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23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 14:21

 

 

https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/guerre-gaza-des-centaines-de-corps-decouverts-dans-des-charniers-dans-lhopital-de

https://www.middleeasteye.net/news/hundreds-bodies-unearthed-nasser-hospital-mass-graves

 

Des centaines de corps découverts dans des charniers dans l’hôpital de Khan Younès

Les sauveteurs ont récupéré plus de deux cent corps, dont ceux d’enfants, de femmes âgées et de jeunes hommes

La défense civile palestinienne a déclaré Dimanche 21 Avril 2024 qu’elle a retrouvé des centaines de corps de palestiniens enterrés par les forces israéliennes dans des fosses communes dans la cour de l’hôpital al-Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Au moins deux cent corps ont été retrouvés dans deux fosses communes, Dimanche 21 Avril 2024 en milieu de journée. Alors que les recherches se poursuivent, les sauveteurs estiment qu’il y aurait au moins quatre cent corps.

Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré que certains des corps retrouvés avaient été décapités et que leur peau et leurs organes avaient été prélevés. Selon al Jazeera, les corps d’enfants, de femmes âgées et de jeunes hommes figuraient parmi les corps retrouvés. Selon les équipes de secours, certains corps avaient les mains liées derrière le dos, ce qui suggère qu’ils ont été exécutés et enterrés sur place. Middle East Eye (MEE) n’a pas pu vérifier de manière indépendante l’état des corps.

Alors que la nouvelle des charniers se répandait, de nombreux palestiniens sont arrivés à l’hôpital dans l’espoir de retrouver les membres de leurs familles portés disparus.

Les charniers ont été découverts quelques semaines après la fin de l’invasion de Khan Younès, qui a duré trois mois au cours desquels les forces terrestres ont attaqué à plusieurs reprises l’hôpital al-Nasser.

L’hôpital, le deuxième plus grand de la bande de Gaza et la colonne vertébrale du système de santé du sud du territoire, a été mis hors service après des raids israéliens meurtriers, au mois de février 2024, alors que dix mille palestiniens s’étaient réfugiées dans le complexe médical.

L’armée israélienne a pris d’assaut l’hôpital à deux reprises après un siège d’une semaine, au mois de janvier 2024, au cours duquel deux cent palestiniens ont été arrêtés, selon les chiffres de l’Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), et des centaines de patients et de déplacées qui s’abritaient dans le bâtiment ont été évacuées de force.

Le personnel médical a déclaré avoir été déshabillé, battu et humilié par les forces israéliennes. De nombreux membres du personnel et des patients ont été pris pour cibles par des tirs de snipers.

Au mois de mars 2024, la British Broadcasting Corporation (BBC) a publié des images vérifiées montrant des palestiniens détenus et agenouillés à l’intérieur du complexe après le raid. La BBC a également vérifié des images documentant vingt et un cas de tirs contre le personnel et les patients pendant le siège.

Les responsables de la santé ont déclaré qu’il n’y avait pas d’électricité et pas assez de personnel à l’hôpital pour soigner les deux cent patients restés sur place après le siège.

Selon le porte-parole du ministère palestinien de la santé, Ashraf al-Qudra, les générateurs de l’hôpital sont tombés en panne, interrompant l’approvisionnement en eau, tandis que les eaux usées ont inondé les salles d’urgence, rendant impossible pour le personnel restant de soigner les patients en soins intensifs.

Il a ajouté que le manque d’approvisionnement en oxygène, également dû à l’absence d’électricité, a causé la mort d’au moins sept patients.

Israël a déclaré que l’hôpital abritait des combattants du Hamas, une affirmation régulièrement formulée lors de ses attaques contre des hôpitaux à Gaza, bien qu’il n’ait produit aucune preuve crédible d’une présence militaire à l’intérieur de ces établissements.

Ce n’est pas du premier charnier découvert dans un hôpital de la bande de Gaza. Cette découverte fait suite à une autre découverte au début du mois d’avril 2024 dans le complexe médical al-Chifa, dans la ville de Gaza, qui était autrefois le plus grand hôpital de Gaza, resté en ruines après deux semaines d’assaut des forces israéliennes à la fin du mois de mars 2024.

Plusieurs corps ont été retrouvés Lundi 22 Avril 2024 dans la cour de l’hôpital, dont au moins un palestinien en sous-vêtements qui semble avoir été exécuté récemment, selon un journaliste arabe d’al Jazeera présent sur les lieux.

Après le retrait des forces israéliennes de l’hôpital al Shifa, le premier avril 2024, une fois détruite la majeure partie du complexe médical, des équipes de plusieurs ministères gouvernementaux ont été déployées à al Shifa pour évacuer et identifier les corps.

Les recherches ont été lancées après les récits de survivants qui témoignaient de l’exécution sommaire de palestiniens par les forces israéliennes lors du raid.

Les responsables militaires israéliens ont déclaré que les soldats israéliens avaient tué deux cent palestiniens et qu’ils avaient arrêté neuf cent autres palestiniens au cours de l’assaut de quinze jours contre l’hôpital. La défense civile de Gaza a déclaré qu’environ trois cent palestiniens avaient été tués.

L’armée israélienne a affirmé avoir mené son raid sans blesser les civils ni le personnel médical. Les organisations médicales et les témoins oculaires ont fermement démenti.

Ahmad al-Maqadmeh, chirurgien plasticien palestinien, et sa mère, Yusra al-Maqadmeh, médecin généraliste, figuraient parmi les morts.

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23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 14:04

 

 

https://www.aljazeera.com/news/2024/4/22/columbia-university-on-edge-over-gaza-whats-going-on

 

Columbia, l’université de New York et Yale en ébullition à cause de la guerre israélienne contre Gaza, que se passe-t-il ?

Les principaux campus universitaires des États-Unis, notamment ceux de Yale, de l’université de New York et de l’université de Columbia, sont sous tension, en raison des arrestations des manifestants pour la Palestine du Lundi 22 Avril 2024 et de la montée des tensions entre des manifestations de soutien à la Palestine et des manifestations de soutien à Israël à propos de la guerre à Gaza.

Dimanche 21 Avril 2024, un éminent rabbin de l’Université Columbia et du Barnard College de New York, Elie Buechler, a exhorté les étudiants juifs de l’institution à rester chez eux en raison de l’antisémitisme extrême sur le campus.

Dimanche 21 Avril 2024, la présidente de l’Université Colombia, Nemat Shafik, a annoncé dans un communiqué officiel que tous les cours auront lieu virtuellement Lundi 22 Avril 2024, le jour de la Pâque juive, et que les professeurs et le personnel pouvant travailler à distance devraient le faire, « ces derniers jours, il y a eu trop d’exemples de comportements d’intimidation et de harcèlement sur notre campus. Les propos antisémites, comme tout autre langage utilisé pour blesser et effrayer les étudiants, sont inacceptables et des mesures appropriées seront prises ».

Lundi 22 Avril 2024, ces tensions se sont étendues au centre de Manhattan, où est basé le campus de l’université de New York, et au campus de Yale à New Haven, dans le Connecticut.

À Yale, il y a eu soixante arrestations, dont au moins quarante-sept étudiants, pour intrusion après avoir bloqué la circulation autour du campus, selon un communiqué du président de l'université de Yale, Peter Salovey du Lundi 22 Avril 2024.

