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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 18:02

 

 

https://www.greenleft.org.au/content/russian-anti-war-sentiment-grows-will-ukraine-be-putins-vietnam

 

Alors que le sentiment contre la guerre grandit en Russie, l'Ukraine sera-t-elle le Vietnam de Vladimir Poutine ?

Par Dick Nichols

Jeudi 9 juin 2022

Les soldats des minorités ethniques de la Fédération de Russie, comme les bouriates, sont en tête du bilan du nombre de soldats russes morts en Ukraine.

Leonid Vasyukevich, député du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) dans le territoire extrême-oriental de Primorye, a lu une déclaration au parlement régional le 27 mai 2022 qui demandait le retrait immédiat des forces russes d'Ukraine.

Le 31 mai 2022, Eugène Lyashenko, deuxième secrétaire régional du KPRF, a annoncé que Léonid Vasyukevich et son collègue député Guennady Shulga avaient été exclus du caucus du KPRF pour des actions qui discréditent le parti.

Deux autres députés du KPRF ont été accusés d’avoir soutenu Léonid Vasyukevich et Guennady Shulga. Bien que Léonid Vasyukevich ait déclaré qu’ils étaient cosignataires de la déclaration contre la guerre, ils l'ont nié par la suite.

Selon People’s World, la déclaration disait que « si notre pays n’arrête pas l’opération militaire, il y aura plus d’orphelins dans le pays. Pendant l'opération militaire, des jeunes hommes meurent ou deviennent handicapés, alors qu'ils pourraient être très utiles pour notre pays ».

La réaction à la déclaration a été instantanée, de la part du parti au pouvoir Russie Unie du président russe Vladimir Poutine et de la part du KPRF. Tout en s'opposant généralement à la politique intérieure de Vladimir Poutine, le KPRF a apporté un soutien inconditionnel à l'invasion de l'Ukraine et à sa logique de dénazification.

Dès que Léonid Vasyukevich eut fini de parler, le gouverneur de Russie Unie de Primorye, Oleg Kozhemyako, présent à la session, ordonna que Léonid Vasyukevich et Guennady Shulga soient exclus du parlement régional.

Oleg Kozhemyako a qualifié Léonid Vasyukevich de traître qui a diffamé l'armée russe dans la lutte contre le nazisme, tandis que le premier secrétaire régional du KPRF, Anatoly Dolgachev, a accusé les députés dissidents de discréditer l'honneur du KPRF.

Cette flambée de dissidence dans l'Extrême-Orient de la Fédération de Russie s'est accompagnée, la même semaine, du rejet de la guerre par un député régional de l'autre côté de l'échiquier politique, militant du parti libéral démocrate de Russie (LDPR).

Eres Kara-Sal est un député du LDPR au parlement régional de trente-deux sièges de la République de Touva, dans le sud de la Sibérie, à la frontière avec la Mongolie. Le LDPR soutient l'invasion de l'Ukraine, mais Eres Kara-Sal a publié un appel vidéo à Vladimir Poutine pour qu'il arrête la guerre.

Il a expliqué ses raisons au magazine internet Siberia Realities, « six millions cinq cent mille réfugiés sont une catastrophe. Des ukrainiens sont chassés de chez eux et des ukrainiens et des enfants meurent, pour rien, à cause des ambitions d'un et de peut-être quelques politiciens. En même temps, les soldats de Touva, qui ne comprennent pas pourquoi tout cela se passe, meurent. Ils sont simplement influencés par la propagande ».

Sur les motivations de Vladimir Poutine pour envahir l'Ukraine, il a dit que « d’une part, c'est une façon de détourner l'attention du pays de ses problèmes économiques. D'un autre côté, je pense que ceux qui l'ont organisé ont une volonté de rester dans l'histoire. Les vies humaines ne sont rien pour eux, ils sont prêts à en payer le prix. C'est du fascisme ». Eres Kara-Sal, recherché par la police, est entré dans la clandestinité.

Ces expressions de dissidence surviennent après une accalmie de trois mois dans les déclarations des élus contre la guerre.

La dernière est survenue au début du mois de mars 2022, lorsque Mikhail Matveyev, Oleg Smolin et Viatcheslav Markhaev, députés du KPRF au parlement fédéral russe, ont été les seuls députés à s'opposer à l’Opération Militaire Spéciale (OMS) de Vladimir Poutine en Ukraine.

Mikhail Matveyev avait voté le 21 février 2022 pour la reconnaissance de la République Populaire de Lougansk (RPL) et pour la reconnaissance de la République Populaire de Donetsk (RPD), pensant que ce ne serait pas un prélude à une invasion, « j’ai voté pour que la Russie devienne un bouclier et je n’ai pas voté pour que Kiev soit bombardé ».

Oleg Smolin s'était carrément opposé à la reconnaissance, « je ne pouvais pas voter pour la reconnaissance de la RPL et de la RPD sans me trahir ».

Viatcheslav Markhaev, qui avait voté pour la reconnaissance, a déclaré que le parlement fédéral russe avait été dupé, « à mon grand regret, toute la campagne de reconnaissance de la RPD et de la RPL avait une idée et un plan complètement différent, qui était initialement caché, et nous sommes dans un état d'affrontement à grande échelle et de guerre entre la Russie et l’Ukraine ».

Auparavant, le jour de l'invasion, le 24 février 2022, une autre figure de premier plan du KPRF, Eugène Stupin, conseiller municipal de Moscou, avait organisé une table ronde contre la guerre avec des organisations de gauche appelant les citoyens russes démocrates à faire pression contre Vladimir Poutine contre la guerre.

