, avant l'adoption du projet de loi, une vingtaine d'entre eux ont jugé que le texte, et cette mesure en particulier, était indigne de notre pays, qu’il était contraire à l’esprit des Lumières et qu’il nuisait à l'ambition de l'enseignement supérieur.

Parmi les premiers signataires figurent notamment les présidents de plusieurs grandes universités parisiennes dont la Sorbonne, des universités d'Aix-Marseille, de Bordeaux, de Lyon, de Toulouse Jean-Jaurès et de Strasbourg, « comment accepter des mesures qui tendront à replier l'université française sur elle-même ? Appliquer de façon généralisée la majoration des droits d'inscription pour les étudiants extra-communautaires aurait un effet particulièrement délétère sur leur nombre, origine géographique et situation sociale, alors même que ces étudiants internationaux sont une richesse pour notre pays ».

Dans une tribune distincte, publiée par le Parisien et transmise à l'Agence France Presse (AFP), les directeurs généraux de trois grandes écoles de commerce, l’école des Hautes Etudes Commerciales (HEC), l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales (ESSEC) et l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP), dénoncent aussi des mesures qui menacent gravement la compétitivité internationale de la France et qui anéantiraient l'objectif gouvernemental de doubler le nombre d'étudiants internationaux d'ici 2027.

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20 décembre 2023 3 20 /12 /décembre /2023 17:36

 

 

https://www.bfmtv.com/politique/loi-immigration-deux-departements-annoncent-refuser-d-appliquer-certaines-dispositions-du-texte_AN-202312200641.html#xtor=AL-68

 

Trente-deux départements annoncent qu’ils refuseront d’appliquer certaines dispositions du texte de la loi contre l’immigration

Trente-deux départements de gauche n'appliqueront pas le durcissement des conditions de versement de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) prévu dans la loi contre l’immigration, mais ce n’est pas sûr qu'ils en aient le droit.

Ils n'appliqueront pas les dispositions de la nouvelle loi immigration. Après l'adoption du texte par le parlement, Mardi 19 Décembre 2023 dans la soirée, les départements du Lot et de la Seine-Saint-Denis ont d'abord annoncé, Mercredi 20 décembre 2023, leur refus d'appliquer le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l’APA. Mercredi 20 Décembre 2023 dans l'après-midi, ils ont été suivis par trente départements de gauche, a annoncé le groupe de gauche de l’assemblée des départements de France.

Le texte prévoit en effet que cette aide, destinée aux personnes de plus de soixante ans en perte d'autonomie, soit soumise à une présence en France depuis au moins cinq ans pour les ressortissants étrangers sans-emploi et à trente mois d'activité s'ils travaillent.

Le département du Lot, fidèle à ses valeurs de solidarité, indique dans un communiqué qu’il refuse d'instaurer la préférence nationale dans les politiques dont il a la charge.

Serge Rigal, son président divers gauche qui a qualifié la loi contre l’immigration de honte pour notre pays, a ainsi annoncé sa volonté de créer à la prochaine assemblée départementale, le 6 février et le 7 février 2024, une nouvelle allocation d'autonomie universelle qui donnera exactement les mêmes droits aux lotois qui seraient exclus par cette loi.

Le département de la Seine Saint Denis a pris une décision similaire, « nous continuerons de verser l'APA aux étrangers en situation régulière. Nous mettrons tout en œuvre pour que le département soit un bouclier républicain contre la préférence nationale. Tous les habitants de Seine-Saint-Denis méritent la solidarité et l'humanité, d’où qu'ils viennent ».

« Ce texte est un recul pour l'égalité et pour la justice et une honte pour notre pays des droits humains », ont communiqué les trente-deux départements de gauche, « la discrimination qu’il instaure revient à condamner des femmes, des hommes et des enfants, pour leur origine plutôt que de les reconnaître dans leur humanité ».

Ces annonces posent question car, pour Géraldine Chavrier, professeure de droit public à l'université Panthéon Sorbonne, les départements ne peuvent pas se soustraire à la loi, « des compétences précises et définies leur sont attribuées. Ils pourraient donc être mis en demeure par le préfet. Quand une compétence est transférée à une collectivité locale, l’état n'a plus le droit d'y mettre son nez, mais les collectivités doivent tout de même respecter les lois et les décrets. Cela n'empêche pas le bras de fer car, si un préfet constate l'illégalité d'un acte, il n'est pas en mesure de l'annuler lui-même. Quand, par exemple, un maire refuse d'organiser une élection, le préfet peut le faire à sa place, c'est assez simple mais, dans le cas de l’APA, c'est plus compliqué. Le préfet pourra déférer l'acte au tribunal administratif, mais cela prendra du temps ».

La loi contre l’immigration n'a cependant pas encore fini son chemin législatif. Emmanuel Macron doit la transmettre Mercredi 20 Décembre 2023 au conseil constitutionnel afin de s'assurer de la régularité du texte. Le gouvernement a déjà fait part de ses doutes quant à certaines mesures accordées à la droite. Le conseil constitutionnel aura un mois pour rendre sa décision, qui ne pourra pas faire l'objet de recours.

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