Plusieurs manifestants ont également été arrêtés à l’université de New York, qui a publié un communiqué disant que « le New York Police Department (NYPD) a exhorté les étudiants présents à partir pacifiquement, mais il a finalement procédé à un certain nombre d'arrestations ».

Le journal étudiant de l’université de New York, Washington Square News, a publié une mise à jour Lundi 22 Avril 2024 à 21 heures 30 indiquant que « tous les manifestants visibles se sont soit dispersés, soit ont été arrêtés, les manifestants arrêtés ont été menottés et le campement de tentes a été complètement supprimé ».

Le NYPD a monté un campement sur la Gould Plaza de l’université de New York, empêchant ainsi d’autres étudiants de se joindre à la manifestation. Plusieurs étudiants et professeurs de l’université de New York ont été arrêtés par des centaines de policiers pour intrusion, a déclaré à al Jazeera Helga Tawil-Souri, professeure agrégée de Moyen-Orient et d'études islamiques à l’université de New York, alors qu'elle se tenait devant un poste de police, attendant la libération de plusieurs étudiants et les membres du corps professoral.

Helga Tawil Souri a dit que « je ne sais pas comment nous pouvons pénétrer sur notre propre campus. La manifestation était pacifique. Je suis à l’université de New York depuis près de vingt ans et j’ai vu un certain nombre de manifestations se dérouler. Je ne pense pas avoir jamais assisté à une répression de cette nature ».

Jeudi 18 Avril 2024, le NYPD avait arrêté plus d’une centaine de manifestants pour la Palestine de l’université de Colombia pour intrusion. Plusieurs étudiants ont également été suspendus de l’université de Columbia et du Barnard College, qui se trouve en face du campus principal de Columbia à Morningside Heights à Broadway, dont Isra Hirsi, la fille d'Ilhan Omar, représentante démocrate à la chambre des représentants des États-Unis.

Divers groupes étudiants sont derrière les manifestations. À l’université de Columbia, le campement de solidarité pour Gaza a été organisé par Columbia University Apartheid Divest (CUAD), Students for Justice in Palestine (SJP) et Jewish Voice for Peace (JVP).

Les manifestants appellent l’université de Columbia à se désinvestir des entreprises qui profitent de la guerre israélienne à Gaza. Le site internet de la CUAD répertorie des demandes supplémentaires, appelant à plus de transparence financière sur les investissements de l’université de Colombia et à la rupture des liens académiques et des collaborations avec les universités et les programmes israéliens. Les groupes appellent également à un cessez-le-feu complet à Gaza.

A l’université de New York, le campement a été organisé par New York University Palestine Solidarity Coalition (NYUPSC), un groupe nouvellement formé sur le campus, comprenant des étudiants de Students for Justice in Palestine, de Faculty for Justice in Palestine, de Law Students for Justice in Palestine, de Shut it Down New York University, de Jews against Zionism et de plus d’une vingtaine d’autres groupes du campus.

Le site internet de New York University Alumni for Palestine détaille une liste de revendications dans une lettre ouverte adressée au conseil d’administration de l’université de New York et signée par plus de deux mille quatre cent anciens élèves. Il s’agit notamment de la condamnation du meurtre de civils palestiniens, de la protection des étudiants et des professeurs qui défendent la Palestine contre le harcèlement et du désinvestissement des entreprises et des institutions actives dans l’occupation israélienne et le génocide en Palestine.

En outre, la lettre des anciens élèves appelle le conseil d’administration de l’université de New York à fermer le campus de Tel Aviv de l’université de New York, qui interdit aux étudiants, professeurs et affiliés palestiniens d’accéder aux opportunités académiques sur le site en raison de leur appartenance ethnique, contredisant les principes de liberté académique et d’égalitarisme de l’université de New York. La lettre appelle le conseil d’administration de l’université à réévaluer l’implication de l’université, en particulier de sa Tandon School of Engineering, dans la recherche et le développement d’armes, et à cesser toute collaboration avec les fabricants d’armes.

Le campement de Yale a été évacué Lundi 22 Avril 2024, les manifestants exigeant que Yale se désinvestisse des entreprises des fabricants d'armes militaires.

Au moins trente-quatre mille palestiniens sont morts à Gaza à la suite des bombardements incessants d’Israël et de ses attaques terrestres. Les restrictions imposées à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza ont également poussé l'enclave au bord de la famine.

Certains manifestants ont été accusés d'antisémitisme et de harcèlement contre les étudiants juifs de l'université.

Dimanche 21 Avril 2024, ces allégations se sont encore renforcées après que des images diffusées sur les réseaux sociaux aient semblé montrer des militants qui soutiennent la Palestine à l’extérieur du campus de Columbia demandant aux étudiants qui soutiennent Israël de retourner en Pologne. « Le Samedi 7 Octobre 2023 n’arrivera pas une fois de plus, ni cinq fois de plus, ni dix fois de plus, ni cent fois de plus, ni mille fois de plus, mais dix mille fois de plus », a dit un militant, faisant référence aux attaques du Hamas contre le sud d’Israël qui ont tué mille cent trente-neuf israéliens. Un autre militant peut être entendu dire que « le Samedi 7 Octobre 2023 sera chaque jour pour vous ».

Une section d’un mouvement juif orthodoxe international Chabad de l’université de Columbia, a publié un communiqué disant que les manifestants ont également dit aux étudiants juifs que « vous n’avez pas de culture, tout ce que vous faites, c’est coloniser, retournez en Europe ».

Une autre vidéo montre un étudiant manifestant lors d’un rassemblement des étudiants de l’université de Colombia disant que « le Hamas a mis l’intifada mondiale sur la table ».

Dans un communiqué du Dimanche 21 Avril 2024, la CUAD a écrit que « ce sont des déclarations incendiaires qui ne nous représentent pas. Dans les universités de tout le pays, notre mouvement est uni pour valoriser chaque vie humaine. Nos militants ont été discrédités par une foule politiquement motivée. Nous avons été harcelés dans la presse, nous avons été arrêtés par le NYPD et nous avons été suspendus par l'université. Nous nous sommes sciemment mis en danger, parce que nous ne pouvons plus être complices du fait que l’université de Colombia utilise nos frais de scolarité et accorde des fonds à des entreprises qui profitent de la mort ».

Pendant ce temps, des étudiants manifestants dans d'autres universités américaines, notamment l’université de Californie à Berkeley, le Massachusetts Institute of Technology (MIT), l’université du Michigan, l'Emerson College et Tufts, ont également établi des campements de protestation.

Quelques jours avant la dernière escalade des tensions sur le campus, la présidente de l’université de Columbia, Nemat Shafik, a comparu devant une commission du Congrès des Etats Unis pour répondre à des questions sur l’antisémitisme présumé sur le campus.

Avant cela, Nemat Shafik s’était engagé, Mercredi 17 Avril 2024, à prendre des mesures fermes pour lutter contre l’antisémitisme, « nous avons déjà suspendu quinze étudiants et il y a des procédures disciplinaires contre six autres étudiants. Le nombre de mesures disciplinaires prises depuis six mois est supérieur au nombre de procédures disciplinaires prises au cours de la dernière décennie à Columbia et je vous promets que, d’après les messages que j’entends de la part des étudiants, ils comprennent que les violations de nos politiques auront des conséquences ».

Pourtant, les étudiants et professeurs qui soutiennent Israël ont critiqué l’administration de Columbia pour ne pas en faire assez pour qu’ils se sentent en sécurité et ils ont appelé à la démission de Nemat Shafik. Les manifestants pour la Palestine ont également accusé l’université de Colombia d’étouffer leur liberté d’expression.