Un courant organisé contre la guerre a fait son apparition à l’intérieur du KPRF le 12 mars 2022 qui faisait signer une déclaration contre la guerre qui obtenait cinq cent douze signatures avant de disparaître.

Qu'est-ce qui explique la dernière flambée de rejet de la guerre de Vladimir Poutine par les élus des partis qui le soutiennent encore ?

Un indice peut être trouvé dans le fait que Viatcheslav Markhaev représente une circonscription à forte population bouriate. Eres Kara-Sal a également déclaré que sa position avait été inspirée par la réaction contre la guerre de nombreux bouriates.

Un article du 20 mai 2022 du site internet Russie Libre, dont le titre est « comment la guerre en Ukraine a catalysé un réveil de l'identité nationale parmi les peuples autochtones de Russie », a révélé que les soldats des minorités nationales de la Fédération de Russie sont en tête du bilan du nombre de soldats russes morts en Ukraine, « les trois premières régions en nombre de soldats tués pour cent mille habitants sont la Bouriatie, la République de Touva et l'Ossétie du Nord. Les habitants de Moscou et de Saint-Pétersbourg, qui représentent ensemble plus de douze pour cent de la population du pays, sont pratiquement absents des rapports sur les victimes ».

Pourtant, alors que les minorités nationales ont fait à Vladimir Poutine un nombre disproportionné de victimes, son gouvernement poursuit sa politique de marginalisation de leurs langues et de leurs cultures.

Par exemple, pour que les enfants bachkirs étudient leur langue à l'école, leurs parents doivent rédiger une demande. S’il y a moins de huit candidatures dans la classe, la langue n'est pas enseignée. Le russe est cependant obligatoire.

La guerre a déjà donné naissance à plusieurs plateformes minoritaires nationales contre la guerre, qui se sont réunies pour produire une vidéo dont le titre est « les peuples de Russie sont contre la guerre contre l'Ukraine », dans laquelle Eres Kara-Sal fait une apparition au nom du peuple de Touva.

Dans le mouvement russe contre la guerre, la résistance féministe contre la guerre (FAS), sa principale composante, renforce les liens avec les minorités nationales. Il y a par exemple un appel aux représentants des peuples non russes de Russie.

La correspondance sur la chaîne Telegram de FAS de victimes non russes de discrimination et de préjugés fournit des exemples frappants du traitement qu'elles subissent de la part du chauvinisme grand-russe. Par exemple, un présentateur de télévision n'a eu aucun problème à théoriser que la cause des problèmes militaires de la Russie est que « ce n'est pas la meilleure partie de la population russe qui combat en Ukraine, ce sont les pauvres et les bouriates ».

L'opposition active à la guerre, bien qu'encore illégale et le travail d'une petite minorité, se développe. Malgré l'atmosphère d'hyper-patriotisme obligatoire qui prévaut, les centres de recrutement de l'armée brûlent mystérieusement et les russes qui ont quelque chose à perdre parviennent à s'exprimer.

La chanteuse tadjike Manija a représenté la Russie au concours eurovision de la chanson en 2022. Opposante à la guerre, elle a été retirée sans aucune explication du festival Stereoleto quelques jours avant sa représentation.

Néanmoins, le moment où la guerre en Ukraine deviendra le Vietnam de Vladimir Poutine semble encore loin, malgré une baisse du soutien à la guerre enregistrée dans le sondage du centre indépendant Levada du mois d’avril 2022.

Il montrait que le pourcentage de ceux qui s'opposaient totalement aux actions de l'armée russe était passé de six pour cent à onze pour cent depuis son enquête du mois de mars 2022, tandis que ceux qui soutenaient totalement l’OMS étaient passés de cinquante-trois pour cent à quarante-cinq pour cent, ceux qui soutenaient partiellement étaient passés de vingt-neuf pour cent à vingt-huit pour cent et qu'il y avait huit pour cent d'opposition partielle.

Pourtant, cette petite baisse de popularité du gouvernement de Vladimir Poutine a eu lieu avant que l'impact des sanctions économiques ne se fasse pleinement sentir et il s'accompagne déjà d'une énorme augmentation de la répression et de la censure.

Alors que les horribles coûts humains et économiques d'une guerre sans objectif crédible augmentent, les millions de russes qui soutiennent Vladimir Poutine ne savent pas quand la dénazification sera atteinte et ils doivent ressentir de plus en plus la force de la question d’Eres Kara Sal, « pour quoi faire ».

Telle est la prédiction du respecté marxiste russe Boris Kagarlitsky, « l’aide financière et militaire des États-Unis à l'Ukraine signifie que la question de savoir qui va maintenant gagner la guerre peut être considérée comme résolue et le gouvernement de Vladimir Poutine n'a pas d'objectif ou d'idéologie pour lesquels il serait possible de convaincre ses citoyens à se battre ».

C'est pourquoi il n'est pas exagéré de parler de l'Ukraine comme du Vietnam de Vladimir Poutine.

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20 juillet 2023 4 20 /07 /juillet /2023 18:25

 

 

https://www.geo.fr/geopolitique/destruction-silos-odessa-tchornomorsk-menaces-navires-mer-noire-russie-relance-guerre-du-grain-cereales-pologne-cours-famine-215795

 

Destruction de silos à Odessa et menaces contre les navires, la Russie relance la guerre du blé.

En lançant ses missiles contre des infrastructures agricoles à Odessa, en se retirant de l'accord céréalier de la mer Noire et en menaçant les navires transportant des grains ou ceux pouvant l'aider, le Kremlin militarise la faim dans le monde.