Au mois de novembre 2023, l’université de Columbia a suspendu SJP et JVP. Au mois de mars 2024, l'Union des Libertés Civiles de New York a annoncé qu'elle poursuivrait l’université de Columbia en justice.

Au mois de janvier 2024, l’université a interdit l’accès au campus à un groupe de militants accusés d’avoir participé une agression contre des manifestants pour la Palestine avec un produit chimique nauséabond.

Lundi 22 Avril 2024, la manifestation des étudiants de l’université de Columbia s'est poursuivie. Des centaines d’étudiants et de professeurs ont condamné l'arrestation et la suspension d'étudiants. Critiquant la décision de Nemat Shafik d’appeler la police anti-émeute pour disperser les étudiants plus tôt, les manifestants ont exigé sa démission.

Nemat Shafik fait également face à des pressions de l’autre côté pour qu’elle démissionne. La Columbia Jewish Alumni Association (CJAA) a publié un message sur X, Lundi 22 Avril 2024, « nous demandons que Nemat Shafik applique les règles, qu’elle appelle le NYPD et qu’elle rétablisse l’ordre, ou qu’elle démissionne ».

Dans une déclaration Dimanche 21 Avril 2024 pour commémorer Pessah, le président américain Joseph Biden a condamné ce qu'il a qualifié d'antisémitisme flagrant à l’université de Columbia.

« Cet antisémitisme est répréhensible et dangereux et il n'a absolument pas sa place sur les campus universitaires, ni nulle part ailleurs dans notre pays », a dit Joseph Biden, après que la Maison Blanche ait publié une déclaration distincte dénonçant des intimidations physiques visant les étudiants juifs et la communauté juive.

La condamnation de la manifestation du Dimanche 21 Avril 2024 est également venue du maire de la ville de New York, Eric Adams, et de la gouverneure de l’état de New York, Kathy Hochul.

La rapporteuse spéciale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour la Palestine, Francesca Albanese, a écrit Lundi 22 Avril 2024 un article sur X dénonçant les arrestations effectuées par l’université de Columbia et le ciblage présumé d'étudiants qui ont fait preuve de solidarité avec la Palestine dans les universités européennes, « quelles leçons les universités et les gouvernements occidentaux transmettent-ils à leurs jeunes citoyens et étudiants, lorsqu’ils s’attaquent aux valeurs et aux droits mêmes qui sont censés être fondamentaux pour les sociétés occidentales ».

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22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 14:52

 

 

JEAN MOULIN REVEILLE TOI

Par Bernard Fischer

Lundi 22 Avril 2024

Les mois passent et nous sommes toujours dans une situation de prolongation des guerres d’Ukraine et de Palestine, sans espoir de paix à court terme.

Je commencerai par la guerre d’Ukraine. Les questions les plus importantes sont les questions militaires et économiques.

Les questions militaires commençaient il y a deux ans par un paradoxe historique. L’Ukraine soviétique était en première ligne d’une éventuelle guerre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) contre l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). En 2022, l’Ukraine indépendante utilisait pour la première fois les moyens de défense de l’ancienne Ukraine soviétique contre l’agression de la Russie de Vladimir Poutine.

L’Ukraine n’avait pas et elle n’a toujours pas d’industrie d’armement, la presque totalité des moyens de défense de l’Ukraine vient des livraisons d’armes occidentales. Il y avait une confiance aveugle et totale dans le respect par la Russie des accords de Budapest de 1994.

Il y a d’autre part les questions économiques. Les sanctions économiques occidentales contre la Russie sont un échec total. Il y avait récemment une petite information importante dans une dépêche de presse de Russian Information Agency (RIA). Pour une fois, ce n’était pas une fausse nouvelle. Au mois de février 2024, deux ans après le début de la dernière guerre de la Russie contre l’Ukraine, la France est le plus important importateur de gaz russe. Il faudrait et il n’y a pas de campagne pour la fin immédiate et définitive des importations françaises de gaz russe.

Deuxièmement, des centaines de milliards d’euros d’avoirs russes dorment dans les caisses des banques centrales occidentales. Il faut la confiscation immédiate et définitive de ces avoirs russes et leur utilisation pour le financement des livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine.

Enfin, il y a un détournement massif des sanction économiques occidentales contre la Russie. En effet, la Chine ne respecte pas cet embargo économique. Les sanctions économiques occidentales contre la Russie ne provoquent aucune crise, ni de l’économie russe, ni de l’économie mondiale. Elles provoquent simplement une augmentation du commerce entre l’Occident et la Chine et du commerce entre la Chine et la Russie.

Les mois passent, le génocide à Gaza continue et la répression dans le monde entier monte contre le mouvement de solidarité pour la Palestine. En France, nous assistons à la multiplication des plaintes, des procès, des condamnations et des interdictions des meetings et des manifestations pour apologie du terrorisme. C’est la stratégie de la peur, comme l’écrit très bien Edwy Plenel dans un message récent.

De ce point de vue, il y a de plus en plus de points communs entre la France d’Emmanuel Macron et la Russie de Vladimir Poutine. Dans la Russie de Vladimir Poutine, la dénonciation de la guerre en Ukraine provoque des dizaines, des centaines et des milliers d’agents de l’étranger, d’arrestations, de mises en examen, de procès et de condamnations. Dans la France d’Emmanuel Macron, le soutien à la résistance palestinienne provoque la multiplication des poursuites judiciaires. Jean Moulin, réveille-toi, ils sont complètement fous.

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22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 14:16

 

 

https://fr.timesofisrael.com/plus-de-100-arrestations-a-columbia-la-police-evacue-un-camp-de-solidarite-avec-gaza/

 

Plus d’une centaine d’arrestations à l'université de Columbia, la police évacue un camp de solidarité avec Gaza

L'établissement suspend trois étudiants pour avoir participé à des activités contre Israël, dont la fille d'Ilhan Omar, et pour avoir refusé de se disperser malgré les appels de l'université

L’université de Columbia de New York a été le théâtre de troubles, Jeudi 18 Avril 2024, lorsque des étudiants ont manifesté dans les rues, pour protester contre la guerre entre Israël et le Hamas, sous importante présence policière.

La manifestation de masse qui s’est déroulée à l’université de New York et ses conséquences ont marqué une escalade après des mois de tensions au sujet de la guerre. Mercredi 17 Avril 2024, les étudiants ont découvert à leur réveil un campement de grandes tentes vertes et blanches disposées en deux cercles concentriques et couvrant une grande partie de la cour centrale de l’université, en face de la bibliothèque. Sur plusieurs d’entre elles, une banderole indiquait « camp de solidarité avec Gaza ». Une autre annonçait que le camp était une zone libre.

Jeudi 18 Avril 2024, les tentes avaient disparu et plusieurs étudiants, dont la fille de la représentante américaine Ilhan Omar, l’une des plus grandes critiques d’Israël au Congrès des Etats Unis, ont été suspendus. Au total, plus d’une centaine d’autres étudiants ont été arrêtés et ils ont été embarqués dans des fourgons de police le long de l’entrée principale de l’université, sur Broadway.