Nous l'expliquions Mardi 18 Juillet 2023. Vexée que l'Ukraine ait réussi à toucher à nouveau le pont de Crimée, la Russie semble avoir décidé de se venger en militarisant à nouveau la faim dans le monde et en particulier dans les pays en voie de développement, très dépendants de la colossale production céréalière ukrainienne.

Annoncé Lundi 17 Juillet 2023, attendu depuis des semaines et décrypté par le Monde, le retrait de Moscou de l'accord céréalier de la mer Noire, qui met une partie de l'Afrique dans une position alimentaire très précaire comme l'a expliqué le même quotidien, n'était qu'un préalable à de bien plus sombres actions encore.

Ainsi que l'a rapporté la British Broadcasting Corporation (BBC) notamment, l'annonce a été suivie, quelques heures plus tard, d'attaques de missiles contre des infrastructures céréalières dans les ports d'Odessa et de Tchornomorsk, sur la Mer Noire, provoquant une vive indignation internationale.

Selon les autorités ukrainiennes, qui ont publié sur Facebook une série de photographies des dégâts subis, soixante mille tonnes de biens alimentaires ont été détruites pendant ces attaques, commises par Moscou avec des missiles Kalibr, des missiles Onyx et des drones, envoyés depuis la Crimée, le territoire russe ou les navires du Kremlin de la Mer Noire.

« La frappe a détruit une partie importante des infrastructures d'exportation de grain du port de Tchornomorsk », a écrit dans un communiqué officiel le ministre ukrainien de l'agriculture, Mykola Solskyi, relayé par le New York Times, « soixante mille tonnes de céréales, qui attendaient d'être chargées sur un navire à gros tonnage, ont été détruites ».

Ce navire ne serait peut-être pas allé très loin. Si la menace était un sport, Moscou pourrait être médaillée d'or aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Dans la foulée de l'attaque, le ministère de la défense russe a expliqué dans un communiqué qu'un blocus militaire était de nouveau mis en place en Mer Noire.

« Tous les navires en route vers des ports ukrainiens sur la Mer Noire seront considérés comme transportant potentiellement des chargements militaires », est-il ainsi écrit, comme le traduit le quotidien new yorkais. La menace ne concerne pas seulement les bateaux battant pavillon ukrainien, mais toutes les nations participant au commerce des céréales entre l'Ukraine et ses clients.

« En conséquence, les pays dont les navires portent le pavillon seront considérés comme partie prenante au conflit ukrainien et engagés du côté du régime de Kiev », est-il ajouté. En clair, essayez de nourrir le monde et nous ouvrirons le feu, qui que vous soyez, et même si vous êtes un pays de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). C’est un scénario lointain et improbable, mais nous imaginons aisément ce qui pourrait se produire si un navire battant pavillon de l'une des nations de l’OTAN était coulé par la flotte russe.

Comme l'expliquait Korii, au mois de mai 2022, les nations voisines et amies de Kiev, avec l'appui de l'Union Européenne notamment, s'étaient mises en branle au début du conflit pour changer, par le rail et la route, l’exportation de la production céréalière ukrainienne et pour continuer à nourrir la partie du monde qui en dépendait.

C’était une tâche logistique herculéenne, qui pourrait ne pas être reproduite. Comme l'indiquait Reuters, Mardi 18 Juillet 2023, la Pologne a très vite réagi au retrait de la Russie de l'accord céréalier de la mer Noire en expliquant, par la voix de son ministre de l'agriculture, Robert Telus, qu'elle était à nouveau prête à agir, avec l'aide des autres pays de l'Union Européenne.

Mercredi 19 Juillet 2023, il était pourtant partiellement désavoué par le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki. Ce dernier déclarait ainsi au contraire que Varsovie n'ouvrirait pas son marché aux céréales en provenance d'Ukraine.

« Nous protégeons notre agriculture, c'est pourquoi nous n'ouvrons pas nos frontières aux biens agricoles ukrainiens », a-t-il expliqué à la New Voice of Ukraine, « la guerre en Ukraine a un impact de plus en plus sérieux sur le marché agricole et cela affecte négativement les polonais, raison pour laquelle nous devons imposer un embargo sur les biens venus d'Ukraine ».

La Pologne n'est pas seule dans ce geste de protection. La Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie, ont, comme le rapporte Associated Press, signé avec elle un accord commun de blocage des importations, en attendant de prochaines discussions à ce sujet à Bruxelles. La production ukrainienne peut néanmoins continuer à transiter par ces pays avant d'aller vers d'autres acheteurs, est-il néanmoins précisé par Associated Press.

Alors que le cours des céréales commençait à bondir sur les marchés internationaux suite aux actions russes, comme l'a rapporté le Figaro notamment, ces pays de l'Est de l'Europe se souviennent sans doute que l'arrivée massive des céréales ukrainiennes sur leurs marchés avait provoqué une chute des prix, qui avait frappé de plein fouet des agriculteurs pris à la gorge.

Comme le rapportait Radio France Internationale (RFI) au mois d’avril 2023, de vastes manifestations avaient été organisées par des exploitants en colère, provoquant la démission du ministre polonais de l'agriculture de l'époque, Henryk Kowalczyk.