La présidente de l’université de Columbia, Nemat Shafik, qui venait de témoigner devant le Congrès au sujet du climat qui règne dans l’université, a envoyé une lettre au New York Police Department (NYPD) dans laquelle elle décrivait le campement comme un danger évident et réel qui affectait les activités de l’université, « c’est avec grand regret que nous demandons l’aide du NYPD pour expulser ces étudiants ».

Le maire de New York, Eric Adams, a déclaré lors d’une conférence de presse, Jeudi 18 Avril 2024, que plus de cent huit étudiants avaient été interpellés. Les responsables du NYPD ont déclaré que les suspects avaient reçu des citations à comparaître pour violation de domicile et que deux d’entre eux étaient également accusés d’obstruction à l’administration gouvernementale.

« Les étudiants de l’université de Columbia sont fiers de leur tradition de protestation et de leur capacité à faire entendre leur voix. Les étudiants ont le droit de s’exprimer librement, mais ils n’ont pas le droit d’enfreindre les politiques de l’université et de perturber le déroulement des cours. Nous ne serons pas une ville de non-droit », a dit Eric Adams.

Les militants qui ont dressé le campement faisaient partie du groupe Columbia University Apartheid Divest (CUAD), une coalition de groupes d’étudiants pour la Palestine à l’origine de nombreuses manifestations et actions de perturbation sur le campus. Cette action, bien plus importante que les manifestations passées, appelait Columbia à se séparer d’Israël et coïncidait avec le témoignage de Nemat Shafik devant le Congrès des Etats Unis.

« Ceux d’entre nous qui font partie du camp de solidarité avec Gaza ne se laisseront pas intimider », a écrit l’une des manifestantes, Isra Hirsi, sur les réseaux sociaux, « nous resterons déterminés jusqu’à ce que nos demandes soient satisfaites ».

Isra Hirsi est la fille d’Ilhan Omar, élue démocrate du Minnesota. Elle a publié Jeudi 18 Avril 2024 qu’elle avait été suspendue du Barnard College. Le NYPD a confirmé son arrestation et il a indiqué qu’Isra Hirsi avait reçu une citation à comparaître pour intrusion.

Depuis le Samedi 7 Octobre 2023, date à laquelle trois mille militants du Hamas ont envahi le sud d’Israël, massacré mille deux cent israéliens et enlevé deux cent cinquante-trois autres israéliens, dont la moitié sont toujours retenus en captivité à Gaza, l’université de Columbia est le théâtre de nombreuses protestations contre la guerre. Selon le Hamas, trente-trois mille palestiniens de Gaza auraient été tués, un chiffre qui ne peut être vérifié. Israël affirme avoir tué plus de treize mille militants du Hamas à Gaza et mille autres militants du Hamas en Israël le Samedi 7 Octobre 2023. Deux cent soixante soldats israéliens sont tombés au combat dans la bande de Gaza.

A Columbia, depuis le Samedi 7 Octobre 2023, un étudiant israélien aurait été agressé. Deux groupes antisionistes importants, dont l’un est juif, ont été suspendus du campus en raison d’une série de manifestations non autorisées et perturbatrices. Un étudiant israélien, qui poursuit l’université en justice, a été suspendu pour avoir pulvérisé une substance nauséabonde contre des manifestants pour la Palestine. Au mois d’avril 2024, quatre étudiants pour la Palestine ont été suspendus pour avoir organisé un événement non autorisé au cours duquel des orateurs ont fait l’éloge du Hamas.

Au début de l’année 2024, un groupe de travail universitaire contre l’antisémitisme a déclaré que les étudiants juifs du campus étaient confrontés à l’isolement et à la souffrance. L’administration de Joseph Biden enquête également sur Columbia et des étudiants juifs ont intenté des procès civils pour discrimination sur le campus.

Mercredi 17 Avril 2024, Nemat Shafik a témoigné sur le problème de l’antisémitisme au sein de l’établissement universitaire devant une commission de la chambre des représentants au Capitole, affirmant que l’administration devait déployer davantage d’efforts pour lutter contre ce problème.

Les étudiants protestataires ont profité de cette audience pour attirer l’attention nationale sur leur université. Le campement a été installé Mercredi 17 Avril 2024 à 4 heures du matin, selon les organisateurs, et, d’après la lettre de Nemat Shafik, il comptait une centaine d’étudiants. La lettre indique qu’ils ont enfreint les politiques de l’université et que la manifestation non autorisée est assimilable à une intrusion. Les manifestants, écrit-elle, ont interféré avec les activités de l’université, ils ont refusé de s’identifier, ils ont refusé de se disperser et ils ont endommagé des biens du campus.

Il leur a été demandé de se disperser, ce qu’ils n’ont pas fait. Au cours de la nuit, des nombreux d’étudiants se sont donné la main et ont encerclé le campement en scandant « la Palestine est arabe », tandis que des manifestants dans la rue criaient « le sionisme va tomber ». « Nous reprenons l’université », a publié l’association CUAD à un moment donné sur les réseaux sociaux.

Les choses se sont aggravées, Jeudi 18 Avril 2024. Les entrées de l’université étaient décorées de ballons bleus et blancs avant la cérémonie de remise des diplômes, alors que des drapeaux palestiniens flottaient sur la pelouse du campus, derrière eux, au-delà des barrières en métal. L’accès à l’université a été interdit aux non-étudiants, comme cela a été le cas à plusieurs reprises tout au long de la journée du Samedi 7 Octobre 2023.

Des autocollants apposés sur les bouches de métro et les boîtes aux lettres à proximité de l’entrée de l’établissement universitaire indiquaient que « le sionisme, c’est du terrorisme » et « résistez à la puissance coloniale par tous les moyens nécessaires ». Une poignée de manifestants sur le trottoir scandaient « de New York à Gaza, mondialisons l’intifada », à côté d’une pancarte en carton sur laquelle était écrit « inspiré par la résistance palestinienne ».

La police a commencé à évacuer le campement Jeudi 18 Avril 2024 dans l’après-midi. Des agents en tenue anti-émeute ont été postés devant les portes de l’université et la bibliothèque et des camionnettes de la police, dont l’une était survolée par un drone, se sont alignées dans une rue en face de l’université.

Après les arrestations, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés sur le trottoir devant les portes du campus, scandant « mondialisons l’intifada » et « nous ne voulons pas de sionistes ici ». Des dizaines de policiers en tenue anti-émeute se tenaient devant les grilles et trois bus de police équipés de gyrophares étaient stationnés dans la rue.

Le journal du campus, le Columbia Spectator, a indiqué qu’au moins trois étudiantes du Barnard College, un établissement affilié à Columbia, ont été suspendus. L’université n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur le nombre de suspensions.

Nemat Shafik a souligné que les arrestations et les suspensions avaient été décidées en dernier recours et que les organisateurs de la manifestation avaient été invités à plusieurs reprises à quitter les lieux parce qu’ils enfreignaient les règles du campus, « j’ai pris cette mesure extraordinaire parce qu’il s’agit de circonstances extraordinaires. Les étudiants qui ont monté le camp ont transgressé une longue liste de règlements et de politiques ».

Un groupe de soutien à Israël, End Jew Hatred, avait organisé une manifestation à Columbia, Mercredi 17 Avril 2024. Jeudi 18 Avril 2024, aucune réponse organisée de soutien à Israël n’était visible à l’extérieur du campus, si ce n’est un contre-manifestant solitaire portant une kippa, qui a tenté de discuter avec les manifestants. Ceux-ci lui ont hurlé dessus, le traitant d’idiot, tout en tapant sur un tambour à côté de son visage. « Personne ne veut parler à un fasciste », a dit un manifestant.