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20 juillet 2023 4 20 /07 /juillet /2023 17:44

 

 

Déclaration de Zbigniew Kowalewski

Jeudi 20 Juillet 2023

Les armes à sous-munitions sont des armes conventionnelles. Bien sûr, elles sont plus nocives que beaucoup d'autres, à certains égards, mais, comme me l'a expliqué un militaire polonais haut gradé, il y a plusieurs armes utilisées par l'armée ukrainienne et par l'armée russe qui, également à certains égards, sont plus, voire beaucoup plus nocives que les armes à sous-munitions.

En tout cas, pour moi, il est évident que, en ce qui concerne les armes conventionnelles plus ou même beaucoup plus nuisibles et qui sont utilisées par l'armée russe, si l'armée ukrainienne dit qu'elle en a besoin, je soutiens leur livraison sans aucune hésitation et pour moi le débat sur la question est clos. J'ai pleinement confiance en cette armée, comme en toute autre armée de libération. La même confiance que j'avais il y a cinquante ans dans l'armée vietnamienne.

Entre nous personne provenant des pays européens limitrophes de la Russie ne parle de la question. Personne en Ukraine n'est intéressé à en débattre. Il s'agit totalement d'un débat entre les camarades de l’ouest, insistant d’une façon pressante que les camarades ukrainiens prennent une position ou présentent une opinion sur la question. Le silence des camarades ukrainiens n'est pas respecté et il devrait être respecté. Personne en Ukraine n'a l'obligation de commenter ou de discuter de problèmes qui ne l'intéressent pas, même si les camarades occidentaux pensent que c'est un énorme problème et qu'il faut en discuter.

Quoi qu'il en soit, ma position est que le Réseau Européen de Solidarité pour l’Ukraine (RESU) ne devrait pas prendre position sur cette question. Si, pour une raison quelconque, il ne peut pas se passer d'une déclaration, cette déclaration devrait être une déclaration de reconnaissance sans réserve de la position de l'armée ukrainienne à cet égard. Pour moi, toute autre position du RESU critique, exprimant des objections, des préoccupations ou des oppositions, est hors de question.

Je demande aux camarades occidentaux qu'ils cessent de faire un problème de cette question et que la discussion à ce propos, complètement incompréhensible et étonnante pas seulement pour moi, soit close.

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19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 17:30

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Y-a-t-il-quoi-que-ce-soit-a-esperer-du-retour-du-dialogue-social-entre-syndicats-et-patronat

 

Y a-t-il quoi que ce soit à espérer du retour du dialogue social entre les syndicats et le patronat ?

Mercredi 12 Juillet 2023, les syndicats et le patronat étaient réunis à Matignon pour relancer le dialogue social. Malgré toutes les preuves d’autoritarisme du régime, les syndicats continuent de croire en la possibilité de gagner de nouveaux droits par le dialogue social.

Pourquoi les directions des syndicats continuent-elles de croire à la possibilité de faire avancer nos droits grâce au dialogue social ? C’est la question que nous pouvons légitimement nous poser en ce début d’été, alors qu’une réunion a eu lieu Mercredi 12 Juillet 2023 entre les syndicats et le patronat, sous le patronage d’Elisabeth Borne.

Les cinq syndicats représentatifs, les trois chambres patronales, Elisabeth Borne et Olivier Dussopt, participaient à cette réunion, afin de discuter un calendrier de travail entre les partenaires sociaux pour aboutir au nouveau pacte de la vie au travail voulu par Emmanuel Macron après les retraites. Comme nous l’avions détaillé récemment, les sujets de négociations sont nombreux, emplois des séniors, salaires, assurance chômage, pénibilité, régimes de retraite complémentaire et compte-épargne temps universel.

Depuis 2017, Emmanuel Macron n’a cessé de démontrer sa façon de fonctionner qui est d’imposer, sans négociation, des réformes antisociales et de tenir le plus possible l’épreuve de la rue pour faire aboutir ses textes. Les cinq mois de bataille contre la réforme des retraites en sont sûrement le meilleur exemple. Quelques mois plus tôt, c’était la réforme de l’assurance chômage qui était imposée de la même manière.

Après des mois de complaintes, alors que le gouvernement est plus isolé que jamais après cinq mois de manifestations et de grèves, ce dernier a finalement accepté d’ouvrir la porte aux syndicats. Tous les syndicats se sont engouffrés dans cette ouverture, plus à l’aise dans les salons des ministères que dans la rue. « Il y a clairement un changement de méthode », s’est félicité Yvan Ricordeau, numéro deux de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), à l’issue de la réunion.

Mais peut-on seulement parler de porte ouverte ? Quand nous regardons dans le détail ce dont veut bien discuter le gouvernement, nous nous rendons compte que, quelle que soit la méthode, le fond reste le même. Il est impossible de remettre en cause la réforme des retraites, les deux réformes de l’assurance chômage et les ordonnances de la loi travail de 2017, et il n’y a aucune assurance de pouvoir discuter de l’augmentation générale des salaires, discussion déjà mise de côté de fait, et, si c’était le cas, ce serait bien entendu pour lâcher des miettes.

Ce qu’il reste au menu des négociations, ce sont les éléments censurés de la réforme des retraites, index sénior, usure professionnelle, pour ne pas dire pénibilité, parcours et reconversion professionnelle. Sur les salaires, le gouvernement a seulement cédé sur la possibilité de faire un état des lieux pour les bas salaires.

La secrétaire générale de la Confédération Générale du Travail (CGT), Sophie Binet, se félicite d’une reprise en main qui marque le début des quatre prochaines années et son homologue de la CFDT, Marylise Léon, est heureuse de voir des éléments de réponses sur le changement de méthode, mais que vont changer ces négociations pour les dizaines de millions de travailleurs du pays ? Alors que les grosses réformes sont passées, le gouvernement propose aux syndicats un calendrier de négociation d’une année sur des miettes.

Rassurons-nous, c’est l’état qui continuera de diriger tout le processus et c’est lui qui fixera les objectifs des réunions, avant d’envoyer des lettres de cadrage, tout en pouvant reprendre tout accord signé a posteriori. A moins de penser que les objectifs d’Elisabeth Borne et ceux du monde du travail sont les mêmes, les dés sont donc pipés.

Plutôt que d’accepter cet état de fait et de réfléchir à la façon de construire un rapport de force, par la grève et par la rue, les directions syndicales s’entêtent. Pour obtenir de nouveaux droits et pour arrêter d’en perdre à chaque contre-réforme, il faudrait continuer de tirer la manche d’Elisabeth Borne pour qu’elle accepte de retourner à la table des négociations.

Comment peut-on croire une seconde qu’Elisabeth Borne et le patronat écouteront gentiment les représentants syndicaux autour de petits fours à Matignon s’ils ne les ont pas écoutés après quatorze journées de manifestations de masse et de grève ? Les seuls gagnant de cette reprise du dialogue social sont Elisabeth Borne et Emmanuel Macron.

L’heure n’est pas au dialogue social. Même en faisant toutes les courbettes du monde, le gouvernement montre qu’il ne veut rien négocier avec les syndicats, si ce n’est quelques petites miettes. Il faut en prendre acte et il faut reprendre la préparation des combats à venir. Pour faire retirer les lois sur le chômage et sur la réforme des retraites et pour obtenir des augmentations générales de salaires pour rattraper l’inflation, il n’y a que la grève générale qui pourra faire céder un gouvernement et un patronat radicalisé.

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18 juillet 2023 2 18 /07 /juillet /2023 18:17

 

 

https://paju.org/fr/israel-a-transforme-la-palestine-en-une-prison-a-ciel-ouvert-albanese/

https://paju.org/israel-has-turned-palestine-into-an-open-air-prison-albanese/

 

Lundi 17 Juillet 2023, la rapporteuse spéciale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Francesca Albanese, a déclaré qu’Israël avait transformé les Territoires Palestiniens Occupés (TPO) en une prison à ciel ouvert, où ses habitants sont constamment enfermés, surveillés et punis.

« Au cours des cinquante-six dernières années, Israël a gouverné les TPO en criminalisant les droits fondamentaux et en imposant des incarcérations massives », a dit la rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, lors de la présentation de son dernier rapport devant le Haut-Conseil des Droits Humains (HCDH) de l’ONU, actuellement réuni à Genève.

Depuis 1967, l’année où l’occupation israélienne a commencé, plus de huit cent mille palestiniens, y compris des enfants âgés de douze ans, ont été détenus en vertu de lois autoritaires appliquées par l’armée israélienne pour des actions telles que l’expression d’opinion, le rassemblement, la tenue de discours non autorisé ou la tentative d’en faire ainsi.

En outre, ils se sont vu refuser la protection qu’implique leur statut de civils protégés, du fait qu’ils vivent dans des territoires sous le contrôle d’une puissance occupante, et ils sont considérés comme coupables de crimes sans preuve.

« Des blocus, des murs, des infrastructures séparées, des points de contrôle et des colonies juives entourent les villages et les villes palestiniens. Des centaines de permis bureaucratiques et un réseau de surveillance numérique poussent les palestiniens encore plus loin dans un état d’incarcération continue au sein d’enclaves contrôlées », a déclaré Francesca Albanese, soulignant que l’occupation israélienne a causé des souffrances à plusieurs générations de palestiniens, qui ont été victimes d’une privation arbitraire et systématique de liberté pour les actes les plus simples.

Elle a ajouté que nous ne pouvons pas ignorer le fait que les palestiniens ont également eu recours à la violence au cours de cette période, mais bon nombre de ces actes ont été la conséquence de la violation du droit international, qui les a privés du droit à l’autodétermination, qui a renforcé la domination raciale et qui a rendu possible l’acquisition forcée de territoires au profit d’Israël.

Devant le HCDH de l’ONU, la rapporteuse a exhorté les gouvernements à ne pas reconnaître et à ne pas soutenir l’occupation coloniale et l’expansion des territoires annexés par Israël.

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18 juillet 2023 2 18 /07 /juillet /2023 18:01

 

 

https://www.haaretz.com/opinion/2023-07-06/ty-article-opinion/.premium/jenins-children-will-never-forget/00000189-27b3-dcb5-a5df-67f706690000

 

Les enfants de Jénine n'oublieront jamais

Par Gideon Levy

Un enfant de trois ans sort de chez lui, Mercredi 5 Juillet 2023, pour la première fois depuis deux jours, accompagné de sa mère et de sa grand-mère. D’une main, il tient la main de sa mère et, de l’autre main, il tient une arme à feu en plastique. La rue est encore à peu près vide, seuls quelques habitants ont osé sortir et ceux qui l’ont fait semblent en état de choc. Un terrible silence règne dans la rue à demi détruite, ce silence qui vient toujours après le bruit.

L’enfant jette un regard inexpressif à la pile de décombres qui borde la chaussée anciennement pavée et qui a été réduite à une piste de terre. Il est silencieux, tout comme sa mère. Cette image était Mercredi 5 Juillet 2023 sur les écrans d’al Jazeera, qui a assuré une diffusion ininterrompue depuis le camp de réfugiés de Jénine.