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22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 13:41

 

 

https://www.eitb.eus/es/noticias/politica/detalle/9477031/resultados-de-elecciones-vascas-del-21a-2024/

 

Au final, il n'y a pas eu de surprise et le Partido Nacionalista Vasco (PNV) a dépassé Euskal Herria Bildu (EHB) de vingt-neuf mille voix, même si EHB a obtenu un résultat historique. Le Partido Socialista de Euskadi (PSE) a obtenu 12 sièges, le Parti Populaire a obtenu sept sièges et Sumar et Vox ont obtenu un siège chacun.

Le PNV et EHB sont à égalité avec vingt-sept sièges aux élections à la Communauté Autonome du Pays Basque du Dimanche 21 Avril 2024, bien que le PNV ait dépassé EHB de vingt-neuf mille voix, tandis que la coalition souverainiste a obtenu un résultat historique, avec plus de trois cent mille voix pour la première fois.

La soirée électorale est également marquée par la croissance du PSE et du Parti Populaire, par la quasi-disparition de la gauche confédérale, seul Sumar a obtenu une représentation, et par la surprise de Vox, qui maintient son représentant actuel.

Ainsi, le PNV pourra reconduire l'actuel gouvernement de coalition avec le PSE, ce qui ferait qu’Imanol Pradales, le candidat du PNB, deviendrait le président du gouvernement basque. Les sondages ont également révélé un paradoxe au parlement basque. Il sera le plus nationaliste de l'histoire, le PNB et EHB ont remporté trois sièges sur quatre, précisément au moment où le débat sur l'indépendance a presque disparu du front politique.

Le décompte a été vertigineux, plein d'alternatives et les deux premières forces se sont battues pour la victoire jusqu'au bout et tout est encore en attente du décompte, Vendredi 26 Avril 2024, du vote des basques résidant à l’étranger.

Dans ce contexte, le PNV a été le vainqueur des élections, avec vingt mille voix de plus qu'en 2020, même s'il a perdu quatre sièges en raison de l'augmentation de la participation, qui s'est élevée à soixante-trois pour cent des voix. Concrètement, le PNV a obtenu trente-cinq pour cent des voix, soit quatre pour cent de voix en moins par rapport à 2020.

EHB, avec trente-trois pour cent des voix, presque six pour cent des voix en plus par rapport à 2020, a obtenu quatre-vingt-dix mille voix et six sièges en plus par rapport à 2020 et est arrivé en première position en Álava et Gipuzkoa.

Le PSE et le Parti Populaire ont également augmenté en nombre de voix et de sièges. Le PSE aura douze sièges avec quatorze pour cent des voix et le Parti Populaire aura sept sièges avec neuf pour cent des voix.

Quant à la gauche espagnole, le divorce entre ses deux formations a eu des conséquences néfastes sur cet espace, devenu la force leader en Euskadi lors des élections générales de 2016 et qui avait obtenu six sièges aux élections régionales de 2020. Dimanche 21 Avril 2024, seul Sumar a obtenu un siège en Alava et sa candidate à la présidence du gouvernement basque, Alba García, qui se présentait en Biscaye, n'a pas obtenu de siège. De son côté, Elkarrekin Podemos disparaît du parlement basque. Finalement, et contre toute attente, Vox a conservé son seul siège en Álava, gagnant deux pour cent des voix en plus par rapport à 2020.

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22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 13:07

 

 

https://www.timesofisrael.com/idf-intel-chief-aharon-haliva-announces-resignation-over-october-7-failures/

 

Aharon Haliva annonce sa démission en raison des échecs du Samedi 7 Octobre 2023

Le plus haut responsable du renseignement militaire d'Israël a annoncé Lundi 22 Avril 2024 sa démission pour son rôle dans les échecs qui ont conduit à l'assaut du Hamas du Samedi 7 Octobre 2023.

Le major-général Aharon Haliva, directeur du renseignement militaire des Forces de la Défense Israélienne (FDI), quittera sa fonction après la nomination de son successeur.

Cette décision a été coordonnée avec le chef d'état-major des FDI, le lieutenant-général Herzi Halevi, et elle a été approuvée par le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant.

Aharon Haliva est le premier officier supérieur des FDI à démissionner depuis les attentats du Samedi 7 Octobre 2023. Un autre général de renseignement a démissionné après avoir reçu un diagnostic de cancer.

Aux côtés d’Aharon Haliva, d'autres hauts responsables de la défense ont déclaré qu'ils assumeraient la responsabilité de l'invasion mortelle réalisée par le Hamas le Samedi 7 Octobre 2023, y compris le directeur du Shin Bet et le chef d'état-major des FDI. Aucun d'entre eux n'a annoncé son intention de démissionner, bien que beaucoup devraient le faire après la stabilisation de la situation de sécurité.

Après l'assaut du Samedi 7 Octobre 2023, Aharon Haliva avait déclaré qu'il était responsable des échecs qui ont permis au Hamas d’attaquer Israël.

« La direction du renseignement militaire, sous mon commandement, n'a pas mis en garde contre l'attaque du Hamas. Nous avons échoué dans notre mission la plus importante et, en tant que directeur du renseignement militaire, j’assume la responsabilité de cet échec », avait dit Aharon Halevi le 17 octobre 2023. Cependant, il avait dit à l'époque qu'il n’avait pas l’intention de démissionner en raison de la guerre qui a suivi à Gaza.

« Maintenant, plus de six mois plus tard, parallèlement au lancement des enquêtes internes, je vous présente ma démission », a écrit Aharon Haliva dans une lettre publiée Lundi 22 Avril 2024.

Trois mille militants du Hamas ont attaqué Israël le Samedi 7 Octobre 2023, effectuant un déchaînement meurtrier d'intensité et d'étendue sans précédent. Les FDI ont eu du mal à monter une réponse, avec les bases les plus proches de la frontière et la chaîne de commandement apparemment brisée au milieu du chaos.

L'assaut a tué mille deux cent israéliens, le Hamas a pris deux cent cinquante-trois otages et une grande partie de la région a été dévastée. La majorité des victimes étaient des civils.

« La direction du renseignement sous mon commandement n'a pas accompli sa tâche. Je porte cette journée noire avec moi depuis, tous les jours et tous les soirs. Je supporterai à jamais la terrible douleur de la guerre. Je soutiens la création d'une commission d'enquête pour pouvoir enquêter et découvrir de manière approfondie, complète et précise, toutes les circonstances qui ont conduit à ces événements graves. Tout ce que j'ai fait pendant mon service dans les FDI était pour le peuple et pour l’état d'Israël », a écrit Aharon Haliva.

L'armée israélienne dans un communiqué a déclaré qu’Herzi Halevi a remercié l'officier du renseignement pour ses trente-huit années de service dans les FDI, au cours desquelles il a apporté une contribution importante à la sécurité de l’état d'Israël en tant que soldat de combat et commandant.

Le calendrier de la démission d’Aharon Haliva intervient alors que les FDI mènent des enquêtes sur leurs échecs avant le massacre du Samedi 7 Octobre 2023 du Hamas.

La direction du renseignement a divisé ses enquêtes en trois périodes. La première période est la période de dix ans avant l'assaut, à partir de la fin de la guerre de Gaza de 2014. La deuxième période est la période des jours précédant l'attaque, du premier octobre au 7 octobre 2023, en mettant l'accent sur les trente-six heures précédant l'assaut. La troisième période est la période du massacre du Samedi 7 Octobre 2023 lui-même. Chaque commandant de l'unité de la direction répond à des questions déterminées par le personnel général et elles doivent être présentées à Herzi Halevi au début du mois de juin 2024.

Aharon Haliva était en vacances à Eilat le Samedi 7 Octobre 2023. Il aurait été informé Samedi 7 Octobre 2023 vers 3 heures du matin de certains signes provenant de Gaza relatifs à une attaque imminente, mais il n’aurait pris aucune part dans les consultations dans les échelons les plus élevés des FDI concernant ces indications.

Aharon Haliva a dit plus tard que, même s'il avait participé aux consultations, il aurait conclu que le Hamas effectuait apparemment un exercice et que le problème pourrait attendre, « cela n'aurait pas changé le résultat final en aucune façon ».

Selon un rapport de la douzième chaîne de la télévision israélienne du mois de décembre 2023, la direction des renseignements militaires des FDI a tenu une discussion trois mois avant le Samedi 7 Octobre 2023, au cours de laquelle un officier, qui n'a été identifié que par son grade et la première initiale, a dit que « nous avons essayé, mais nous n'avons pas réussi. Nous ne pouvons pas dire comment le leader du Hamas, Yahya Sinwar, agira et les commandants sur le terrain doivent prendre les précautions nécessaires ».

Les conclusions de cette discussion ont été données à Aharon Haliva, qui a ordonné que la collecte de renseignements soit intensifiée, ajoutant que cela s'est effectivement produit.

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21 avril 2024 7 21 /04 /avril /2024 14:29

 

 

https://upjb.be/solidarite-avec-mohamed-khatib/

 

Communiqué de l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB) du Mercredi 17 Avril 2024

Solidarité avec Mohamed Khatib et Samidoun.

C’est avec sidération que l’UPJB a pris connaissance de la montée en force de la répression subie par une partie de la communauté palestinienne en Belgique, engagée aux côtés de la résistance palestinienne, ainsi que par ses soutiens.

Vendredi 5 Avril 2024, Zin Télévision, média d’information et association d’éducation permanente, publiait un communiqué de presse alarmant, faisant état d’intimidations et de menaces subies à l’occasion de l’organisation d’un événement sur la résistance palestinienne. Cette semaine, c’est par le Soir que nous apprenons que Mohamed Khatib, porte-parole de Samidoun Europe, mouvement arabe internationaliste qui lutte pour la libération des prisonniers politiques palestiniens, est menacé de perdre son statut de réfugié et d’être expulsé de Belgique. Quels que soient les différends politiques que nous avons avec ce mouvement, cette menace est intolérable et elle vient secouer les fondements mêmes de notre démocratie.

Nous écrivons ces lignes en connaissance de cause. Au mois de mars 2024, une délégation de l’UPJB a rencontré Samidoun Bruxelles dans nos locaux, pour discuter de deux incidents, d’une part, les violences contre leurs militants dans des manifestations coorganisées par l’UPJB, drapeaux arrachés, coups et gifles portés par des membres du service d’ordre, et, d’autre part, l’intervention d’un des militants de notre association dans l’émission du 7 décembre 2023 du Café sans Filtre dans laquelle, mis sous pression par le journaliste, il avait affirmé que Samidoun posait problème et qu’il fallait les minoriser. Lors de cette rencontre, les échanges entre les deux délégations ont été francs et cordiaux.

C’était l’occasion de discuter de nos points de convergence et de divergence et aussi pour notre militant de clarifier ses intentions, de prendre des distances vis-à-vis de ses propos et de présenter ses excuses. Il s’en est, depuis, expliqué sur sa page Facebook. Bien qu’il y ait des différences politiques entre nos deux mouvements, nous nous battons pour la même cause de la défense des droits des palestiniens et nous réfutons catégoriquement les accusations portées contre Mohamed Khatib. Cette campagne de diffamation ne le cible pas seulement lui, personnellement. Elle met en danger la liberté d’expression, la liberté de la presse et la liberté d’association en Belgique.

La vague répressive contre le mouvement de solidarité, contre ses soutiens et contre des médias belges qui travaillent à créer, dans le respect de la diversité des opinions, des espaces de réflexion, d’échange et de débat, est d’autant plus inquiétante qu’elle fait suite à des pressions exercées par l’ambassade d’Israël.

Cette ambassade représente un gouvernement d’extrême droite raciste et fasciste qui, depuis plus de six mois, bombarde la population de Gaza dans une prison à ciel ouvert et qui n’a que faire du rapport de la Cour de Justice Internationale (CJI) qui, au mois de janvier 2024, exprimait le risque d’un génocide.

Le gouvernement belge n’a aucune leçon à recevoir du gouvernement israélien, ni à se plier au chantage à l’antisémitisme, lorsqu’il s’agit d’expulser un réfugié palestinien qui risque la torture dans les prisons israéliennes, une semaine après la mort en prison du prisonnier politique palestinien Walid Daqqa.

Contre la criminalisation de la résistance palestinienne et contre la complicité avec les crimes de guerre, solidarité avec Mohamed Khatib et Samidoun.

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21 avril 2024 7 21 /04 /avril /2024 14:03

 

 

https://aurdip.org/stop-aux-projets-avec-israel-luniversite-de-turin-bloque-les-contrats-de-recherche-scientifique/

https://www.lastampa.it/torino/2024/03/19/news/guerra_israele_protesta_studenti_universita-14157931/

 

Stop aux projets avec Israël, l’université de Turin bloque les contrats de recherche scientifique

Les étudiants ont fait irruption au conseil académique et ils ont remis au recteur un appel signé par mille six cent universitaires de toute l’Italie.

L’université de Turin ne participera pas à l’appel d’offres du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Italienne (MAECI) pour la coopération entre les institutions italiennes et les institutions israéliennes dans le domaine de la recherche scientifique. C’est ce qu’a décidé le conseil académique, qui a voté à la majorité, une seule voix contre et deux abstentions, la motion née à la suite de la protestation des étudiants qui avaient demandé avec force la suspension de l’accord.

La décision est intervenue à la fin d’une matinée de protestation. Compte tenu de la persistance de la situation de guerre à Gaza, la participation à cet appel d’offres est considérée comme inopportune, selon la note synthétique de l’université de Turin.

Les étudiants du collectif Cambiare Rotta du Palazzo Nuovo se sont rendus au rectorat de l’université de Turin où avait lieu le conseil académique. La séance a été interrompue. Les étudiants ont crié « Palestine libre » et ils ont demandé aux professeurs et au recteur, Stefano Geuna, de soutenir la lettre envoyée au MAECI et signée par plus de mille six cent universitaires de toute l’Italie, dont une soixantaine d’universitaires de l’université de Turin, pour la suspension de l’accord de coopération industrielle. « Dans la bande de Gaza, nous assistons à la destruction systématique, totale et intentionnelle du système éducatif local », ont dénoncé les représentants de l’organisation de la jeunesse communiste.