Cette fois-ci, Dubi Kurdi, un ancien soldat israélien, n’a pas transformé le camp en stade Teddy Kollek, le grand stade de Jérusalem, avec son bulldozer, comme il s’en était vanté à l’occasion de l’épisode précédent, en 2002. Le nombre de maisons détruites ne s’est pas élevé à cinq cent, comme cela avait été le cas lors de l’Opération Rempart, et le nombre de morts a été relativement faible, mais l’enfant est sorti dans la rue en tenant la main de sa mère et son visage disait tout ce qu’il y avait à dire.

Peut-être qu’il était le petit garçon de la vidéo filmée Mardi 4 Juillet 2023 dans une des maisons du camp. Dans une scène affreuse qui pourrait provenir d’une des périodes les plus sombres de l’histoire, des soldats armés et cuirassés envahissent une petite maison. Ils ordonnent à tout le monde de mettre les mains en l’air. Un soldat pointe son fusil contre les femmes et les enfants et un hurlement de terreur perce l’air. Coupez, fin de la vidéo, mais les enfants n’oublieront jamais ce qu’ils ont subi cette semaine.

Ces enfants sont déjà les petits-enfants et les arrière-petits-enfants d’Arna. Lors de la sortie des Enfants d’Arna, le merveilleux film de Juliano Mer Khamis, consacré aux enfants du camp que sa mère avait aidé à grandir au sein de son projet de théâtre, son réalisateur était encore en vie. Juliano Mer Khamis a été assassiné, mais son film est toujours là. Il faut le projeter avant et après chaque opération militaire israélienne dans le camp de Jénine, avant et après l’insupportable déluge d’éloges qu’une légion de généraux et d’analystes déverse sur l’action, qui est toujours différente de toutes celles qui l’ont précédée, plus chirurgicale et plus efficace.

Trois enfants étaient les vedettes du documentaire, Ala, Yousef et Ashraf. Pendant environ dix ans, Juliano Mer Khamis a suivi les enfants avec lesquels sa mère travaillait. Il a filmé le petit Ala assis sur les ruines de sa maison, abasourdi, le regard allant d’un point à un autre, comme s’il cherchait un réconfort et un refuge. Ala al Sabagr est devenu plus tard le commandant des Brigades des Martyrs d’al Aqsa. Au mois de novembre 2002, deux semaines après la naissance de son premier fils, des soldats israéliens l’ont tué et nous voyons dans le film une photographie de son corps carbonisé.

Le petit Ashraf rêvait de jouer Roméo. Dans le film, nous le voyons fouiller les décombres de la maison d’Ala, dans un effort pour retrouver des objets qui seraient encore intacts. Dans le film, Ala raconte l’histoire du meurtre de son ami Ashraf, quelques semaines avant qu’il ne meure lui-même pendant la bataille de Jénine. Le troisième enfant, Yousef, est en classe lorsqu’un obus israélien atterrit dans la salle. Il sort de la pièce le corps d’une des fillettes tuées. Une fois adulte, il a commis un attentat terroriste dans la ville israélienne d’Hadera et il a été tué. Parmi les enfants d’Arna, Zakaria Zubeidi est le seul enfant à survivre. Il est incarcéré en Israël pour de nombreuses années.

Mercredi 5 Juillet 2023, les petits-enfants et les arrière-petits-enfants d’Arna sont sortis dans la rue ravagée. Le camp de Jénine est un camp de réfugiés, dont les habitants ont été forcés de fuir leurs maisons cette semaine sans savoir quand ou s’ils pourront y revenir, réfugiés temporaires pour la troisième ou la quatrième fois.

Le groupe de correspondants militaires reconnus par les Forces de la Défense Israélienne (FDI) que l’armée a amené observer son travail n’a vu aucun palestinien dans les ruelles. En Israël, ils ne mentionnent pas les vingt mille palestiniens du camp qui ont subi les épreuves sans précédent causées par Israël, comme leurs parents et leurs grands-parents avant eux. En Israël, ils n’ont pas dit que le camp de Jénine abrite les foyers de dizaines de milliers de personnes dont la juste lutte lance un appel mondial, de même que leur souffrance, et, de nouveau, les FDI ont traité ces foyers comme un champ de bataille.

C’est ici que les enfants d’Arna ont grandi et qu'ils sont devenus des combattants de la liberté, des terroristes dans le langage de la propagande israélienne, c’est ici que les petits-enfants et les arrière-petits-enfants d’Arna grandiront maintenant vers le même avenir et vers le même destin.

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18 juillet 2023 2 18 /07 /juillet /2023 17:40

 

 

https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article67185

 

Garder le fil à plomb de l’analyse concrète internationaliste y compris face aux armes à sous munitions livrées à l’Ukraine

Par Catherine Samary

Mardi 18 Juillet 2023

Même s’il existe des différences spécifiques entre divers types d’armes qui légitiment des campagnes mondiales pour leur interdiction, les mêmes armes peuvent être utilisées pour agresser et dominer des peuples ou pour se défendre. Ceci est globalement vrai même si ce sont toujours les grandes puissances dominantes qui ont organisé la production et l’usage des armes. L’exigence vitale de se défendre en a étendu l’usage à divers protagonistes. Des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sont commis avec toutes sortes d’armes, qu’elles soient ou qu’elles ne soient pas conventionnelles.