A la fin du mois de février 2024, le MAECI a annoncé l’appel à des projets conjoints de recherche, pouvant être soumis avant le 10 avril 2024. Ce sont des projets de technologie civile et militaire et ils ont provoqué la rédaction et la signature par des universitaires de tout le pays de la lettre pour demander la suspension de l’appel et pour dénoncer la violation du Droit International et Humanitaire (DIH), « nous voulons rappeler que sont coupables d’un génocide non seulement ceux qui le commettent physiquement, mais aussi tous ceux qui contribuent à les doter des moyens nécessaires pour le faire, que ce soit matériellement ou au travers de la recherche ».

 La demande des militants de Cambiare Rotta et de Progetto Palestina était claire dès le début, « nous voulons que le recteur signe la lettre et nous demandons que notre université ne se rende pas complice du génocide en cours et que les lieux de savoir ne soient pas complices de la violence ». Les membres du conseil ont écouté en silence. « Nous recevons le document et nous en discuterons au moment opportun, comme nous l’avons toujours fait », a dit le recteur Stefano Geuna. La décision du conseil a eu lieu Mardi 26 Mars 2024 dans l’après-midi.

Pour Stefano Parisi, président de l’association du 7 octobre 2023, « c’est une décision très grave et inquiétante, qui nous ramène à un passé lointain que nous n’aurions jamais voulu revivre ». D’où la demande aux institutions, au ministre de l’université et de la recherche et à la Conférence des Recteurs des Universités Italiennes (CRUI), d’intervenir pour bloquer une dérive alarmante et intolérable dans une démocratie libérale.

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21 avril 2024 7 21 /04 /avril /2024 12:14

 

 

https://www.mediapart.fr/journal/france/200424/contre-la-solidarite-avec-la-palestine-un-maccarthysme-la-francaise

https://www.facebook.com/100003051609284/posts/7117297048381945/?rdid=r7utW5QomDuRy8bZ

 

Contre la solidarité avec la Palestine, un maccarthysme à la française

Par Edwy Plenel

Samedi 20 Avril 2024

La solidarité avec la Palestine est devenue un délit. Vouloir l’exprimer par la parole, l’écrit ou la manifestation, est passible de convocation policière, de condamnation pénale ou d’interdiction préalable. Tous les démocrates devraient s’en inquiéter.

Des préfets aux parquets en passant par les policiers, le gouvernement a donc fait passer la consigne selon laquelle afficher sa solidarité avec la Palestine est un délit potentiel.

Tandis que ne sont aucunement inquiétés les excès des ultras de la cause israélienne, dont le député des Républicains Meyer Habib se fait le bruyant porte-parole, le moindre soupçon d’ambiguïté vis-à-vis des actions du Hamas ou de la légitimité d’Israël sert de prétexte pour faire taire, intimider ou stigmatiser les voix militantes de la cause palestinienne, promptement accusées de terrorisme ou d’antisémitisme.

Qu’on en juge. Un syndicaliste de la Confédération Générale du Travail (CGT) a été condamné à un an de prison avec sursis pour un simple tract diffusé après les massacres du Samedi 7 Octobre 2023. Dans une formulation malvenue, qu’il reconnaîtra volontiers à la barre du tribunal, il entendait dénoncer cet engrenage fatal dans lequel la violence coloniale entraîne la violence terroriste.

Avant le procès, de nombreuses personnalités syndicales et associatives s’étaient inquiétées de cette volonté d’assimiler toute contestation politique ou sociale à du terrorisme et la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, alertait contre un contexte de répression inédit depuis l’après-guerre. En vain, le tribunal de Lille ayant suivi à la lettre les réquisitions du procureur de la république.

Pour avoir pareillement, sur les réseaux sociaux, inscrit l’attaque terroriste du Hamas dans la longue durée du conflit israélo-palestinien, plusieurs activistes sont convoqués par la police pour des auditions au motif de l’apologie du terrorisme, dont la militante antiraciste Sihame Assbague et la juriste franco-palestinienne Rima Hassan qui fait campagne aux élections européennes en septième position sur la liste du Mouvement de la France Insoumise (MFI).

Sa convocation lui a été notifiée après la double interdiction, par le président d’université puis par le préfet de région, du meeting pour la Palestine qu’elle devait tenir à Lille, en compagnie de Jean-Luc Mélenchon, Jeudi 18 Avril 2024. Dénonçant un climat général tendant à faire taire les voix qui s’élèvent pour appeler à la protection des droits des palestiniens et pour condamner les exactions commises par Israël à Gaza, son avocat, Vincent Brengarth, s’alarme d’un dévoiement de l’infraction d’apologie du terrorisme au profit d’une criminalisation évidente de la pensée.

Vendredi 19 Avril 2024, le tribunal administratif de Paris, statuant en référé, s’alarmait d’une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation en annulant la décision du préfet de police de Paris d’interdire la marche du Dimanche 21 Avril 2024 contre le racisme, contre l’islamophobie et pour la protection de tous les enfants, au prétexte qu’elle pouvait porter en son sein des slogans antisémites. Dans son jugement, le tribunal souligne, au contraire, que les organisateurs avaient prévu de contrôler les prises de parole au micro afin de faire obstacle à tout discours antisémite.

Ce ne sont là que les manifestations les plus visibles d’une suspicion générale qu’amplifient les médias de masse, les radios et les télévisions, aux mains des propagandistes d’extrême droite grâce à l’impunité audiovisuelle dont bénéficie le groupe de Vincent Bolloré dans le camp présidentiel. Elle déborde bien au-delà jusqu’à être relayée par des figures politiques se réclamant de l’opposition de gauche socialiste, dont certaines n’hésitent d’ailleurs pas à l’exprimer sur ces mêmes chaînes dévolues à la haine du musulman, de l’arabe et de l’immigré.

La Palestine sert ici d’énième prétexte pour banaliser ces thématiques discriminantes en assumant l’importation en France d’un conflit de civilisation, dans lequel Israël serait une bastille occidentale contre le péril islamiste. Loin du bruit médiatique, il faut imaginer les conséquences muettes et silencieuses pour les concernés, pas forcément militants, encore moins radicaux, que tous ces mots et tous ces actes blessent au plus profond de leur être, au point qu’ils se sentent désormais exclus de leur propre pays, tellement grande est leur solitude en l’absence d’indignation massive et de solidarité étatique face aux stigmatisations qu’ils vivent. Bientôt en librairie sous le titre de « la France, tu l’aimes mais tu la quittes », aux éditions du Seuil, une vaste enquête sociologique sur la diaspora française musulmane montre que des milliers de français ont déjà quitté leur pays, depuis la terrible année des attentats de 2015.

Polémiques récurrentes sur les tenues des élèves musulmanes, sanctions administratives contre des lycées privés musulmans et intolérance vis-à-vis du jeûne du ramadan dans le football, en nous tenant aux seuls derniers mois, c’est peu dire que cette persécution est devenue banale et acceptée par la majorité des courants politiques. La diabolisation des engagements en faveur de la cause palestinienne s’y ajoute, moyen polémique de jeter, s’il en était encore besoin, un peu plus d’huile sur le feu, un feu qui se répand depuis si longtemps déjà, dans une sinistre indifférence. 

Les interdits qui frappent l’expression de la solidarité avec la Palestine s’inscrivent dans la continuité de la décennie écoulée. Déjà, à l’été 2014, le pouvoir socialiste incarné par François Hollande et Manuel Valls s’était saisi de la précédente guerre d’Israël contre Gaza pour porter atteinte aux libertés fondamentales par des interdictions préalables de manifestations, mais aussi pour installer l’assimilation à une renaissance de l’antisémitisme de toute critique du sionisme, en tant que mouvement national juif ayant dénié ses droits au mouvement national palestinien.