Seule l’analyse politique concrète des conflits armés et des orientations de leurs protagonistes permet de porter un jugement sur la nature d’un conflit et sur l’usage qui y est fait des diverses armes. La distinction entre les agresseurs et les agressés est dans tous les cas une distinction essentielle, sans donner aucune recette ni scénario unique quant à la façon de se défendre, avec ou sans armes, et selon quelle stratégie socio-politique de résistance. Ceci s’applique à l’Ukraine et à son droit de légitime défense avec toutes les armes qu’elle reçoit.

Le ministre de la défense ukrainien a spécifié les cinq principes ci-dessous que le pouvoir ukrainien s’engage à suivre dans l’usage des armes à fragmentation.

Premièrement, l’Ukraine n’utilisera ces munitions que pour la libération de ses territoires internationalement reconnus. Ces munitions ne seront pas utilisées sur le territoire officiellement reconnu de la Fédération de Russie.

Deuxièmement, l’Ukraine n’utilisera pas d’armes à sous-munitions dans les zones urbaines et dans les villes, afin d’éviter les risques pour les populations civiles. L’armée ukrainienne a le devoir de protéger les citoyens ukrainiens. Les armes à sous-munitions ne seront utilisées que dans les zones où il y a une concentration de forces militaires russes. Elles seront utilisées pour percer les lignes de défense ennemies avec un minimum de risques pour la vie des soldats ukrainiens. Sauver la vie des soldats ukrainiens, même au cours d’opérations offensives extrêmement difficiles, reste la priorité absolue de l’armée ukrainienne.

Troisièmement, l’Ukraine tiendra un registre strict de l’utilisation de ces armes et des zones locales où elles seront utilisées.

Quatrièmement, sur la base de ces registres, après la libération des territoires ukrainiens et après la victoire de l’Ukraine, ces territoires seront classés par ordre de priorité pour leur déminage, « cela nous permettra d’éradiquer le risque lié aux éléments non explosés des armes à sous-munitions. Le ministre de la défense de l’Ukraine est légalement le chef de l’agence nationale de déminage. À ce titre, je veillerai à la mise en œuvre du cadre juridique nécessaire au processus de déminage après notre victoire ».

Cinquièmement, « nous rendrons compte à nos partenaires de l’utilisation de ces munitions et de leur efficacité afin de garantir un niveau approprié de transparence et de contrôle ».

C’est ce qui est revendiqué par la résistance ukrainienne et c’est également nécessaire pour la dénonciation des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Soutenons les demandes des médias indépendants ukrainiens d’accès aux zones de combat, transparence et contrôle. Ce sont les populations directement concernées qui pourront le mieux juger ce à quoi le pouvoir ukrainien s’est publiquement engagé.

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18 juillet 2023 2 18 /07 /juillet /2023 17:20

 

 

https://ensemble-mouvement.com/apres-les-armes-a-sous-munitions/

 

Après les armes à sous-munitions

L’annonce par Joseph Biden de la livraison d’armes à sous-munitions à l’Ukraine a provoqué des alarmes, dont celles exposées dans la contribution de l’équipe d’animation de la commission internationale d’Ensemble.

Par Stefan Bekier, Jean-Paul Bruckert, Roland Mérieux et Francis Sitel, militants de la commission internationale d’Ensemble

Lundi 17 Juillet 2023

Les échanges se sont ensuite développés sur diverses listes, qui traduisent un trouble et une certaine confusion pouvant conduire à condamner la décision du pouvoir ukrainien et l’éventuelle utilisation de ces armes par son armée. Cela conduirait à affaiblir le nécessaire soutien à la résistance ukrainienne, d’où la réaction exprimée dans le présent texte.

Après la livraison d’armes à sous munitions à l’Ukraine par les États-Unis, la guerre d’Ukraine reste ce qu’elle est fondamentalement depuis le début.

Elle est, d’une part, une guerre d’agression impérialiste menée par un régime mafieux, néo-fasciste et post stalinien, foulant aux pieds le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et coupable de multiples crimes de guerre et contre l’humanité.

Elle est, d’autre part, une guerre de résistance à l’invasion et une guerre de libération nationale.

Après la livraison d’armes à sous-munitions, le soutien à la résistance armée et non armée du peuple ukrainien, dans une guerre qui est une guerre juste parce qu’elle est une guerre de résistance menée par un peuple luttant pour son droit à l’autodétermination, reste tout aussi indispensable, de même que le soutien à l’opposition et la résistance russe à la guerre d’agression de Vladimir Poutine.

Après la livraison d’armes à sous-munitions, la morale n’est-elle plus du côté de la résistance ukrainienne et la résistance du peuple ukrainien cesserait-elle d’être une guerre légitime ? Ce point de vue serait totalement incompris des combattants ukrainiens.

Quelles que soient nos critiques de l’emploi d’armes interdites par une convention internationale, voir la contribution de l’équipe d’animation de la commission internationale d’Ensemble, nous réaffirmons le droit pour la résistance de tout un peuple et pour le gouvernement dans lequel il se reconnaît d’utiliser les moyens qu’il juge nécessaires pour parvenir à libérer l’ensemble du territoire national.

Après la livraison d’armes à sous-munitions, la résistance ukrainienne s’abaisserait-elle à utiliser les mêmes moyens que ceux qui ont commis d’innombrables crimes de guerre à Boutcha et à Kakhovka et qui ont miné des centaines de milliers de kilomètres carrés ?

S’agissant de leur propre population et de leurs territoires, les ukrainiens n’en feront pas un emploi irresponsable.

Ce serait en outre méconnaître que leur usage précis, qui est de dégager un corridor pour la percée dans des zones de guerre soigneusement répertoriées et vides d’habitants, diffère radicalement de l’emploi indistinct de ces armes par les russes pour interdire des zones entières.

Les cinq principes clés, rendus publics par le ministre ukrainien de la défense, affirment entre autres que « l’Ukraine n’utilisera ces munitions que pour la libération de ses territoires internationalement reconnus et uniquement dans les zones où il y a une concentration de militaires russes, pour percer les lignes de défense ennemies avec un minimum de risques pour la vie de nos soldats. L’Ukraine tiendra un registre strict de l’utilisation de ces armes et des zones locales où elles seront utilisées. Sur la base de ces registres, après la libbération de nos territoires et après notre victoire, ces territoires seront classés par ordre de priorité pour leur déminage ».

Après la livraison d’armes à sous-munitions par les américains, les ukrainiens deviendraient-ils les otages d’un agenda qui les dépasse ?

Nous savons que l’impérialisme américain poursuit son propre but d’affaiblir la Russie, mais pas trop, et que les limites de ses stocks de munitions, voir les objectifs propres des différentes composantes de son armée, lui donnent l’occasion de fournir des armes facilement disponibles.

Mais les ukrainiens, qui paient le prix fort, « chaque mètre gagné est gagné par le sang », sont les mieux placés pour savoir ce qui est bon pour eux.

Après la livraison d’armes à sous-munitions, au moment où se font de plus en plus pressantes, par-dessus la tête du peuple ukrainien, les manœuvres en faveur de négociations sans l’exigence centrale du retrait des troupes russes et au moment où s’activent des courants favorables à la Russie de Vladimir Poutine, nous nous devons de rester fermes dans notre soutien à la cause de la résistance ukrainienne.

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17 juillet 2023 1 17 /07 /juillet /2023 18:47

 

 

https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/14-juillet-le-pdg-de-total-energies-patrick-pouyanne-eleve-au-rang-d-officier-de-la-legion-d-honneur_AN-202307140096.html

 

Patrick Pouyanné, Président Directeur Général (PDG) de Total Energies, élevé au rang d’officier de la Légion d’Honneur

Patrick Pouyanné avait déjà été fait chevalier de la Légion d’Honneur le 9 septembre 2015. Il a été élevé au grade d'officier de la Légion d’Honneur, Vendredi 14 Juillet 2023.

Le PDG de Total Énergies Patrick Pouyanné figure dans la promotion de la Légion d’Honneur du Vendredi 14 Juillet 2023, a constaté BFM Télévision. Dans un décret publié Vendredi 14 Juillet 2023 au Journal Officiel de la République Française (JORF), le PDG du groupe de production et de fourniture d’hydrocarbures est promu au grade d'officier de la Légion d’Honneur.

À ses côtés figurent de grands noms du monde de la culture, du sport et de la Résistance, et plusieurs figures du monde économique. C'est le cas par exemple de Denis Beau, premier sous-gouverneur de la Banque De France (BDF) depuis le mois de janvier 2018.

Patrick Pouyanné est à la tête d'un groupe pétrolier régulièrement montré du doigt pour son impact environnemental. Le natif du Petit-Quevilly avait fait polémique il y a quelques mois en s'octroyant une augmentation de son salaire de deux millions d'euros, soit une augmentation de cinquante-deux pour cent, en 2021.

« Ce n’est pas moi qui fixe ma rémunération, elle est proposée par le conseil d’administration de Total Energies et approuvée par les actionnaires. Elle est élevée, mais elle est comparable à celle des autres PDG des autres sociétés de la Bourse de Paris et elle est bien moins élevée que celui des autres majors européens et américains », s'était-il défendu, graphiques à l'appui.

Face à la fronde dans son entreprise, Patrick Pouyanné avait tenté, en vain, d'éteindre l'incendie au début du mois d’octobre 2022, « les résultats de la compagnie sont exceptionnels en 2022 et nous ne vous oublierons pas. Tous les collaborateurs et tous nos collègues recevront leur juste récompense sur leur fiche de paie avant la fin de l’année ».

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17 juillet 2023 1 17 /07 /juillet /2023 18:30

 

 

https://www.lindependant.fr/2023/07/12/video-guerre-en-ukraine-apres-leur-rebellion-avortee-les-mercenaires-du-groupe-wagner-ont-remis-leurs-armes-aux-soldats-de-larmee-russe-11338476.php

 

Après leur rébellion avortée, les mercenaires du groupe Wagner ont remis leurs armes aux soldats de l'armée russe

Le ministère russe de la défense a indiqué que le groupe paramilitaire avait transféré plus de deux mille pièces d'équipement et plus de deux mille cinq cent tonnes de munitions.

Les mercenaires de Wagner ont commencé à remettre leurs armes aux soldats de l'armée russe, a déclaré Mercredi 12 Juillet 2023 le ministère russe de la défense, moins de trois semaines après que le groupe paramilitaire, déployé en appui des soldats russes en Ukraine, ait mené une brève mutinerie en direction de Moscou.

Dans un communiqué accompagné d'une vidéo montrant des chars d'assaut, des roquettes et d'autres armes lourdes, le ministère de la défense a indiqué que Wagner avait transféré plus de deux mille pièces d'équipement et plus de deux mille cinq cent tonnes de munitions.

Il s'agirait du signal le plus concret que Wagner se retire des lignes du front ukrainien, après avoir livré parmi les batailles les plus sanglantes depuis le lancement de l'offensive russe le 24 février 2022. Ce transfert des armes est l'une des mesures prévues par l'accord conclu entre Moscou et Wagner pour mettre fin à la mutinerie, a déclaré le ministère.

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