Depuis, il y eut les rengaines contre l’islamo gauchisme, la chasse au wokisme universitaire et la théorisation du djihadisme d’atmosphère. En 2020, la dissolution du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) marquait un saut dans la répression de l’auto-organisation des populations ciblées par ces campagnes. En 2021, un cran supplémentaire fut franchi avec le vote de la loi contre le séparatisme dont nous avons rapidement compris, avec l’invention de du terrorisme écologiste contre les activistes écologistes, qu’elle viserait toute dissidence.

Aucun désaccord politique à propos du conflit israélo-palestinien ne saurait s’accommoder de cette dérive qui, en définitive, ruine la démocratie, en violant ses libertés fondamentales, et qui surtout abîme la France, en humiliant la diversité de son peuple. La référence historique qui convient est le maccarthysme des Etats Unis du début des années 1950, par ailleurs homophobe et antisémite. Il instaura une ignominieuse chasse aux sorcières visant tout ce qui pouvait être suspecté de compromission avec le communisme, idées, engagements, créations, œuvres, écrits, biographies, professions, relations, amitiés et fréquentations.

En France, mais aussi en Allemagne comme en témoigne la scandaleuse censure à Berlin de Yánis Varoufákis, un nouveau maccarthysme s’installe, prenant en otage le drame vécu par les palestiniens et par les israéliens pour faire taire toute interrogation dérangeante sur le cours périlleux du monde, sur le respect universel de l’égalité des droits, sur la violence de toute colonisation, sur les exigences d’un droit international, sur le surgissement de barbaries au cœur des civilisations, sur les indifférences et sur les aveuglements qui mènent aux catastrophes.

Le maccarthysme fut surnommé la peur rouge et c’est bien de peur qu’il s’agit. Politique de la peur, cette expression fut forgée dans le débat américain pour décrire la réaction des États-Unis après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Elle résume une réaction politique insufflée par une panique existentielle qui, loin de mettre fin à la menace et au péril qu’elle entendait juguler, ne fit qu’accroître les désordres qui les alimentent. Deux décennies plus tard, le terrorisme islamiste s’est démultiplié, la puissance iranienne s’est renforcée et le ressentiment anti-occidental s’est enraciné.

Entre-temps, que de principes reniés et que d’humanités brisées. De la loi d’exception du Patriot Act au bagne illégal de Guantánamo, en passant par le feu vert à la torture durant les interrogatoires et, surtout, par l’invasion guerrière de l’Irak sur la foi d’un mensonge médiatique, cet aveuglement nord-américain a violenté toutes les valeurs démocratiques au nom desquelles cette riposte se faisait. Le monde entier en paye aujourd’hui le tribut, gagné par une brutalisation sans frein, dans les relations internationales comme dans les politiques intérieures, qu’illustrent aussi bien Vladimir Poutine que Donald Trump.

Les voix minoritaires, dont la notable exception française portée par Dominique de Villepin, qui ont alerté sur cette course au désastre, en appelant au secours le droit international et en défendant la Charte de l’Organisation des Nations Unies (ONU), avaient donc raison, même si elles furent impuissantes à l’enrayer. Tout comme, de nos jours, ont raison les voix, au premier rang desquels celle du secrétaire général de l’ONU, qui condamnent la fuite en avant guerrière, et potentiellement génocidaire selon la Cour Internationale de Justice (CIJ), d’Israël dans sa riposte aux massacres terroristes du Samedi 7 Octobre 2023.

Vivant l’attaque du Hamas comme une menace existentielle, comme le 11 septembre 2001, l’appareil politico-militaire israélien réédite cette politique de la peur en infligeant au peuple palestinien une terrible punition collective qui, loin de garantir la sécurité future de l’état d’Israël, accroît sa fragilité géopolitique et son discrédit diplomatique. Que seul un veto solitaire des États-Unis ait empêché, cette semaine, la reconnaissance de l’état de Palestine comme membre de plein droit de l’ONU, résume cet engrenage fatal où la force aveugle se révèle l’aveu d’une faiblesse.

Car c’est évidemment la non-résolution de la question palestinienne qui est à l’origine de cette situation éminemment périlleuse où se joue la paix du monde. Tant qu’il ne sera pas mis fin à l’injustice durable, ancienne, réitérée et répétée, faite au peuple palestinien et tant que ne sera pas reconnu par les leaders israéliens son droit à vivre dans un état souverain, après qu’il eut subi en partie l’expulsion de 1948, puis la colonisation depuis 1967, aucun des deux peuples ne pourra vivre en sécurité pour lui-même, encore moins en sérénité avec l’autre.

L’histoire ne s’est pas arrêtée le Samedi 7 Octobre 2023, pas plus qu’elle ne s’est immobilisée le 11 septembre 2001. La politique de la peur voudrait nous enfermer dans un présent éternel, figé sur la date d’un massacre qui serait sans cause, sans histoire et sans contexte. Interdisant l’explication, la complexité et la sensibilité, elle est une sommation à ne plus penser librement et différemment, ce que résume l’exigence d’inconditionnalité qui signifie le renoncement à toute critique. 

Dès lors, dans sa diversité, la solidarité avec la Palestine, qui elle-même ne saurait être inconditionnelle, est légitime, ne serait-ce que pour sauver ce principe démocratique de liberté de pensée et du droit à la critique. Ce n’est pas seulement affaire d’humanité, face au martyre incommensurable de Gaza, c’est une question politique, contre le péril autoritaire en France. Par-delà leurs différences et leurs divergences, toutes les forces qui se revendiquent d’une démocratie vivante et pluraliste devraient donc, d’une même voix, unie et ferme, exiger que cette solidarité puisse s’exprimer librement.

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21 avril 2024 7 21 /04 /avril /2024 11:44

 

 

https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/rassemblement-place-de-la-democratie-a-tel-aviv-appels-a-la-chute-du-gouvernement/

 

Des orateurs appellent au renversement du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou sur la Place de la Démocratie à Tel Aviv.

Samedi 20 Avril 2024

La première oratrice de la soirée est Noa Karmon Yaïr, une psychologue originaire du sud du pays, spécialisée dans les traumatismes et qui a soigné des survivants du massacre du Samedi 7 Octobre 2023, tout en ayant été évacuée de son propre domicile.

Les orateurs suivants sont Ruby et Hagit Chen, les parents du sergent Itay Chen, dont le corps a été transporté à Gaza après avoir été tué le Samedi 7 Octobre 2023.

« Comment se fait-il que le pays t’ait abandonné et m’ait abandonnée ? Quand me rendrez-vous mon enfant », dit Hagit Chen.

Ruby Chen, citoyen américain, dit avoir reçu un appel personnel du président américain Joseph Biden après avoir été informé au mois de mars 2024 que son fils avait été tué le Samedi 7 Octobre 2023, mais il n’a pas reçu d’appel du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Ronit Levine-Schnur, professeur de droit à l’Université de Tel Aviv et fondatrice du Forum du Jour après la Guerre, un groupe d’universitaires cherchant à promouvoir un plan politique pour compléter l’effort de guerre contre le Hamas, appelle à renforcer les liens diplomatiques avec les états arabes qui ont aidé Israël à neutraliser l’attaque iranienne dans la nuit du Samedi 13 Avril au Dimanche 14 Avril 2024.

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